Qu’est-ce qui arrive à nos congés de maladie?

Plusieurs rumeurs circulent au sujet de nos congés de maladie. Que va-t-il se passer? Analysons la situation et discutons-en de façon approfondie.

Tout d’abord, les congés de maladie font partie des avantages sociaux que contient notre convention collective. Toute modification au régime actuel devra faire l’objet de négociations — espérons que cela se produise à la table de négociation et non dans les journaux!

Pour avoir une discussion éclairée, nous devons comprendre comment fonctionne le régime actuel de congés de maladie.

Les crédits de congé de maladie s’accumulent chaque mois à partir du moment où un employé a travaillé au moins dix jours. Chaque mois, un employé accumule 1,25 jour, pour un total de 15 jours par année. Tous les crédits non utilisés à la fin de l’année s’accumulent et sont mis en banque. L’accumulation de congés de maladie se poursuit tout au long de la carrière de l’employé, sans limites maximales.

C’est comme une police d’assurance. Vos congés de maladie accumulés sont pour vous une sécurité financière advenant que vous soyez malade ou que vous vous blessiez. Vous avez ainsi l’esprit en paix.

Cette banque de congés de maladie devient extrêmement importante pour tout employé victime d’un accident ou atteint d’une maladie grave; il a ainsi une marge de manœuvre jusqu’à ce qu’il puisse recevoir des prestations d’invalidité à long terme. Ce type de prestations deviennent payables après 13 semaines d’invalidité ou de maladie, ou lorsque la personne a épuisé ses congés de maladie accumulés – selon la dernière éventualité.

Si un employé ne peut pas obtenir 13 semaines de congé de maladie, il peut combler le manque en recevant des prestations de maladie de l’assurance-emploi. Durant cette période, l’employé ne reçoit que 55 % de son salaire – et pour couronner le tout, il faut souvent attendre un certain temps avant de recevoir ces prestations!

Lorsqu’un employé n’a accumulé aucun crédit de congé de maladie, la haute direction a le pouvoir discrétionnaire de lui avancer jusqu’à 25 jours de congé de maladie. Ces congés doivent être remboursés par des crédits de congé de maladie accumulés à une date ultérieure.

Pourquoi le gouvernement déclare-t-il que le système ne fonctionne pas?

On entend souvent dire que le système actuel de congés de maladie est désuet.

« Il y a des abus », affirme le gouvernement. « Les fonctionnaires en utilisent plus que les employés du secteur privé », déplore-t-il. « La dette s’élève à 5,2 milliards de dollars », avertit-il. « Les nouveaux employés sont victimes de discrimination », s’émeut-il.

Et ainsi de suite…

Il y a du vrai comme du faux. Il y aura toujours des gens qui abuseront du système, mais ils représentent une minorité.

De plus, cette dette dont on parle toujours n’est pas vraiment une dette. Elle devient une dette dans un monde farfelu où chaque fonctionnaire utilise chaque congé de maladie qu’il a accumulé. En général, la dette disparaît lorsqu’un employé prend sa retraite parce que tous les congés de maladie accumulés ne sont remboursés d’aucune façon et disparaissent alors dans un nuage de fumée. Pouf!

En ce qui a trait aux nouveaux employés, on peut leur avancer jusqu’à 25 congés de maladie, au besoin. Peut-être que les nouveaux employés pourraient se voir offrir les mêmes dispositions que l’on offre aux employés de la direction – on leur avance tous les congés de maladie dont ils ont besoin et leurs primes d’assurance invalidité sont entièrement assumées par l’employeur.

Peut-être que certains des déboires du gouvernement découlent du fait qu’il s’est déchargé des services généraux sur les gestionnaires. Les services de ressources humaines dans la fonction publique ont beaucoup changé.

Avant, lorsqu’une personne partait en congé de maladie à long terme, les ressources humaines assuraient un suivi et collaboraient avec elle pour assurer une transition en douceur pour son retour au travail. Aujourd’hui, il revient au gestionnaire de faire le suivi de l’employé, en plus de s’acquitter de toutes ses autres tâches. Les services des ressources humaines fournissent des renseignements et des conseils aux gestionnaires; ils ne s’acquittent plus des autres tâches, comme faire un suivi.

Souvent, si le gestionnaire quitte son emploi, le nouveau gestionnaire ne sera même pas informé du fait qu’un de ses employés est en congé à long terme pour cause d’invalidité. Dans bien des cas, le gestionnaire n’aura pas acquis les compétences nécessaires pour gérer les congés liés à l’invalidité.

