Les OES sur la Colline

Le 10 mai, le député Claude Gravelle (NPD – Nickel Belt) s’est levé durant la période des questions et a appris aux députés de la Chambre des communes quelque chose qui n’a absolument pas échappé à membres : le gouvernement malmène les employées/employés des Opérations des enquêtes statistiques.
«Le gouvernement mène la vie dure à la science et aux statistiques, et voilà maintenant qu’il maltraite ceux qui recueillent les données, a dit M. Gravelle. « Il y a 200 préposés aux enquêtes statistiques à Sturgeon Falls. Ils font partie des quelque 1 500 employés au pays qui sont sans contrat de travail depuis plus d’un an.»

L’AFPC attend toujours de connaître les dates d’arbitrage pour les employées/employés des bureaux régionaux, responsables de recueillir des données à partir d’un centre d’appel, et pour les intervieweuses/intervieweurs sur le terrain, qui font du porte‑à‑porte.

Parmi les demandes, il y a la question de l’ancienneté. En effet, nos membres veulent que l’employeur reconnaisse l’ancienneté lorsqu’il attribue les heures de travail. À l’heure actuelle, l’employeur n’est pas obligé d’offrir un minimum d’heures à ses employées/employés.

En réponse à l’intervention de M. Gravelle, le député conservateur Andrew Saxton a déclaré : « Monsieur le président, notre gouvernement négocie de bonne foi. »

Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consulter la section sur les négociations des OES sur le site Web de l’AFPC.

Journée internationale des musées

Le 18 mai, c’est la Journée internationale des musées. Profitons de l’occasion pour présenter quelques-uns des formidables musées où travaillent nos membres!

Le Musée canadien des droits de la personne à Winnipeg est la toute dernière section locale qui s’est jointe au Syndicat des employées et employés nationaux. Nos membres là-bas travaillent déjà d’arrache‑pied pour faire des recherches et préparer des expositions. L’ouverture du musée est prévue en 2014. Si vous voulez un avant-goût du musée, vous pouvez le voir en direct grâce aux caméras Web du chantier… c’est impressionnant!

Le Musée canadien des civilisations mérite absolument d’être visité — surtout si vous avez des enfants. Le musée est situé à Gatineau, en face d’Ottawa, de l’autre côté de la rivière (vous pouvez facilement vous y rendre à pied en partant du Marché By et en traversant le pont Alexandra). La Grande Galerie est une des parties les plus impressionnantes du musée. On peut y voir des mâts totémiques et des façades de maisons des Premières Nations de la côte du Pacifique.

Si vous avez un penchant pour les arts, rendez-vous au Musée des beaux-arts du Canada. Que vous aimiez l’art médiéval ou l’art contemporain, vous allez assurément y passer d’agréables moments. Évidemment, vous allez trouver des tableaux du Groupe des sept, mais si vous recherchez quelque chose de vraiment patriotique, allez voir la toile de Benjamin West, La mort du général Wolfe. Pour une œuvre plus contemporaine, allez voir la pièce Tête d’un bébé de Ron Mueck. Enfin, vous pouvez participer à des séances de photos géniales à l’extérieur du musée, entre les huit longues pattes de la charmante Maman!

Près du centre-ville d’Ottawa, il y a aussi le Musée canadien de la guerre. Cet été, il y aura une exposition intitulée Paix. L’exposition analyse les événements et les enjeux qui ont poussé les Canadiens à s’engager au service de la paix. Parmi les expositions permanentes, les visiteurs pourront voir la collection impressionnante de matériel militaire. Il y a également un salon qui présente de nombreux moyens utilisés par les Canadiens pour rendre hommage aux soldats tombés au combat. Enfin, prenez un moment pour vous reposer et pour réfléchir dans la Salle du Souvenir.

