Votre syndicat a tellement fait avancer les choses – l’histoire du BVG

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De grandes améliorations dans le climat de travail ont été constatées au Bureau du vérificateur général grâce aux grands efforts déployés par la section locale et le SEN. Une réunion spéciale a été tenue la semaine dernière permettant au diligent comité exécutif des sections locales d’exposer les progrès qu’il a alimentés au cours des deux dernières années.

« Nous avons réalisé rapidement qu’il existe de nombreuses préoccupations sur ce milieu de travail en particulier », explique le Président national, Doug Marshall. « J’ai rencontré personnellement le vérificateur général en janvier 2012 en vue de discuter du milieu de travail avec lui. »

« C’est ce qui a enclenché le processus. »

Le SEN et la section locale ont veillé à ce que la direction persiste dans cette voie; ensuite la direction a accepté de mettre en œuvre des changements à l’avantage de nos membres.

Aujourd’hui, la section locale considère qu’il est plus facile d’approcher la direction et elle est souvent en mesure de trouver des solutions sans avoir à recourir au processus officiel de traitement des griefs.

« La direction est maintenant à l’écoute », a expliqué la présidente de la section locale, Viviane Dugas Patry. « Nous avons également remarqué que les membres et les employés ne craignent plus de s’adresser à la section locale et se sentent en confiance lorsqu’ils sont représentés par celle-ci. »

C’est une tendance qui s’est aussi étendue jusqu’à la santé et la sécurité, selon Franco Picciano, coordonnateur de la représentation des membres au SEN, qui a pris la parole durant la réunion.

« Une grande transformation s’est amorcée », a déclaré M. Picciano. « Nous recevons maintenant des appels provenant des personnes en milieu de travail qui désirent faire progresser des dossiers relatifs à la santé et la sécurité car elles se sentent à l’aise de se rendre au SEN. Les personnes s’adressent donc à nous, car (a) nous réglons les problèmes et (b) elles réalisent que nous trouvons des solutions de manière professionnelle. »

Un projet relatif à la santé et la sécurité visant à rendre le BVG conforme au code a été attribué à Viviane Dugas Patry, présidente de la section locale. Le Comité sur la santé et la sécurité a déjà mené une évaluation  exhaustive des dangers. Il est également possible de mieux apprécier les éléments portant sur la gestion des risques à l’extérieur du bureau, les problèmes liés aux bureaux régionaux et les risques auxquels font face les employés qui exercent leurs fonctions en dehors des heures normales de travail.

On a constaté des succès appréciables à l’égard des questions liées aux relations de travail. Leslie Sanderson, agente de relations de travail, a informé les membres qu’il y a maintenant plus de transparence lorsqu’il est question des processus liés aux ressources humaines. La remise à l’ordre du jour des réunions du Comité de consultation patronale-syndicale avec la haute direction au BVG a offert un cadre particulièrement propice aux discussions avec l’employeur en ce qui concerne nos membres. De plus, l’employeur mènera son premier examen de la classification en 15 ans et il a commencé à appliquer la politique sur la dotation de manière plus constante.

« Cela prouve que lorsque le syndicat et l’employeur travaillent ensemble, tout le monde en profite », a conclu Doug Marshall, Président national du SEN. « Lorsque les Comités consultatifs patronaux-syndicaux travaillent bien, les deux parties peuvent trouver des solutions de manière informelle – et plus rapidement – et qui conviennent à tout le monde. »

« Notre rôle est de nous battre pour vous et d’apporter des changements positifs dans le milieu de travail. »

La réunion a également donné l’occasion à la section locale d’approuver ses règlements internes normalisés (rappel : un gabarit des règlements internes normalisés peut être trouvé ici). Le Vice-président régional, Patrice Rémillard, était présent pour procéder au vote, qui était unanime.

La réunion s’est conclue sur une mise à jour de la négociation collective effectuée par Shawn Vincent, agent de recherche de l’AFPC. L’équipe de négociation passe actuellement en revue les commentaires des membres recueillis depuis février; l’équipe élaborera bientôt un ensemble de propositions.

