Une retraite prématurée?

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Partir à la retraite ou ne pas partir à la retraite? Pour certains membres, telle est la question.

En raison des attaques incessantes lancées par le gouvernement actuel contre les fonctionnaires, certains de nos membres pourraient être forcés de partir à la retraite plus tôt qu’ils ne l’avaient prévu. Dans le budget de l’an dernier, le gouvernement a apporté des modifications importantes aux prestations des retraités, dont la plupart entreront en vigueur le 1er avril 2015.

« Pour l’instant, notre principale préoccupation est l’admissibilité de nos membres retraités au Régime de soins de santé de la fonction publique », a déclaré le président national Doug Marshall.

Le budget de 2014 a complexifié l’inscription au Régime : pour être admissibles au régime de prestations, les membres devront maintenant accumuler six années de service ouvrant droit à pension, au lieu de deux.

« Pour nos membres saisonniers à Parcs Canada, ce petit changement entraîne des répercussions importantes, explique M. Marshall. Certains membres saisonniers accumulent seulement une année de service ouvrant droit à pension pour chaque tranche de trois saisons travaillées; ces membres devront travailler 18 ans à Parcs Canada pour être admissibles au régime de soins de santé à leur retraite. »

Ce changement entre en vigueur le 31 mars 2015. Pour certains membres, il pourrait s’agir d’un facteur décisif dans leur décision de prendre une retraite anticipée.

Le budget de 2014 annonçait des changements importants quant au Régime de soins de santé de la fonction publique pour les retraités. Tout d’abord, les primes seront visées par un modèle de partage des coûts à parts égales (50-50) entre les employés et l’employeur (auparavant 25-75). Le nouveau modèle permet également certaines exemptions pour les membres ayant un faible revenu.

Le partage des coûts sera mis progressivement en œuvre de 2015 à 2018 :

1er avril 2015 – 31,25 %-68,75 %
1er avril 2016 – 37,5 %-62,5 %
1er avril 2017 – 43,75 %-56,25 %
1er avril 2018 – 50 %-50 %

Les membres qui ont des questions sur les effets qu’auront sur eux ces changements doivent s’adresser au gestionnaire des ressources humaines de leur ministère.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les changements apportés au Régime, consultez la page Web du Conseil du Trésor.

À lire absolument : Les griefs de classification

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Remarque : Les renseignements fournis dans le présent document ont trait aux membres visés par les conventions collectives du Conseil du Trésor.

Récemment, les ministères du Conseil du Trésor ont commencé a rejeté les griefs de classification et de rémunération reçus en même temps que les griefs relatifs au contenu de la description de travail, les jugeant prématurés.

Globalement, cela ne devrait pas changer la façon dont nous procédons relativement à ces griefs; nous avons toujours recommandé à nos membres de présenter les trois griefs (classification, contenu de la description de travail et rémunération) en même temps. Ce devrait toujours être le cas.

Cela dit, les membres doivent savoir que l’employeur peut déterminer que les griefs de classification et les griefs de rémunération sont prématurés. Les membres et leurs représentants doivent donc indiquer la bonne date d’entrée en vigueur de la nouvelle description de travail dans leur grief relatif au contenu de la description de travail. La date d’entrée en vigueur doit faire partie des recours demandés. Cela protégera tout recours rétroactif potentiel (advenant le cas où le poste est reclassifié à un groupe ou à un niveau supérieur).

Si vous avez des questions, veuillez communiquer avec votre vice-président régional.

Bourses d’études 2015

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Au Syndicat des employées et employés nationaux, nous savons que l’éducation est un ingrédient essentiel de l’épanouissement personnel. Nous reconnaissons aussi que les obstacles à l’éducation permanente sont innombrables. C’est en partie pour cette raison que nous offrons des bourses depuis 1977 — pour faciliter l’accès à une éducation de qualité pour tous.

Nous offrons quatre bourses, qui ont chacune un objectif différent. Dépêchez-vous! Dans les quatre cas, les demandes doivent être reçues au plus tard le 31 mars.

La bourse Laurier Auger de 2 000 $ est accordée à un membre du SEN — ou à son conjoint ou enfant à charge — qui entreprend sa première année d’études postsecondaires.