Alors que propose-t-on pour « moderniser » le système des congés de maladie? Pour le moment, rien. Cependant, le budget 2013 révèle que « le gouvernement se penchera sur ses pratiques et institutions de gestion des ressources humaines dans un certain nombre de domaines, y compris la gestion de l’invalidité et des congés de maladie, pour veiller à ce que les fonctionnaires reçoivent des services qui favorisent le retour au travail en temps opportun. »

De plus, le septième rapport du Comité consultatif sur la fonction publique nommé par le Premier ministre révèle ce qui suit : « Il faut aussi modifier le système actuel de gestion de l’incapacité et de l’absentéisme. En effet, il s’agit là aussi d’un système complexe et coûteux qui est sans commune mesure avec les pratiques dans d’autres secteurs de l’économie et qui n’offre pas des conditions équitables pour tous les employés. Ces pratiques sont également à revoir. » Manifestement, des changements vont se produire, mais lesquels?

Pour en avoir une idée, il suffit d’examiner le programme de congés de maladie de Postes Canada. Le régime de congés de maladie de ces employés a changé radicalement. Selon toute vraisemblance, le modèle que l’on nous proposera ressemblera à celui qui leur a été imposé. Le nombre de congés de maladie accordés annuellement sera réduit. Les congés de maladie non utilisés ne pourront pas être accumulés ni reportés. Après une courte période en congé de maladie, l’employé recevra des prestations d’invalidité à court terme à raison de 70 % de son salaire. Après une certaine période, il pourra recevoir des prestations d’invalidité à long terme.

Les gestionnaires ne gèreront pas les congés de maladie, c’est une compagnie d’assurance privée qui le fera. De plus, il faudra payer ses services de gestion, car, comme chacun le sait, les assurances privées ne sont pas gratuites. Les employés perdront de sept à dix jours de maladie par année, et il faudra payer des primes pour obtenir la couverture par un régime d’assurance-invalidité de courte durée. Une question me vient à l’esprit : qui paiera ces primes?

Que se passera-t-il si l’employé a utilisé toute sa banque annuelle de congés de maladie et qu’il attrape la grippe? Devra-t-il se présenter au travail même s’il est malade pour ne pas voir sa paie réduite? Comment le gouvernement gèrera-t-il l’éclosion d’une maladie extrêmement contagieuse, comme le virus H1N1 il y a quelques années?

Le temps est venu pour nous de parler de congés de maladie. Le régime actuel doit-il vraiment changer? Si oui, à quoi nous, les employés, voulons-nous qu’il ressemble?

Vos commentaires et idées sont les bienvenus!

Richard Ballance est le vice-président régional du Syndicat des employées et employés nationaux pour la région de la CRN–CT. Joignez-vous à la conversation en laissant un commentaire ci-dessous. Le présent article a été rédigé dans le cadre de notre programme de journalisme syndical. Si vous souhaitez en savoir davantage, cliquez ici. Pour présenter une histoire ou si vous avez des questions, écrivez-nous à l’adresse suivante : communications@une-sen.org.

 

Meutre à Buckingham

Si vous ne connaissez pas trop la banlieue de la région de la capitale nationale, vous n’avez probablement jamais entendu parler de Buckingham. C’est une petite collectivité d’environ 10 000 personnes, bien que, techniquement, depuis la méga fusion de Gatineau, elle fait maintenant partie de la ville.

Cependant, au début des années 1900, la ville de Buckingham était tout autre chose.

« Disons qu’elle était très semblable à d’autres endroits au Québec, en Ontario et ailleurs; il n’y avait pratiquement qu’une seule industrie », explique Pierre-Louis Lapointe, historien et auteur de plusieurs livres sur Buckingham.

Les habitants de la ville n’avaient pas beaucoup de choix, puisqu’il n’y avait que deux grands employeurs sur place : la Electric Reduction Company et la compagnie MacLaren.

Les MacLaren étaient des exemples parfaits de requins de l’industrie; ils ont amassé leur fortune en exploitant les ressources naturelles, en entretenant des liens étroits avec le gouvernement et en sous‑payant leurs employés.

En 1906, après avoir acheté leur seul grand concurrent dans la ville, les MacLaren étaient propriétaires de deux scieries et d’une usine de pâte à papier. À ce moment-là, ils avaient acheté le plus de terrains possible autour de la rivière — tout ça pour empêcher d’autres entreprises d’empiéter sur leur territoire.

Par mesure de sécurité, les MacLaren ont aussi acquis des droits exclusifs pour fournir de l’électricité et construire des chemins de fer dans la ville.

« Ils ont ainsi pu empêcher la construction de chemins de fer qui auraient  traversé la municipalité », poursuit M. Lapointe.

Sans chemin de fer pour transporter le bois d’œuvre ailleurs, les agriculteurs et les propriétaires de terres dans le secteur n’avaient d’autre choix que de vendre leur bois à la compagnie MacLaren.

« C’est un des outils qu’ils ont utilisé pour établir leur monopole. »

Pour les hommes qui travaillaient pour la compagnie MacLaren, les temps étaient durs.

« Croyez-vous que c’est humain de donner $1,25 par jour à des hommes qui travaillent de 7 heures du matin à 6 heure le soir, dans l’eau, la boue, sur les billots? » un ouvrier est cité comme ayant dit, en 1906. « Le travail est brutal et pénible. Ainsi, moi, j’ai 6 enfants; allez donc faire manger ça, instruire ça, habiller ça et faire la même chose, vous-même, avec un piastre et quart par jour. 1»

En 1906, le coût de la vie augmentait rapidement.

