Pour bon nombre d’entre nous, aujourd’hui, c’est le Jour de la famille. Je suis prêt à parier un délicieux petit gâteau que partout au Canada, dans les coins‑repas des ministères et agences fédéraux, on se pose la même question :
Comment se fait-il que je travaille le Jour de la famille?
Bonne question! La semaine dernière, c’était le Jour de la famille en Colombie‑Britannique. Comme l’a souligné la vice-présidente régionale, Jennifer Chieh Ho, au réseau CBC, bon nombre de fonctionnaires ont dû se présenter au travail même si certaines entreprises et garderies étaient fermées, ce qui a causé des maux de tête aux parents de jeunes enfants.
« Dans mon bureau, il y a plusieurs jeunes travailleurs qui ont des tout‑petits. Certains d’entre eux ont dû prendre congé pour passer du temps avec leur famille et avec leur conjoint », a-t-elle déclaré au réseau CBC.
Pourquoi les fonctionnaires doivent-ils travailler le Jour de la famille?
Pour ceux qui ne le savent pas, le Jour de la famille n’est pas un jour férié national. C’est un jour férié provincial en Colombie‑Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et en Ontario. Les habitants de l’Île‑du‑Prince‑Édouard ont également un jour férié provincial aujourd’hui : on l’appelle la Journée des insulaires. De même, les Manitobains ont la Journée de Louis Riel.
Un fonctionnaire fédéral a droit aux jours fériés établis par proclamation du gouverneur en conseil (autrement dit, c’est une décision du Cabinet). Ce sont les lieutenants-gouverneurs qui décrètent les congés provinciaux.
Si vous travaillez pour la fonction publique, deux possibilités s’offrent à vous si vous voulez obtenir un congé supplémentaire en février :
Il faudrait que le Jour de la famille soit un jour férié.
Essentiellement, le gouvernement fédéral devrait adopter une loi qui ferait du Jour de la famille un jour férié. En 2007, des efforts ont été faits dans ce sens lorsque la députée fédérale du NPD, Peggy Nash, a présenté un projet de loi pour faire du Jour du drapeau (15 février) un jour férié.
« Le Jour du drapeau est l’occasion idéale pour prendre une pause, d’autant plus qu’il tombe au milieu de l’hiver », a expliqué Mme Nash au réseau CBC. « C’est là une bonne façon de surmonter le blues de février. » (Nous sommes bien d’accord!)
Sinon, le Jour de la famille pourrait faire partie des congés reconnus dans votre convention collective.
Le grand avantage d’être syndiqué, c’est que chaque membre a la possibilité d’améliorer ses conditions de travail. Chaque fois que votre équipe de négociation se rend à la table des négociations, elle présente les demandes des membres.
C’est grâce à la négociation collective que nous avons des congés de maladie et des congés pour obligations familiales payés – et, soyons honnêtes, un nombre plus élevé de jours de congé que les travailleurs non syndiqués. Rien ne nous empêche de retourner à la table des négociations pour demander un autre congé payé. Surtout si c’est ce que les membres veulent vraiment!
La salle de conférence est grande (et a quelque chose d’officiel). Elle contient une énorme table où il y a tout juste assez de place pour tout le monde. Et puis, tout un tas de dirigeantes nationales et de dirigeants nationaux de tous les coins du pays sont réunis au même endroit.
C’est là que se déroule la réunion de l’Exécutif national. À première vue, c’est un endroit intimidant.
« Lorsque je me suis assise à la table, je me suis sentie pétrifiée », a déclaré Melody Raabe, la nouvelle vice‑présidente adjointe régionale du SEN pour le Manitoba.
Mme Raabe s’est rendue à Ottawa le mois dernier pour être officiellement assermentée et pour participer à sa première réunion de l’Exécutif national.
Très rapidement, Mme Raabe a commencé à se sentir à l’aise. « Lorsque les gens ont commencé à parler, j’ai tout de suite eu l’impression que j’étais à table avec ma famille », a-t-elle ajouté.
Durant la réunion, l’Exécutif national a passé en revue les affaires courantes, y compris les mesures prises en ce qui a trait au réaménagement des effectifs. La réunion a également permis aux membres qui font partie des équipes de négociation de parler de la négociation collective.
Un peu plus tard, l’Exécutif a fait le point sur les conférences à venir : la Conférence de toutes les présidentes et de tous les présidents (C’est en avril! Inscrivez-vous maintenant!), la Conférence sur les droits de la personne et le Congrès 2014.