Le Musée canadien de la nature est lui aussi un endroit extraordinaire à visiter, surtout avec les enfants. D’autant plus que le musée n’est qu’à une courte distance à pied du bureau principal du SEN, dans le centre-ville d’Ottawa. Cet édifice impressionnant ressemble à un château — et en 1916, il est devenu le quartier général d’urgence du gouvernement canadien après l’incendie qui avait ravagé les édifices du Parlement. La collection impressionnante de dinosaures et l’Animalium (qui n’est pas recommandé aux personnes qui ont peur des tarentules et des autres bestioles effrayantes!) plairont à coup sûr aux enfants.

À l’extérieur du centre-ville, il y a un autre musée vraiment génial qui vaut la peine d’être visité avec les enfants : le Musée canadien des sciences et des technologies. Ceux qui ont déjà visité le musée avec leur école dans leur jeunesse se rappelleront sans aucun doute de la Cuisine bizarre : une étrange cuisine qui joue des tours à votre équilibre! Tenez bien la rampe! Et oui, c’est bien vrai, il y a réellement des locomotives à vapeur à l’intérieur du musée!

Si vous cherchez quelque chose de plus « chaleureux », rendez-vous au Musée de l’agriculture du Canada. Vous y verrez des cochons, des chevaux, des vaches… et même des alpagas! On y présente tous les jours des démonstrations qui valent vraiment la peine, comme apprendre à cuisiner avec les céréales, traire une vache et faire le toilettage d’un veau.

Enfin, n’oubliez pas le Musée de l’aviation et de l’espace du Canada. Si vous aimez la science‑fiction, vous serez heureux d’apprendre que, cet été, le musée présentera une exposition sur Star Wars! Cependant, ce qu’il y a de plus impressionnant dans ce musée, c’est sa collection d’avions — et tout récemment, le musée a ajouté le fameux bras canadien à sa collection.

La prochaine fois que vous serez de passage à Winnipeg ou dans la région de la capitale nationale, n’oubliez pas de visiter quelques-uns des fantastiques musées nationaux où travaillent nos membres!

Le 17 mai – Journée internationale contre l’homophobie

Le 17 mai, c’est la Journée internationale contre l’homophobie

Selon le plus récent rapport de l’Association internationale des lesbiennes, des gais, des personnes bisexuelles, trans et intersexuelles, les actes d’homosexualité sont encore illégaux dans 78 pays. En Mauritanie, au Soudan, en Iran, au Yémen, en Arabie Saoudite ainsi que dans certaines parties du Nigeria et de la Somalie, les homosexuels sont passibles de la peine de mort.

Toutefois, le rapport nous apprend quelques bonnes nouvelles : 2012 et 2013 ont été de bonnes années pour les personnes en faveur de l’égalité dans le mariage. Il est maintenant possible pour des conjoints de même sexe de se marier légalement dans 14 pays. Les derniers pays qui ont légalisé le mariage entre conjoints du même sexe sont notamment l’Argentine, l’Uruguay, la France et la Nouvelle‑Zélande. Le Royaume‑Uni devrait très bientôt adopter son projet de loi sur le mariage entre conjoints de même sexe (ce qui mettrait enfin un terme au régime de « partenariat civil » ‒ pour citoyens de deuxième zone –  qui est complètement absurde).

Même chez nos voisins du sud, les choses évoluent rapidement. Pas plus tard qu’hier, le Minnesota est devenu le douzième État à autoriser le mariage entre conjoints de même sexe.

Pourtant, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Cette année, la Fondation Émergence, une fondation pour les GLBT située à Montréal, essaie de sensibiliser la population à l’homophobie sur les médias sociaux.

Si vous voulez constater à quel point l’homophobie est malheureusement chose courante sur Twitter, vous pouvez consulter nohomophobes.com; un site Web créé par l’Institute for Sexual Minority Studies and Services de l’Université de l’Alberta. [Note de l’éditeur : le site n’est disponible qu’en anglais.]

