Jour de deuil national

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Par Geoff Ryan

Le 28 avril est le Jour de deuil national pour les travailleuses et les travailleurs tués ou blessés en milieu de travail. Au cours de cette journée, les drapeaux des édifices gouvernementaux seront mis en berne, et des cérémonies auront lieu dans les collectivités du Canada. Des travailleurs se rassembleront à ces cérémonies; certains arboreront des brassards noirs, d’autres déposeront des fleurs et des couronnes; des chandelles seront allumées, et les noms des travailleurs qui sont morts à la suite d’incidents en milieu de travail ou de maladies professionnelles seront lus. On demandera aux personnes présentes d’observer une minute de silence à leur mémoire et en leur honneur.

Tout le monde doit assister à ces événements, non seulement pour se souvenir de ces personnes qui ne sont plus, mais aussi pour accroître la sensibilisation à l’égard du fait que la santé et la sécurité au travail doivent être améliorées au Canada.

La plupart des gens sont conscients des dangers liés à l’utilisation d’outils électriques, mais qu’en est-il des dangers liés au fait de travailler dans un immeuble à bureaux? Saviez-vous que l’exposition à l’amiante est la principale cause de décès au Canada liée au lieu de travail, comptant pour près du tiers des demandes de prestations de décès présentées et approuvées depuis 1996? L’amiante entre dans la composition de produits comme les patins de frein, et peut aussi être présente dans les tuyaux et matériaux d’isolation. Nombre de pays ont banni l’amiante, mais ce n’est pas le cas du Canada. Par ailleurs, le gouvernement n’a pas avisé les citoyens que même de petites quantités d’amiante pouvaient constituer un risque cancérogène pour la santé. Il n’existe aucune base de données nationale répertoriant les édifices contenant de l’amiante au Canada, malgré les demandes des syndicats d’en créer une. La Saskatchewan est la seule administration au Canada qui possède une telle base de données. Elle a été créée grâce à l’adoption de la loi de Howard (Howard’s Law).

La commémoration annuelle du Jour de deuil national renforce notre détermination à mettre en place des conditions de travail sûres et de prévenir les blessures et les décès. Cette journée vise autant à se souvenir des disparus qu’à lancer un appel visant à protéger les vivants. J’encourage tout le monde à participer à la cérémonie du Jour de deuil dans leur région et, si aucune cérémonie n’a lieu dans votre région, veuillez envisager d’observer une minute de silence à votre travail.

Geoff Ryan est le vice-président national aux droits de la personne du SEN. 

Parcs Canada – Avez-vous reçu votre lettre de désignation?

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Par Eddie Kennedy

Vous avez probablement constaté que des membres sur vos lieux de travail ont commencé à recevoir des lettres de désignation en vue d’une possible grève pendant la ronde de négociations collectives en cours.

Le nombre de lettres remises par Parcs Canada et les désignations sont différents de ce qui s’est passé pendant la dernière ronde de négociations collectives. Le gouvernement conservateur a, depuis, procédé à des changements en vertu du projet de loi C-4; ces changements ont permis à Parcs Canada de désigner un plus grand nombre de suppléants qu’auparavant.

Dans le cadre de l’ancienne législation, l’Agence proposait une liste de postes désignés comme étant essentiels en cas de grève. Le syndicat devait ensuite examiner la liste et contester tout poste qu’il ne jugeait pas nécessaire au maintien de la sécurité publique. Si aucun accord n’était conclu avec l’Agence, les postes en suspens étaient présentés à la Commission des relations de travail dans la fonction publique (CRTFP), une tierce partie indépendante, aux fins d’examen et de résolution.

Aux termes de la nouvelle législation, l’Agence propose toujours une liste de postes désignés comme étant essentiels et le syndicat peut encore les contester. Toutefois, en vertu de cette nouvelle législation, aucune tierce partie n’est sollicitée pour résoudre tout différend en suspens. Il relève de Parcs Canada de modifier ou de rejeter les contestations relativement à sa liste.