La bourse d’études pour membre adulte à un établissement d’enseignement supérieur de 1 000 $ est remise à un membre qui souhaite s’inscrire à un cours ayant un lien avec le syndicalisme.

La bourse Alfred Papineau de 500 $ est accordée à un membre qui suit un cours à temps partiel qui lui permettra de participer plus pleinement à des activités syndicales.

L’initiative des bourses d’études secondaires permet d’accorder une bourse de 1 000 $ à un étudiant de chaque région du Syndicat des employées et employés nationaux. Ces bourses sont remises à des étudiants qui termineront bientôt leurs études secondaires et qui veulent poursuivre des études collégiales ou universitaires. Chaque équipe régionale est responsable de choisir, chaque année, l’école secondaire dans leur région où elle fera la promotion de ces bourses. (Nous avons même un dépliant pour vous faciliter la tâche!)

Les modalités relatives aux bourses se trouvent sous l’onglet « Bourses annuelles » de notre site Web.

 

Un nouveau record mondial!

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C’est avec un grand plaisir que nous vous annonçons qu’Ottawa a battu en fin de semaine le record mondial du plus grand nombre de bonshommes de neige faits en une heure. Nos membres qui travaillent au Centre Amethyst pour femmes toxicomanes font partie du millier de personnes qui se sont retrouvées au parc Lansdowne pour faire des bonshommes de neige et amasser des fonds pour les initiatives locales en santé mentale.

Au bout d’une heure, 1 299 bonshommes de neige avaient vu le jour. Juste assez pour battre le record de 1 279 bonshommes détenu jusqu’ici par Salt Lake City, en Utah.

Toutes nos félicitations à nos membres du Centre Amethyst!

(Et tous nos regrets à l’Utah!)

Parcs Canada embauche (bientôt!)

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Par Eddie Kennedy

Il semble que l’époque où le piètre état des routes et des immeubles de nos parcs nationaux et de nos lieux historiques était monnaie courante soit révolue. Le gouvernement fédéral a annoncé qu’il investira la majeure partie d’un fonds de 2,8 milliards de dollars dans des projets d’infrastructure à Parcs Canada, qui en a vraiment besoin.

Au cours d’une réunion tenue le 20 janvier, Parcs Canada fait le point sur les changements à venir à l’égard de ses politiques de dotation, tandis qu’elle commence à embaucher du personnel pour travailler sur ces projets.

Pierre Richer de La Flèche, dirigeant principal des ressources humaines à Parcs Canada, a expliqué comment l’agence prévoit mettre en œuvre un processus rationalisé pour faciliter l’embauche de nouveaux employés. L’agence vise l’établissement d’une gestion nationale du processus d’embauche.

Au cours de cette réunion, M. Richer de La Flèche a également donné un aperçu de la façon dont l’agence compte créer des bassins de candidats qualifiés qui seront accessibles par les gestionnaires de partout au pays. Ces bassins serviront à pourvoir les postes nouveaux ou existants. Pour choisir un nouvel employé à partir des bassins de candidats, les gestionnaires utiliseraient l’approche de la « bonne personne pour le poste ». Parcs Canada a l’intention de fournir des lignes directrices claires et de veiller à ce que le processus soit transparent.

L’agence aura recours à une foule de méthodes pour promouvoir les postes vacants, y compris les médias sociaux. Certaines occasions d’emploi seront affichées seulement à l’interne, alors que d’autres pourraient être également affichées à l’extérieur de l’APC ainsi qu’au grand public, en fonction des compétences et du niveau requis. Les gestionnaires pourront tout de même embaucher localement, sans passer par les bassins de candidats, mais seulement pour des postes à durée déterminée et seulement en employant le même énoncé de critères de mérite que celui du concours national.

L’agence se dit résolue à respecter son obligation concernant la procédure de placement prioritaire à mesure qu’elle avancera dans son processus d’embauche.

Parcs Canada reconnaît également que de nombreuses questions restent sans réponse, puisque certains plans et procédures n’ont pas encore été parachevés. Pour cette raison, l’agence entend nous tenir régulièrement informés de ce qui se passe.

