Redonner à la collectivité

Chaque année, pendant la période des Fêtes, le Syndicat des employées et employés nationaux choisit d’aider un organisme caritatif. Cette année, le choix de l’Exécutif national s’est porté sur la région de l’Atlantique parce qu’elle n’avait pas été sélectionnée depuis longtemps. Ce dimanche, un don de 1 000 $ sera offert à l’organisme Christmas Daddies.

Son téléthon est l’un des plus anciens en Amérique du Nord — et il est entièrement dirigé par des bénévoles! Depuis ses débuts en 1964, il a permis d’amasser 27 millions de dollars pour aider des enfants issus de familles défavorisées. Les fonds servent à acheter des cadeaux de Noël, notamment des jouets et des vêtements — ils servent également à acheter des produits de première nécessité comme de la nourriture, ou à payer le chauffage. Ils peuvent aussi être versés sous d’autres formes d’aide financière.

Le téléthon sera diffusé en direct de Sydney, Halifax,  Moncton et Charlottetown le dimanche 1er décembre.

« Ce n’est pas juste un téléthon pour Noël », explique le vice-président de l’Exécutif national, Eddie Kennedy, qui assistera au téléthon de Sydney. « L’argent amassé servira à aider les personnes qui ont besoin d’une aide financière, peu importe leurs croyances religieuses. »

Tandis que plus de 13 000 emplois ont été créés au Canada au cours du dernier mois, de nombreuses provinces sont encore aux prises avec un taux de chômage élevé. Le taux de chômage en Nouvelle-Écosse a récemment augmenté et se situe maintenant à 9,1 %. Au cours de la dernière année, seules la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse ont vu leur taux de chômage augmenter.

« Dans l’île du Cap-Breton, en particulier, on connaît d’importantes difficultés économiques, déclare M. Kennedy, qui est lui‑même citoyen de l’île. Le taux de chômage est supérieur à 15 %, et dans bien des familles, il y a au moins une personne qui doit s’exiler pour le travail tout simplement pour pouvoir envoyer de l’argent à sa famille. »

Le Syndicat des employées et employés nationaux fait depuis plus de dix ans maintenant des dons pendant le temps des Fêtes, c’est‑à‑dire qu’il a choisi d’appuyer des causes importantes plutôt que d’envoyer des cartes de Noël à ses membres. L’année dernière, le Syndicat des employées et employés nationaux a fait un don à la banque alimentaire d’Inuvik.

Qui dit du bien des syndicats?

Pour les syndicats, les éloges sont plutôt rares. Croyez‑nous … nous en savons quelque chose!

Cependant, la semaine dernière, nous sommes tombés sur quelques bons articles qui faisaient l’éloge des syndicats. Comme nous faisons habituellement plutôt l’objet de critiques, nous avons décidé de vous parler de ces articles … (vous savez, donner de bonnes nouvelles pour faire changement!).

Tout d’abord, dans le cadre de sa série sur le paradoxe des richesses qui porte sur l’écart entre les revenus au Canada, Greg Keenan, du Globe and Mail, souligne que les syndicats représentaient une des forces permettant de lutter contre l’inégalité des revenus — le fait que, malheureusement, la diminution des adhésions à un syndicat est un facteur qui contribue à l’écart actuel de revenu. (Décidément, il y a toujours une mauvaise nouvelle qui se cache quelque part — nous sommes désolés!).

« La diminution des emplois syndiqués a des répercussions dans tous les secteurs de l’économie — notamment parce que lorsqu’un nombre suffisant de travailleuses et travailleurs sont membres d’un syndicat, leur niveau de salaire et d’avantages établit des normes que doivent habituellement respecter les entreprises non syndiquées. »

La stagnation des salaires est un problème, et la difficulté de monter dans l’échelle sociale en est un autre. Les études postsecondaires représentent une façon de gravir les échelons; cependant, selon cet article, les emplois syndiqués sont comme « un véritable billet à destination de la classe moyenne » pour les travailleuses/travailleurs qui n’ont pas de diplôme.

Au sud de la frontière, où l’écart de revenu est le plus grand parmi toutes les sociétés industrialisées, les syndicats ont également été décrits de manière positive par une personne qui aura bientôt une forte influence sur l’économie mondiale.