Cela a entraîné une augmentation de 60 % du nombre de personnes (1757) désignées aux fins des services essentiels par rapport à la dernière ronde de négociations collectives.

En outre, en vertu de l’ancienne législation, on comptait trois codes de suppléants.

Code 1 – Les membres désignés à temps plein aux fins des services essentiels.

Code 2 – Remplacement pour tout travailleur à temps plein qui a été incapable d’accomplir leurs tâches en raison de maladie, etc.

Code 3 – Les services essentiels conditionnels qui sont déclenchées par une condition telle qu’une urgence.

Aux termes de la nouvelle législation, on considère que tous les suppléants sont les membres désignés aux fins des services essentiels à temps plein de niveau 1 nécessaires pour exécuter l’ensemble des tâches de leurs descriptions de travail.

Le syndicat cherche des manières de contester cette législation, car elle a des conséquences sur nos droits à des négociations collectives équitables.

Dans l’intervalle, nous veillerons à ce que l’Agence envoie une liste de tous les membres désignés aux fins des services essentiels à chaque section locale, afin que vous puissiez déterminer ces membres en cas de grève.

Pour obtenir plus d’information, veuillez communiquer avec Eddie Kennedy, Conseiller national sur Parcs Canada.

Donnez du crédit aux employées et employés!

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Quel lien y a-t-il entre votre compte de banque et votre capacité de faire votre travail? Selon le gouvernement Harper, il y aurait une corrélation entre les deux, mais nous sommes complètement en désaccord.

Le gouvernement fédéral a récemment fait connaître son intention d’ajouter des vérifications de solvabilité obligatoires dans le cadre de ses procédures de présélection des candidats.

Le Syndicat des employées et employés nationaux condamne les nouvelles procédures de présélection invasives.

« La vérification de solvabilité est trop intrusive, a mentionné le président national, Doug Marshall. Ce processus n’est pas pertinent pour les personnes qui ne sont pas liées au domaine de la finance. En toute franchise, il s’agit d’une solution pour laquelle il n’y a pas de problème démontrable. Le respect de la vie privée constitue un droit de la personne; le fait de forcer des employés à divulguer ces renseignements représente une violation de leurs droits. »

Les employés du gouvernement subissent déjà d’intenses processus de présélection afin d’obtenir des niveaux d’autorisation de sécurité. Dernièrement, il y a eu une accumulation, alors que les employés potentiels et actuels attendent que leur formulaire d’autorisation de sécurité soit traité. Malgré tout, le gouvernement disposerait des ressources nécessaires pour ajouter des vérifications de solvabilité à ces processus?

Un autre problème qui se pose relativement aux rapports de solvabilité est que ceux-ci ont été conçus pour informer les institutions financières de votre capacité de rembourser un prêt; ils n’ont jamais été conçus pour recueillir des renseignements sur votre fiabilité en tant qu’employé. L’utilisation de ces rapports comme instrument de présélection des candidats n’affecte que les personnes défavorisées sur le plan économique.

En outre, les rapports de solvabilité comportent souvent des lacunes. Selon le site Web moneysense.ca :

Un sondage national mené par le Centre pour la défense de l’intérêt public a fait état d’un taux d’erreurs de 20 %, pour lequel les personnes sondées ont déclaré que les éléments figurant dans les rapports étaient inexacts ou auraient dû être supprimés. Selon son expérience à titre de spécialiste en matière d’hypothèque et de risque de crédit, Mike Morley mentionne que le taux d’erreurs pourrait être aussi élevé que 40 %.

La correction des erreurs peut prendre de plusieurs mois à un an; malheureusement, les démarches incombent au particulier, non pas à l’agence d’évaluation du crédit.

Le gouvernement Harper est-il en train de dire que les agences d’évaluation du crédit privées sont plus en mesure de vérifier les renseignements des candidats et des employés actuels que le SCRS?

Tout le monde peut faire face à des difficultés financières au cours de sa vie. Un divorce, une période de chômage prolongée, une dépense imprévue, une facture égarée n’ayant pas été payée, toutes ces situations peuvent avoir des répercussions sur la cote de solvabilité dans une certaine mesure; aucune ne joue un rôle sur votre fiabilité en tant qu’employé.