La direction de l’agence nous a fortement encouragés à la tenir informée des préoccupations de nos membres; elle comprend que notre capacité à communiquer les problèmes très tôt peut l’aider à réagir aux préoccupations et à fournir des renseignements précis aux employés. Pour cette raison, elle accorde une grande valeur à notre capacité de mettre en lumière les préoccupations de nos membres.

En tant que vos représentants syndicaux, nous avons signalé nos inquiétudes au sujet de l’utilisation de bassins de candidats. Nous avons eu des problèmes avec ces bassins dans le passé, car ils introduisent un élément de partialité dans le processus de sélection. En effet, ils permettent de facilement manipuler le processus d’embauche; le favoritisme et les préjugés peuvent avoir pour effet d’écarter la meilleure candidature en faveur d’un autre candidat.

Il va sans dire que nous sommes heureux du travail qui sera généré par ces projets d’infrastructure. Tout comme nombre d’entre vous, nous attendons avec impatience de voir les améliorations qui seront apportées aux installations où nous travaillons — elles devraient faire de nos lieux de travail des endroits où il fait bon travailler. Cela dit, nous voulons également veiller à ce que nos membres soient traités équitablement dans le processus de dotation.

Dans les mois à venir, nous rencontrerons la haute direction dès qu’elle aura arrêté les détails de la politique de dotation. Nous vous encourageons à nous communiquer toute préoccupation que vous pourriez avoir relativement à ces projets.

Pour notre part, nous continuerons de vous tenir informés de tout fait nouveau à ce sujet.

En toute solidarité,

Eddie Kennedy

Eddie Kennedy est le conseiller national du Syndicat des employées et employés nationaux à Parcs Canada. Pour le joindre, vous pouvez envoyer un courriel à l’adresse suivante : eddie.kennedy@une-sen.org.

Mois de l’histoire des Noirs

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Par Céline Ahodékon

D’un bout à l’autre du Canada, nous apercevons des Canadiens d’origine africaine. Néanmoins, pour une raison qui m’échappe, la façon dont certains sont arrivés n’est pas tout à fait claire – ou plutôt personne n’en parle. Pire encore, très peu de livres d’histoire canadiens nous renseignent à ce sujet.

Durant mes premières années au Canada, lorsque je demandais aux personnes de ma couleur d’où elles venaient, leurs réponses me surprenaient. Je m’attendais à ce qu’elles me répondent qu’elles venaient du Bénin, du Rwanda, du Kenya ou du moins de « quelque part en Afrique ». À ma grande surprise, certaines personnes m’ont répondu qu’elles venaient « du Canada ». Le lien de certains Canadiens d’origine africaine avec le Canada est passé sous silence. Pour certains Canadiens d’origine africaine, le Canada est leur seule patrie. Pour d’autres néanmoins, le Canada est leur terre d’adoption; ils sont immigrants dans ce pays.

Quoi qu’il en soit, l’endroit d’où nous venons ou qui est arrivé en premier est sans importance. Ce qui est important – que nous soyons Canadiens d’origine africaine ou Afro-Canadiens – c’est que notre point commun est le continent natal : l’Afrique. Comme toutes les autres communautés au Canada, les personnes d’origine africaine, aujourd’hui comme hier, doivent lutter pour les droits de la personne. Toutefois, comme le veut l’adage, peu importe comment vous commencez la course, l’important c’est de la terminer. Les personnes d’origine africaine ont apporté – et continuent d’apporter – une contribution importante au Canada. Elles se sont affirmées en tant que leaders communautaires et politiques au Canada. Cet article est trop court pour pouvoir tous les mentionner, mais un nom en particulier nous donne toutes les raisons de célébrer le Mois de l’histoire des Noirs : le gouverneur Douglas. À vrai dire, célébrer le Mois de l’histoire des Noirs sur la côte Ouest sans rendre hommage au gouverneur James Douglas, père et fondateur de la Colombie-Britannique, serait un peu comme confectionner une tarte à la rhubarbe sans sucre : une recette plutôt incongrue!

Du haut de ses six pieds, courageux et ambitieux, Douglas « le Noir », (comme on l’appelait à Fort Vancouver, Washington), est né en Guyane britannique. Il était né d’une mère africaine créole de la Barbade et d’un père écossais. Employé de longue date de la Compagnie de la Baie d’Hudson, James Douglas commença sa carrière en tant qu’apprenti et gravit les échelons : d’affactureur principal à directeur, pour finir gouverneur de la Colombie-Britannique.