M. Vincent a profité de l’occasion pour parler de la grande difficulté qui nous attend au sujet des congés de maladie. Le gouvernement a exprimé haut et fort son désir de changer radicalement le programme de congés de maladie tel que nous le connaissons.

« Ce point a déjà fait l’objet d’une discussion – pas seulement avec l’AFPC, mais aussi avec plusieurs autres syndicats de la sphère fédérale », a expliqué M. Vincent.

« L’une des choses les plus intéressantes à propos de cette ronde de négociations pour les fonctionnaires fédéraux en particulier – pour autant que je me souvienne, les syndicats fédéraux qui sont liés au Conseil national mixte ont signé un pacte de solidarité à ce sujet; aucun d’entre eux ne s’est montré intéressé par ce que le gouvernement fédéral essaie de leur faire accepter en ce qui a trait à ce changement radical relatif aux congés de maladie. »

Si vous ne l’avez pas déjà fait, veuillez visiter le site Web de l’AFPC et signer l’engagement pour appuyer les congés de maladie payés pour tous les Canadiens. 

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Vous voulez en savoir plus? Téléchargez la brochure qui a été distribuée durant la réunion.

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Version imprimable du dépliant français

Journée des droits de l’homme – le 10 déc.

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par Geoff Ryan

Les Nations Unies ont choisi le 10 décembre pour souligner les réalisations en matière de droits de la personne, mais les droits de la personne devraient être une préoccupation quotidienne et occuper bien plus qu’une journée froide en décembre. C’est pourquoi, cette année, les Nations Unies ont associé le slogan Droits de l’homme, 365 jours par an aux célébrations de la Journée des droits de l’homme; le but est de mettre en lumière l’idée que chaque jour est la Journée des droits de l’homme.

Je crois que ce concept s’avère au Syndicat des employées et employés nationaux. Je suis tellement fier de faire partie d’un syndicat qui accorde autant d’importance aux droits de la personne. Au cours des derniers mois, j’ai eu l’immense plaisir de travailler avec les membres passionnés qui composent notre comité des droits de la personne. J’ai été touché par la façon dont tout le monde à la table est si désireux de partager ses expériences – et comment chacun en ressort grandi.

Cette capacité de nous mettre dans la peau des autres est ce qui nous propulse vers l’avant. Ainsi, pour les 365 prochains jours et au-delà, ouvrez votre esprit et faites preuve de compassion. C’est la première étape pour devenir un allié.

Geoff Ryan est vice-président national aux droits de la personne. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du Syndicat. Pour obtenir de plus amples renseignements, cliquez ici – pour présenter une histoire ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.

 

Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes – le 6 Dec.

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Récemment, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré ce qui suit : « Il nous incombe, à nous tous, de prévenir et de combattre la violence à l’égard des femmes et des filles, en commençant par remettre en question la culture de la discrimination qui la perpétue. » Selon moi, cette déclaration est essentielle pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À mon avis, nous devons tout d’abord trouver la cause à l’origine de l’idée selon laquelle la violence à l’égard des femmes est un moyen acceptable ou raisonnable de réagir. En tant que jeune fille ayant grandi dans les Caraïbes, j’ai été élevée dans une culture où on tenait en plus haute estime les jeunes garçons, ce qui en soi marquait le début de la discrimination dans la socialisation. La violence peut commencer très tôt, et les filles doivent respecter le principe selon lequel elles peuvent se faire voir mais pas se faire entendre.

Cette situation a aussi contribué au silence de nombreuses jeunes filles à l’égard des atrocités de la violence cachée.

En grandissant, j’ai été témoin de rencontres entre conjoints ou partenaires où la violence physique et verbale survenait régulièrement; il était « normal » d’assister à de telles scènes. Dans certains cas, lorsqu’on appelait la police, la femme impliquée suppliait l’agent de ne pas arrêter l’homme, à un tel point qu’elle pouvait devenir violente s’il procédait à l’arrestation.

