M. Harper met la hache dans l’assurrance emploi

On dirait bien que le gouvernement Harper n’a pas fini de s’en prendre à nos membres. Dimanche dernier, les modifications vivement contestées apportées à notre régime d’assurance-emploi sont entrées en vigueur.

Selon la Presse canadienne , les chômeurs devront composer avec des règles plus strictes et plus complexes s’ils veulent continuer de toucher des prestations. Ces changements seront particulièrement préjudiciables pour nos nombreux membres qui occupent un emploi saisonnier.

Service Canada indique que les prestataires fréquents (ceux qui ont présenté trois demandes ou plus ou qui ont reçu des prestations pendant plus de 60 semaines au cours des cinq dernières années) pourraient être obligés d’accepter une diminution de salaire pouvant atteindre 30 %.

« Je suis extrêmement préoccupé par le sort de nos membres de Parcs Canada. L’année dernière, le gouvernement Harper a réduit les heures et la durée des saisons de travail de beaucoup d’entre eux. Et maintenant, ils apportent ces modifications à l’AE; bref, ils s’acharnent sur eux », a déclaré le président national, Doug Marshall.

M. Marshall n’est pas le seul à être inquiet. Dans le Globe and Mail, on pouvait lire que les premiers ministres des provinces de l’Atlantique croyaient aussi que ces modifications ressemblaient à une attaque contre les travailleurs saisonniers :

« Le gouvernement semble principalement cibler les travailleurs saisonniers. Ces gens n’abusent pas du système; cela fait partie de la culture dans les régions rurales du Canada », a déclaré Darrell Dexter, le premier ministre néo-démocrate de la Nouvelle-Écosse. « Si le gouvernement juge que c’est un problème, alors, essentiellement, c’est qu’il considère que la culture des régions rurales du Canada est elle-même problématique ».

Vendredi dernier, le vice-président adjoint régional, Mike LeBlanc, a manifesté contre les modifications apportées au régime d’AE en compagnie du président de la section locale 60284, Rhéal Vautour. M. LeBlanc a déclaré que, malgré le froid intense, plus de 400 personnes ont manifesté devant le bureau du député conservateur Robert Goguen.

« L’AE a toujours été là pour m’aider, mais ce ne sera plus le cas, parce que je serai considéré comme un réitérant », a expliqué M. LeBlanc, qui occupe un emploi saisonnier au Nouveau-Brunswick.

« Je veux travailler. Je ne veux pas recevoir des prestations d’AE, mais il n’y a pas de travail », a ajouté M. LeBlanc. « Et maintenant, nous recevons une véritable claque qui vient du filet de sécurité social, celui-là même qui est censé être là pour nous aider pendant les périodes difficiles. »

M. LeBlanc a indiqué qu’il est préoccupé par l’impact des modifications dans les provinces de l’Atlantique du Canada. Récemment, en octobre 2012, le taux de chômage au Nouveau-Brunswick a grimpé à 11,6 %. À Miramichi, il s’élevait à près de 20 % en avril dernier.

M. LeBlanc craint que les modifications apportées au régime d’AE forcent beaucoup de Néo-Brunswickois à chercher un emploi ailleurs.

« Nous voulons vivre au Nouveau-Brunswick. Nous aimons notre province ».

Rhéal Vautour et Mike LeBlanc au rassemblement contre les changements de l’AE au bureau du Député Conservateur Robert Goguen à Moncton

Bonne Année de la part du SEN!

Chers confrères, chères consœurs,

J’aimerais profiter de l’occasion pour souhaiter à tous nos membres de belles fêtes de fin d’année et une bonne année 2013.

Dire que l’année 2012 a été une année difficile pour nous serait un euphémisme. Pour certains, les compressions qu’a fait subir le gouvernement Harper aux services publics ont été très difficiles sur le plan personnel – d’autres ont été épargnés, mais ont vu leurs amis ou des membres de leur famille être durement touchés. Et, au bout du compte, nous avons tous eu à nous faire à l’idée que tous les Canadiens et les générations futures souffriraient de ces compressions budgétaires irréfléchies.