En dépit des nombreux défis auxquels James Douglas a dû faire face, il n’abandonna jamais. Déterminé, il se montra fort et solide malgré les épreuves et les dangers qui surgirent dans la foulée de l’arrivée de milliers de chercheurs d’or venus de Californie.

Comme le disait souvent James Douglas à propos de lui-même : « Ce sont les hommes vaillants, déterminés, forts et autonomes qui franchissent chaque obstacle et gagnent la confiance et le respect de leurs semblables. Il en est de même pour les hommes comme pour les nations. » Pendant la ruée vers l’or de 1858, M. Douglas affirma la souveraineté britannique sur le continent et à Victoria en imposant la loi et l’ordre britanniques. Il exerça son autorité et démontra sa loyauté envers l’Empire britannique, et créa la colonie de la Colombie-Britannique. Il devint gouverneur de la nouvelle colonie la même année.

La sensibilité de James Douglas à l’égard de ses pairs lui a permis de déclencher la première grande vague d’immigration, en Colombie-Britannique, de personnes noires issues de la Californie à la recherche d’une vie meilleure.

« Malgré la forte discrimination dont ils faisaient l’objet, ces pionniers enrichirent la vie politique, religieuse et économique de la colonie. »

Ils formèrent même l’une des premières unités de milice : la Victoria Pioneer Rifle, également connue sous le nom African Rifles.

Aucun autre homme n’aura influé autant sur l’histoire de la Colombie-Britannique que James Douglas. Comme l’évêque le faisait remarquer le jour de ses funérailles en 1877, « James Douglas était la bonne personne et il s’est trouvé au bon endroit, au bon moment ».

Si James Douglas n’avait pas vécu et ne s’était pas montré ferme dans le but d’empêcher une prise de contrôle par les Américains, il est tout à fait probable que la Colombie-Britannique n’existerait pas aujourd’hui. James Douglas n’est plus là, mais son héritage demeure à jamais! Un grand nombre de routes, de ports, de baies et de sommets en Colombie-Britannique portent son nom aujourd’hui.

Mes confrères et consœurs, ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des contributions apportées par d’éminents Canadiens d’origine africaine à notre société. Il en existe bien d’autres, passés et présents, qui ont changé le paysage canadien. Le Mois de l’histoire des Noirs est l’occasion de communiquer les expériences et les contributions à la société des Canadiens d’origine africaine et d’en apprendre davantage à ce sujet. Bâtissons une communauté meilleure et des lieux de travail plus riches en nous soutenant les uns les autres et en nous faisant découvrir mutuellement des événements et des gens que nous ne connaissons pas. Déguster de la nourriture épicée, écouter de la belle musique africaine et des Caraïbes et apprendre quelques pas de Zumba ne sont que quelques exemples de ce que vous pouvez faire!

Céline Ahodékon est représentante nationale de l’équité pour les membres de minorités visibles. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du Syndicat. Pour obtenir de plus amples renseignements, cliquez ici – si vous souhaitez présenter une histoire ou poser des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.

OES : La Cour fédérale rend sa décision

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Comme nous l’avons rapporté, nos membres des Opérations des enquêtes statistiques (OES) attendaient une décision de la Cour fédérale pour savoir si les propositions fondées sur l’ancienneté peuvent être traitées au moyen de l’arbitrage. À la fin de la semaine dernière, l’AFPC a confirmé que la Cour avait tranché en faveur de l’employeur.

L’AFPC discutera des prochaines étapes avec ses avocats.

Entre-temps, l’AFPC demande aux commissions d’arbitrage de publier leurs décisions concernant toutes autres questions en litige touchant les augmentations de salaire, les semaines de travail attribuées, les heures de travail et, dans le cas des intervieweurs sur le terrain, la fourniture d’équipement de bureau et de vêtements de protection.

Les décisions de la commission d’arbitrage devraient être rendues d’ici trois à cinq semaines. Pour obtenir plus d’information, veuillez consulter cet article de l’AFPC.

