L’équipe de négociation de Parcs parvient à une entente de principe

L’équipe de négociation de Parcs Canada est parvenue à une entente de principe avec l’Agence Parcs Canada.

Cette entente renferme divers progrès décisifs, notamment des augmentations de salaire, une lettre d’entente concernant les étudiants et la création d’un sous-comité sur les avantages sociaux. Pour en savoir davantage sur cette entente, visitez le site Web de l’AFPC.

« Le fait d’en venir à une entente concernant les étudiants constitue une percée incroyable », a déclaré Mike LeBlanc, un vice-président régional adjoint dans la région de l’Atlantique et membre de l’équipe de négociation de Parcs Canada. L’entente prévoit un accord de mettre sur pied un sous-comité du Comité national de consultation patronale-syndicale qui aura pour mandat d’étudier les enjeux liés à l’embauche d’étudiants et de formuler des recommandations.

« C’est un accomplissement énorme, voire monumental. »

Parcs Canada avait tendance à remplacer les employés par des étudiants. Selon M. LeBlanc, il serait formidable d’avoir les étudiants enfin couverts par la convention collective, puisqu’ils sont essentiellement des travailleuses et travailleurs. Il espère que ceci peut être le premier pas vers un processus qui offrira aux étudiants de meilleures protections, surtout en ce qui concerne la santé et la sécurité.

L’équipe de négociation est également fière des améliorations qui sont apportées aux congés pour bénévolat. Les employés pourront désormais prendre un congé pour bénévolat après 12 semaines de service, plutôt qu’après 18 semaines, comme c’est actuellement le cas. « C’est un petit pas en avant, mais tout de même », a ajouté M. LeBlanc

Les membres de nombreuses classifications à Parcs Canada étaient sous-payés, comparativement à leurs homologues qui travaillent au Conseil du Trésor. M. LeBlanc a précisé que les membres des groupes PG, FI et CS seront finalement en ligne avec les employés du Conseil du Trésor.

M. LeBlanc, qui a passé douze semaines à la table de négociation, se dit très heureux d’être enfin en mesure de proposer une entente de principe aussi alléchante aux membres et, en plus, d’y être parvenu avant la LNH!

« Je me souviens avoir entendu certains de nos membres dire que si nous pouvions parvenir à une entente avant la LNH, c’est que nous étions vraiment bons ».

M. LeBlanc et l’équipe de négociation se réjouissent à la perspective de visiter les sections locales pour parler de l’entente de principe.

« Il y a quelque chose pour tout le monde à Parcs Canada. Tous vont profiter de ce que nous avons obtenu. J’ai bien hâte de parler avec les membres et de voir leur réaction », conclut M. LeBlanc.

L’équipe de négociation de Parcs Canada était à la table de négociation à Ottawa la semaine dernière. Parmi ses membres du SEN figuraient Céline Ahodekon, Benoit Dubeau, Mike LeBlanc, Kevin King et Loretta Moar.

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Correction : une version antérieure de cet article indiquait que les étudiants bénéficieraient automatiquement de meilleures protections dans le milieu de travail. En effet, la lettre d’accord sur les étudiants ouvre la porte à la discussion au niveau national à propos de l’emploi des étudiants au sein de l’agence. Le syndicat espère que ceci aidera les étudiants à obtenir de meilleures provisions d’emploi et nous permettra d’apporter une contribution plus efficace sur les enjeux qui touchent les étudiants.

Protégeons la prairie

Omar Murray, vice-président régional de notre syndicat en Saskatchewan, nous a récemment parlé d’une campagne très importante organisée par nos confrères et consœurs du Syndicat de l’agriculture. Nous vous encourageons à consulter le site Protégeons la prairie et à signer la pétition. Mais, tout d’abord, voici ce que vous devez savoir à ce sujet (eh oui! c’est l’heure d’une toute petite leçon d’histoire!).

Au début des années 1930, le monde occidental se démenait pour survivre à la Crise de 1929. Au Canada, l’ouest des Prairies et la Colombie-Britannique ont été les régions les plus touchées. En raison d’une période d’extrême sécheresse et de pratiques agricoles irresponsables, de terribles tempêtes de poussière ont commencé à se déchaîner (la crise ne touchait pas que le milieu financier).

Le gouvernement fédéral entre en scène

En 1935, le gouvernement fait face à un exode massif de citoyens qui quittent les Prairies pour trouver du travail ailleurs –il y avait aussi de graves problèmes environnementaux dans les Prairies. C’est ainsi qu’est née l’Administration du rétablissement agricole des Prairies (ARAP) en 1935.