Confrères et consœurs, ce n’est pas le moment d’abandonner. L’année 2012 a été une année terrible. Cependant, j’ai été témoin de moments qui m’ont donné beaucoup d’espoir : notre syndicat est fort et nous faisons un important travail. J’ai vu d’innombrables bénévoles mettre la main à la pâte et aider les personnes touchées – certains qui étaient eux-mêmes touchés par les compressions. J’ai aussi vu de nouveaux bénévoles, qui en avaient assez du traitement que réserve le gouvernement aux employés de la fonction publique, vivement intéressés à se joindre à notre mouvement.

Donc, pour l’année 2013, je vous invite à renouveler votre engagement et à continuer d’appuyer l’important travail que nous nous faisons au nom des Canadiens. Continuons notre lutte commune pour une cause que nous savons juste.

J’espère que vous allez prendre le temps de relaxer et de vous reposer durant les fêtes. Mais, avant tout, j’espère que vous allez profiter de ce moment pour vous rapprocher des personnes chères à vos yeux et pour raviver de vieilles amitiés.

En toute solidarité,

Doug Marshall
Président national
Syndicat des employées et employés nationaux

Réunion de l’exécutif national en janvier 2013

L’exécutif national se réunira à Ottawa du 22 au 24 janiver. La première session débutera à 9 h dans la salle de conférence du Syndicat des employées et employés nationaux.

Si votre section locale veut faire inscrire un point à l’ordre du jour de cette réunion, veuillez communiquer avec votre vice-présidente régionale ou votre vice-président régional et lui fournir de l’information claire et succincte.

À propos de l’exécutif national

L’exécutif national est responsable des politiques, des programmes et de la direction du Syndicat des employées et employés national. Entre congrès, l’exécutif prend des décisions importantes et élabore des politiques qui aident à s’occuper de notre syndicat. L’exécutif national se réunit trois fois par année pour passer en revue les activités du syndicat et pour s’assurer que celles-ci correspondent aux désirs des membres.

10 raisons de signer votre carte d’adhésion syndicale

Nous serons bientôt en 2013! Vous n’avez toujours pas trouvé de résolution pour la nouvelle année? Pourquoi ne pas obtenir l’adhésion d’employés Rands?

Les employés Rands sont des membres non syndiqués qui versent quand même des cotisations syndicales. Tout ce qu’ils ont à faire pour devenir membres du syndicat à part entière est de signer leur carte syndicale. Ainsi, ils pourront profiter de tous les avantages offerts aux membres de notre syndicat.

Bon nombre de nos sections locales lancent des campagnes Rand chaque année. C’est une excellente occasion de rencontrer les nouveaux membres et de leur parler de ce que notre syndicat fait pour eux. La plupart du temps, les employés Rands n’ont pas signé leur carte syndicale uniquement parce que personne ne leur a demandé de le faire.

Pour vous aider un peu, nous avons refait notre fiche de renseignements sur les dix raisons de signer votre carte d’adhésion syndicale.

Vous pouvez en imprimer quelques-unes et les apporter avec vous lorsque vous rencontrez de nouveaux membres.

Si vous n’avez plus de cartes syndicales, communiquez avec notre commis à l’affiliation, Catherine Lapierre-Ouellet.

Une journée dans la vie…

Voici notre article de fond, le premier d’une série d’articles qui présentera les différentes tâches de nos membres. Pour éviter que les personnes interviewées subissent des effets négatifs dans leur milieu de travail, nous ne révélerons pas leur identité.

Votre patron vous enverrait-il dans une fumerie de crack?

C’est le genre de situation que vivaient nos membres qui sont des intervieweuses/intervieweurs sur le terrain pour Opérations des enquêtes statistiques. Ces membres recueillent des données pour Statistique Canada en faisant du porte-à-porte et en interrogeant des Canadiens ordinaires.

« J’ai commencé à travailler juste avant que nous soyons syndiqués. Les gens se fichaient de la santé et de la sécurité. C’était comme un concours pour savoir qui allait faire la chose la plus dangereuse »,  mentionne Femme 1, qui est intervieweuse sur le terrain.

Femme 1 raconte que les employés se vantaient des endroits dangereux où ils s’étaient présentés et que les superviseurs essayaient de convaincre les autres intervieweuses/intervieweurs de se rendre dans les mêmes endroits parce que certains y étaient déjà allés.

« Généralement, on ne verrait pas ça aujourd’hui.  Ce n’était vraiment pas une culture appropriée. On mettait la vie des gens en danger », déclare Femme 1.