Par conséquent, si on vous demande de signer une entente relativement à une vérification de solvabilité, consultez le syndicat! Nous sommes là pour vous aider dans cette tentative d’atteinte à la vie privée commise par le gouvernement actuel.

En règle générale, toutes les Canadiennes et tous les Canadiens devraient connaître les renseignements figurant dans leur rapport de solvabilité. Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada recommande que vous vérifiiez votre rapport de solvabilité établi par une agence d’évaluation du crédit au moins une fois par année afin de vous assurer que les renseignements qui y figurent sont exacts. Vous pouvez obtenir votre rapport de solvabilité auprès de deux agences d’évaluation du crédit canadiennes : TransUnion et Equifax

Mise à jour à Parcs Canada : le processus accéléré de médiation et d’arbitrage

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  • La Commission des relations de travail dans la fonction publique (la Commission) nous a ordonné de cesser de traiter des nouveaux dossiers et de nous concentrer sur les 163 dossiers qui ont été renvoyés à la Commission (l’ordonnance était datée du 30 avril 2014). Parmi ces dossiers, 75 appartenaient au Syndicat des employées et employés nationaux (SEN), et 88, à l’Union canadienne des employés des transports (UCET).
  • Au cours des 11 derniers mois, nous avons réglé et fermé 65 des 75 dossiers appartenant à notre élément.
  • Nous avons également réglé et fermé plus de 1 636 dossiers liés à ce projet (depuis 2006 — date à laquelle on a commencé à renvoyer les griefs au SEN).
  • Tout récemment, le projet de loi C4 a éliminé la Commission des relations de travail dans la fonction publique (CRTFP) et créé la nouvelle Commission des relations de travail et de l’emploi dans la fonction publique (CRTEFP) (décembre 2014). Cette dernière ne souscrit pas au processus accéléré que nous utilisons depuis novembre 2010 et ne le reconnaît pas non plus. Des discussions ont lieu avec Parcs Canada, l’AFPC, le SEN et l’UCET concernant la position de la Commission (expliquée dans une lettre à toutes les parties le 22 janvier 2015). À ce jour, la CRTEFP n’a rendu aucune décision, et nous ne savons donc pas comment celle-ci traitera les dossiers.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Michelle Brunet, au 613-560-2680.

Annonce d’un nouveau membre du personnel

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Le Syndicat des employées et employés nationaux aimerait souhaiter la bienvenue à Rodney Mockler à titre de nouveau Soutien en technologie informatique aux usagé pour une période déterminée jusqu’à la fin d’octobre.  Rodney apporte avec lui plusieurs années d’expérience de soutien en technologie informatique.

Rodney à commencé à travailler avec nous le lundi 16 mars 2015.

Veuillez vous joindre à moi pour souhaiter la bienvenue à Rodney au Syndicat des employées et employés nationaux.

 

Doug Marshall
Président national
Syndicat des employées et employés nationaux

Salaires, sous-traitance et autres points en litige

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Nouvelles dates fixées plus tard ce mois-ci.

Mardi, nous avons poursuivi les négociations avec l’employeur. Malgré les progrès accomplis, plusieurs points restent en litige, notamment les salaires, la protection contre la sous-traitance et les congés.

Sur la question des salaires, la Société du Musée canadien des sciences et de la technologie traîne encore loin derrière les autres employeurs fédéraux du secteur culturel, comme le Centre national des Arts et le Musée des beaux-arts du Canada. Les chiffres qu’elle avance se situent bien en deçà des tendances économiques actuelles et anticipées. L’impasse demeure donc entière.

En ce qui concerne la protection de nos emplois, l’employeur propose des conditions très inférieures à ce qui s’est conclu ailleurs dans le secteur culturel au fédéral.