« À ce moment-là, les ouvriers n’en peuvent plus », explique M. Lapointe.

Quand les employés ont essayé de se syndiquer, les MacLaren ont rapidement décrété un lockout. L’entreprise a embauché des détectives (des gardes armés), et des briseurs de grève transportaient les billes de bois. Le conflit a atteint son apogée le 8 octobre 1906, lorsque les travailleurs ont voulu convaincre les briseurs de grève de s’en aller.

« Malgré les railleries et les sarcasmes anti-français qui leur sont lancés par les détectives, les hommes de Bélanger sont résolus à garder leur calme. Mais, soudain, retentit un sinistre commandement qui va mettre le feu aux poudres. Shoot them! [Tirez-les!] Ce cri vient du rang des détectives.2 »

« C’était une embuscade », a déclaré M. Lapointe.

Deux hommes ont été tués : Thomas Bélanger et François Thériault – des membres de l’exécutif. À leurs funérailles, ces hommes ont été dépeints comme des martyrs du mouvement syndical.

Les MacLaren ont été par la suite acquittés des meurtres. Selon le livre de M. Lapointe, le procureur était furieux et a déclaré qu’il porterait la décision du juge en appel. Il a presque aussitôt reçu un télégramme du procureur général du Québec lui disant de ne pas interjeter appel.

Les MacLaren avaient des amis haut placés.

Dans les mois et les années qui ont suivi le conflit d’octobre 1906, plus de 60 % des syndicalistes ont quitté le village. Les MacLaren avaient inscrit sur leur liste noire les fauteurs de trouble — et cette liste circulait parmi les autres employeurs du village qui n’ont pas hésité à accéder aux demandes de la famille MacLaren.

« Une des personnes interrogées au sujet de cette liste noire m’a raconté le cas d’un garçon qui, après avoir réussi aux examens et aux entrevues, se fait convoquer au bureau de R.M. Kenny qui sort un cahier du tiroir de son bureau et l’interroge sur ses liens de parenté avec tel ou tel ouvrier mêlé aux troubles de 1906…. Et de conclure sèchement Kenny : Sorry, there’s no job for you here ! [Désolé, il n’y a pas d’emploi pour toi ici!] 3»

« En quelques années, la population de la ville de Buckingham a diminué de 25 % — ce qui est énorme », ajoute M. Lapointe.

En 1934, les travailleurs ont, une fois de plus, essayé de se syndicaliser. Le Pulp and Sulfite Workers’ Union avait réussi à convaincre plus de 60 travailleurs de signer une carte d’adhésion. Malheureusement, l’entreprise a eu vent de ce qui s’organisait grâce à un espion infiltré parmi les travailleurs.

L’entreprise a réagi en congédiant toutes les personnes concernées.

« Donc, ça été une deuxième tentative de syndicalisation qui a été tuée dans l’œuf », résume M. Lapointe.

La seule chose à faire pour combattre l’entreprise MacLaren était d’améliorer le réseau routier pour permettre aux habitants de la ville de vendre du bois d’œuvre à d’autres entreprises.

« Vers la même époque, poursuit M. Lapointe, le gouvernement provincial du Québec s’est penché sur les conditions de travail des bûcherons et des travailleurs dans le domaine forestier. Par la suite, le gouvernement  a mis en place une sorte de salaire minimum, ce qui a forcé la compagnie MacLaren à augmenter le salaire de ses travailleurs. »

Et finalement…

« Ce qui a le plus aidé les ouvriers, c’est en fait – c’est  un petit peu drôle à dire – mais c’est la Deuxième Guerre mondiale », déclare M. Lapointe.

À ce moment-là, pratiquement tout était considéré essentiel pour l’effort de guerre. Les syndicats n’étaient pas autorisés à faire la grève, et les patrons ne pouvaient pas déclarer de lockout.

« Les MacLaren ont été obligé d’accepter la création d’un comité permanent de négociation entre les ouvriers et le patron », mentionne M. Lapointe.

La création de ce comité marque un changement important dans les conditions de travail. Et puis, en 1944, un syndicat est enfin reconnu par les MacLaren.

On connaît peu cette histoire à l’extérieur de Buckingham. En 1990, M. Lapointe a écrit un livre sur l’histoire de la ville de Buckingham dans lequel il relate le conflit de 1906. Le livre a été publié en anglais et en français, mais M. Lapointe affirme que les exemplaires en anglais ont tous disparu.

« Impossible d’en trouver un dans les bibliothèques. J’ai du mal à imaginer… mais les MacLaren ont le bras long », déclare-t-il à la blague. « C’est une histoire qui ne fait pas plaisir à certains éléments capitaliste. »

Selon M. Lapointe, cette histoire illustre bien qu’il y a toujours des liens entre la politique et l’économie — et que cela peut rarement être prouvé aussi clairement que par le conflit de 1906.