L’acceptation de la violence à l’égard des femmes est une réelle disparité culturelle et un phénomène qui a été transmis de génération en génération en tant que pratique « reconnue ».

Au fil du temps, les femmes dans les îles sont non seulement devenues plus fortes, mais elles se sont également rassemblées pour réfuter la notion selon laquelle la violence à l’égard des femmes est acceptable en tant que pratique culturelle. Elles continuent à se renseigner et à se battre pour l’élimination de la violence contre les femmes. En célébrant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, rappelons-nous qu’il y a toujours de l’espoir.

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Épisodes dramatiques et tensions apparentes

Liant chaque rencontre, rendant la situation insoutenable

Infligeant des torts et des blessures, causant des dommages irréparables

Muselée

Isolement souhaité

Négociations ardues

Et les choses se détériorent

Rien ne compte pour elle

LA liberté est hors d’atteinte

Vulnérable et en détresse

Intimidée par ta présence

Opprimée par ta violence

La vie est un mensonge camouflé

Évasion inutile, la fuite n’étant même pas une option

Nulle part où se cacher

C’est l’impasse

Exceptions à prévoir, la fin devient inévitable

Hayley Millington est la représentante nationale des groupes d’équité pour les femmes du Syndicat des employées et employés nationaux. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du Syndicat. Pour obtenir de plus amples renseignements, cliquez ici – pour présenter une histoire ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.

Journée internationale des personnes handicapées – Le 3 déc.

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par Michael Freeman

En tant que personne handicapée, les problèmes auxquels j’ai fait face n’ont pas toujours été des problèmes d’ordre physique; certains des plus importants étaient liés à mon état d’esprit.

 

À Ottawa, pour assister à l’une des dernières réunions du Comité des droits de la personne, j’ai été confronté à l’une des plus grandes peurs de ma vie. J’en étais presque paralysé, mais personne ne pouvait voir qu’il y avait un problème… jusqu’à ce que je décide enfin d’en parler.

 

Pourquoi dois-je cacher mes craintes derrière ma bonne humeur? Pourquoi ai-je l’impression d’être seul dans mes pensées et incapable de dire la vérité au sujet de ce que je ressens?

 

Ma maladie dégénérative physique m’entraîne doucement vers un endroit où je me sens, parfois, impuissant et désespéré, ce qui me force à accepter le fait que je n’y peux rien.

 

Alors même que j’écris ces mots, j’hésite à raconter mon histoire par crainte d’être confronté à mon défi monumental, c’est-à-dire d’être rejeté comme futile.

 

Après une longue journée de réunions, les membres du Comité et moi étions dans le hall de l’hôtel et discutions d’aller souper à quatre coins de rue d’où je me tenais. J’ai commencé à m’imaginer des excuses pour ne pas y aller. Je n’allais pas appeler un taxi pour une distance que je marchais avec une certaine facilité auparavant. J’ai dit à tout le monde que j’étais trop fatigué pour y aller – que j’allais simplement retourner à ma chambre et me commander un repas. Un des membres du Comité m’a proposé d’utiliser un fauteuil roulant, et on m’a dit qu’on allait me pousser jusqu’au restaurant.

 

Et voilà! Mes peurs devenaient réalité. J’avais maintenant besoin d’aide – une aide mécanique – pour faire quelque chose que je faisais naguère avec une certaine facilité.

 

Le fauteuil roulant était devant moi. J’avais une décision difficile et traumatisante à prendre : manger dans ma chambre, seul, encore une fois, ou ravaler ma fierté et tout ce qui m’empêchait d’accepter l’aide qu’on m’offrait.

 

D’après ce que j’ai cru comprendre, c’était le début d’une pente très glissante. Je ne pouvais plus revenir en arrière.