Nous vous fournirons des nouvelles sur cette histoire dès que nous en saurons davantage.

#génial: le passeport canadien est très tendance!

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Il y a quelque chose de magique à détenir un passeport : le monde est à votre portée. Feuilleter ses pages peut susciter en vous la nostalgie des endroits que vous avez visités, à jamais immortalisés sous la forme d’un timbre d’entrée ou d’un visa.

Cela dit, le passeport canadien est tendance, c’est pour une tout autre raison; il a fière allure sous une lumière noire!

De reddit à Buzzfeed, en passant par BoredPanda, tout le monde parle du passeport canadien. Les passeports imprimés depuis la mi-2013 présentent des images saisissantes de lieux d’intérêt, de personnages historiques et d’endroits qui s’animent sous la lumière ultraviolette.

Tiré de BoredPanda :

[Traduction]
« Les images ultraviolettes “secrètes” sont ingénieusement incorporées dans les parties de chaque page visibles à la lumière normale pour que les deux se complètent sous la lumière ultraviolette. Ces images, de même qu’une puce biométrique au dos du passeport, sont autant des mesures de sécurité conçues pour que la reproduction ou la falsification d’un passeport soit le plus difficile et le plus compliqué possible. »

Nous étions déjà très fiers de nos passeports, car ils sont le fruit du travail acharné de nombreux membres du SEN; mais force est d’admettre que nous éprouvons une pointe de fierté en voyant ces images à couper le souffle.

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Prenez le temps d’aller jeter un coup d’œil à ces images… ou sortez du grenier votre vieille lampe à lumière noire des années 1970 pour admirer votre passeport!

La lutte pour des congés de maladie

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Alors que notre gouvernement semble résolu à abolir nos congés de maladie, le gouvernement fédéral au sud de la frontière tente d’étendre l’application des dispositions relatives aux congés de maladie à tous les Américains. En effet, dans son discours sur l’état de l’Union, hier, le président Barack Obama a établi le bien-fondé des congés de maladie payés.

« Quarante-trois millions de travailleurs n’ont pas de congés de maladie payés, a déclaré le président, hier soir. Quarante-trois millions. Pensez-y. »

« Cela oblige un trop grand nombre de parents à faire un choix déchirant entre un chèque de paie et un enfant malade à la maison », a-t-il ajouté.

Le président Obama a imploré le Congrès de lui présenter un projet de loi qui permettrait à chaque Américain d’avoir la possibilité d’obtenir sept jours de congé de maladie payés par année.

« C’est la bonne chose à faire. »

Cette initiative est applaudie par bon nombre de personnes, y compris le National Partnership for Women and Families.

« Comme le montrent le nombre important et croissant de recherches ainsi que l’expérience de millions de travailleurs et d’entreprises, des politiques qui permettent aux travailleurs de prendre soin d’eux-mêmes et de leur famille, sans risquer de perdre leur emploi ou leur sécurité financière, représentent une bonne chose pour les travailleurs, les familles, les entreprises et notre économie », a déclaré l’organisme dans un communiqué de presse, la semaine dernière.

Malheureusement, la proposition fera certainement l’objet d’une opposition, les deux assemblées du Congrès étant contrôlées par les Républicains.

Dans l’intervalle, d’autres batailles sont livrées à l’échelle des États en ce qui a trait aux congés de maladie payés. Au Massachusetts, en novembre dernier, les électeurs ont adopté une proposition dans le cadre du scrutin qui exige aux employeurs ayant plus de 11 employés d’offrir une heure de congé de maladie payée pour chaque tranche de 30 heures travaillées, jusqu’à un maximum de 40 heures par année.

La nouvelle loi permet également aux employés de reporter jusqu’à 40 heures à l’année suivante. Cette loi entrera en vigueur le 1er juillet 2015.

En Californie, l’assemblée législative a adopté une loi semblable en 2014. Celle-ci accorde aussi une heure pour chaque période de 30 heures travaillée. Cette loi entrera également en vigueur en juillet de cette année.

Bien sûr, ces lois ne s’appliquent pas aux employés qui sont couverts par une convention collective qui offre déjà des congés de maladie, mais elles offrent une certaine stabilité grandement nécessaire aux travailleurs à temps plein et à temps partiel et aux employés temporaires qui travaillaient jusque-là sans congés de maladie payés garantis.