L’ARAP illustre bien comment le gouvernement peut aider. Malgré ce que certains de vos amis conservateurs peuvent vous dire, il faut parfois avoir une organisation importante pour régler des problèmes importants.

L’ARAP est créée pour traiter les problèmes d’érosion des sols (et les problèmes connexes de conservation des sols) et de pénurie de ressources en eau aux fins du développement agricole. Des programmes d’urgence sont institués pour lutter contre la sécheresse dévastatrice : étangs-réservoirs creusés sur les fermes pour retenir l’eau servant à abreuver le bétail, culture en bandes alternantes pour prévenir la déflation générale des sols, ensemencement des terres abandonnées pour en faire des pâturages communautaires et grands projets de plantation d’arbres pour protéger le sol contre l’érosion éolienne1.

Et ça a marché! Le programme existe encore aujourd’hui.

L’ARAP administre 87 pâturages communaux dans les Prairies, représentant 900 000 hectares. La plupart ont été aménagés dans les années 1930, à la suite de la sécheresse. Ces pâturages profitent aux fermes locales tout en protégeant les terres fragiles de l’érosion et en favorisant la biodiversité. […] Le Centre de brise-vent de l’ARAP distribue des plants d’arbres et d’arbustes aux propriétaires fonciers des Prairies qui peuvent les planter sur leur exploitation agricole, en bordure de champs, comme habitat faunique ou pour l’agrosylviculture2.

Le gouvernement conservateur d’aujourd’hui entre en scène

Le gouvernement fédéral a récemment annoncé qu’il souhaite céder aux provinces les terres appartenant à la Couronne. La Saskatchewan prévoit vendre les terres, et le Manitoba pourrait faire la même chose. Le ministre de l’Agriculture de la Saskatchewan affirme que le gouvernement a l’intention de vendre ou de louer en bloc les pâturages aux utilisateurs actuels. Cependant, le Syndicat de l’agriculture n’est pas convaincu que cela est vraiment réaliste.

« Le plan de la Saskatchewan ne peut pas fonctionner parce que le prix des terres est trop élevé. La plupart des producteurs n’auront pas les moyens de les acheter. Le gouvernement fédéral fait la sourde oreille aux requêtes des agriculteurs et des grands éleveurs », déclare Milton Dyck du Syndicat de l’Agriculture.

M. Dyck affirme que les agriculteurs et les grands éleveurs ont les mêmes préoccupations que notre syndicat en ce qui a trait à la protection de l’environnement et à la conservation de ces terres qui ont valeur de symbole pour les générations futures.

Au Syndicat des employées et employés nationaux, Omar Murray est tout particulièrement préoccupé par la disparition du Centre de développement de l’agroforesterie (anciennement le Centre de brise-vent de l’ARAP).

« Presque tous les arbres que l’on peut voir dans le Sud de la Saskatchewan sur les fermes ou dans le brise-vent ont été plantés par quelqu’un », a mentionné M. Murray. « Il ne faut pas abandonner ce programme. Les arbres sont essentiels à la survie de la planète. »


[1] Gilson, J.C. Administration du rétablissement agricole des Prairies. L’Encyclopédie canadienne. Consulté sur http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/administration-du-retablissement-agricole-des-prairies.

[2] Premier rapport du Canada sur les activités nationales de mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. Consulté sur http://www.acdi-cida.gc.ca/INET/IMAGES.NSF/vLUImages/desertification2002/%24file/RapDes-f.pdf.

Journée du souvenir trans

Cette année, la Journée du souvenir trans sera l’occasion de commémorer plus de 60 transgenres qui ont été assassinés ou qui sont décédés dans des circonstances suspectes. January Marie Lapuz, 26 ans, de Westminster en Colombie‑Britannique, fait partie des victimes.

Le 29 septembre, January Marie Lapuz a été retrouvée chez elle sans vie. Elle avait été poignardée à mort.

« En tant qu’immigrante, transgenre et personne vivant dans la pauvreté et pratiquant un métier à haut risque, elle a dû faire face à de très nombreuses difficultés », a fait observer Alex Shanga, de Sher Vancouver, dans le cadre d’une entrevue pour le New West Record.

« Je constate que la société n’offre pas suffisamment de soutien aux gens comme January Marie », a-t-il ajouté.