La question des congés de maladie s’est posée lors de la séance de mardi. Dans l’éventualité de changements dans la fonction publique fédérale, l’employeur proposerait de rouvrir la convention après sa signature pour renégocier le régime de congés de maladie. Or, même si nous avons dit que nous étudierions toute proposition faite de bonne foi, nous n’avons aucun intérêt à rouvrir la convention une fois signée pour discuter de réductions possibles à notre régime de congés de maladie. L’an passé, nous avons signé une convention collective d’une durée de quatre ans avec le Musée des beaux-arts, sans disposition qui permettrait de renégocier ce régime. Cette année, nous négocions une convention de trois ans avec la Chambre des Communes, et là aussi, on ne parle pas de toucher à nos congés de maladie. La Société ne devrait pas faire exception, avons-nous fait valoir à l’employeur lors de notre rencontre de mardi.

Le syndicat réagit aux réductions de postes

Il y a un mois, la Société a coupé plusieurs postes au sein du groupe VE et un poste à la boutique. Notre section locale a déposé des griefs pour demander à l’employeur de renverser la vapeur, car la convention collective n’a pas été respectée, selon nous. Nos conseillers juridiques nous diront si d’autres actions en justice peuvent être menées contre l’employeur à ce sujet.

Nous défendrons nos droits

Nous sommes à fixer des dates pour poursuivre les négociations plus tard ce mois-ci. Dès qu’il y aura du nouveau, nous vous en informerons. Si vous avez des questions, parlez à un représentant syndical ou à un membre de notre équipe de négociations (Sharon Babaian, Brian Casey et Yvon Renaud).

Source : Les membres de l’AFPC à la SMSTC Solidaires pour une convention équitable

OES : Importantes victoires pour les membres de l’AFPC

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Après 42 mois d’attente, nous avons finalement reçu les décisions arbitrales des unités de négociation BR et IT pour les intervieweurs et intervieweuses des enquêtes statistiques de Statistiques Canada.

Voici ce que nous avons obtenu :

  • Des augmentations salariales s’élevant à 9,6 % pour la durée de la convention, avec effet rétroactif, de beaucoup supérieures à ce que l’employeur avait offert lors des négociations.
  • De nouvelles dispositions sur la protection et les droits des employés concernant l’attribution du travail.
  • De nouveaux droits sur la sécurité d’emploi.
  • L’augmentation des primes.
  • Un nouveau libellé sur la semaine désignée de travail (SDT), les parties devant se réunir pour discuter des propositions syndicales.

Certes, nous n’avons pas obtenu tout ce que nous réclamions, mais nous avons tout même enregistré des gains importants sur des enjeux jugés prioritaires par les équipes de négociation. Ces victoires, nous les devons au travail acharné de nos équipes de négociation et à la solidarité des membres de l’AFPC travaillant aux Opérations des enquêtes statistiques (OES).

Depuis l’automne 2011, l’AFPC lutte pour que les OES améliorent les conditions de travail des intervieweuses et intervieweurs.

Nous pouvons tirer fierté de ce que nous avons accompli au cours de cette ronde de négociation qui a été particulièrement longue et ardue.

La prochaine ronde débutera bientôt. Compte tenu de ce que vivent actuellement les autres unités de l’AFPC dans leurs pourparlers avec l’employeur, nous pouvons nous attendre à d’autres rencontres assez difficiles. Aussi est-il important que les membres s’assurent de bien comprendre les nouvelles dispositions de leurs conventions et se préparent à la prochaine ronde. D’ailleurs, nous rédigeons en ce moment une fiche d’information détaillée sur les changements apportés.

Source : www.syndicatafpc.ca

OES: Décisions arbitrales enfin rendues publiques

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Les décisions arbitrales tant attendues concernant les unités de négociation des intervieweurs et intervieweuses des bureaux régionaux (BR) et sur le terrain (IT) des Opérations des enquêtes statistiques (OES) ont enfin été rendues publiques en fin de journée, le lundi 30 mars 2015.

L’AFPC examinera les décisions arbitrales se rapportant aux unités BR et IT. Le syndicat affichera bientôt sur son site Web les conclusions de son analyse ainsi que le libellé déjà paraphé.