La semaine dernière, durant son audience d’approbation devant le Sénat pour devenir présidente de la Réserve fédérale, l’actuelle vice‑présidente, Janet Yellen, a souligné que le déclin des syndicats était l’un des facteurs qui contribuaient à l’inégalité des revenus, ce qu’elle considère comme un « problème très grave » aux États‑Unis.

« Le dirigeant de la Réserve fédérale figurent parmi les personnes les plus influentes sur la planète », a souligné Cenk Uygur, animateur et cofondateur de The Young Turks, une émission d’actualité progressiste diffusée sur Internet.

« Personne ne peut nier que lorsque la personne responsable de la Réserve fédérale dit qu’il faut renforcer les syndicats et mettre frein à la déréglementation de Wall Street cela n’augmente pas les probabilités d’au moins atténuer le fossé qui sépare les riches et les pauvres », a déclaré l’influent Ben Mankiewicz.

Par ailleurs, Les Simpsons ont eux aussi présenté les syndicats d’une manière positive dimanche dernier. Dans cet épisode en particulier sur le monde du travail, Lisa Simpson convainc un groupe de meneuses de claque sous‑payées et exploitées de se syndiquer.

« Ne vous inquiétez pas, la négociation collective nous permettra d’obtenir des concessions », déclare Lisa … avant d’adopter un discours mieux adapté à son public.

« On va les faire reculer, les faire reculer, les faire reculer. Vous croirez pas ça. Ils vont signer un nouveau contrat. Parce que le pouvoir des syndicats, on niaise pas avec ça! »

Mike LeBlanc, amateur des Simpsons et vice‑président régional adjoint de la région de l’Atlantique a dit que le dernier épisode était particulièrement d’actualité.

« Les Simpsons sont en fait le reflet de ce qui se passe dans la société, a déclaré M. Leblanc. Peut‑être que les gens se rendent enfin compte que les syndicats sont une bonne chose. »

M. LeBlanc a dit qu’il était heureux de voir Lisa, le personnage le plus progressiste de l’émission, lutter contre les pratiques déloyales de travail.

« De plus, une partie de l’émission m’a rappelé ma propre expérience au sein de l’équipe de négociation », a‑t‑il ajouté.

Dans cette scène en particulier, le richissime patron texan déclare « D’accord. Je vais y penser pour ensuite dire non de la manière la plus gentille possible. »

Attention! (On va vous dire comment ça finit…)

Heureusement pour les meneuses de claque, elles finissent par gagner la bataille contre leur employeur et obtenir une augmentation de salaire (malheureusement aux détriments des vendeurs de cacahuètes non syndiqués!).

Avez‑vous entendu des histoires favorables sur les syndicats? N’hésitez pas à les écrire dans les commentaires! Encore mieux, vous pouvez les raconter sur notre page Facebook ou nous envoyer un gazouillis à l’adresse @mon_SEN.

Des réunions formidables et de la pizza aussi!

On a reçu des tonnes de revendications contractuelles à l’intention du Conseil du Trésor et de Parcs Canada, vendredi dernier (par pur hasard, c’était la date limite pour le faire…)! Cela signifie d’une part que nos membres cherchent clairement à jouer un rôle actif dans le processus de négociation collective, et d’autre part qu’ils ont organisé pas mal de réunions pour discuter de revendications contractuelles.

Pour savoir ce qui s’est passé durant ces réunions, nous avons communiqué avec quelques présidents de sections locales qui ont bien voulu nous renseigner.

Dans la magnifique province qu’est la Colombie-Britannique, la présidente de la section locale, Lise Tataryn, a déclaré que les discussions ont été très fructueuses.

« On a parlé de l’assurance invalidité, des congés de maladie et des prestations d’assurance‑maladie complémentaires, a précisé Mme Tataryn. Il est important d’avoir de telles discussions. »

Les membres de la section locale 20106 ont utilisé le programme de revendications de l’AFPC pour Parcs Canada pour guider leurs discussions tout au long de la réunion.

« On était d’accord avec quelques‑unes des propositions du programme et ce sont celles‑là que nous avons voulu appuyer », a ajouté Mme Tataryn.

Mme Tataryn a conclu en expliquant que l’on avait attiré les membres à la réunion avec de la pizza et des rafraîchissements. Miam miam! Cela dit, elle aimerait connaître d’autres idées pour attirer les membres aux réunions syndicales.