« Aujourd’hui, on blâme le syndicalisme et les unions pour tous les maux de l’économie et de la société », écrit M. Lapointe dans l’introduction de son livre en 1984. « Il est important de rappeler le rôle joué par le syndicalisme dans l’amélioration de nos conditions de vie. Il faut relever la tête comme Thomas Bélanger et François Thériault… pour eux, et pour tous ceux qui se sont sacrifiés pour leurs semblables, nous nous devons de régir. Nous leur devons bien ça!4 »


[Note de la rédaction : Nous sommes infiniment reconnaissants à M. Lapointe de nous avoir permis de publier des extraits de son livre et de nous avoir parlé du conflit de 1906. Tous les faits contenus dans le présent article ont été tirés des livres de M. Lapointe et d’une entrevue téléphonique avec lui réalisée le 25 juin 2013.]


[1] Lapointe, Pierre-Louis. (1983). Buckingham : ville occupée. Diffusion Prologue inc. Ville Saint-Laurent, Québec.

[2] Idem

[3] Idem

[4] Idem

11 jours de célébrations

La période du 21 juin au 1er juillet, communément appelée « les 11 jours du Canada en fête », comprend la Journée nationale des Autochtones, la Saint-Jean-Baptiste, la Journée canadienne du multiculturalisme et la fête du Canada. C’est une occasion de célébrer toutes les facettes de notre patrimoine — de réfléchir à toutes les personnes qui ont contribué à bâtir notre merveilleux pays.

C’est peut-être aussi l’occasion idéale pour parler de l’importance du patrimoine — l’importance de le préserver pour les générations à venir.

Les institutions responsables de conserver et de protéger notre patrimoine ont fait l’objet de compressions draconiennes; nous pensons notamment à Bibliothèque et Archives Canada, à de nombreux musées nationaux, à Patrimoine canadien, à Parcs Canada et à la Commission de la capitale nationale.

À Bibliothèque et Archives Canada, comme dans bon nombre d’autres ministères et organismes que nous représentons, l’effectif a été réduit de 20 %.

« Les personnes qui ont perdu leur emploi sont celles qui aident les visiteurs, les enseignants, les chercheurs et les étudiants », explique le président national, Doug Marshall. « On prive les Canadiens de précieux services, et les générations futures se font déposséder de leur patrimoine. »

En ce qui a trait à l’acquisition de pièces importantes de notre histoire, le ministère n’en a fait aucune depuis qu’un moratoire de dix mois concernant les achats a été décrété en 2009. Dix mois… quatre ans… c’est la même chose?

Pendant ce temps, le directeur de Bibliothèque et Archives Canada a récemment démissionné quand il a été révélé qu’il avait dépensé 170 000 $ pour des voyages; c’est deux fois plus que le budget du ministre. En plus, parmi les dépenses, il y avait 5 000 $ pour des cours d’espagnol…  ¡Olé!

L’annulation du programme national de développement des archives est une autre des compressions déplorables. Il s’agissait d’un petit programme qui ne coûtait que 1,7 million de dollars par année. Ce montant d’argent ridiculement petit (par rapport au budget fédéral!) contribuait à soutenir plus de 800 archives depuis les 26 dernières années.

Fait intéressant, l’argent dépensé pour faire la promotion de la guerre de 1812 aurait pu maintenir en vie le programme national de développement des archives pendant 16 ans.

Le programme fournissait des services éducatifs et consultatifs aux archivistes qui, autrement, n’auraient jamais pu se permettre de tels services. Ils pouvaient ainsi préserver les documents, les photos, les plans et les dossiers électroniques uniques et irremplaçables dont ils étaient responsables.

N’oublions pas que de nombreuses archives sont gérées par des bénévoles.

Parlant de compressions qui n’ont aucun sens… Vous vous rappelez que Bibliothèque et Archives Canada a vanté les mérites de la numérisation en disant que c’était la solution miracle pour faciliter l’accès aux documents concernant notre passé, et pourtant l’organisme a réduit de moitié le personnel responsable de la numérisation des archives.

Selon l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université, en septembre 2012, seulement 0,5 % des ressources documentaires de BAC avaient été numérisées. L’association estime que « au rythme actuel des dépenses pour la numérisation (environ 5 millions de dollars par année), il faudrait à BAC de 300 à 700 ans pour numériser ses ressources documentaires publiées. »

Le plus ironique dans tout ça, c’est que le gouvernement, qui veut rendre l’histoire plus accessible, vient tout juste de mettre fin au programme de prêts entre bibliothèques. Ce service permettait aux Canadiens d’emprunter des documents uniquement offerts par BAC par le truchement de leur bibliothèque locale. Selon l’ACPPU :

Au cours de l’exercice financier 2012-2013, BAC a traité 21 294 demandes de prêts et de copies de sa collection et a aidé à trouver des documents dans d’autres établissements en répondant à 11 658 autres demandes. L’élimination du programme de prêts entre bibliothèques mine sérieusement la capacité des Canadiens d’accéder à notre histoire collective.