Pendant ce temps, au Canada

De notre côté de la frontière, l’AFPC continue de lutter contre la proposition du gouvernement d’abolir le régime de congés de maladie actuel de ses membres et de le remplacer par un régime d’invalidité de courte durée.

La proposition du gouvernement ferait passer le nombre de congés de maladie payés de 15 à seulement 6, ce qui mènerait probablement des employés à venir travailler alors qu’ils sont malades.

Contenu connexe : Apprenez-en plus au sujet des conséquences du présentéisme dans Le plan de M. Harper et ses répercussions

Au Canada, une seule province rend les congés de maladie payés obligatoires pour les travailleurs non syndiqués. Les employés de l’Île-du-Prince-Édouard ont droit à une journée de congé de maladie payée par année… seulement après avoir travaillé pour le même employeur pendant cinq années consécutives.

Au lieu d’essayer de nous arracher nos congés de maladie payés, notre gouvernement devraient veiller à ce que tous les Canadiens soient dotés d’un filet de sécurité efficace lorsqu’ils sont malade ou lorsqu’un membre de leur famille est malade.

Vous pouvez aider à appuyer la lutte pour les congés de maladie payés pour tous les Canadiens en signant la déclaration de l’AFPC.

Journée Martin Luther King Jr. Day

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Dans le passé, nous avons abordé le Jour de Martin Luther King Jr. en mentionnant ses liens avec le mouvement syndical. Cette année, nous aimerions nous concentrer sur les efforts déployés pour faire en sorte que le Jour de Martin Luther King Jr. soit célébré en Arizona – c’est l’un des derniers États à officialiser ce jour férié.

Au niveau fédéral, le jour férié en l’honneur de ce héros des droits civiques a été obtenu de haute lutte. Une première tentative au Congrès a presque réussi en 1979, mais a finalement échoué après que les Républicains ont ajouté un amendement qui aurait fait de ce jour férié en semaine une simple observation du dimanche.

En 1982, le Black Caucus du Congrès des États-Unis a décidé de reprendre le projet de loi – seulement quelques années après la victoire écrasante de Ronald Reagan aux élections présidentielles et pendant une période de récession qui allait assurément apporter des arguments contre l’ajout d’un autre jour férié payé au calendrier.

L’extrême droite a mené une lutte féroce contre l’adoption du jour férié, faisant valoir que M. King avait des liens avec des communistes et que ses manifestations non violentes avaient pour but d’inciter la violence. Cette fois, cependant, les défenseurs du jour férié ont réussi à faire passer ses détracteurs pour un groupe marginal. Le projet de loi a été adopté par les deux chambres du Congrès, avec l’appui des Républicains.

Le président Reagan a signé le projet de loi le 2 novembre 1983, seulement deux semaines après son adoption par le Sénat.

« Il est temps de nous réjouir et de réfléchir », a-t-il déclaré dans sa proclamation de 1986. « Les paroles véritablement prophétiques de M. King ont su franchir le fossé de l’hostilité, des préjugés, de l’ignorance et de la peur et toucher la conscience des États-Unis. Il nous a mis au défi de concrétiser la promesse d’un pays de liberté, d’égalité, d’opportunité et de fraternité. »

Mais en Arizona, les législateurs ont rejeté un projet de loi visant à officialiser le jour férié.

« Les opposants ont dit que Martin Luther King Jr. ne méritait pas un jour férié, ce qui a créé toute une controverse », a révélé le révérend Warren Stewart, pasteur afro-américain bien connu à Phoenix et leader au sein du mouvement pour l’établissement du Jour de Martin Luther King Jr. « C’était comme une insulte pour ceux qui croyaient en tout ce qu’avait fait Martin Luther King Jr. »

En 1986, par contre, le gouverneur Bruce Babbitt est intervenu et a décrété que le Jour de Martin Luther King Jr. serait férié dans son État.