Vous avez une idée à communiquer à Lise et nous tous? Veuillez laisser un commentaire ci‑dessous.

Au Manitoba, Richard Landry, de la section locale 50316, a dit que sa réunion avait nécessité un peu plus de coordination parce que ses membres sont dispersés dans cinq édifices — c’est aussi une section locale polyvalente qui représente, entre autres, des membres qui sont employés par Statistique Canada, les membres qui travaillent au bureau de passeport et ceux et celles qui travaillent pour Bibliothèque et Archives Canada.

« On a essayé de faire en sorte qu’il soit facile pour le plus de personnes possible d’assister à la réunion », a déclaré M. Landry.

En plus de promettre de la pizza, tactique classique utilisée pour attirer les membres à la réunion, M. Landry a dit avoir également mis des affiches sur tous les babillards du syndicat et avoir déposé des dépliants sur tous les bureaux.

À quoi ressemblent les discussions sur la négociation collective dans une section locale polyvalente?

« Les priorités sont différentes d’un milieu de travail à un autre, a expliqué le président de la section locale. En ce qui a trait à notre bureau, un des points qui nous intéressaient sérieusement était les congés compensatoires. » À l’endroit où travaille M. Landry, beaucoup d’heures supplémentaires sont souvent nécessaires — en fait, nous avons discuté avec lui pendant qu’il faisait un double quart de travail. Aïe!

Au‑delà des revendications contractuelles, cette réunion en particulier a mené à certaines discussions passionnantes au sujet de la mobilisation de nos membres.

« Nous avons eu une bonne discussion au sujet de la promotion de l’image de notre section dans les lieux de travail, a expliqué M. Landry. Dans le passé, on sentait une attitude négative face au syndicat. »

« On veut présenter le syndicat de manière positive. On veut créer des relations positives avec les membres — plutôt que de sortir de nulle part et leur demander de nous consacrer du temps chaque fois que nous organisons une réunion. »

La Journée du Souvenir Trans – le 20 novembre

La Journée du Souvenir Trans, qu’est-ce que c’est? C’est une journée que nous tous, membres de la communauté des transgenres, dédions à la mémoire de nos disparus, c’est-à-dire à nos frères et à nos  sœurs qui ont perdu la vie parce qu’ils étaient des transgenres — parce qu’ils ont osé être eux-mêmes.

Ils ont été tués par l’intolérance et les préjugés.

Ils ont été tués parce qu’ils ne correspondaient pas à l’image que certaines personnes se font de ce que doit être un homme ou une femme.

Peu importe leur origine ethnique, leur religion, leur âge ou leur nationalité, ils ont connu une mort horrible : ils ont été battus ou poignardés, tués par balles, décapités, écrasés sous les roues d’une voiture…

Si nous honorons leur mémoire, c’est qu’il est important de saluer la bravoure et le courage dont ils ont fait preuve, car ils voulaient être honnêtes avec eux-mêmes et vivre dans la peau de la personne qu’ils désiraient être.

Nous devons à tout prix de nous souvenir d’eux – car ce qu’ils ont subi, nous aurions tout aussi bien pu le subir.

En 2013 seulement, selon les données réunies par l’organisme Transgender Europe, 238 transgenres ont été assassinés.

Nous, les transgenres, savons que cela pourrait aussi nous arriver – et que nous n’avons pas le choix : nous devons continuer de nous battre pour nos droits et pour pouvoir vivre en sécurité. Et c’est à nous de nous lever et de clamer : « Ça suffit! »

C’est pourquoi nous vous prions, le 20 novembre, d’avoir une pensée pour nos frères et nos sœurs disparus. Pensez à eux, ne les oubliez pas dans vos prières. Si vous le pouvez, participez à l’une des célébrations organisées dans votre collectivité à l’occasion de la Journée du Souvenir Trans. Mais avant tout, nous vous demandons de soutenir les efforts déployés par tous ceux qui cherchent à faire reconnaître les droits des transgenres dans tous les pays du monde.

Tous ensemble, faisons cesser le massacre.