Au bureau des droits de la personne de l’Université Queen’s, on souligne que, même s’il y a trop peu de recherches sur la violence à l’égard des transgenres, les recherches préliminaires semblent indiquer une prévalence très élevée.

Dans un discours prononcé en mars 1999, Carrie Davis, directrice des opérations de GenderPAC, déclarait que près de 60 % des transgenres sont victimes de violence. GenderPAC compile aussi des statistiques sur le nombre de transgenres assassinés en raison de leur identité sexuelle. Selon les données recueillies par l’organisation, actuellement, aux États‑Unis, un transgenre est assassiné chaque mois. On estime toutefois que ces chiffres sont bien inférieurs au niveau réel de violence parce que ces crimes sont souvent considérés comme des cas de violence contre les gais ou attribués à d’autres causes.

De plus, l’Université Queen’s souligne que les transgenres victimes de violence hésitent parfois à révéler qu’ils sont transgenres lorsqu’ils déclarent le crime dont ils ont été victimes à la police.

Des événements et des vigiles liés à la Journée du souvenir trans sont organisés partout au Canada et dans le monde entier. Pour trouver un événement près de chez vous, veuillez consulter le site Web international de la Journée du souvenir trans [malheureusement, ce site est disponible en Anglais seulement – si vous éprouvez des difficultés, veuillez communiquer avec nous à l’adresse communications@une-sen.org].

Pour de plus amples renseignements sur le soutien que vous pouvez offrir aux transgenres en milieu de travail, veuillez consulter l’ouvrage du Congrès du travail du Canada intitulé Travailleuses et travailleurs en transition : guide pratique pour les représentantes et les représentants syndicaux.

Concours d’affiches – date limite prolongée

En aout dernier, le comité des droits de la personne du Syndicat des employées et employés nationaux a lancé un concours d’affiches. Nos membres, ainsi que les membres de leurs familles, se sont fait demander de créer des affiches qui reflèteraient le thème du « multiculturalisme au sein du Syndicat des employées et employés nationaux ».

La date limite de ce concours a été reportée au 20 décembre.

Pour de plus amples informations, veuillez télécharger les règlements du concours et le formulaire de participation.

Résolus à obtenir une entente juste – Négo des TC

Hier, il y a eu une manifestation dans le centre-ville d’Ottawa pour soutenir l’équipe de négociation des Services techniques. Les négociations ont rompu plus tôt cette année, alors l’équipe de négociation se présente cette semaine devant la commission de l’intérêt public. Le syndicat espère que les recommandations de la commission aboutiront à un projet de convention collective qui pourra être présenté aux membres.

« Nous sommes ici aujourd’hui pour leur expliquer ce que vous faites et pourquoi vous devrez être traités avec dignité et respect », a déclaré la présidente de l’AFPC, Robyn Benson, durant la manifestation.

Parmi les membres des Services techniques, il y a des enquêteurs en accident, des technologues en décontamination chimique, des vérificateurs de la manutention des grains, des inspecteurs de la sécurité des navires et des trains et tant d’autres travailleurs. Parmi les membres des services techniques qui font partie du Syndicat des employées et employés nationaux, il y a des agents des relations de travail de Ressources humaines et Développement des compétences Canada et des inspecteurs de Mesures Canada.

La convention collective de ces membres a pris fin en juin 2011.

« Nos membres fournissent des services particulièrement utiles pour les Canadiens – et l’employeur doit le reconnaître », a souligné Amy Campbell, présidente de la section locale 00258 et membre du SEN faisant partie de l’équipe de négociation.

Mme Campbell souhaite que le Conseil du Trésor comprenne le message. « Il est clair que nous avons le soutien de nos membres », a-t-elle ajouté.

Pour obtenir plus de renseignements et pour avoir des nouvelles fraîches sur les négociations, veuillez consulter la page Unités de négociation – Services techniques du site Web de l’AFPC.

Les photos du rassemblement d’hier sont déjà affichées sur Flickr!

L’amiante : ennemie publique

Howard Willems avait toujours été une personne active. En fait, jusqu’à ce qu’il reçoive, il y a deux ans, un diagnostic de mésothéliome, forme de cancer habituellement causé par l’exposition à l’amiante. Malheureusement, Howard est décédé la semaine dernière, entouré de sa famille.

« Il était inspecteur en bâtiment pour l’Agence canadienne d’inspection des aliments », a expliqué Audrey Berlovan, sœur de M. Willems et membre du Syndicat des employées et employés nationaux. M. Willems a inspecté un certain nombre de vieilles usines de transformation des aliments en Saskatchewan, pendant qu’elles subissaient des rénovations.