D’ici là, voici ce que nous sommes en mesure de vous annoncer :

  • La date d’entrée en vigueur des deux conventions collectives est le 1er décembre 2011, ce qui signifie que les augmentations salariales seront versées rétroactivement à cette date.
  • Les deux conventions collectives ont expiré le 30 novembre 2014.
  • Nous allons immédiatement signifier à l’employeur l’avis de négocier en vue du renouvellement des conventions.
  • Nous ferons parvenir la demande de revendications immédiatement à toutes les sections locales.
  • Plus tard cette année, nous organiserons une conférence sur la négociation pour élire les équipes de négociation et établir l’ordre de priorité des revendications. Nous vous informerons dès que possible des dates de la conférence.

Continuez à consulter le site Web pour obtenir des renseignements sur les dispositions de vos conventions collectives et en savoir plus sur la suite des choses.

Journée mondiale de l’eau – le 22 mars

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Récemment, les droits relatifs à l’eau figuraient en tête de l’ordre du jour de la réunion du Comité des droits de la personne. Dans un élan de créativité, les membres ont échangé des idées concernant une campagne de promotion de l’accès à l’eau en tant que droit de la personne.

Lors du congrès de 2014, les délégués avaient voté pour une résolution visant à « financer la suite de la campagne sur les droits relatifs à l’eau adoptée à la conférence sur les droits de la personne de 2013. »

L’accès à l’eau fait l’objet d’une foule de questions préoccupantes; dans notre pays, un nombre incalculable de collectivités n’ont pas accès à une source d’eau potable, l’accès à l’eau est de plus en plus privatisé, les grandes villes doivent émettre des avis d’ébullition… et cela n’englobe même pas les problèmes des pays en développement.

« Les participants ont manifesté beaucoup d’intérêt et ont tenu de nombreuses discussions, souligne Geoff Ryan, vice-président national aux droits de la personne. Ils étaient très passionnés par cette question, qui nous tient à cœur. »

Certains membres percevaient cette question sous un angle plus personnel que les autres. Jacqueline Nanali, une représentante des droits de la personne de la région du Manitoba, a partagé une expérience personnelle liée à l’avis d’ébullition qui avait visé toute la ville de Winnipeg,vers la fin du mois de janvier.

« Chacun se précipitait au magasin afin de se procurer des bouteilles d’eau, mentionne Mme Nanali. Certains chefs de collectivités des Premières Nations avoisinantes ont déclaré que cette situation était fréquente dans leur collectivité, et qu’ils vivaient ainsi.

Je crois qu’il est important de souligner l’importance de l’eau. Pour ma part, la perte de l’accès à l’eau et la nécessité de faire bouillir l’eau toute la journée afin d’obtenir un simple verre d’eau ou une tasse de thé… ou simplement pour me brosser les dents, m’ont permis de constater toute l’importance de l’accès à l’eau. »

La Ville de Winnipeg a émis un avis d’ébullition, le 27 janvier, lorsque la présence d’E. coli a été détectée dans le système d’approvisionnement en eau; cet avis a été levé 48 heures plus tard. Durant deux jours, les citoyens de Winnipeg ont dû faire bouillir de l’eau pour boire, préparer leurs repas ou créer la préparation pour nourrissons.

Bien que cet incident ait attiré l’attention des médias à l’échelle nationale, il y a plus de 1 000 avis d’ébullition, à l’heure actuelle, dans l’ensemble du Canada. Au sein de nombreuses collectivités, l’incident de Winnipeg fait partie de la réalité quotidienne.

À la suite d’entretiens fructueux, les membres du Comité des droits de la personne se sont entendus sur la nécessité de faire la lumière sur les répercussions des décisions politiques sur l’accès à l’eau potable au sein de collectivités du Canada. Les membres ont consacré une grande partie de la journée à l’élaboration d’une campagne.