Vous pouvez obtenir la liste des personnes dont nous célébrons la mémoire en vous rendant sur le site www.transgenderdor.org

Kate Hart est représentante nationale de l’équité pour les gais, lesbiennes, bisexuels et transgenres du Syndicat des employées et employés nationaux. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du SEN. Si vous désirez en apprendre davantage, cliquez ici – si vous désirez proposer un article ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.

Dernière chance: Conférences sur la négo

Bonnes nouvelles : si vous souhaitez participer à votre conférence sur la négociation en tant que déléguée ou délégué, il reste encore du temps pour poser votre candidature. Le SEN a rapporté la date limite au 22 novembre pour les unités de négociations appartenant au Conseil du Trésor ou à Parcs Canada.

Vous pouvez poser votre candidature à l’aide de ce formulaire.

Bientôt, les trois dirigeants nationaux passeront en revue l’ensemble des candidatures et choisiront les délégués de la conférence sur la négociation. Étant donné le nombre de places limité, ils choisiront les membres de manière à assurer la diversité sur les plans géographique et professionnel, ainsi que la représentation des femmes et des groupes d’équité.

Si vous avez des questions, veuillez consulter les questions fréquemment posées sur la négociation collective ou envoyez-nous un courriel à l’adresse communications@une-sen.org.

Revoyez votre vocabulaire!

Vu que les activités des Jeux autochtones au Brésil sont en plein essor, nous avons pensé que ceci serait l’occasion toute parfaite pour discuter de notre vocabulaire.

Nous avons saisi l’occasion pour parler à Survival International, organisme qui défend les droits des peuples indigènes.

Survival a récemment lancé une campagne, intitulée Racisme dans les médias, qui vise à attirer l’attention sur l’usage abusif de certains mots qui, depuis des siècles, déprécient les peuples indigènes et les dépeignent comme étant dans un état de transition inévitable vers les sociétés industrialisées.

Ces idées sont inhérentes à l’utilisation de termes comme « primitif » et « âge de pierre ».

« “Primitif” est un des mots utilisés dans les médias », dit Kayla Wieche, une porte-parole de Survival International.

« C’est un exemple de racisme à l’endroit des peuples indigènes de dire que, d’une certaine manière, les sociétés industrialisées sont plus avancées que les peuples indigènes – voilà le message que véhicule vraiment le mot “primitif”. »

Et, bien sûr, il n’y a qu’un pas entre décrire un peuple comme étant « primitif » ou comme « vivant encore à l’âge de pierre » et le fait de décider que les sociétés industrialisées savent ce dont ce peuple a besoin.

Wieche dit que le mot a récemment été utilisé abondamment dans une critique de livre parue dans le Wall Street Journal.

« J’ai été très choquée de voir un tel racisme dans un grand journal américain. »

Survival International demande instamment à ses alliés d’envoyer des cartes électroniques à ceux qui doivent sérieusement revoir le langage qu’ils utilisent.

L’organisme vient de lancer une autre campagne semblable destinée à l’Inde, où de tels mots sont employés librement sans réfléchir. La campagne aura pour titre « Proud, not primitive » (fier, et non primitif).

Quels autres mots devrions-nous retirer de notre vocabulaire? Laissez un commentaire plus bas!

 

N’oublions pas – Jour du Souvenir

Chaque année, des millions de Canadiennes et Canadiens portent un coquelicot pour honorer nos anciens combattants et se souvenir de ceux qui sont morts au champ d’honneur pour défendre notre pays.

Le jour du Souvenir de cette année suit de près la décision du gouvernement Harper de fermer neuf bureaux de district d’anciens combattants. Il s’agit des bureaux de Sydney, de Charlottetown, de Corner Brook, de Thunder Bay, de Windsor, de Brandon, de Saskatoon, de Prince George et de Kelowna.

La fermeture de ces bureaux signifie que les anciens combattants de ces villes devront supporter de longues heures de route – ou utiliser un site Web – pour obtenir des services adéquats.

Un ancien combattant de 73 ans à Sydney a déclaré à CTV news qu’il devra faire cinq heures de route pour obtenir des services à Halifax.

Yvan Thauvette, président national du Syndicat des employé(e)s des Anciens combattants, a expliqué à CTV que les longs voyages sont très difficiles pour les anciens combattants qui souffrent du trouble de stress post-traumatique.