Le site Web fait un suivi de l’utilisation des termes homophobes sur Twitter. La semaine dernière, le site Web a relevé 361 405 occurrences du mot « faggot » (l’équivalent de « tapette »), 80 131 occurrences des mots « so gay » (« tellement gai »), et 31 478 occurrences de « dyke » (« gouines »).

Le site Web ne fait pas le suivi des termes homophobes en français. Cependant, nos propres recherches, peu scientifiques disons‑le, révèlent que le mot « tapette » est utilisé grosso modo une fois toutes les minutes.

« Nous essayons de tourner les projecteurs vers cette réalité et de déterminer à quel point cette expérience est courante au sein de notre société », déclare le Dr Kristopher Wells, chercheur à l’Institute for Sexual Minority Studies and Services, dans une vidéo expliquant le projet.

Dr Wells affirme que l’objectif est de demander au gens de briser la loi du silence – de les aider à cesser d’utiliser des expressions qui véhiculent des préjugés.

Avez-vous déjà entendu des collègues ou des amis utiliser, à l’occasion, des termes homophobes nonchalamment? Qu’avez-vous fait? Racontez‑nous votre histoire dans la case réservée aux commentaires ci-dessous!

Nos anciens combattans méritent mieux que ça

Hier, le vice-président exécutif national, Eddie Kennedy, s’est joint à plus de 150 manifestants à Sydney, en Nouvelle-Écosse, devant le bureau de district d’Anciens Combattants que le gouvernement veut fermer.

Il y a des bureaux de district un peu partout au pays pour aider les anciens combattants et répondre à leurs questions au sujet de leurs prestations. Le bureau de Sydney est l’un des trois bureaux de district qui fermeront leurs portes dans la région de l’Atlantique.

Les anciens combattants de Sydney devront dorénavant s’adresser à l’un des cinq bureaux de Service Canada sur l’île. Cependant, le niveau de service sera complètement différent.

« Il devront utiliser un ordinateur ou composer un numéro sans frais. Ils ne recevront pas le soutien direct auquel les avaient habitués le bureau d’Anciens Combattants », déclare Eddie Kennedy, qui vit au Cap-Breton.

S’ils ont besoin de plus de soutien, un soutien que seul un bureau de district peut offrir, les vétérans devront aller à Halifax.

« Et on parle d’un trajet de cinq heures pour l’aller seulement », ajoute Eddie Kennedy.

Le ministère des Anciens Combattants subit des compressions depuis 2011; son budget a été réduit de 226 M$. Par ailleurs, le ministère prévoit avoir 500 employés de moins d’ici cinq ans. Plus de 1 000 avis ont déjà été distribués à des employés touchés d’ACC.

Il y a 145 anciens combattants sur l’île du Cap-Breton.

Les autres bureaux de district qui fermeront leurs portes sont ceux de Charlottetown (Île‑du‑Prince‑Édouard), de Corner Brook (Terre‑Neuve), de Windsor (Ontario), de Thunder Bay (Ontario), de Kelowna (Colombie‑Britannique), de Saskatoon (Saskatchewan), et de Brandon (Manitoba).

Que se passe-t-il à Passeport?

La semaine dernière, le gouvernement a annoncé que Passeport Canada serait dissout et que Citoyenneté et Immigration Canada et Service Canada se partageraient ses activités. L’annonce était imprévue et la décision, jugée plutôt étrange, en frappe plus d’un.

« Non seulement n’ont-ils pas avisé le syndicat, mais ils ont complètement bousillé leur annonce », a déclaré Doug Marshall, président national.

Le Ministère a choisi d’informer son personnel du changement au moyen d’un courriel diffusé massivement à 16 h 23 HNE, heure à laquelle la majorité des fonctionnaires à partir de l’est de l’Ontario s’en retournent chez eux ou y sont déjà.

Certains fonctionnaires ont dit n’avoir été informés du courriel que le soir même par des amis habitant sur la côte Ouest. Le courriel se termine par « Pour obtenir de plus amples renseignements sur la transition, veuillez consulter votre site intranet plus tard aujourd’hui et parler à votre gestionnaire ».