 

En réalité, j’ai utilisé des appareils et accessoires fonctionnels toute ma vie, et je ne les avais jamais vus sous cet angle. Je ne sais pas pourquoi c’était difficile pour moi d’utiliser le fauteuil roulant, mais ce l’était. J’avais un véritable blocage mental qui provoquait du stress, de l’affolement et des émotions négatives. J’ai été surpris de constater que presque tout ça a disparu dès que je me suis assis dans le fauteuil.

Le stress mental causé par mon handicap a été un fardeau pendant de nombreuses années. Je suis passé d’un enfant plutôt heureux à un adolescent en colère et confus à un adulte qui a tendance à s’isoler et à se surprotéger. Le stress mental avait presque pris le dessus au moment où j’ai écrit le poème « Prison que je n’ai pas choisie ».

Prison que je n’ai pas choisie
Par Michael Patrick Freeman

Me voilà, assis
Enfin seul
Mes pensées m’appartiennent
J’en suis l’unique auteur.

 

Personne ne veut connaître les rouages de l’esprit
Ni l’objet de ses pensées
Lorsque cet esprit est celui d’un homme
D’un homme comme moi
Seul, enfin.

 

Me voilà, assis
À attendre
À désirer
À chercher une solution
Pour quitter cette prison que je n’ai pas choisie.

Les choses ont changé pour moi; je me sens moins isolé. Je participe aux activités qui m’intéressent et qui me permettent de me dépasser. Je me surprotège moins parce que j’ai commencé à parler du fardeau que je porte avec ceux qui veulent bien m’écouter. Je comprends le monde dans lequel nous vivons uniquement en raison de la façon dont j’ai géré mon handicap, à la fois sur les plans physique et mental.

Raconter nos histoires personnelles aux autres nous permet de guérir en tant qu’individu. Racontez-nous la vôtre aujourd’hui.

Le 3 décembre est la Journée internationale des personnes handicapées; si vous souhaitez raconter une histoire personnelle, veuillez laisser un commentaire ci-dessous.

Micheal Freeman est représentant national de l’équité pour les personnes handicapées du Syndicat des employées et employés nationaux. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du SEN. Si vous désirez en apprendre davantage, cliquez ici – si vous souhaitez proposer un article ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.

 

 

Oups! L’Agence de la santé publique du Canada contredit Tony Clement

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Nous n’avons pas d’astrologue attitré au SEN, mais, si nous en avions un, il nous dirait probablement que l’alignement des planètes supposait un niveau d’ironie maximal la semaine dernière, lorsque l’Agence de la santé publique du Canada a publié le message suivant sur Twitter :

Si vous êtes malade, restez chez vous et prenez des mesures pour ne pas répandre les germes http://ow.ly/EtNhz  #Journéedesantibiotiques

Ne nous méprenez pas : nous sommes entièrement en accord avec l’Agence de la santé publique. Nous aimerions seulement que Tony Clement tienne compte de l’opinion des experts en santé publique au lieu d’être déterminé à nous faire venir au travail même si nous sommes malades.

Prenez position en faveur des congés de maladie payés – pour tous les Canadiens – en signant la déclaration de l’ASPC.

Notre patrimoine en détérioration

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Au cas où vous l’ignoriez, la Société royale du Canada a publié la semaine dernière son rapport du comité d’experts sur les bibliothèques, les archives et la mémoire collective du Canada. Son analyse de l’état actuel de Bibliothèque et Archives Canada (BAC) est pour le moins cinglante.

Le comité d’experts a utilisé des mots comme « embarras » et « démarche à éviter » pour décrire ce qui est arrivé à l’institution responsable de notre patrimoine documentaire collectif. La frustration au sein du milieu de l’éducation au Canada provient en partie de la fusion des Archives nationales avec la Bibliothèque nationale en 2004 et des compressions budgétaires de 2012.

« En Australie, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis, la création de BAC est présentée comme un exemple révélateur de démarche à éviter dans le milieu des bibliothèques et des centres d’archives », ont déclaré les auteurs.