« Leur concentration est affectée. Ils ne sont pas en mesure de voyager pendant de longues périodes. Et ils ont besoin, particulièrement si c’est pour des renseignements médicaux, de rencontrer en personne un gestionnaire de cas ou un agent de services aux clients. »

Parmi les soldats qui ont servi dans des opérations de combat, le risque de souffrir du trouble de stress post-traumatique ou d’un épisode dépressif majeur est d’au moins 30 %. Une récente étude menée par ACC et le MDN a révélé que les anciens combattants sont bien plus à risque de développer un trouble de stress post-traumatique que le personnel en service actif.

L’étude de 2011 a montré que 24,5 % des anciens combattants recevant des prestations d’invalidité en vertu de la Loi sur les pensions et 42,5 % de ceux touchant des prestations d’invalidité en vertu de la Nouvelle Charte des anciens combattants souffrent actuellement de symptômes chroniques du trouble de stress post-traumatique.

« Le gouvernement du Canada choisit d’engager de fortes sommes dans une campagne publicitaire pour réparer son image, et il le fait aux frais des anciens combattants du Canada », écrit Robyn Benson, présidente de l’AFPC, dans une lettre d’opinion récemment publiée dans le Brandon Sun. Selon elle, « le gouvernement fait la sourde oreille face aux anciens combattants et essaie de minimiser cette trahison au moyen de publicités ».

Les anciens combattants canadiens sont en colère – et ils ont raison de l’être.

Dans une lettre ouverte adressée à Stephen Harper, David MacLeod, qui a servi dans les Forces canadiennes de 1982 à 2010, écrit : « À mots couverts et par des actions détournées, vous indiquez que l’économie est plus importante que les gens qui la protègent. »

Dans sa lettre, M. MacLeod retire l’invitation faite au premier ministre et à son caucus à assister aux cérémonies du jour du Souvenir.

« Votre hostilité continue à l’égard des anciens combattants du Canada fait de vous un invité importun, ajoute-t-il. Veuillez adopter un comportement approprié en observant une minute de silence à 11 h, le 11 novembre, dans votre bureau. »

Le Syndicat des employées et employées nationaux participera à la cérémonie du jour du Souvenir au pied de la Tombe du Soldat inconnu, près de la colline parlementaire à Ottawa. Evelyn Beckert, vice-présidente adjointe (RCN-Employeurs distincts) sera présente pour déposer une couronne au nom de notre syndicat.

Mise à jour: Merci à Evelyn d’avoir représenté le SEN.

Une AGA bien bondée

Il faut l’avouer : certains d’entre nous ne sont jamais allés à une assemblée générale annuelle. Pour se faire une meilleure idée de ce qui se passe durant ces assemblées, on a envoyé l’agent des communications du SEN pour espionner sur l’AGA de la section locale 70130.

Cette section locale particulière représente tous les membres du programme de passeport à Citoyenneté et Immigration Canada et à Service Canada dans la région de la capitale nationale. Au total, elle représente près de 900 membres! Plus précisément, elle compte des membres qui travaillent au centre de service par la poste, au Télécentre, à l’administration centrale et aux deux comptoirs des bureaux de passeport dans la région d’Ottawa-Gatineau.

Étant donné la proportion de membres francophones et anglophones ici, Rose Touhey et Karl Lafrenière, respectivement présidente et vice-président de la section locale, ont tour à tour expliqué la procédure dans les deux langues officielles. Cela a permis à tout le monde de participer pleinement.

En plus des collations et du café savoureux qui ont été servis, les membres ont pu entendre leurs représentants élus et le personnel du syndicat leur adresser quelques mots.

Nous avons entendu dire que les commissionnaires ont été impressionnés lorsqu’ils ont vu Larry Rousseau, vice-président exécutif régional de l’AFPC, entrer dans l’immeuble : il faut dire qu’on le voit beaucoup à la télévision ces jours-ci!

M. Rousseau est venu à l’assemblée pour rencontrer les membres et parler des répercussions que la Loi d’exécution du budget (projet de loi C-4) pourrait avoir sur nous.

Selon lui, le gouvernement conservateur essaie de nous enlever nos droits en tant que travailleurs, de nous enlever notre capacité d’obtenir le genre de convention collective que nous souhaitons avoir. Et c’est ce qui est absolument inacceptable ici.