Plus tard dans la soirée, une foire aux questions a été publiée sur le site intranet de Passeport Canada. Cependant, comme les fonctionnaires ne peuvent accéder à l’intranet à partir de leur domicile, beaucoup n’ont pas obtenu réponse à leurs questions avant le lendemain matin.

« Évidemment, beaucoup de membres étaient inquiets et n’avaient aucun moyen d’obtenir des réponses à leurs questions. La manière dont ils ont géré la situation démontre à quel point les fonctionnaires étaient la dernière de leurs préoccupations », a ajouté M. Marshall.

Pire encore…

L’une des questions posées par Passeport Canada était « Les syndicats ont-ils été informés? ».

« Oui », a répondu Passeport Canada. Euh… pas vraiment! Le Syndicat des employées et employés nationaux a été informé des plans de Passeport Canada après les employés du Ministère. C’est grâce aux membres préoccupés qui nous ont transmis l’annonce qu’on a pris connaissance du changement.

Passeport Canada a depuis accepté d’apporter des corrections à sa foire aux questions.

Nous en savons encore très peu

Dès qu’il a appris la nouvelle, M. Marshall a communiqué avec la présidente-directrice générale de Passeport Canada. Une réunion a eu lieu le lendemain; les représentants de Passeport Canada et de Citoyenneté et Immigration Canada y ont été convoqués.

« À cette réunion, nous avons appris très peu de choses que le public ne savait pas déjà », a affirmé M. Marshall.

En fait, la seule information nouvelle que nous avons reçue est que rien n’avait été planifié; l’employeur commencera à élaborer des plans cette semaine.

Le transfert touche tout l’effectif de Passeport Canada; 850 fonctionnaires seront mutés à Citoyenneté et Immigration Canada, et 1 900 à Service Canada. Le changement entrera en vigueur le 2 juillet.

Service Canada n’a pas encore répondu à notre demande de réunion.

Pourquoi réparer ce qui n’est pas brisé?

Au cours des dix dernières années, Passeport Canada a plus que doublé le nombre de passeports délivrés chaque année, de sorte qu’aujourd’hui, 67 pour cent des Canadiens détiennent un passeport valide.

Selon la présidente-directrice générale de Passeport Canada, l’an dernier, le Ministère a délivré plus de 4,8 millions de passeports aux Canadiens et 99 pour cent de ses clients ont reçu leur passeport à temps ou avant la date indiquée.

Selon le Sondage national sur la satisfaction de la clientèle mené par Passeport Canada en 2008, « on enregistre une importante hausse de la satisfaction à l’égard de la facilité de la présentation de la demande de passeport (41 % des clients se disant très satisfaits, une hausse de 15 points), ainsi que du temps et des efforts requis pour faire une demande de passeport (34 % se disant très satisfaits, une hausse de 17 points)».

« Je ne comprends tout simplement pas pourquoi ce gouvernement veut abolir un organisme qui, manifestement, satisfait beaucoup les Canadiens », a conclu M. Marshall.

Compressions budgétaires au Musée des civilisations

Plus tôt cette semaine, on a annoncé de nouvelles compressions budgétaires. Le Musée canadien des civilisations a annoncé qu’il éliminait 23 postes; 17 membres sont touchés (14 ont été mis à pied).

Selon les responsables du Musée, les mises à pied sont le résultat d’un « important » déficit budgétaire.

Cela dit, s’il faut en croire son rapport annuel 2012, le Musée se porte bien. Il a atteint ses objectifs en matière de fréquentation : 1,2 million de personnes ont visité le Musée l’année dernière. Les profits générés par les frais d’entrée au Musée canadien des civilisations et au Musée canadien de la guerre n’étaient que de 2,6 % inférieurs à l’objectif visé par l’organisation.