Dans un documentaire de la chaîne PBS, le révérend Stewart se remémore le jour où il a appris l’excellente nouvelle :

Le gouverneur Babbitt a téléphoné chez moi un vendredi après-midi et – à ma grande surprise – a dit : « Révérend, que diriez-vous si je me proposais de signer un décret établissant le Jour de Martin Luther King Jr. du haut de votre chaire dimanche matin? »

Le gouverneur a signé le décret en mai 1986. Malheureusement, Bruce Babbitt se préparait à se démettre de ses fonctions pour tenter de réaliser ses aspirations présidentielles. Le candidat républicain qui briguait le poste de gouverneur, Evan Mecham, a promis durant sa campagne d’annuler le jour férié payé.

Donc, quand les électeurs ont élu Evan Mecham comme gouverneur, le décret officialisant le Jour de Martin Luther King Jr. en tant que jour férié en Arizona a été annulé quelques jours après la cérémonie d’entrée en fonction de Mecham en janvier 1987.

Mecham soutenait que le gouverneur n’avait pas le pouvoir d’instituer un jour férié au moyen d’un décret et que sa décision d’annuler le jour férié n’avait rien à voir avec le racisme.

« Vous n’avez pas besoin d’un autre jour férié. Ce dont vous avez besoin, ce sont des emplois », a déclaré Mecham dans un centre chrétien de la communauté noire.

Mis à part son talent pour les déclarations choquantes, Mecham avait apparemment aussi un don pour le détournement de fonds de l’État. En 1988, il est devenu « le premier gouverneur à être démis de ses fonctions en raison à la fois d’une procédure de destitution, d’un plébiscite de révocation et d’une accusation de délit majeur. »

Un boycottage a pris forme. Stevie Wonder avait annulé son spectacle prévu à Tucson et dit qu’il n’irait pas en Arizona jusqu’à ce que le jour férié soit officialisé. Les Doobie Brothers ont déplacé un concert de retrouvailles. Des conférences et des congrès étaient annulés.

En 1990, la question de la mise en place du Jour de Martin Luther King Jr. a été soumise à un référendum; le vote était serré, mais la proposition a été rejetée.

Lorsque les défenseurs du Jour de Martin Luther King Jr. se sont tournés vers le révérend Stewart pour tenter d’inscrire la proposition sur le bulletin pour le scrutin de 1992, le pasteur avait pour ainsi dire admis la défaite.

« J’ai dit : “Non, passons à autre chose.” »

Pendant ce temps, la Ligue nationale de football se joignait au boycottage, déplaçant le Super Bowl de 1993 de Tempe (Arizona) à Pasadena (Californie). L’Arizona pourrait accueillir le Super Bowl de 1996 seulement s’il adoptait le jour férié.

Cet ultimatum a fait paniquer le milieu des affaires. L’Arizona étant de plus en plus boudé par les organisateurs d’événements importants, les chefs d’entreprises ont rapidement changé de camp et appuyé le jour férié. Pour le révérend Stewart, la perspective de s’unir à des gens uniquement motivés par l’argent présentait un dilemme moral.

Tiré de l’Arizona Republic :

[Traduction]

Le révérend a d’abord prié le Seigneur de le guider. Ensuite, il s’est adressé à un mentor, le grand défenseur des droits civiques et militant anti-apartheid Leon Howard Sullivan.

« Je suis allé le voir chez lui, à Scottsdale, et lui ai dit “M. Sullivan, j’ai un problème” », relate-t-il. « J’ai ajouté : “Les mêmes personnes qui appuyaient le jour férié seulement pour accueillir le Super Bowl veulent maintenant faire partie de notre coalition, et le fait qu’ils ne le font pas pour les bonnes raisons me dérange.” »

« Voici ce qu’il m’a répondu : “Warren, les dirigeants d’entreprises ont besoin de personnes comme toi pour éveiller leur conscience, parce que leur vernis social est très mince…” Il a ajouté : “Prends l’argent qu’ils te donnent pour financer la campagne, car ce qu’ils te donnent ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan de ce qu’ils possèdent.” »

Avec beaucoup d’argent de leur côté, les défenseurs du jour férié ont finalement réussi à faire voter les Arizoniens pour le Jour de Martin Luther King Jr. Un an plus tard, le président Clinton signait la Martin Luther King, Jr. Federal Holiday and Service Act, loi encourageant les Américains à faire du bien dans leur communauté en faisant du bénévolat durant le jour férié.