Beaucoup de progrès a été accompli afin de changer cette culture. « Les choses ont bien changé depuis que les comités de santé et sécurité ont été établis. Nous sommes plus vigilants », explique Femme 1. De nos jours, les édifices dangereux et les zones à forte criminalité figurent dans un registre des endroits non sécuritaires pour éviter que les intervieweuses/intervieweurs se retrouvent dans des situations dangereuses.

Cependant, la nature du travail fait en sorte que les intervieweuses/intervieweurs sur le terrain rencontrent toutes sortes de gens. « Vous ne savez jamais qui répondra à la porte », explique Femme 1.

En fait, les intervieweuses/intervieweurs ne rencontrent pas seulement des criminels toxicomanes, certains se heurtent au racisme à l’état brut. « Chez eux, les gens se permettent des choses qu’ils ne se permettraient pas dans leur milieu de travail », indique Femme 1. Elle ajoute que le travail d’intervieweuses/intervieweurs peut être particulièrement difficile pour les membres des minorités visibles.

C’est l’un des rares métiers où il y a un préjugé défavorable à l’endroit des hommes. Les personnes interrogées sont souvent peu enclines à parler à un homme, à le laisser entrer chez elles et à aborder avec lui des sujets délicats. « C’est tout un obstacle pour les hommes qui font ce travail », conclut Femme 1. L’effectif des OES est principalement composé de femmes.

Les employées et employés doivent également devoir composer avec les problèmes que rencontrent souvent les personnes qui travaillent sur la route. Femme 1 raconte que son travail peut parfois l’amener dans des zones très rurales.

« Où sommes-nous? Sur une route en gravier en rase campagne, et où la prochaine maison est à un demi-kilomètre. Et s’il nous arrive quelque chose, par exemple, si la voiture tombe en panne, nous n’avons pas de téléphone. »

Comme la plupart des membres à OES, Femme 1 croit que l’employeur devrait fournir des téléphones cellulaires à ses intervieweuses/intervieweurs sur le terrain pour les situations d’urgence.

Femme 2, qui est également intervieweuse sur le terrain, déclare que, après le recensement de 2006, Statistique Canada avait un certain nombre de téléphones cellulaires qui ne servaient pas. « Statistique Canada aurait dû les donner aux intervieweuses/intervieweurs sur le terrain, mais a plutôt choisi de les donner aux intervieweuses/intervieweurs principaux qui travaillent de chez eux. »

Même si les conditions de travail précaires sont une grande préoccupation, il y a aussi l’imprévisibilité de la charge de travail.

« Le vrai problème du groupe, c’est qu’il n’y a aucune garantie de travail, aucun nombre minimal d’heures garanti. C’est ridicule! », s’exclame Femme 2.

Lorsqu’il est question d’employées/employés qui ont des heures de travail irrégulières, il est courant de garantir un certain salaire minimum. Par exemple, les agentes/agents de bord ont habituellement un nombre d’heures garanties chaque mois; si l’employeur n’attribue pas toutes ces heures, les agentes/agents de bord sont assurés d’être payés pour ce nombre minimal d’heures.

Ce n’est pas le cas pour les intervieweuses/intervieweurs sur le terrain! Les heures varient d’une semaine à l’autre. « C’est le manne ou la famine », s’indigne Femme 1.

La nature du travail fait en sorte que si trop de répondants refusent de répondre aux questions, les intervieweuses/intervieweurs travaillent moins et, par conséquent, sont moins payés.

Il faut également avoir beaucoup de discipline pour faire ce travail. « Vous facturez les heures que vous travaillez. Vous avez parfois le sentiment d’avoir travaillé dix heures, mais vous n’en avez travaillé que quatre parce que le travail a été entrecoupé », explique Femme 1. Autrement dit, c’est comme faire plusieurs quarts de travail en une journée.

Lorsque le groupe s’est organisé, en 2001, l’effectif était plus petit. La main-d’œuvre était principalement composée d’enseignantes/enseignants retraités qui utilisaient leur maigre revenu pour se gâter un peu. « À cette époque, ça ressemblait un peu au travail que font les personnes qui travaillent le jour des élections – c’était un revenu supplémentaire, mais ce n’est pas un revenu fiable », ajoute Femme 2.