En fait, selon les états financiers, « les recettes d’exploitation globales sont légèrement supérieures à celles de l’exercice précédent, s’élevant à 10,8 millions de dollars. » Toutefois, le Musée est aux prises avec le déficit de l’année dernière, qui est de 658 000 $.

Le Musée affirme ne pas avoir l’argent nécessaire pour maintenir ses employés en poste. Cependant, il va bientôt toucher le pactole, grâce au gouvernement Harper, qui, par ailleurs, il faut bien le redire, aime bien renommer les choses.

Le projet de loi C‑49, Loi modifiant la Loi sur les musées afin de constituer le Musée canadien de l’histoire… qui est en fait la Loi visant à détruire le Musée canadien des civilisations, fera prochainement l’objet d’une deuxième lecture à la Chambre des communes. Le projet de loi vise à éliminer le Musée canadien des civilisations afin de créer le Musée canadien de l’histoire.

On ne parle pas uniquement d’un papier à en-tête tout nouveau, tout beau et d’une nouvelle plaque à l’extérieur de l’édifice; le champ d’activités du musée sera beaucoup moins large, et son mandat changera de façon radicale. Ah oui… et aussi, les contribuables devront débourser 25 M$ (c’est ce que dit le gouvernement Harper, mais la transformation coûtera vraisemblablement plus cher!).

Dans un éditorial publié à la fin de 2012, le directeur exécutif de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université, James L. Turk, a écrit que la transformation privera les Canadiens du musée le plus populaire du pays.
M. Turk s’inquiète également du fait que la transformation est largement motivée par l’idéologie.

« Depuis la première annonce du gouvernement fédéral concernant le nouveau Musée canadien de l’histoire proposé, certains ont dit craindre que les horizons du nouveau musée soient limités et qu’il ne serve qu’à véhiculer une version de notre histoire teintée de l’idéologie du gouvernement Harper. »

M. Turk affirme que la transformation s’inscrit dans les politiques sur le patrimoine motivées par des raisons politiques. Nous avons par exemple été témoins de la véritable farce qu’a été la commémoration de la guerre de 1812 qui a coûté 28 M$.

Thomas Peace, boursier postdoctoral en étude des Autochtones d’Amérique au Dartmouth College qui travaille pour le CRSH, a récemment souligné que les historiens ne critiquaient pas la commémoration de la guerre de 1812 – mais plutôt l’ironie extrême de toute l’affaire.

« Les historiens sont fâchés parce que le gouvernement paye pour ces projets de commémoration tout en fermant des établissements de recherche qui nous permettent de faire notre travail et en réduisant au silence certains des plus brillants esprits de notre pays qui travaillent au sein de ces établissements. »

Passeport Canada n’est pas cassé!

Chères consœurs et chers confrères,

Nous avons appris, aujourd’hui en fin d’après-midi, que le gouvernement a l’intention de diviser Passeport Canada entre Service Canada et le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration.

Malheureusement, j’ai pris connaissance de la nouvelle seulement lorsque certains membres à Passeport Canada m’ont fait poursuivre le courriel qu’ils ont reçu de l’employeur. C’est inacceptable que l’employeur ne nous ait pas donné de préavis – et je suis atterré du fait qu’il a choisi de faire l’annonce par l’entremise du courriel diffusé à peine quelques minutes après que la plupart de nos membres étaient déjà sur le chemin du retour.

Je vais participer à une rencontre avec l’employeur demain afin d’en apprendre davantage sur leurs plans. Soyez assurés que je partage vos inquiétudes. Les Canadiennes et les Canadiens tiennent Passeport Canada dans la plus haute estime; ils apprécient le service exceptionnel qu’ils reçoivent de la part de nos membres.

Ce gouvernement doit comprendre : Passeport Canada n’est pas cassé et l’on n’a pas besoin de le réparer.

Je promets de vous garder au courant des dernières nouvelles concernant ce changement.