M. Rousseau a aussi pris le temps de féliciter la section locale pour son travail acharné. Cette section locale particulière a travaillé d’arrache-pied pour obtenir de meilleures conditions de travail et nouer de meilleures relations avec la direction.

« Si j’ai à donner à d’autres sections locales des exemples de comment les choses peuvent fonctionner, c’est de la section locale 70130 que je parle », a-t-il déclaré, ce qui lui a valu une salve d’applaudissements.

Ces sentiments ont plus tard été exprimés à nouveau par Jim McDonald, agent des relations de travail.

« Au cours des dernières années, nous nous sommes attaqués à certaines questions difficiles. Nous avons eu d’excellentes réussites et avons établi des précédents importants. En même temps, nous avons été en mesure de maintenir et de promouvoir de bonnes relations avec nos homologues à Passeport Canada », a dit M. McDonald.

« Cette section locale travaille très dur. Elle sait comment me garder occupé, a-t-il ajouté. Mon téléphone ne cesse de sonner! »

Doug Marshall, président national du SEN, a aussi profité de l’occasion pour parler des modifications importantes du processus de négociation collective qui sont cachées dans le projet de loi C-4.

Au dire de M. Marshall, le gouvernement prépare des choses pour nous. Ce projet de loi est conçu pour affaiblir notre capacité à traiter avec l’employeur et à régler les questions qu’on veut aborder dans notre convention collective. »

Il a ensuite formulé une mise en garde : « Le gouvernement veut éliminer d’autres options de négociation et nous envoyer devant la Commission de l’intérêt public. Ce que la commission va examiner, c’est l’état de l’économie, pas si nos salaires sont justes, si nos conditions sont les mêmes qu’à l’extérieur. Elle va se pencher sur l’économie. »

Et nul besoin de dire que l’économie ne se porte pas si bien ces jours-ci!

M. Marshall a aussi pris le temps d’encourager les membres à réfléchir au sujet des revendications (en passant : si votre section locale fait partie d’une unité de négociation appartenant au Conseil du Trésor ou Parcs Canada, vous avez jusqu’au 15 novembre pour soumettre ses revendications!). La section locale 70130 va tenir une assemblée sous peu pour discuter des négociations!

L’assemblée a aussi été une excellente occasion d’expliquer rapidement le succès de la campagne Web que nous avons lancée concernant la dissolution de Passeport Canada. Le gouvernement a diffusé la nouvelle en mai dernier, au beau milieu d’un scandale au Sénat et d’un autre scandale impliquant le tristement célèbre maire de Toronto. Malgré nos tentatives, les médias n’étaient tout simplement pas intéressés par notre histoire exempte de scandale.

La bonne nouvelle est que notre campagne a rejoint bien au-delà de 1,5 million de Canadiens et a amené près de 10 milliers d’entre eux à se rendre sur notre site Web pour obtenir un complément d’information. Nous avons reçu des quantités de témoignages au sujet de l’excellent travail des employés de Passeport Canada. En communiquant avec nous par courriel, Facebook ou Twitter, les Canadiens étaient clairs : ils aiment Passeport Canada et ne sont pas contents de la décision du gouvernement.

Cette campagne a réussi à susciter un certain regain d’intérêt des médias dans l’affaire, tout juste avant le 2 juillet, date officielle de la fin de Passeport Canada.

Enfin, on ne pourrait parler d’assemblée générale annuelle sans mentionner les éléments fondamentaux! Une fois le budget expliqué et approuvé par les membres, des élections se sont tenues rapidement.

Puisqu’il s’agit d’une section locale de grande taille, la moitié des postes de direction sont à pourvoir en alternance. Une fois élus, ces agents ont un mandat de deux ans.

Karl Lafrenière, qui agit aussi à titre de vice-président régional adjoint pour la région Hors Canada, a été réélu au poste de vice-président de la section locale. Isabelle Beaudoin, qui occupe aussi le poste de représentante régionale aux droits de la personne dans la même équipe régionale, a été réélue au poste de troisième vice-présidente de la section locale.

On a également réélu Jean-François Lamothe et Kasandra De Lima, à titre de secrétaire et de représentante aux droits de la personne, respectivement. Kenton Little et Darrel Klerks ont tous deux été élus pour la première fois au poste de vice-président de l’immeuble pour leur immeuble respectif.