« Il y avait beaucoup d’amiante », a ajouté Mme Berlovan.

Depuis l’annonce de sa maladie, M. Willems demandait au gouvernement provincial de créer un registre des édifices publics de la province qui contiennent de l’amiante. Récemment, Le NPD de la Saskatchewan a introduit un projet de loi qui aurait exactement cet effet — et hier, ce dernier fut adopté.

La semaine dernière, même s’il était hospitalisé, M. Willems rencontrait toujours des membres du syndicat ainsi que son conseiller municipal pour concrétiser le registre. « Même l’infirmière a dit : “Vous êtes dans un lit d’hôpital, vous avez de la difficulté à respirer et vous pensez à la santé et à la sécurité des autres” », a déclaré Mme Berlovan.

Selon le gouvernement de la Saskatchewan, on peut tenir pour acquis que tout édifice construit avant 1980 contient de l’amiante. « C’est beaucoup plus courant que ce que l’on croit », a conclu Mme Berlovan.

Il reste beaucoup de travail à faire

Mme Berlovan souhaite que les militants du syndicat sensibilisent les gens – qu’ils parlent du problème dans leur collectivité et dans leur ville. « Parlez à votre conseil municipal. Sur le site Web de la Saskatchewan Asbestos Disease Awareness (site disponible en anglais seulement), toute personne qui souhaite faire une campagne dans sa ville ou sa province peut y trouver des modèles de documents. [Les bénévoles de cette organisation] sont plus que prêts à aider. »

Plusieurs membres du SEN et de l’APFC travaillent dans des édifices qui contiennent de l’amiante.

L’Organisation mondiale de la Santé estime que plus de 107 000 personnes meurent chaque année de maladies causées par l’exposition à l’amiante.

Collège syndical du Canada

Voulez-vous perfectionner vos compétences en leadership au sein du milieu syndical? Si oui, vous devriez songer à assister au Collège syndical du Canada.

Chaque an, le Congrès du travail du Canada offre un programme intensif à l’intention des militantes et des militants qui désirent améliorer leurs capacités en leadership et approfondir leurs connaissances du mouvement syndical.

« Si l’on m’offrait une troisième session, je sauterais très haut en criant “oui, je veux y aller!” », dit Jennifer Chieh Ho, la vice-présidente régionale de la région de la C.-B. et du Yukon du SEN. « Grâce au Collège du travail, j’en ai appris beaucoup sur moi-même. Je me suis fait des amitiés durables avec des confrères et consœurs, à travers le Canada, qui m’ont inspiré et motivé. »

« Ce cours en perfectionnement en leadership a changé ma vie et celle de tous les autres participantes et participants. »

Pour de plus amples informations au sujet du Collège Syndical du Canada, veuillez consulter le site Web du Congrès du travail du Canada (la page Web est disponible en anglais seulement) ou signalez le 613-521-3400, poste 555.

Grouillez-vous, car vous devez postuler avant le 5 novembre!

N.B. Le Collège Syndical du Canada et offert en anglais seulement. La Fédération du travail du Québec, par contre, offre une formation semblable en français. Nous vous informerons lorsque cette formation devient disponible.

Nous sommes sur Twitter!

Si vous avez un compte Twitter, c’est le temps de vous connecter à nous!

Récemment, il nous est apparu que la Conférence sur la santé et la sécurité était l’occasion idéale pour intensifier notre présence sur les médias sociaux.

Nous avons vraiment apprécié les gazouillis qu’ont écrits de nombreux membres durant la Conférence et nous souhaitons que cette tendance s’accentue aux prochains évènements du SEN.

Vous pouvez maintenant nous envoyer des gazouillis à @Mon_SEN (en français) ou à @My_UNE (en anglais).

P.‑S.: Et puis, n’oubliez pas de cliquer « J’aime » sur notre page Facebook!

Bulletin de la conférence

La Conférence santé et sécurité en milieu de travail a pris un excellent départ. Le contenu nous tient en haleine – et l’horaire nous tient bien occupés! Si vous n’y êtes pas, ce n’est pas parce que vous n’avez pas pu venir que vous devez pour autant manquer les points saillants de cette rencontre. Nous vous tiendrons au courant!

La Revue est le bulletin officiel de la conférence. Mieux encore, ce bulletin a été réalisé cette fois avec l’aimable assistance de quelques-uns de nos fantastiques membres dont vous faites partie!