Petit à petit, de plus en plus de ministères fédéraux ont commencé à avoir besoin de renseignements. Ils avaient donc besoin d’un effectif stable. Et, bien sûr, le syndicat a dû se battre pour promouvoir la santé et la sécurité et beaucoup d’autres enjeux. La lutte n’est pas terminée.

L’équipe de négociation des OES s’est récemment trouvé dans une impasse. Parmi les demandes, il y a les augmentations de salaire qui permettraient aux intervieweuses/intervieweurs d’obtenir la parité avec les personnes qui travaillent dans des milieux comparables. L’équipe de négociation espère que l’arbitrage permettra de conclure une entente juste.

Cependant, dans le cadre des négociations, il n’est pas question de santé ni de sécurité. Pourtant, la santé et la sécurité ne sont pas négociables : elles sont obligatoires.

Femme 2 déclare que la meilleure façon pour les intervieweuses/intervieweurs sur le terrain de faire respecter leurs droits, c’est de se servir à bon escient des comités de santé et sécurité et affronter leur employeur.

« Quand ils savent qu’il y a un problème, ils doivent le déclarer dans un rapport d’incident. La santé et la sécurité, c’est important. Nous ne voulons pas que les gens mettent leur sécurité en péril », souligne Femme 1.

Malgré les nombreuses difficultés auxquelles font face les intervieweuses/intervieweurs sur le terrain, Femme 1 déclare vraiment aimer son travail.

« On rencontre des personnes de tous les horizons – de tous types de caractères –, des gens qu’on aurait jamais rencontrés autrement et avec qui on n’aurait jamais parlé si on ne faisait pas ce travail. »

Avez-vous un emploi à proposer dont nous pourrions parler dans notre série Une journée dans la vie de…? Si c’est le cas, envoyez un courriel à l’adresse suivante : communications@une-sen.org.

Journée des droits de la personne

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des droits de la personne. C’est l’occasion de célébrer l’adoption de Déclaration universelle des droits de l’homme.

La Déclaration a été adoptée dans le sillage de la Deuxième Guerre mondiale. Les nazis avaient donné une nouvelle signification à la guerre. Les photos des survivantes et survivants des camps de concentration ont choqué le monde. De nombreux dirigeants mondiaux étaient déterminés à ne plus jamais laisser une telle chose se reproduire. C’est ainsi que fut adoptée la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948 – et plus tard cette même année, la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Entre temps, au Canada, notre gouvernement fut forcé à examiner ses propres actions et réaliser qu’il ne pouvait se donner une supériorité morale sur la scène internationale pendant qu’il essayait d’éliminer une culture chez nous. Durant ce temps, le Canada interdisait certaines pratiques culturelles ou religieuses des Premières nations, telles que les pow-wow et les potlatchs. Quelque temps après avoir signé la Déclaration, le Canada a revisé la Loi sur les Indiens afin de supprimer les lois les plus oppressives.

Pour en savoir davantage sur le thème, cette année, veuillez consulter le site Web des Nations Unies.

Commémoration et action contre la violence faite aux femmes

Le 6 décembre 1989, Marc Lépine, un jeune homme de 25 ans, entrait à l’École Polytechnique à Montréal et tirait sur 28 personnes avant de retourner l’arme contre lui. Lépine, qui a tiré sur des femmes précisément en raison de leur sexe, en a tué 14 ce jour-là. La Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes nous permet de rappeler à notre souvenir celles qui sont décédées ce jour-là et de prendre des mesures pour empêcher que d’autres femmes soient victimes de violence.

La violence faite aux femmes s’exprime sous plusieurs formes. En 2010, sept victimes sur 10 dans les cas de violence familiale déclarés à la police étaient des filles ou des femmes[1]. Entre avril 2007 et mars 2008, les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence au Canada ont accueilli environ 62 000 femmes et 38 000 enfants. Les femmes sont environ trois fois plus susceptibles que les hommes d’être victimes d’un homicide entre conjoints[2].

Lorsqu’on parle de violence faite aux femmes, il est souvent question de violence familiale. Cependant, nombreuses sont les femmes victimes de violence en milieu de travail, notamment d’agressions, de harcèlement sexuel, d’intimidation et de harcèlement fondé sur la race, le handicap, l’orientation sexuelle et la religion.