Oh, mais ce n’est pas grave, parce que…Euh… Les Canadiens ont accès à un très très grand nombre de documents de BAC en ligne.

Sans blague.

C’est une question bien simple!

For more background on this topic, check out our recent article: Government abolishes Passport Canada.

Pas besoin d’un doctorat en logique pour déduire que la décision d’abolir Passeport Canada ne fait aucun sens!

Aujourd’hui, nous avons lancé notre campagne visant à informer le public de la décision du gouvernement Harper d’éliminer Passeport Canada. Nous sommes pas mal certains que les Canadiennes et les Canadiens vont bien comprendre : pourquoi réparer ce qui n’est pas cassé?

Afin de vraiment faire comprendre cette notion, nous avons créé un info-graphique génial et nous encourageons le public de partager leurs expériences avec Passeport Canada. Puisque 99 % des passeports sont livrés en temps ou en avance, nous anticipons plusieurs histoires positives.

Restez à l’affut!

Pour de plus amples informations concernant Passeport Canada, consultez notre article : Que se passe-t-il à Passeport?

Tenez-vous bien : ils s’en viennent nous l’enlever

Tenez-vous bien : les conservateurs s’en viennent nous enlever nos congés de maladie!… Si on les laisse!

Eh oui, c’est la Semaine de la fonction publique; belle occasion pour Tony Clement de nous remercier de notre dur labeur, mais il a choisi, au lieu, de nous donner un mauvais cadeau. Vraiment, Tony, tu n’aurais pas dû!

Si l’attaque contre les droits pour lesquels nous nous sommes battus vous inquiète (et, vous devriez être inquiets!), nous vous encourageons à lire les faits sur les congés de maladie que l’AFPC a amassé.

Il y a beaucoup de fausses informations qui circulent; c’est à nous mettre les choses au clair!

Disons au ministre des Kiosques de jardins, Tony Clement, qu’il ne va pas voler nos congés de maladie!

Tisser des liens plus forts

Il y a une grande effervescence dans les bureaux régionaux de l’Alliance de la Fonction publique du Canada en ce moment; les représentants régionaux et représentantes régionales et les agents régionaux et agentes régionales de formation veulent s’assurer que les sections locales disposent des outils dont elles ont besoin pour tenir des conversations individuelles avec les membres.

« Nous devons tirer profit de la force de nos membres, a déclaré Shelina Merani, agente de formation par intérim dans la région de la capitale nationale. Il est essentiel d’établir des liens plus étroits entre les membres. »

C’est en effet essentiel – nous traitons avec un gouvernement qui a l’impudence de s’attaquer aux syndicats et de nous enlever les avantages pour lesquels nous nous sommes battus.

Mme Merani espère que les militants syndicaux s’inscriront en grand nombre aux cours sur la mobilisation des membres qui seront donnés prochainement. Dans la RCN, ces cours auront lieu en anglais le 11 et 17 juin et en français le 18 juin.

Pour ce qui est des Prairies, Carm Chan, représentante régionale à Edmonton, a déclaré qu’elle donne de la formation aux militants de différentes manières.

« Nous nous rendons directement dans les sections locales, a précisé Mme Chan. Nous donnons de la formation le samedi et durant la fin de semaine, et nous avons même étalé une formation de trois heures sur trois pauses-repas! »

En Atlantique, la représentante régionale Janice Grant a précisé que la plupart des sections locales de la Nouvelle-Écosse ont reçu de la formation sur la manière de tisser des liens avec les membres durant les séances de leadership. Maintenant que les sections locales ont des notions élémentaires, les représentantes régionales et les représentants régionaux de la Nouvelle-Écosse donnent de la formation aux sections locales qui en font la demande.

« Nous voulons que chaque section locale comprenne ce qu’elle doit faire pour toucher chacun des membres », a affirmé Mme Grant.

Pour en savoir plus sur la formation donnée dans votre région, veuillez consulter votre site Web régional de l’AFPC ou communiquer avec votre représentante régionale ou représentant régional.

25 million pour détruire notre musée

« C’est comme si on prenait une Rolls-Royce, qu’on découpait le toit et qu’on enlevait la banquette arrière pour en faire une camionnette. »

C’est ainsi que Lorne Holyoak, de la Société canadienne d’anthropologie, a décrit hier le plan du gouvernement Harper de modifier le Musée canadien des civilisations, à une réunion du Comité permanent du patrimoine canadien.

« Nous nous opposons à la disparition de l’un des joyaux de notre collection de musées. Ce serait une terrible erreur, lourde de conséquences », ajoute M. Holyoak.