La fusion promettait un accès facile et intégré à notre patrimoine documentaire national, mais, selon les auteurs, au lieu de favoriser la convergence, la fusion a semé la discorde entre les bibliothécaires, les archivistes et les gestionnaires de documents.

« On nous a rapporté que le moral est au plus bas à BAC et que ce déficit est attribuable aux problèmes de ressources humaines associés au fusionnement des deux organisations ».

Ajoutez à cela, les compressions budgétaires le 30 avril 2012; un jour est familièrement connu comme « le lundi noir » parmi les archivistes. Une réduction de 23 % du personnel à temps plein de BAC est prévue d’ici 2016. La Société royale a qualifié ces réductions de services de « draconiennes ».

Dans le rapport, M. Ronald Rudin, professeur d’histoire à l’Université Concordia, relate en détail l’expérience frustrante qu’il a récemment vécue à l’égard de BAC. Avec la perte de personnel spécialisé et l’absence d’accès à des outils d’aide à la recherche numérisés, M. Rudin a finalement dû se rendre à Ottawa une deuxième fois afin de réaliser sa recherche.

« Je suis certain que d’autres ont vécu des situations plus dramatiques, mais considérant que j’utilise les services de BAC depuis plus de quarante ans, je peux très facilement comprendre comment ces nombreux obstacles pourraient décourager une personne utilisant ces services pour la première fois ».

M. Rudin a précisé qu’il n’avait aucune doléance à formuler au sujet des membres du personnel de BAC, lesquels « étaient tous très courtois et nettement débordés ». Il a toutefois ajouté que le manque de personnel avait rendu son expérience inutilement compliquée.

Le rapport met aussi l’accent sur quelques programmes qui ont été soit éliminés, soit réduits, en raison des compressions budgétaires de 2012. On a éliminé le Programme national de développement des archives, qui a permis de soutenir plus de 800 dépôts d’archives à travers le Canada au cours des 26 dernières années, tout comme on a abandonné les expositions publiques et le projet du Musée du portrait. La numérisation se fait à pas de tortue (l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université estime qu’avec le financement actuellement consenti pour la numérisation, il faudrait à BAC de 300 à 700 ans pour numériser ses ressources documentaires publiées). De plus, puisque le budget de BAC prévu pour les acquisitions a été sabré, de plus en plus de nos trésors nationaux se retrouvent entre les mains de collectionneurs privés étrangers.

La Société royale a émis un certain nombre de recommandations concrètes qui pourraient améliorer de façon spectaculaire la situation de BAC.

« Nous sommes sensibles aux défis que doit affronter BAC à la suite des compressions budgétaires, tout comme le sont la majorité des intervenants institutionnels de BAC qui, puisqu’ils ont connu le même sort, savent que des changements sont à prévoir afin de pallier la réduction des ressources », ont écrit les auteurs.

« Le dialogue – aspect que BAC a négligé au cours de la dernière décennie et plus – est un élément essentiel, car il engendre souvent des solutions efficaces et les intervenants sont conscients qu’en étant impliqués dans cette discussion ils pourraient contribuer à l’élaboration de procédés visant à pallier les lacunes de service ».

Manifestation à Sherbrooke pour les membres à StatCan et aux OES

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Le 19 de chaque mois, nos membres manifestent dans le but d’accroître la mobilisation à l’approche des élections fédérales. Hier, à Sherbrooke (Québec), nos membres ont tenu une manifestation pour attirer l’attention sur l’impact important qu’ont les coupes sur Statistique Canada et pour mettre en lumière ce que doivent endurer nos membres d’Opérations d’enquêtes statistiques.

La dernière fois que nous avons fait le point sur l’état des négociations pour nos membres d’OES, notre cas venait d’être entendu devant la Cour fédérale. Nous attendons toujours qu’une décision soit rendue.

Voici un discours prononcé par notre président national, Doug Marshall, à la manifestation d’hier :

Je ne pense pas que j’ai à décrire comment ce gouvernement traite la science et les statistiques; il s’en moque. Statistique Canada aura perdu un tiers de son personnel par l’an 2016.