19 octobre 2012 | Édition numéro 1
20 octobre 2012 | Édition numéro 2

Psitt!! N’oubliez pas de compléter le sondage en ligne sur la conférence!

Journée internationale des filles

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des filles. Profitons-en pour réfléchir aux nombreuses batailles que les femmes ont gagnées au chapitre de l’égalité et de l’équité. On ne pourra suffisamment insister sur l’éventail de possibilités qui s’offrent aux filles d’aujourd’hui par rapport aux générations passées.

Cependant, la lutte n’est pas finie. Aujourd’hui, au Syndicat des employées et employés nationaux, nous aimerions lancer une discussion sur les stéréotypes. Ne vous gênez pas; utilisez la boîte de commentaires ci-dessous ou rendez-vous sur notre page Facebook pour participer à la conversation.

En cette Journée internationale des filles, nous posons la question suivante : les stéréotypes ont-ils encore une incidence sur les choix de carrières des filles?

Selon un stéréotype courant, les garçons sont meilleurs en mathématiques et en sciences, et les filles, en lecture et en écriture. Cette théorie tient-elle la route?

Le dernier rapport (2010) du Programme pancanadien d’évaluation révélait ce qui suit :

  • Il n’existe aucune différence majeure entre le rendement des filles et celui des garçons en mathématiques à l’échelle du pays. Toutefois, les garçons font preuve en plus grand nombre d’une maîtrise et de connaissances mathématiques avancées.
  • Dans l’ensemble du Canada, les filles ont un meilleur rendement que les garçons en sciences et en lecture. Différents degrés de variabilité ont été observés à l’échelon provincial et territorial. [1]

Ces observations sèment un peu la confusion. Cependant, en 2009, selon Statistique Canada, seulement 3 % des femmes travaillaient dans le domaine des sciences naturelles et de l’ingénierie, comparativement à 10,5 % chez les hommes. [2]

Les stéréotypes pourraient-ils avoir une incidence sur le rendement et le comportement des filles lorsqu’il est question de mathématiques et de sciences? Des psychologues de l’Université du Massachusetts ont également cherché à répondre à cette question.

[Traduction]

Les psychologues ont demandé à des étudiantes en biologie, en chimie et en ingénierie de se soumettre à un examen de mathématiques très difficile. Toutes les étudiantes étaient accueillies soit par un étudiant, soit par une étudiante en mathématiques de niveau supérieur portant un t-shirt sur lequel figurait l’équation d’Einstein, E= mc2. Et cela a fait une différence : quand elles étaient surveillées par une femme, les étudiantes répondaient à plus de questions que lorsqu’elles étaient surveillées par un homme. Dans des tests psychologiques mesurant leurs dispositions d’esprit inconscientes face aux mathématiques, les étudiantes s’identifiaient plus positivement à la discipline lorsqu’elles étaient surveillées par une femme. Quand elles étaient surveillées par un homme, elles se montraient plus négatives face aux mathématiques. [3]

Il s’agit d’une conclusion intéressante, surtout lorsque l’on considère que dans le milieu universitaire, les femmes ne forment que 19 % du personnel enseignant à temps plein dans le domaine des sciences naturelles et de l’ingénierie. [4]

Et puis, il y a une autre lutte à mener contre les stéréotypes : une lutte intérieure. Les psychologues de l’Université La Trobe à Melbourne, en Australie, ont découvert que lorsqu’on pense que la personne à qui on s’adresse a des préjugés sexistes, on a l’air moins compétent. Cela s’explique par le fait que le cerveau est tellement occupé à penser à l’image que l’on projette – préoccupé que l’on est par le stéréotype – que l’on finit par avoir l’air incompétent. [5]

Lorsqu’il est question de mathématiques et de sciences, il est important de prendre conscience du fait que les filles luttent toujours contre les stéréotypes. Il s’agit d’un enjeu important parce que les stéréotypes ne devraient jamais empêcher les filles de faire carrière dans un domaine qu’elles trouvent gratifiant.

Il y a encore beaucoup de travail à faire pour ouvrir toutes grandes les portes des possibilités.


[1] Le Conseil des ministres de l’Éducation (Canada)

[2] Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada

[3] Magazine Slate

[4] Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada

[5] Connaissances implicites et croyances explicites concernant les stéréotypes liés au genre: leurs relations envers la perception de la compétence des femmes