Enfin, et ce n’est pas le moins important, Benoit Brosseau a été nommé nouveau délégué syndical.

Nous tenons à remercier les membres de la section locale 70130 de nous avoir permis d’assister à leur assemblée générale annuelle. Nous souhaitons bonne chance à tous les agents élus!

Opposition au projet de loi C-4

L’AFPC a tenu une conférence de presse à son bureau principal pour faire part de son opinion à l’égard du projet de loi C-4, le dernier projet de loi omnibus qui déborde de changements inquiétants. Les dirigeants du syndicat sont alarmés par l’assaut continu du gouvernement à l’égard des droits de négociation collective, de la santé et de la sécurité au travail et des options des victimes de discrimination.

« Ces amendements, s’ils sont acceptés, feront reculer l’état des relations de travail de trente ans en donnant à l’employeur des pouvoirs illimités extraordinaires en ce qui concerne toutes les questions liées au travail », a dit Robyn Benson, présidente nationale de l’AFPC.

« Ces dispositions législatives sont déraisonnables et injustes. »

Le gouvernement veut avoir le droit exclusif de déterminer quels membres sont jugés essentiels. Il veut également rendre obligatoire le consensus des deux parties avant de passer à l’arbitrage.

En ce qui concerne la santé et la sécurité au travail, le syndicat signale que la décision du gouvernement de vider le Code canadien du travail de sa substance sera désastreuse tant pour les membres syndiqués que pour les travailleurs non syndiqués.

« Le projet de loi C-4 constitue un danger de mort », a fait valoir Chris Aylward, vice-président exécutif national de l’AFPC.

« Le projet de loi modifie la définition du terme ‘’danger’’ pour introduire uniquement la notion de risque ‘’imminent’’ a-t-il expliqué. Cela veut dire que les travailleurs devront risquer leur vie avant que l’on puisse déterminer que leurs conditions de travail sont dangereuses. »

Le projet de loi dépouille les agentes et agents de santé et de sécurité au travail de tous leurs pouvoirs et les confère au ministre. M. Aylward croit que ces changements feront en sorte qu’il sera beaucoup plus facile pour les employeurs d’ignorer les questions relatives à la santé et à la sécurité au travail.

Il insiste aussi sur le fait que ces changements politiseront le processus de surveillance et d’application des mesures de protection en matière de santé et de sécurité au travail.

« Pas plus tard qu’hier à l’émission CBC Morning, M. Clement a dit que ‘’la sûreté et la sécurité au travail ne devraient pas être une question négociable’’ », a déclaré le président national du SEN Doug Marshall, qui était également disponible pour répondre aux questions des médias. « Eh bien, M. Clement, pourquoi le gouvernement Harper affaiblit-il le Code canadien du travail? Ces changements signifient qu’un plus grand nombre de travailleurs canadiens mourront au travail. »

« Il existe une croyance fondamentale dans chaque ménage canadien, a dit M. Marshall.  C’est la croyance selon laquelle lorsque les êtres qui vous sont chers quittent la maison pour aller travailler le matin, ils reviennent à la fin de la journée. »

« Trop de gens sont décédés en raison de conditions de travail dangereuses. Ils ont payé le prix ultime pour ces mesures de protection – c’est une insulte à leur sacrifice de fragiliser les lois qui protègent les travailleuses et travailleurs canadiens. »

Parlons de la paie en arrérages!

Vous est-il déjà arrivé de demander à une personne de signer sa carte syndicale et de vous faire dire « Qu’a fait le syndicat pour moi récemment? »

Eh bien, pour qu’on ne vous pose plus cette question-là quand vous voudrez faire signer des cartes syndicales à votre lieu de travail, voici une petite affiche qui vous aidera à communiquer de bonnes nouvelles au sujet du syndicat :

Il y a quelques mois seulement, le gouvernement était résolu à mettre en place un système de paie en arrérages. Si l’employeur avait réussi à imposer ce système, il aurait retranché 4 % de chaque chèque de paie de nos membres en 2014! Aïe!

Le syndicat s’est battu contre la paie en arrérages – et a gagné! Selon nous, c’est une victoire importante. Il faut rappeler à nos membres que nous nous battons pour eux!

Vous pouvez télécharger l’affiche en cliquant ici (PDF).