L’Exécutif national a également décidé de créer un comité qui se penchera sur les moyens de mobiliser les membres.
Enfin, la présidente de l’AFPC, Robyn Benson, est passée nous voir; elle a assisté à une séance d’accueil et nous a fait part de quelques‑unes de ses réflexions. Mme Benson était tout particulièrement scandalisée par le projet de loi C‑377, un projet de loi qui demande aux syndicats de faire preuve de « transparence et d’imputabilité ».
« C’est en quelque sorte une façon d’attaquer les syndicats parce que le projet de loi vise plus particulièrement les syndicats ouvriers », a souligné Mme Benson. « On encourage nos membres à consulter les états financiers [sur notre site Web]. Nous sommes ouverts et transparents; notre budget est approuvé durant le Congrès – les dépenses sont appropriées. »
Après tout cela, Mme Raabe a dit qu’elle avait vraiment beaucoup de chance de faire partie d’un groupe de militants syndicaux si engagés.
« J’ai littéralement bu leurs paroles » a-t-elle déclaré.
« Ces personnes donnent tellement de leur temps, loin de leur famille, pour donner de la force à notre syndicat – et pour combattre l’injustice et l’inégalité. C’est excitant pour moi parce que je crois que je suis née pour faire régner la justice. C’est pour ça que je suis si fière de faire partie de notre syndicat et de l’équipe du SEN. »
Le rapport très attendu de la Commission de l’intérêt public a été rendu public le mois dernier. Vous vous rappellerez que le groupe TC espérait que les recommandations de la Commission aboutissent à un projet de convention collective qui pourrait être présentée aux membres. Nous avons rencontré un membre de l’équipe de négociation du SEN pour tout savoir!
« Le rapport est favorable », nous a expliqué Garry Larouche, vice-président régional de l’Ontario. « Il est favorable parce que la Commission a reconnu un certain nombre des points que nous avions soulevés, y compris nos demandes sur le plan économique ».
En fait, le rapport mentionne directement les membres du SEN dans le paragraphe suivant :
« Le mémoire du syndicat est pertinent dans le sens où il révèle que les rémunérations des agents des affaires du travail sont inférieures à celles de leurs homologues provinciaux pour un travail similaire, voire identique dans certains cas. »
Le rapport souligne aussi que Mesures Canada a de la difficulté « à maintenir en poste tant les recrues TI-03 que les membres du personnel TI-04 ayant plus d’expérience ». Autrement dit, comme l’a expliqué M. Larouche, « on a du mal à embaucher – et, quand on réussit, ils partent pour le secteur privé ».
Pour régler les deux problèmes, le rapport recommande l’attribution d’indemnités provisoires mensuelles. Ces indemnités permettraient à l’employeur d’augmenter le salaire des membres de ce groupe précis d’employés sans répercussions sur l’ensemble de la classification.
Cependant, l’employeur ne semble pas prêt à accepter ces recommandations. Il a rédigé une lettre de dissidence partielle, qui figure dans le rapport.
« Ça nous donne une idée de ce qu’en pense le Conseil du Trésor, a expliqué M. Larouche. Nous ne sommes pas sûrs d’obtenir tout ce que prévoit le rapport. »
Selon lui, il y a encore beaucoup de travail à faire. Parmi les prochaines étapes, il faut aborder cette question avec les membres et mettre de la pression sur l’employeur.
Bientôt, les membres de l’équipe de négociation du groupe TC commenceront à tenir des assemblées générales afin de fournir de plus amples informations sur le chemin qui reste à parcourir. Les sections locales qui organisent des assemblées générales annuelles devraient penser à inviter un membre de l’équipe de négociation qui pourrait entamer une discussion sur la situation.
« Nous voulons expliquer où l’on est et puis où que l’on désire arriver – mais, surtout, nous voulons connaitre l’opinion des membres », a dit M. Larouche.
« Le thème du colloque est : Savoir s’adapter », a dit à la blague le vice-président régional de la Saskatchewan, Omar Murray, durant le colloque régional du Manitoba et de la Saskatchewan.
Que faire quand tous vos documents pour le colloque se perdent en chemin, entre Toronto et Régina? Comme le dit le vieil adage syndical : « Le colloque doit continuer ». Grâce à l’impression de dernière minute (*hum, hum* grâce au service de Purolator! *hum, hum*), le colloque a été une grande réussite.