Dans une étude réalisée en 2004 par le Centre for Research and Education on Violence Against Women and Children, les chercheurs ont conclu que les femmes « paient bien des coûts physiques, affectifs et monétaires liés au harcèlement[3] ». Les répercussions ne se limitent pas au milieu de travail; le fardeau psychologique et économique a souvent des répercussions sur la vie familiale de la femme. Ces femmes trouvent différentes façons de faire face à ce qui leur arrive :

« Certains mécanismes de survie peuvent faire cesser le harcèlement, d’autres visent simplement à les aider à traverser leur journée de travail.  Alors que certaines femmes décident de confronter leur harceleur, la plupart d’entre elles réagissent d’autres façons, par exemple, en évitant le harceleur, en niant ce qui leur arrive et en se blâmant[4]. »

Le rapport formule un certain nombre de suggestions pour les syndicats, notamment offrir la formation appropriée, permettre aux femmes d’être accompagnées par une personne de confiance dans les réunions avec leurs représentants syndicaux et déterminer s’il vaut mieux pour la plaignante que l’on traite sa plainte par un grief, un processus établi par l’employeur ou un processus employeur/syndicat.

Pour obtenir plus de renseignements au sujet de la violence en milieu de travail, cliquez sur le lien suivant : Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail. Si vous connaissez une femme victime de violence, Santé Canada recommande que vous communiquiez avec les services suivants de votre collectivité : maison d’hébergement ou de transition, services de police, services aux victimes, centre d’aide ou ligne d’écoute téléphonique, centre pour femmes, services sociaux ou centre de soins de santé.


[1] Marie, S. (2012) La violence familiale au Canada :  un profil statistique, 2010. Statistique Canada, article de Juristat. Téléchargé à l’adresse suivante : http://www.statcan.gc.ca/pub/85-002-x/2012001/article/11643-fra.pdf

[2] Beattie, S. et A. Cotter (2009) L’homicide au Canada. Statistique Canada. Téléchargé à l’adresse suivante : http://www.statcan.gc.ca/pub/85-002-x/2010003/article/11352-fra.htm

[3] Carr, J., A. Huntley, B. MacQuarri et S. Welsh (2004) Rapport sur la violence et le harcèlement en milieu de travail. Centre for Research on Violence Against Women and Children. Téléchargé à l’adresse suivante : http://www.crvawc.ca/documents/harrassment_report-fr.pdf

[4] Carr, J., A. Huntley, B. MacQuarri et S. Welsh (2004) Rapport sur la violence et le harcèlement en milieu de travail. Centre for Research on Violence Against Women and Children. Téléchargé à l’adresse suivante : http://www.crvawc.ca/documents/harrassment_report-fr.pdf

Nous devons rapprocher le monde

Tout le monde savait que j’étais « différent » – tout le monde sauf moi.

Ma famille a tout fait pour que je n’aie pas l’impression d’être « différent ». Les autres ont pris grand plaisir à rappeler mon handicap à mes parents et à mes frères et sœurs – et à moi aussi. Certains, croyez-le ou non, pensaient nous aider. Certains l’ont fait simplement pour être drôles, mais d’autres l’ont fait pour être méchants.

Peu importe, je sais comment, moi, je me suis senti.

J’ai appris très jeune que je devais m’endurcir si je voulais accepter ma différence. Après tout, on me rappelait tous les jours que j’étais handicapé. Parfois, c’était intentionnel, et d’autres fois, c’était accidentel – mais on me le rappelait quand même.

Je me souviens de m’être trouvé dans un ascenseur avec un homme et son petit garçon. Lorsque je suis sorti de l’ascenseur, j’ai entendu l’enfant demander à son père : « Pourquoi est‑ce qu’il marche comme ça le monsieur? ». Son père lui a répondu rapidement en baissant la voix : « Ne pose pas de questions ».

Pourquoi? De quoi a-t-on peur? Peur d’offenser? Si vous m’évitez, que vous faites comme si je n’étais pas là ou que vous riez de moi – croyez-vous que je ne serai pas offensé? Peur de l’embarras? Qui est réellement embarrassé? Vous ou moi?

J’aimerais que tout le monde ait l’assurance de ce petit garçon; j’aimerais que les gens aient le courage de poser des questions sans juger pour satisfaire leur curiosité. J’aimerais que tout le monde m’accepte simplement comme je suis.