Que peut-on s’attendre en tant que citoyens et citoyennes?

Moins de données.

Moins d’informations.

Plus de décisions fondées sur l’idéologie au lieu des faits.

Le dédain que ce gouvernement semble avoir face aux statistiques semble s’écouler vers les employés qui sont responsables de la collecte de données.

Nos membres aux Opérations des enquêtes statistiques travaillent sans contrat depuis novembre 2011. Ce sont des hommes et femmes qui collectent des données en faisant du porte-à-porte ou à partir d’un centre d’appel.

Leurs heures de travail dépendent entièrement de la charge de travail.

Pour les membres qui font du porte à porte, un groupe qui est composé essentiellement de femmes, il n’y a aucune garantie de travail, aucun nombre minimal d’heures garanti. Leur salaire est complètement imprévisible.

En d’autres termes, ils n’ont pas de salaire minimum.

Plusieurs de nos membres ont subit une baisse de salaire de plus de 50% en seulement un an.

Les heures varient d’une semaine à l’autre. C’est la manne ou la famine. Plusieurs de nos membres aux Opérations des enquêtes statistiques vivent en dessous du seuil de pauvreté.

L’attribution des heures de travail dépend entièrement des gestionnaires. Ils ne prennent pas compte de l’ancienneté.

Comme nous a dit l’une de nos membres : « si on ne vous aime pas, on ne vous donne pas de travail. »

Notre syndicat se bat depuis 2011 pour assurer le traitement équitable de ces membres – pour éliminer le favoritisme en appliquant un système basé sur l’ancienneté et non les caprices des gestionnaires.

Mais ce gouvernement nous a constamment mis les bâtons dans les roues. Ils se sont opposés à l’ancienneté dès le début. Nous attendons actuellement une décision de la cour fédérale afin de pouvoir poursuivre nos négociations.

Nous espérons que l’employeur retournera à la table de négociation avec le but d’améliorer les conditions de travail pour nos membres.

Nous avons hâte que nos négociations avec cet employeur s’achèvent… tout comme l’ère du gouvernement Harper, d’ailleurs.

Jour du souvernir trans – le 20 nov.

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La Journée du Souvenir Trans (JST) a lieu chaque année le 20 novembre, et c’est « un jour à la mémoire des personnes qui ont été tuées en raison de la transphobie, de la haine ou de la peur du transgenre et des non-conformistes sexuels. Il vise à attirer l’attention sur la persistance de la violence subie par la communauté transgenre ».

La JST a été fondée en 1998 par Gwendolyn Ann Smith, femme transgenre et militante, qui voulait commémorer le nom de Rita Hester, une femme transgenre qui a été poignardée à mort à Alliston, au Massachusetts. Depuis sa création, la JST a lieu tous les ans, le 20 novembre.

Plus particulièrement, cette journée commémore nos sœurs et nos frères décédés qui ont été assassinés parce qu’ils ont osé être eux-mêmes.

Assassinés à cause de l’intolérance des gens et du sectarisme.

Assassinés parce qu’ils ne correspondaient pas au point de vue de certains sur ce qu’est un homme ou une femme.

Ils étaient issus de toutes les races, de toutes les religions, de tous les âges et des pays du monde entier. Et ils ont connu une mort atroce : battus à mort, tués par balle, poignardés, décapités, écrasés par une automobile…

Nous nous souvenons d’eux et nous leur rendons hommage parce qu’il est important d’honorer leur courage et la conviction de vivre leur vie honnêtement et d’être la personne qu’ils sont censés être. Il est important de se souvenir d’eux parce que nous savons tous que cela pourrait nous arriver.

Et nous savons qu’il nous incombe de continuer à lutter pour les droits et la protection qui permettront à tous de se sentir en sécurité.