« Nous n’en sommes qu’aux premières étapes, mais je suis impatient de voir le résultat, mentionne M. Ryan. Nous espérons toucher une grande partie du public canadien; je crois que bon nombre des idées que j’ai entendues à cette table nous aideront à atteindre cet objectif. »

Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale – le 21 mars

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Par Jennifer Chieh Ho

En 1966, la date du 21 mars a été désignée par l’Organisation des Nations Unies comme la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Cette journée visait à commémorer le massacre survenu en 1960 à Sharpeville, en Afrique du Sud, où une manifestation pacifique s’est terminée lorsque la police a tiré des coups de feu. Ce jour-là, 69 Sud-Africains ont été tués, et plus de 180 autres ont été blessés. Les manifestants étaient descendus dans la rue pour protester et exiger l’abolition de lois du gouvernement d’apartheid selon lesquelles tous les Noirs devaient porter un document d’identité contenant leurs renseignements personnels. Lorsqu’un Noir se trouvait dans un lieu public sans ce document, il risquait d’être arrêté et incarcéré.

Le Canada a été l’un des premiers pays à appuyer la résolution de l’ONU désignant le 21 mars comme la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Notre pays a souligné cette journée pour la première fois en 1989.

Cependant, 49 ans plus tard, il reste encore beaucoup de travail à faire pour éliminer le racisme. Chaque jour, certaines personnes sont victimes de commentaires et de stéréotypes racistes dans les médias, à l’école, dans les lieux publics et au travail.

La mise en évidence continuelle de la race, de l’origine ethnique et de la couleur de la peau crée un climat propice à la discrimination raciale. Intentionnels ou non, les gestes posés en fonction de la race, de l’origine ethnique ou de la couleur de la peau peuvent avoir une incidence négative sur la vie quotidienne des membres de minorités visibles.

Les questions suivantes me sont souvent posées :

« D’où venez-vous? »

« Quelle est votre origine? »

« Où avez-vous appris l’anglais? »

Je fais souvent l’objet de commentaires non sollicités, comme les suivants :

« Vous n’avez pas l’air Chinoise. »

« Vous vous exprimez bien en anglais. »

Je reconnais que ces questions sont souvent posées par simple curiosité, mais la façon de les poser est la clé. Lorsque ces questions me sont posées respectueusement, dans le but d’apprendre à me connaître, j’y réponds dans un esprit de dialogue ouvert. Si ces questions ou commentaires renforcent des stéréotypes raciaux, veuillez ne pas les poser ni les formuler.

Je suis d’origine chinoise, mais je ne suis pas née en Chine (cependant, on m’a déjà dit de « retourner en Chine »!) Les membres de minorités visibles font régulièrement l’objet de telles remarques.

Je suis une citoyenne canadienne et j’ai trois enfants, dont deux sont nés au Canada; imaginez comment vous vous sentiriez si on disait à vos enfants de retourner dans un pays où ils ne sont même pas nés! Jugeriez-vous alors que vos enfants sont les bienvenus et respectés dans leur pays natal?

Nous vivons dans un pays où règne la diversité et où tous les citoyens devraient être traités avec équité et respect. Alors, pourquoi certains d’entre nous doivent travailler aussi fort pour que les gens ne s’arrêtent pas à leur origine ethnique, à leur lieu d’origine ou à la couleur de leur peau? Pourquoi ne met-on pas plutôt l’accent sur leur ensemble de compétences, leurs aptitudes, leur éducation, leurs expériences et, plus important encore, leur valeur individuelle? Il est triste de constater que la discrimination raciale existe toujours. Il n’y aura de changement réel que lorsque chaque personne sera traitée avec respect et dignité, et acceptée en fonction de ses propres mérites. Pour éliminer activement la discrimination raciale, nous devons continuer de la dénoncer et poursuivre les activités de sensibilisation. Nous devons également travailler activement à l’élimination du racisme, sur le plan personnel et institutionnel, pour nos enfants et les générations futures.

Jennifer Chieh Ho est la vice-présidente régionale de la Colombie-Britannique et du Yukon. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du Syndicat. Pour obtenir des renseignements supplémentaires, cliquez ici – si vous souhaitez proposer un article ou avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.