En toute solidarité,

Doug Marshall
Président national
Syndicat des employées et employés nationaux

Point de contact des médias : Ben René 613-769-6905

Mai, Mois du patrimoine asiatique


Au Canada, le mois de mai permet de souligner les contributions et le patrimoine culturel des Canadiennes et des Canadiens d’origine asiatique. De bien des façons, les Canadiens d’origine asiatique ont dû faire face à l’adversité dès leur arrivée au Canada, qui était alors un pays neuf. Le racisme à l’endroit des immigrants chinois était virulent, et le mouvement ouvrier n’a pas échappé lui non plus à ce poison.

La Confédération s’est bâtie sur les rails du chemin de fer. C’est une idée émise en premier lieu par Thomas Keefer, ingénieur, auteur et homme d’affaires, qui a dit que le train avait été un véritable civilisateur.

« Chaque jour, jeunes et vieux se réunissent autour des wagons : ils se demandent d’où viennent et où vont tous ces gens si bien vêtus, qui semblent si riches – et ces machines qui s’éloignent pour mieux revenir sont des plus bizarres1. »

Le chemin de fer et ces machines bizarres ont renforcé l’économie. Soudainement, des liens plus étroits se sont créés entre des personnes très différentes qui provenaient d’endroits très différents qui ont constaté qu’ils faisaient partie d’une société « canadienne » beaucoup plus large.

Mais il a fallu en payer le prix. Plus de 600 ouvriers chinois ont perdu la vie en travaillant sur la partie du chemin de fer Canadien Pacifique qui traverse la Colombie‑Britannique2. C’est un bien triste chapitre de notre histoire qui n’a été dévoilé à bien des Canadiens que grâce au projet sur l’héritage du réseau CBC. [désolé: vidéo en anglais seulement]

Mais ce qui n’a jamais été dit c’est que les immigrants chinois devaient faire face à de profonds préjugés de la part de la population, du gouvernement, et même d’un grand syndicat.

En 1911, près de 10 % des Britanno-Colombiens étaient d’origine chinoise3. D’innombrables stéréotypes circulaient à propos de la population chinoise : on associait les hommes à la consommation d’opium, au jeu et à la malpropreté, on considérait les femmes comme des prostituées. Même si les blancs habitaient juste à côté d’immigrants asiatiques, ils ne connaissaient pas vraiment leurs nouveaux voisins; « ils ne tenaient aucun compte du nombre de ces caractéristiques de ces immigrants et exagéraient certaines autres caractéristiques », indique Peter Ward, historien à l’Université de la Colombie‑Britannique4.

Cependant, dans l’ensemble, les Chinois étaient impopulaires parce qu’on avait l’impression qu’ils faisaient une concurrence déloyale pour obtenir les emplois peu rémunérés.

Puis sont apparus les Chevaliers du Travail; une organisation progressiste réformiste et ouvrière qui croyait à l’association de tous les travailleurs, sans égard à leurs « qualifications, à leur sexe ou à leur race5. » Quand la crise économique a frappé au milieu des années 1880, les Chevaliers ont commencé à se plaindre de l’immigration chinoise. Durant une Commission royale en 1885, les Chevaliers du Travail se sont officiellement objectés à la main-d’œuvre chinoise, faisant valoir que ces travailleurs allaient devenir de « dangereux  concurrents sur le marché du travail6. »

Le gouvernement a réagi en tentant de limiter l’immigration et en imposant une taxe d’entrée pour tous les immigrants chinois. En 1885, cette taxe s’élevait à 50 $, mais elle a rapidement atteint 500 $ en 19037.

« La taxe d’entrée a réussi à faire diminuer globalement l’immigration chinoise, plus particulièrement le nombre d’immigrantes, puisque bien souvent les hommes mariés ne pouvaient pas payer la taxe d’entrée pour leur femme, et très peu d’hommes célibataires pouvaient payer la taxe pour des femmes seules qui allaient peut-être devenir leur épouse8. »

Les Japonais ont été épargnés par la taxe d’entrée (le Japon était un des alliés militaires de la Grande‑Bretagne). Néanmoins, le Canada a limité le nombre d’immigrants japonais à 400 par année9.