Et de nous lever et de dire : « NON! Ça ne va pas! »

Personnellement, j’estime que c’est aussi le moment de se souvenir d’autres frères et sœurs de la communauté transgenre qui n’en sont pas sortis vivants pour une foule d’autres raisons : ceux qui ne pouvaient plus vivre avec la douleur et qui ont décidé de partir, ceux qui sont morts avant de pouvoir terminer la transition et ceux qui nous ont quittés en laissant un vide dans notre cœur, là où ils avaient l’habitude d’être.

Alors, le 20 novembre, s’il vous plaît, rappelez-vous mes sœurs et mes frères morts. Gardez-les dans vos pensées et vos prières. Assistez à une cérémonie de la JST dans votre collectivité, si vous le pouvez. Et soutenez les efforts de tous ceux qui essaient de faire avancer la cause afin que les droits des transgenres soient consacrés par la loi, et ce, dans tous les pays du monde.

Aidez-nous à mettre un terme au massacre.

En dernier lieu, en tant que militants syndicaux, manifestez-vous et appuyez l’adoption du projet de loi C-279, visant à insérer l’identité de genre dans la Loi canadienne sur les droits de la personne et dans la législation sur les crimes haineux. Le projet de loi a été adopté à la Chambre des communes et il fait actuellement l’objet d’une séance d’un comité du Sénat. Communiquez avec l’un des sénateurs sur le comité et dites-lui, encore et encore, qu’il faut appuyer l’adoption de ce projet de loi, dans sa forme actuelle.

Nous sommes vos amis; nous sommes vos frères et vos sœurs, vos oncles et vos tantes, vos mères et vos pères, et même vos grands-parents. Aidez-nous à obtenir les mêmes droits que tous les Canadiens. Aidez-nous à vraiment prendre notre place dans cette société.

Kate Hart est représentante nationale de l’équité pour les gais, lesbiennes, bisexuels et transgenres du Syndicat des employées et employés nationaux. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du SEN. Si vous désirez en apprendre davantage, cliquez ici – si vous désirez proposer un article ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.

SEN – Le calendrier des droits de la personne est de retour!

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Le calendrier des droits de la personne du SEN qui a été présenté au congrès en août est maintenant disponible pour tous les membres.

Les membres du comité des droits de la personne ont décidé de créer un calendrier aux couleurs de notre syndicat pour l’année 2015. Les photographies représentent notre syndicat, notre environnement de travail ainsi que notre diversité. Nous remercions tout ceux et toutes celles qui ont soumis des merveilleuses photos pleines de couleurs dont nous sommes fiers et fières d’afficher dans notre Calendrier des droits de la personne – 2015.

Quelle meilleure façon de nous faire cadeau que celui de fierté et de solidarité pour 2015.  Les calendriers sont disponible sur le principe du premier arrivé premier servi. Veuillez s’il vous plaît contacter votre représentant régional aux Droits de la personne pour vous en procurer.

Le syndicat c’est NOUS

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La campagne Pour un monde plus juste du Congrès du travail du Canada a sans doute favorisé la création d’une conversation nationale au sujet des contributions des syndicats. Alors que l’existence même du mouvement ouvrier est mise en péril par des législateurs conservateurs, qui montent lesles travailleurs et travailleuses uns contre les autres, le Congrès du travail avance un argument simple : lorsque les travailleurs et travailleuses prospère, nous en profitons tous.

C’est un message auquel souscrit la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, plus importante fédération de travailleurs au Québec (FTQ). Ses dirigeants souhaitaient sincèrement adresser le même message aux Québécois, mais aussi aller plus loin.

« Notre campagne, elle vise d’abord et avant tout nos membres », a expliqué Johanne Deschamps, conseillère politique à la FTQ. « Ce qu’on a demandé aux syndicats, c’est de former leurs membres – c’est‑à‑dire de former des animateurs dans les milieux de travail – de façon à aller parler avec les membres. C’est vraiment la partie où nous engageons des conversations avec nos membres sur les divers enjeux. »

D’un côté, la FTQ veut que les membres du syndicat entretiennent des relations plus étroites avec leur syndicat. Elle veut aussi qu’ils aient un plus grand sentiment d’appartenance à leur syndicat et qu’ils portent un regard critique sur certaines des politiques conservatrices proposées par le gouvernement fédéral.