« On a connu quelques difficultés au début de l’événement », a admis le vice-président régional du Manitoba, Martin Kaminski. « Cependant, voyons les choses du bon côté, nous avons su nous adapter à toutes les situations. »
C’est la deuxième fois que les régions du Manitoba et de la Saskatchewan décident de tenir un colloque régional commun. « On s’est dit que, plus on est de fous, plus on rit », a déclaré M. Murray.
M. Kaminski affirme qu’il a tout particulièrement apprécié les exposés des employés du SEN. Entre autres, les participants ont pu suivre des ateliers sur les finances des sections locales, les communications et sur l’arbitrage des griefs.
L’exposé de la cofondatrice du mouvement Idle No More (Finie l’apathie!), Sylvia McAdam, était très instructif, et de leur côté, le président national du SEN, Doug Marshall, et la vice-présidente exécutive régionale de la région des Prairies, Marianne Hladun, ont présenté des exposés très stimulants.
« L’exposé de Sylvia sur le mouvement Idle No More, et celui de Doug sur le gros méchant projet de loi C‑377 étaient d’actualité », a souligné M. Murray.
Enfin, nous sommes tous très privilégiés d’avoir reçu la visite surprise de Holly Serle, l’ancienne vice‑présidente régionale du Manitoba. Mme Serle a roulé plus de 200 km pour nous faire une surprise – quelle belle surprise!
« J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver certaines personnes que je connaissais déjà, et à faire de nouvelles rencontres », a conclu M. Kaminski.
L’année dernière, pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs, nous vous avions raconté l’histoire de Mary Ann Shadd Cary, pionnière du mouvement des droits à l’égalité au Canada. Nous l’avons fait principalement parce que, en général, l’Histoire fait peu de cas de l’histoire des Noirs, plus particulièrement celle des femmes noires.
Mme Audrey T. McCluskey, professeure en études afro-américaines et en études de la diaspora africaine à l’Université de l’Indiana, à Bloomington, a confirmé cette impression lorsque nous avons communiqué avec elle l’année dernière.
« On passe sous silence depuis trop longtemps l’histoire des femmes noires », a écrit la professeure McCluskey. « Il en faudra beaucoup plus pour que cette histoire remplie de luttes, de courage, de déception et d’obstacles inlassablement surmontés puisse être transmise à un large public. »
En gardant à l’esprit ces propos inspirants, nous aimerions placer sous les projecteurs une autre femme noire très courageuse. Elle s’appelle Viola Desmond et, en 1946, elle a causé tout un émoi.
Viola Desmond était une femme noire, née à Halifax, et qui était propriétaire d’un salon de coiffure. Un jour qu’elle se rendait à Sydney par affaires, elle a eu des ennuis mécaniques avec sa voiture à New Glasgow. Après avoir réservé une chambre dans un hôtel, elle a décidé d’aller voir un film au cinéma. Lorsqu’elle a demandé un billet pour un siège au parterre, on lui a dit qu’elle devait s’asseoir au balcon (apparemment, dans ce cinéma, les Noirs étaient contraints de s’asseoir au balcon, tout comme ils devaient, dans les autobus, se contenter d’une place à l’arrière).1
« Viola Desmond s’est tout de suite aperçue qu’on lui avait refusé un siège au parterre parce qu’elle était noire. Spontanément, elle a décidé de protester contre cette ségrégation raciale : elle est retournée à l’intérieur et est allée s’asseoir au parterre, où il restait des places. »2
Le gérant et la police furent appelés immédiatement, et Mme Desmond a été expulsée du cinéma et comme si ce n’était pas assez, elle a ensuite dû passer 12 heures en prison.3
Au tour du juge de se prononcer
L’avocat de la Couronne a dû fouiller longuement dans la jurisprudence parce qu’il a décidé de l’accuser d’avoir voulu frauder le gouvernement de la Nouvelle-Écosse. Vous avez bien lu, frauder!
Lorsque Mme Desmond a donné un dollar pour payer son billet au parterre, on lui a rendu 70 cents en lui demandant d’aller s’asseoir au balcon. Un billet au parterre dans la section « réservée aux Blancs» aurait coûté 40 cents, dont quatre cents de taxes. La poursuite a allégué que Mme Desmond avait l’intention de frauder le gouvernement d’un cent.4
Personne n’a informé Mme Desmond de ses droits, et lorsqu’elle s’est présentée dans la salle d’audience le lendemain matin, elle n’avait pas d’avocat. Elle a dû payer une amende de 26 $.5
La Nova Scotia Association for the Advancement of Coloured People a amassé de l’argent pour contester sa condamnation, et son affaire s’est rendue jusqu’à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse.