À cette époque, la différence entre immigrants chinois et japonais était manifeste. Les ouvriers non qualifiés n’appréciaient pas les Chinois parce qu’ils leur faisaient une concurrence directe pour les emplois peu rémunérés. Par contre, les Japonais, qui, habituellement, étaient scolarisés et riches, n’étaient pas appréciés par les élites avec qui ils étaient en concurrence.

En 1923, le gouvernement a adopté la Loi d’exclusion des Chinois, qui interdisait à pratiquement tous les Chinois d’entrer au Canada. Dans la période d’après-guerre, la politique en matière d’immigration du Canada a fini par faire disparaître cette loi, sans toutefois faire éliminer les importantes restrictions en matière d’immigration en provenance d’Asie10.

En 2006, le gouvernement du Canada a présenté des excuses officielles pour la taxe d’entrée imposée aux immigrants chinois, et a versé 20 000 $ à tous ceux qui avaient payé la taxe d’entrée et qui étaient toujours en vie, ou à leur conjoint survivant11.

La Société canadienne des familles dont les membres ont versé la taxe d’entrée estime que le gouvernement de Stephen Harper a exclu des milliers de familles qui ont payé la taxe d’entrée imposée aux immigrants Chinois et qui demandaient un dédommagement, puisque seulement 1 % des familles ont reçu le montant prévu12.

Ces familles cherchent encore à conclure un règlement équitable.


[1] Keefer, Thomas C. (1853) Philosophy of Railroads. Montréal.

[2] Chan, Anthony B. Chinois, l’Encyclopédie canadienne.

[3] Francis, R. D., R.  Jones et D. Smith (2008). Destinies: Canadian history since confederation. (6e éd.). Université de Calgary : Nelson Education Ltd.

[4] Ward, Peter. (2002) White Canada Forever: Popular Attitudes and Public Policy Towards Orientals. Québec : McGill-Queen’s University Press.

[5] Kealy, G.S., Chevaliers du Travail, l’Encyclopédie canadienne

[6] Creese, Gillian (1988) Workers, Capital and the State in British Columbia: Selected Papers. Warburton, R. et Coburn, D. (éd.) Colombie‑Britannique : University of British Columbia Press.

[7] Francis, R. D., R. Jones et D. Smith (2008). Destinies: Canadian history since confederation. (6 éd.). Université de Calgary : Nelson Education Ltd.

[8] Idem

[9] Idem

[10] Idem

[11] Munrow, Susan. (2006) Canada Gives Formal Apology for Chinese Head Tax

[12] Head Tax Families Society of Canada

Douze jours de compressions

Il y a un an aujourd’hui, le gouvernement Harper a lancé une attaque en règle contre les services publics. Pourtant, on dirait que le grand public n’est pas pleinement conscient des véritables répercussions de ces compressions. Certaines d’entre elles sont franchement ridicules, surtout si on les compare aux autres priorités du gouvernement : les pandas, l’autopromotion éhontée, les applications pour téléphones intelligents sur la guerre de 1812, etc.

Faisons-nous entendre. Montrons à tous quelles sont les répercussions des compressions sur notre pays et sur ses citoyens.

Au cours des douze prochains jours, nous publierons chaque jour une image sur Facebook et Twitter. Nous comptons sur vous pour partager ces images avec vos amis et les encourager à faire de même!

Si vous n’utilisez pas les plateformes des médias sociaux, vous pouvez toujours consulter notre site chaque jour pour voir l’image que nous avons publiée!

Jour 1 – Si seulement Harper aimait nos parcs nationaux et sites historiques comme il adore les PANDAS!

Jour 2 – Conservateur en matière fiscale? L’argent dépensé sur la célébration de la guerre de 1812 aurait pu conserver plus de 800 archives locales pour les prochains 16 ans.

Jour 3 – Harper et les statistiques? Ha ha!