« Souvent, ils nous disent : “le syndicat c’est VOUS”, alors que nous voulons leur dire : “non, le syndicat, c’est NOUS tous ensemble”. »

L’organisation reconnaît que le sentiment antisyndical n’est pas l’apanage des factions conservatrices de notre société; en effet, des idées antisyndicales erronées sont fermement ancrées dans l’esprit de nos propres membres. Grâce à une série de courts clips sur YouTube mettant en vedette de jeunes membres du syndicat, la FTQ tente de détruire la machine à mythes.

« Pas besoin de syndicat! Je peux me débrouiller seul avec le patron » est un des mythes qui perdurent.

« Qu’arrive-t-il si la situation ne se règle pas d’elle-même après avoir parlé au patron? Qu’est-ce que tu peux faire? Est-ce que tu as des recours? Avec le syndicat, au moins t’es sûr qu’il y a d’autres étapes », répond Lydia Bouzgaren, membre de l’AFPC, dans sa vidéo.

Mme Deschamps affirme que les responsables de la FTQ se sont inspirés de syndicats belges, qui ont lancé une campagne semblable qui ciblait les membres du syndicat et la population en général.

« Ils avaient un petit livret qui s’intitulait Les idées toxiques, autrement dit, tout ce qui pose problème et comment on règle ce genre de problèmes. »

Or, ces temps-ci, les idées toxiques abondent. Les syndicats font face aux attaques répétées de tous les ordres de gouvernement.

« Le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux semblent tous adopter cette attitude, actuellement – que ce soit des conservateurs ou des libéraux –, ils sont en train de dire au monde entier qu’il y a un problème, que la dette est énorme, qu’on n’a plus d’argent et qu’il faut donc couper. »

« Mais ça, c’est un argument fallacieux parce qu’ultimement, ils sont en train de démanteler l’État. »

« Le Québec ‒ le gouvernement ‒ ne va plus du tout ressembler à ce qu’il était tantôt. Le modèle sur lequel on a travaillé pendant des années s’effondre. »

Mme Deschamps donne en exemple le fameux système de garderies du Québec où les parents paient 7 $ par jour. Il y a même une campagne menée par des syndicats qui fait valoir les avantages de l’adoption de ce modèle à l’échelon fédéral. Mais, maintenant, même cette norme est menacé au Québec.

« Ce que ça montre, c’est que les acquis, même dans une province, peuvent être menacés à tout moment. Il n’y a plus rien qui est vraiment sûr. »

La conseillère politique reconnaît que le suivi de toutes ces compressions et de leurs conséquences est un défi de taille – même pour ceux d’entre nous dont le travail suppose de suivre ces choses tous les jours.

« C’est dur pour nous, alors imaginez à quel point il est difficile pour le public d’avoir l’heure juste au sujet de ces affaires et d’être indigné. Un jour, ils vont avoir un choc parce qu’ils vont se rendre compte que la facture vient d’augmenter – et ils n’auront pas nécessairement vu venir cette augmentation. »

« Moi, je regarde le titre de notre campagne – Pour un monde plus juste –, et il prend toute sa valeur actuellement », conclut Mme Deschamps, dont la voix s’adoucit et s’assombrit. « Il prend vraiment toute sa valeur parce que je ne sais pas comment on va avoir un monde plus juste avec les décisions que ces gouvernements sont en train de prendre. »

Nous voudrions remercier Johanne Deschamps de fond du cœur d’avoir pris le temps de nous parler au sujet de la campagne de la FTQ de même que des actions et des idées conservatrices qui empoisonnent notre société. Si vous voulez en savoir plus sur la campagne, nous vous recommandons fortement de visiter le site du syndicat.