Malheureusement, justice n’a pas été rendue. Mme Desmond a perdu sa cause en raison d’un détail de procédure.
Elle a peut-être perdu sa bataille juridique, mais elle fait toujours partie de notre histoire et mérite qu’on se souvienne d’elle. Le Canada reste le pays où les esclaves noirs fugitifs trouvaient refuge. Pour les hommes et les femmes noirs enfin libres, le Canada était pour eux un endroit où leur liberté était protégée tandis que la Fugitive Slave Act (Loi sur les esclaves fugitifs) aux États-Unis ramenait leurs frères et sœurs à l’esclavage. Nous pouvons être fiers de cette partie de notre héritage.
Cependant, on ne peut passer sous silence les moments plus sombres de notre histoire. La ségrégation a bel et bien existé de ce côté-ci de la frontière.
Viola Desmond continue de nous habiter parce que son histoire nous rappelle le nombre incalculable d’hommes et de femmes noirs qui ont été victimes de discrimination, et qui, à ce jour, continuent de lutter contre l’ignorance et les préjugés. Elle est toujours présente dans nos vies parce que c’était une femme forte et courageuse, aux idées progressistes – qui refusait le statu quo et qui refusait de se faire dire qu’elle était une citoyenne de seconde zone.
Viola Desmond est une héroïne canadienne. Rendons-lui hommage, ainsi qu’à tous les autres qui ont lutté en faveur de l’égalité.
En 2010, on a accordé un pardon posthume à Viola Desmond.6
Il y a quelques semaines à peine, nos membres faisant partie de l’équipe de négociation de Parcs Canada ont commencé à rencontrer des membres de partout au pays pour leur expliquer l’entente de principe proposée. Des douzaines de sections locales ont déjà voté.
« Voilà où l’on en est », a déclaré Mike LeBlanc, membre du SEN faisant partie de l’équipe de négociation. « C’est aux membres de choisir — c’est un processus entièrement démocratique. »
Au cours des trois dernières semaines, M. LeBlanc a visité le parc national Kejimkujik, le Centre de services de Halifax, le lieu historique national de la Citadelle d’Halifax, le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard et le parc national Kouchibouguac. Cette semaine, il visite trois lieux historiques à Terre-Neuve.
Selon M. LeBlanc, l’entente de principe a été très bien accueillie. La plupart des membres sont satisfaits des nombreux gains, mais certains sont préoccupés par le fait qu’ils obtiennent ces gains en échange de la possibilité d’accumuler leurs indemnités de départ.
« J’ai simplement expliqué à nos membres que l’on peut accepter ce genre de compromis maintenant ou risquer de perdre nos gains en reprenant les négociations », a déclaré M. LeBlanc. « Si nous retournons à la table de négociation, le gouvernement continuera de saper les indemnités de départ. »
Au Québec, les réunions se déroulent très bien. Benoît Dubeau, un autre membre faisant partie de l’équipe de négociation, a rencontré, la semaine dernière, des membres à Shawinigan, y compris le président de la section locale, Daniel Toutant.
« Les membres ont écouté très attentivement les explications de M. Dubeau, a fait remarquer M. Toutant. Nous en avons même profité pour convaincre des employés Rands de signer leur carte syndicale. » Soulignons que c’était là une excellente idée parce que les membres doivent avoir signé leur carte syndicale pour pouvoir voter.
« Les membres ont semblé très satisfaits des réponses qu’ils ont obtenues. »
Un peu plus à l’ouest, notre consœur Loretta Moar a rencontré des membres en Ontario et au Manitoba. Jusqu’à présent, elle a rencontré des employés du bureau à Thunder Bay, des membres responsables de la conservation à Nipigon et des membres travaillant au parc national Pukaskwa à Marathon, en Ontario, ainsi que des membres travaillant au parc national du Mont-Riding, au Manitoba.
« Les réunions tenues jusqu’à présent se sont très bien déroulées », a déclaré Mme Moar. Elle a ajouté que la plupart des questions portaient sur l’indemnité de départ et les options de paiement.