Oui, je suis différent. Mais vous l’êtes aussi. Il faut être différent dans la vie! Pouvez‑vous imaginer comment la vie serait ennuyante si les 8,3 milliards de personnes sur la Terre étaient identiques?

Nous devons tous trouver des moyens de rassembler les gens, pas de les séparer.

L’unité dans la diversité devrait être célébrée tous les jours. En cette Journée internationale des personnes handicapées, faites un effort et demandez à une personne de vous raconter son histoire – et racontez‑lui la vôtre.

Vous serez peut-être surpris de ce que vous apprendrez – sur elle…et sur vous‑même!

Michael Freeman est le représentant régional aux droits de la personne, pour l’Ontario, du Syndicat des employées et employés nationaux.

Les membres arrivent à une convention collective

La dernière section locale qui s’est jointe au Syndicat des employées et employés nationaux a maintenant une convention collective! En juin dernier, nous avons annoncé que les employés de l’hippodrome Rideau Carleton, un champ de courses regroupant des machines à sous à Ottawa, devenaient membres du SEN.

La nouvelle convention collective est à l’étape de relecture et en attente d’une signature, mais la bonne nouvelle est qu’elle est déjà en vigueur.

Les membres de la section locale 71201 recevront une prime unique à la signature de 800 $. La convention collective leur accorde également pour la première fois une procédure de règlement des griefs, ce qui signifie qu’ils disposent maintenant d’une façon d’aborder les problèmes en milieu de travail.

Au quotidien, les employés pourront maintenant choisir leurs quarts de travail en se fondant sur l’ancienneté. En ce qui a trait aux employées et aux employés à temps partiel, ils ont maintenant droit à un maximum de trois congés compensatoires qu’ils peuvent utiliser pour quitter le travail avant l’heure prévue ou comme vacances, à l’instar de l’utilisation que font les employés à plein temps de ces congés.

Les employés de l’hippodrome Rideau Carleton étaient également inquiets de l’avenir de leur lieu de travail depuis que la Société des loteries et des jeux de l’Ontario a annoncé son intention de « moderniser » ses activités. Heureusement, la première convention collective de la section locale les protège au cas où les installations des machines à sous seraient acquises par un autre casino; les conditions sont garanties jusqu’à l’expiration de la convention collective.

« Nous sommes extrêmement contents du fait que ces membres ont maintenant une convention collective », a dit Eddie Kennedy, vice-président exécutif national, qui remplaçait le président cette semaine. « En bref, on parle de quelque chose qui va vraiment nous aider à aider ces membres à protéger leurs droits », a-t-il ajouté.

« Les membres de l’équipe de négociations devraient être particulièrement fiers de leur excellent travail. »

Colloque de la RCN-CT: un grand succès

La fin de semaine dernière, des membres de la RCN-CT ont tenu un colloque régional qui passera à l’histoire. En effet, c’était la toute première fois que le greffier du Conseil privé participait à un événement du syndicat depuis la création de l’AFPC.

Wolfgang Schulz, de la section locale 70183, a déclaré que la participation de Wayne Wouters au groupe d’experts a été l’un des points saillants du colloque.

« J’ai vraiment aimé ce qu’il a dit et la façon dont il a décrit ce qu’il fait pour la fonction publique », a mentionné M. Schulz.

L’équipe régionale avait organisé une discussion avec le groupe d’experts, notamment David MacDonald, économiste en chef du Centre canadien de politiques alternatives, Mathieu Ravignat, député du NPD (Pontiac), Wayne Wouters, greffier du Conseil privé, et Larry Rousseau, vice-président exécutif régional pour la région de la capitale nationale de l’AFPC.

« Je suis très satisfait du déroulement du colloque Nous voulions faire quelque chose de différent, et je crois que nous avons réussi », a déclaré Richard Balance, vice-président régional. « Nous avons changé notre façon de faire, et je crois que cela incitera les membres à participer davantage. »

Le colloque de deux jours comportait aussi un certain nombre d’ateliers et de séances. Parmi les sujets abordés, mentionnons, entre autres, la structure de notre syndicat, les droits de la personne, la tenue d’une assemblée générale annuelle et les finances des sections locales.

Nous avons pris plusieurs photos durant le colloque. Vous pouvez aller les voir sur Flickr!