La réunion d’hier était pour les membres du Comité la seule occasion de discuter du projet de loi C‑49, projet qui donnerait une nouvelle image au musée, au prix de 25 M$, et modifierait considérablement son mandat. Le NPD a présenté une motion proposant que deux autres réunions sur le sujet aient lieu, afin que le Comité puisse entendre plus de témoins. Cependant, la motion a été rejetée par la majorité des conservateurs.

L’ancien président directeur général du musée, Victor Rabinovich, a été appelé à témoigner. Il a dit trouver que le nouveau mandat du musée avait « des horizons très limités. »

Actuellement, le MCC présente un portrait très détaillé de l’histoire canadienne », explique M. Rabinovich. Il estime qu’environ les trois quarts des aires d’expositions sont déjà consacrées à l’histoire canadienne.

M. Rabinovich croit qu’il est possible d’améliorer ces aires sans changer le musée de façon radicale.

Un certain nombre de témoins se sont également dits préoccupés par le fait que le libellé du projet de loi allait réduire considérablement l’importance de la recherche.

« Selon le libellé actuel, il serait possible qu’il n’y ait plus aucune recherche entreprise au musée même », mentionne M. Holyoak. « De plus, il semble que ce soit déjà prévu que les recherches viendront compléter les expositions, qui auront déjà été déterminées, plutôt que de former la base éclairée et critique des futures expositions. »

James L. Turk, directeur exécutif de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université, déplore le peu d’engagement des historiens, des anthropologues et des archéologues pour ce qui est de la planification des activités du musée. Il croit que les failles du projet de loi sont en partie attribuables à ce manque de consultation.

Par exemple, le mandat du nouveau musée évacuerait la notion de « compréhension critique » pour accroître simplement la « compréhension ».

La disparition de «  la compréhension critique » est inquiétante, déclare M. Turk. « Favoriser la compréhension critique de l’histoire est l’un des principaux buts de tout grand musée. Permettre aux visiteurs d’avoir une compréhension critique de l’histoire consiste avant tout à leur permettre de voir les choses sous différents angles – ils ont la possibilité de critiquer et d’analyser le passé, et d’approfondir des points de vue répandus plutôt que de se borner à vénérer des héros nationaux. »

M. Rabinovich a repris à son compte les préoccupations de M. Turk, en soulignant qu’un seul mot faisait une énorme différence, surtout lorsqu’un musée doit utiliser la loi pour justifier chaque dépense, que ce soit au vérificateur général, au Conseil du Trésor ou au ministère du Patrimoine canadien.

« Le choix des mots est très important. Ce n’est pas cosmétique », déclare M. Rabinovich.

« La compréhension critique est une expression intellectuelle, c’est la capacité de critiquer, de s’informer et de remettre en question nos connaissances », explique M. Rabinovich.

« Vous avez d’un côté la capacité de se mobiliser, de débattre, d’argumenter et, de l’autre côté, la capacité de fournir des renseignements pour informer. »

Solidarité avec les agentes et les agents du service extérieur

Les membres de l’Association professionnelle des agents du service extérieur ont officiellement quitté le travail aujourd’hui. Si vous travaillez pour le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, on vous demande de bien lire l’article du 4 avril (ci-dessous) qui vous expliquera comment continuer à faire votre travail tout en appuyant la grève de vos collègues.

L’article du 17 avril suit:

Nos confrères et consœurs de l’Association professionnelle des agents du service extérieur sont maintenant en grève depuis trois semaines. Notre syndicat continue de soutenir fermement leurs actions.

Le président national, Doug Marshall, a envoyé une lettre au sous-ministre adjoint, Nadir Patel, insistant sur le fait que la haute direction et les chefs de la mission devraient respecter les directives émises précédemment par le SMA. Le 20 mars, M. Patel a déclaré, par courriel, « les comités locaux de grève doivent être composés de cadres supérieurs non représentés du groupe EX et de groupes non représentés. »

En revenant sur sa position et en demandant à nos membres qui sont des agentes/agents de la gestion et des affaires consulaires d’effectuer les tâches qui sont de toute évidence de niveau EX, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international complique vraiment la vie de nos membres. Ces demandes doivent cesser immédiatement.

Si la situation se prolonge, les agentes et agents de la gestion et des affaires consulaires verront leur charge de travail augmenter. C’est pour cette raison que nous exhortons tous les membres de l’AFPC qui constatent une augmentation de leur charge de travail à documenter leur situation. Nous voulons nous assurer que toutes les heures supplémentaires que vous faites seront réclamées (et payées !).

On s’assure ainsi que les agentes/agents de la gestion et des affaires consulaires, qui font déjà amplement leur part, documentent leur charge de travail au cas où un problème surviendrait. C’est tout simplement impossible de tout faire!

Nous pourrons ainsi démontrer, une fois les actions syndicales en milieu de travail de l’APASE terminées, que la réticence du Conseil du Trésor à négocier équitablement avec l’APASE a eu des répercussions négatives sur les agentes/agents de la gestion et des affaires consulaires.