« Personne n’a fait de commentaires négatifs au sujet de l’entente de principe », a conclu Mme Moar.
Enfin, nous espérons que notre confrère Kevin King a apporté avec lui ses caleçons longs les plus chauds parce qu’il s’est rendu à certains endroits où le froid est…polaire. Plus tôt, la semaine dernière, nous avons publié une photo de M. King qui avait de la neige jusqu’aux genoux à Inuvik. Si vous ne savez pas où se trouve Inuvik, c’est à environ 53 heures de route au nord de Vancouver, dans les Territoires du Nord-Ouest… c’est très très au nord!
Plus tôt ce mois-ci, M. King a également rencontré des membres à Banff. « J’ai parlé pendant environ cinq minutes, et puis j’ai répondu à des questions pendant les 25 minutes suivantes. »
Son expérience ressemble à celle des autres membres de l’équipe de négociation : « Environ 80 % des questions portaient sur l’accumulation des indemnités de départ. »
M. King a plus tard assisté à des réunions avec des membres à Jasper, et a participé à la dernière rencontre de discussion ouverte concernant la privatisation des sources thermales dans les Rocheuses canadiennes. Dernièrement, M. King et un membre du Comité de négociation, la consœur Céline Ahodékon, ont rencontré des membres en Colombie-Britannique.
Certains lecteurs sont peut-être déjà épuisés rien qu’à prendre connaissance de tous ces déplacements! Les membres de l’équipe de négociation se sont donné beaucoup de peine pour obtenir une entente de principe solide — et ils devront continuer de travailler dur jusqu’à ce que l’entente soit acceptée.
Le confrère Mike LeBlanc a déclaré que, même s’il aime vraiment rencontrer des membres, il trouve que les voyages sont très fatigants.
« On n’est pas souvent à la maison. On reste dans des chambres d’hôtel, on mange au restaurant, on passe beaucoup de temps dans les aéroports ou seul au volant d’une voiture… C’est ennuyant », a expliqué M. LeBlanc. « Après un certain temps, on devient un peu zinzin », a-t-il ajouté, en lançant à la blague que, dernièrement, il se parle souvent à lui‑même à voix haute.
Cependant, M. LeBlanc dit que c’est entre autres grâce au soutien indéfectible de sa femme, Bernadette, qu’il réussit à continuer à faire ce travail.
« Elle est formidable! Sans son soutien et sa compréhension, je ne pourrais pas participer autant que je le fais », a déclaré M. LeBlanc, en souriant. Même séparé, le couple trouve le moyen de garder contact.
« On se parle par messagerie vidéo sur Yahoo, et on joue au Scrabble en ligne ensemble. »
Cependant, M. LeBlanc affirme que sa chatte, Belle, ne lui offre pas autant de soutien. « De son côté, le soutien, c’est zéro. Elle déteste voir ma valise, blague M. LeBlanc. Et puis quand je reviens enfin à la maison, elle me boude pendant quelques jours. »
Mais, malgré ses nombreux jours d’absence à la maison et l’humeur massacrante de sa chatte, M. LeBlanc déclare que, lorsqu’il se fait dire un « merci » sincère, tout ça en vaut la peine.
« Durant une réunion, pendant que tout le monde se dépêchait pour partir avant que les conditions météo soient trop mauvaises, j’ai remarqué un vieil homme qui, lui, ne semblait pas pressé à partir, a raconté M. LeBlanc. Il est venu me voir et m’a dit : ‘‘Je sais que votre travail n’est pas facile. Ce n’est pas la première fois que vous venez ici nous parler des négociations, et je veux vous remercier pour votre travail parce qu’on ne vous le dit pas assez souvent.’’ »
Je vous en prie, n’oubliez surtout pas de remercier nos membres qui font partie du Comité de négociation. Ils travaillent sans relâche au nom de nos membres et ils méritent nos remerciements sincères.
Vous pouvez les remercier dès maintenant en écrivant un commentaire dans la case ci-dessous.
[Traduction] J’ai appris que l’Holocauste était un événement unique et uniquement juif, mais avec des implications universelles. Les victimes n’étaient pas toutes juives, mais tous les juifs étaient victimes. J’ai appris le danger de l’indifférence, le crime d’indifférence. J’ai appris que le contraire de l’amour est non pas la haine, mais l’indifférence. Les juifs ont été tués par l’ennemi, mais trahis par leurs soi-disant alliés, qui ont trouvé des raisons politiques pour justifier leur indifférence ou leur passivité.1
– Elie Wiesel, Américain issu d’une famille juive, né en Roumanie et survivant de l’Holocauste.
Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques libéraient les survivants du camp de concentration d’Auschwitz. Ils y ont trouvé un peu plus de 7 000 prisonniers, un petit nombre effarant par rapport au 1,1 million de prisonniers exterminés à Auschwitz, entre 1940 et 19452.
La majeure partie des victimes de l’Holocauste étaient des juifs, qui étaient la cible du génocide planifié par Hitler. Plus de six millions d’hommes, de femmes et d’enfants juifs ont perdu la vie pendant l’Holocauste. Nombreux sont ceux qui ont souffert et travaillé dur dans les camps de concentration s’étendant de l’Est de la France jusqu’au Bélarus, tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Après la guerre, plus de 40 000 survivants de l’Holocauste ont immigré au Canada3. De nombreux juifs se sont établis à Montréal, où leur langue française constituait un atout formidable. Même au Canada, la communauté juive a dû lutter contre la discrimination. En 1946, leurs membres ont même porté une affaire devant le tribunal contre la Ville de Québec, qui les empêchait d’ériger une synagogue4. À la fin des années 1940, la législation sur les droits de la personne a supprimé les actes discriminatoires fréquents5.
D’autres victimes ont également perdu la vie pendant l’Holocauste, dont des millions d’Ukrainiens et de Russes, notamment de nombreux prisonniers de guerre russes. Des millions de Polonais et de Yougoslaves ont aussi été massacrés, tout comme des milliers de Tsiganes, de personnes ayant une déficience mentale ou physique, d’hommes gais et de républicains espagnols. Des milliers de témoins de Jéhovah ont également été assassinés – et d’innombrables communistes, prisonniers politiques, résistants et syndicalistes ont perdu la vie6.
Malheureusement, le génocide ne fait pas encore partie de notre passé. De nombreux pays sont encore exposés à un risque de génocide et de politicide : la Syrie, le Pakistan, l’Éthiopie, la République démocratique du Congo et le Nigéria7.
Les signes d’un génocide imminent sont multiples, et le plus troublant est peut-être la tendance à créer des exogroupes, qui sont alors privés de leur humanité8. Durant l’Holocauste, les nazis considéraient les juifs comme une vermine parasite9. Au Rwanda, on a souvent comparé les Tutsis à des coquerelles10.
En cette journée, rendons hommage aux victimes de l’Holocauste. Souvenons-nous également de ne jamais être un spectateur passif; un nombre incalculable de personnes ont payé le prix ultime de l’indifférence des autres.
1. Allocution à la remise de la Médaille d’or du Congrès à Elie Wiesel et à la signature de la proclamation de la Semaine de l’héritage juif, le 19 avril 1985.
Les États‑Unis célèbrent aujourd’hui la Journée de Martin Luther King Jr. C’est l’occasion de souligner les réalisations de celui qui a incarné la défense des droits civils, mais aussi de constater tous les progrès réalisés jusqu’à présent et tout le travail qui reste à faire au nom de l’égalité.
Cette année marque aussi le 50e anniversaire du fameux discours « I have a dream » que Martin Luther King a prononcé après la marche sur Washington. Même si les principales demandes que faisait valoir cette manifestation étaient la déségrégation et les relations harmonieuses, les manifestants exigeaient aussi plus d’emplois et l’élimination des pratiques d’embauche discriminatoires.
Plus de 200 000 personnes avaient participé à cette manifestation pour les droits civils, qui avait été organisée en partie avec l’aide du milieu syndical. En fait, Asa Philip Randolph, un dirigeant syndical afro-américain, était l’organisateur en chef de la marche. Durant cette journée historique, M. Randolph avait déclaré au Times News qu’il s’agissait de la « plus grande manifestation pour la liberté de l’histoire du pays ».