Jour 4 – Harper et les questions Autochtones? Aïe!

Jour 5 – Attention! Une vague!

Jour 6 – Les arts, c’est seulement important lorsque c’est relié à une réduction d’impôt (ou ton taux d’approbation par le public)

Jour 7 – Hé! Ça sent le brulé!

Jour 8 – Harper adore renommer les choses pour aucune raison! Mais ça coute cher!!

Jour 9 – Vous dites « Parcs Canada », je dit « Spa Canada » !

Jour 10 – Réduire la réduction de la pauvreté! Pourquoi pas?

Jour 11 – J’ADORE couper le ruban!

Jour 12 – On s’éclate comme en 1984!

Bourses d’études distribuées dans les écoles secondaires

Plus tôt ce mois-ci, le Syndicat des employées et employés a amassé 10 000 $ pour créer un ensemble de bourses d’études. Grâce aux dons des membres qui ont participé à la Conférence des présidentes et présidents, de même qu’aux sections locales, à l’Exécutif national et à notre syndicat, 10 élèves de niveau secondaire auront le privilège de recevoir 1 000 $ pour les aider à poursuivre des études supérieures.

Une partie de ce montant a été amassé grâce à un tirage qui a eu lieu à la Conférence des présidentes et présidents. Les deux premiers prix étaient plutôt intéressants et provenaient directement de Moscou : des poupées russes et un chandail signé par la légende russe du hockey, Vladislav Tretiak. Les quatre autres personnes dont le nom a été tiré au sort ont gagné la possibilité de travailler avec leur équipe régionale pour trouver une école secondaire de leur région méritant de recevoir une bourse.

Allan Combres, de la section locale 20214, dont le nom a été tiré en troisième, affirme que, même si on avait pigé son nom en premier ou en deuxième, il aurait quand même sauté sur l’occasion de participer au programme de bourses d’études … tout en admettant que le chandail de hockey aurait certainement rendu son fils complètement hystérique!

« Je crois qu’il s’agit d’une bonne occasion de faire connaître le mouvement ouvrier aux jeunes », a déclaré M. Combres.

M. Combres admet que ses propres enfants n’entendent pas souvent parler du mouvement ouvrier à l’école.

« Ce qu’ils savent, c’est moi qui le leur ai appris, à la maison », ajoute-t-il fièrement.

C’est la première fois qu’une bourse d’études de ce genre sera offerte par le Syndicat des employées et employés nationaux. Plus particulièrement, c’est la première bourse d’études qui s’adresse à un public plus large, contrairement aux autres qui s’adressent uniquement aux membres du syndicat et à leur famille.

« Il est essentiel de faire de la sensibilisation et d’expliquer le travail des syndicats au grand public, plus particulièrement aux personnes qui ne sont pas syndiquées », mentionne Donald Parsons, qui travaillera avec la région de l’Atlantique pour choisir une école secondaire méritante.

M. Parsons affirme que ce type de travail est particulièrement important de nos jours puisque les syndicats sont de plus en plus présentés sous un jour négatif.

« Trop de gens se disent : “Je ne bénéficie pas de ce type d’avantages sociaux; comment se fait-il que toi, tu en bénéficies?” Ils devraient plutôt se demander “Pourquoi moi je n’y ai pas droit?”, déclare M. Parsons.

Pour espérer recevoir une bourse d’études, les élèves de niveau secondaire devront rédiger un texte expliquant comment les syndicats ont façonné la classe moyenne au Canada, et comment ils représentaient (et continuent de le faire!) une force progressiste, luttant pour des valeurs qui finiraient par être considérées comme des valeurs nationales.

« Il est important que les jeunes comprennent que le mouvement ouvrier sera là pour eux lorsqu’ils arriveront sur le marché du travail et qu’ils l’apprécient», conclut M. Parsons.

Pour de plus amples informations sur cette bourse, ainsi que les autres bourses offertes par le SEN, veuillez cliquer ici.