Nos membres qui travaillent à l’étranger subissent déjà beaucoup de stress au quotidien. Nous pressons le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international de retourner à la table de négociation.

Si vous avez des questions, veuillez utiliser votre adresse courriel personnelle pour envoyer un courriel à la vice-présidente régionale, Heather Brooker, à l’adresse suivante : hbrooker97@gmail.com

L’article du 4 avril suit:

Nos consœurs et confrères de l’Association professionnelle des agents du service extérieur (APASE) ont récemment voté pour la grève. Le Syndicat des employées et employés nationaux témoigne sa solidarité à ces membres et demande au gouvernement du Canada de négocier de bonne foi.

Bon nombre de nos membres travaillent aux côtés d’agentes et d’agents du service extérieur dans les ambassades canadiennes partout dans le monde et à l’administration centrale. Nos membres doivent remplir leurs fonctions habituelles. Comme cette grève ne touche par les membres de l’AFPC, ceux‑ci doivent se présenter au travail et s’acquitter de leurs tâches courantes.

Franchir un piquet de grève est habituellement mal perçu. Cependant, nos membres n’ont pas le choix, ils doivent se présenter au travail. Nous vous encourageons à soutenir vos collègues en faisant du piquetage avec eux en dehors de vos heures de travail normales. Mieux encore, apportez-leur du café et des bouteilles d’eau! Profitez-en pour expliquer votre situation. Vous soutenez leur grève, mais vous devez quand même vous présenter au travail. Vos collègues devraient comprendre votre situation.

Cependant, si on vous intimide ou si vous craignez pour votre sécurité, éloignez-vous du piquet de grève et téléphonez à votre superviseur. Votre gestionnaire doit vous permettre de vous rendre au travail de façon sécuritaire.

Vous devriez aussi être vigilant lorsqu’on vous demande d’exercer les tâches habituellement attribuées aux membres de l’APASE. Si cela se produit, faites ce que votre gestionnaire vous demande, mais communiquez immédiatement avec votre délégué syndical ou votre représentant syndical.

En tant que membre de l’AFPC, vous ne devriez participer à aucun comité de stratégie de grève – c’est le travail de la direction! Votre rôle est de suivre les directives émises par ces comités tout en vous assurant que vous n’êtes pas en train de faire le travail que fait habituellement un de vos collègues en grève.

Pour obtenir plus de renseignements au sujet de cette grève, veuillez consulter le site Web de l’Association professionnelle des agents du service extérieur. Votre équipe régionale et les dirigeantes et dirigeants de votre section locale devraient être en mesure de vous fournir de plus amples renseignements.

Finalement! Des dates d’arbitrage

La Commission des relations de travail dans la fonction publique a officiellement fixé les dates auxquelles la cause des membres du bureau régional des Opérations des enquêtes statistiques sera entendue. L’équipe de négociation présentera le dossier les 11 et 12 novembre 2013.

De son côté, le groupe des intervieweuses et intervieweurs sur le terrain attend toujours de connaître la date à laquelle la Commission entendra sa cause.

Dans sa toute dernière communication, l’Alliance de la fonction publique du Canada a été claire : l’équipe de négociation est prête à retourner à la table de négociation à tout moment – cependant, l’employeur doit d’abord accepter d’adopter une procédure équitable d’assignation des heures de travail et d’offrir des salaires comparables à celui des fonctionnaires qui font un travail semblable ailleurs.

On a distribué aux employées et aux employés du bureau régional et aux intervieweuses et intervieweurs sur le terrain des t-shirts affichant le slogan « L’ancienneté, j’y crois »; l’équipe de négociation demande aux membres des OES de le porter durant la Semaine nationale de la fonction publique – de préférence le 12 juin.

On a aussi entendu dire que, pour les intervieweuses et intervieweurs sur le terrain, les séances de formation sont une excellente occasion pour porter ces t-shirts!

Pour en savoir davantage, consultez la section sur les négociations des OES sur le site Web de l’AFPC.

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Mois national de l’histoire autochtone

Un gouvernement qui avait une tendance à l’assimilation, voilà contre quoi les peuples autochtones de notre pays ont dû se battre pendant plus d’un siècle. Lorsque l’on parle de l’histoire des peuples autochtones, du point de vue des droits de la personne, il faut reconnaître que, pendant de nombreuses années, le gouvernement canadien a voulu empêcher les Autochtones de décider de leur destinée — pour qu’ils ne puissent pas résister à l’assimilation.

Peu de temps après la Confédération, le gouvernement a commencé à forcer les Autochtones à se « civiliser ». La Loi constitutionnelle conférait au gouvernement fédéral l’entière responsabilité des « Indiens ». Le gouvernement s’est ensuite mêlé de déterminer qui était « Indien », et qui ne l’était pas.