En 1964, quelques mois après l’adoption par le Congrès de la Civil Rights Act, Martin Luther King a reçu le prix Nobel de la paix. Durant la cérémonie, le président du Comité Nobel, Gunnar Jahn, a déclaré ce qui suit :
« Il est le premier, dans le monde occidental, à avoir prouvé que l’on peut mener une lutte sans avoir recours à la violence. Il est aussi le premier à avoir réellement fait du message d’amour fraternel une réalité tout au long de sa lutte et à l’avoir communiqué à tous les hommes, de toutes les nations et de toutes les races. »
Depuis que les conservateurs sont au pouvoir, notre pays est en train de devenir un encan géant où on brade même nos trésors les plus précieux. Eh oui, c’est vrai, même nos Rocheuses ne sont plus à l’abri. L’année dernière, Parcs Canada a annoncé son plan de privatisation des activités de trois de ses attractions les plus emblématiques, soit les sources thermales de Banff, de Jasper et de Radium.
La semaine dernière, nos membres ont rencontré des gens de Jasper pour savoir ce qu’ils pensaient de la commercialisation des sources thermales — ce que le gouvernement n’a pas cru bon de faire. Le syndicat s’attend à ce que la privatisation des sources thermales entraîne une augmentation des tarifs ou une diminution de la qualité du service. C’est ce qui arrive lorsqu’on prend un trésor national et qu’on en fait une vache à lait.
« Nous avons organisé une séance durant laquelle les gens ont pu formuler des commentaires et poser des questions », a expliqué Marianne Hladun, vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC dans les Prairies. « Nous voulions savoir si les gens pensaient comme nous. »
Selon Mme Hladun, les résidents de Jasper pensent exactement comme nous. Bon nombre d’entre eux craignent que les sources thermales deviennent la chasse gardée des plus riches puisque les prix seront ceux des spas et que la classe ouvrière canadienne n’aura plus les moyens d’y aller.
« Il y a eu 50 ans en août dernier, mon époux et moi avons passé notre lune de miel aux sources thermales Miette, a raconté une résidente de Jasper. Nous y sommes allés parce que c’était là où les prix étaient les plus raisonnables – nous sortions tout juste de l’université. »
« Nous avons dormi dans un chalet dont le toit était en toile… mais, malheureusement, il n’y avait que des lits superposés », a-t-elle ajouté suscitant des éclats de rire parmi la foule qui assistait à la réunion.
Cette résidente s’est aussi dite préoccupée par le fait que la commercialisation des sources thermales empêchera les générations futures de profiter des sources comme sa famille l’a fait.
Encore récemment, sa fille s’est fiancée lors d’une randonnée sur les sentiers entourant les sources thermales Miette.
« Nous adorons les sources thermales, a-t-elle déclaré. C’est un endroit magique pour nous. »
Aidez-nous à mettre un frein à la privatisation de nos trésors nationaux. Envoyez un courriel à votre député ou député par l’entremise du site Web de l’AFPC, région des Prairies. Veuillez par contre noter que le site ce site régional de l’AFPC n’est disponible qu’en anglais.
Lors de leur retraite d’octobre dernier, le Conseil national d’administration de l’AFPC a préparé l’énoncé de mission qui suit. Tous les membres du conseil national l’ont lu et signé.
Le Conseil national d’administration est déterminé à redonner aux membres un sentiment de fierté à l’égard du syndicat et à raviver leur croyance envers les principes du syndicalisme et leur confiance envers les dirigeants élus.
Toutes nos actions seront guidées par la nécessité de défendre les enjeux qui sont importants pour nos membres et qui témoignent du climat économique et politique actuel.
Nous ne permettrons pas que les compressions dans les services publics compromettent la salubrité des aliments, la sécurité des transports et des frontières, ni la protection de l’environnement. Nous ne permettrons pas que la perte de bons emplois décime nos collectivités. Nous ne permettrons pas que les droits des groupes qui revendiquent l’égalité soient bafoués. Nous ne laisserons pas le gouvernement régner en maître.
Nous continuerons à collaborer avec nos alliés et à parler d’une seule voix parce que nous sommes tous touchés. Nous serons présents en milieu de travail. Nous nous ferons entendre dans les médias. Nous irons à la rencontre de nos membres pour connaître leurs préoccupations.
Et, par-dessus tout, nous allons agir. Nous le ferons pour protéger notre syndicat, notre droit de représentation, notre droit de négocier collectivement et notre droit de faire la grève.
Nous ne resterons pas silencieux et nous serons entendus. Nous nous appuierons sur nos principes pour aller de l’avant. Nous nous réapproprierons notre histoire pour protéger notre avenir.
L’énoncé est signé par:
Robyn Benson, présidente nationale, AFPC
Chris Aylward, vice-président exécutif national, AFPC Jeannie Baldwin, VPER, Atlantique