Déterminer qui avait le statut d’Indien et qui ne l’avait pas est devenu compliqué. Le statut d’Indien se transmettait de père en fils; si seulement votre père était Indien, vous l’étiez aussi. Si seulement votre mère était Indienne, vous ne l’étiez pas. Une femme ayant le statut d’Indien qui épousait un homme qui ne l’avait pas perdait instantanément son statut. Cette politique est demeurée en vigueur jusqu’en 19851.

Nombreux sont ceux qui avaient le statut d’Indien et qui l’ont eux aussi perdu automatiquement parce qu’ils ont obtenu un diplôme collégial ou universitaire.

On a fondé des conseils de bande, surtout dans le but d’atténuer le rôle dominant que jouaient les Aînés. En diminuant les pouvoirs des Aînés, la Loi sur les Indiens affaiblissait les collectivités autochtones et les rendrait plus faciles à contrôler.

« Malgré ce témoignage de respect, la Loi sur les Indiens accordait aux conseils de bande des pouvoirs limités. Les agents des Indiens pouvaient démettre de leurs fonctions des chefs qu’ils ne jugeaient pas convenables et pouvaient annuler les décisions du conseil de bande avec lesquelles ils n’étaient pas d’accord2»

Le gouvernement s’en est également pris aux pratiques spirituelles et culturelles des peuples autochtones. Les pow-wow et les potlatchs ont été frappés d’interdiction jusqu’en 1951. Les responsables du gouvernement et les missionnaires croyaient que ces pratiques « empêchaient les Autochtones de s’assimiler au sein de la société canadienne3. »

Le gouvernement a également limité les déplacements des Autochtones.

« Après la rébellion de 1885, un système de laissez-passer a été mis en place, confinant ainsi les Indiens dans les réserves. Pour sortir, ils devaient se procurer un laissez‑passer auprès d’un agent des Indiens en lui révélant sa destination, la raison pour laquelle il devait se déplacer et la durée de son voyage. Il s’agissait d’un système extrajudiciaire, reconnu comme tel par tous les fonctionnaires de la couronne4. »

Le système de laissez-passer a néanmoins été appliqué par la Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest, empêchant ainsi la tenue de rassemblements traditionnels et confinant davantage les peuples autochtones dans les réserves. Il était devenu impossible pour les collectivités autochtones de se rassembler pour former un groupe de résistance.

Le gouvernement s’est également servi des pensionnats dans l’espoir d’assimiler les Autochtones. On séparait les enfants de leur famille dans le but de les « socialiser », loin de l’influence de leurs parents. Ces pensionnats punissaient sévèrement les élèves lorsqu’ils parlaient leur langue maternelle.

Cependant, le gouvernement n’avait pas les ressources pour administrer ces écoles. Par conséquent, il a demandé aux églises de prendre la relève.

« Les mauvais traitements, qui étaient monnaie courante dans ces écoles, auraient causé la mort de quelque 50 000 enfants autochtones, sans compter tous les autres qui ont été victimes de graves abus physiques et sexuels5. »

En 1904, Dr Peter Bryce a été nommé inspecteur médical du ministère de l’Intérieur et des Affaires indiennes. Trois ans plus tard, M. Bryce a réalisé des inspections dans 35 pensionnats dans les trois provinces des Prairies. Dans son rapport, il a révélé un taux surprenant de maladies et de décès chez les enfants. Dans ses recommandations, M. Bryce exhortait le gouvernement à assumer l’entretien complet des pensionnats et à réglementer ces écoles, puisqu’il avait promis de le faire dans un traité. »

Cependant, on a balayé le rapport sous le tapis. Frustré par le fait que le gouvernement n’ait rien fait, M. Bryce a démissionné et, en 1922, il a publié ses observations dans un livre appelé The story of a national crime (L’histoire d’un crime national).

« Cette histoire aurait dû être racontée il y a plusieurs années et présentée à la population », écrivait M. Bryce dans l’épilogue de son livre6.

« Aujourd’hui, je peux m’exprimer librement », ajoutait‑il, expliquant que, après avoir démissionné de son poste il n’était plus lié par le serment professionnel de la fonction publique, qui l’avait empêché de parler pendant si longtemps7.


[1] Henderson, William B. Loi sur les Indiens. L’Encyclopédie canadienne.

[2] Berry, Susan et Jack Brink. (2004) Aboriginal Cultures in Alberta: Five-hundred Generations. Edmonton, Alberta : McCallum Printing Group, Inc.

[3] Idem.

[4] Harring, S. (2005) There Seemed to Be No Recognized Law: Canadian Law and the Prairie First Nations. In Knafla, Louis A. et Jonathan Swainger (Éd.), Laws and Societies in the Canadian Prairie West, 1670-1940. Vancouver, C.‑B. : UBC Press.

[5] Akhavan, Payam (2012) Reducing Genocide to Law. New York : Cambridge University Press.

[6] Bryce, P. H. (1922) The story of a national crime, obtenu à partir du lien suivant : http://www.archive.org/stream/storyofnationalc00brycuoft/storyofnationalc00brycuoft_djvu.txt

[7] Idem.