Une AGA bien bondée

Il faut l’avouer : certains d’entre nous ne sont jamais allés à une assemblée générale annuelle. Pour se faire une meilleure idée de ce qui se passe durant ces assemblées, on a envoyé l’agent des communications du SEN pour espionner sur l’AGA de la section locale 70130.

Cette section locale particulière représente tous les membres du programme de passeport à Citoyenneté et Immigration Canada et à Service Canada dans la région de la capitale nationale. Au total, elle représente près de 900 membres! Plus précisément, elle compte des membres qui travaillent au centre de service par la poste, au Télécentre, à l’administration centrale et aux deux comptoirs des bureaux de passeport dans la région d’Ottawa-Gatineau.

Étant donné la proportion de membres francophones et anglophones ici, Rose Touhey et Karl Lafrenière, respectivement présidente et vice-président de la section locale, ont tour à tour expliqué la procédure dans les deux langues officielles. Cela a permis à tout le monde de participer pleinement.

En plus des collations et du café savoureux qui ont été servis, les membres ont pu entendre leurs représentants élus et le personnel du syndicat leur adresser quelques mots.

Nous avons entendu dire que les commissionnaires ont été impressionnés lorsqu’ils ont vu Larry Rousseau, vice-président exécutif régional de l’AFPC, entrer dans l’immeuble : il faut dire qu’on le voit beaucoup à la télévision ces jours-ci!

M. Rousseau est venu à l’assemblée pour rencontrer les membres et parler des répercussions que la Loi d’exécution du budget (projet de loi C-4) pourrait avoir sur nous.

Selon lui, le gouvernement conservateur essaie de nous enlever nos droits en tant que travailleurs, de nous enlever notre capacité d’obtenir le genre de convention collective que nous souhaitons avoir. Et c’est ce qui est absolument inacceptable ici.

M. Rousseau a aussi pris le temps de féliciter la section locale pour son travail acharné. Cette section locale particulière a travaillé d’arrache-pied pour obtenir de meilleures conditions de travail et nouer de meilleures relations avec la direction.

« Si j’ai à donner à d’autres sections locales des exemples de comment les choses peuvent fonctionner, c’est de la section locale 70130 que je parle », a-t-il déclaré, ce qui lui a valu une salve d’applaudissements.

Ces sentiments ont plus tard été exprimés à nouveau par Jim McDonald, agent des relations de travail.

« Au cours des dernières années, nous nous sommes attaqués à certaines questions difficiles. Nous avons eu d’excellentes réussites et avons établi des précédents importants. En même temps, nous avons été en mesure de maintenir et de promouvoir de bonnes relations avec nos homologues à Passeport Canada », a dit M. McDonald.

« Cette section locale travaille très dur. Elle sait comment me garder occupé, a-t-il ajouté. Mon téléphone ne cesse de sonner! »

Doug Marshall, président national du SEN, a aussi profité de l’occasion pour parler des modifications importantes du processus de négociation collective qui sont cachées dans le projet de loi C-4.

Au dire de M. Marshall, le gouvernement prépare des choses pour nous. Ce projet de loi est conçu pour affaiblir notre capacité à traiter avec l’employeur et à régler les questions qu’on veut aborder dans notre convention collective. »

Il a ensuite formulé une mise en garde : « Le gouvernement veut éliminer d’autres options de négociation et nous envoyer devant la Commission de l’intérêt public. Ce que la commission va examiner, c’est l’état de l’économie, pas si nos salaires sont justes, si nos conditions sont les mêmes qu’à l’extérieur. Elle va se pencher sur l’économie. »

Et nul besoin de dire que l’économie ne se porte pas si bien ces jours-ci!

M. Marshall a aussi pris le temps d’encourager les membres à réfléchir au sujet des revendications (en passant : si votre section locale fait partie d’une unité de négociation appartenant au Conseil du Trésor ou Parcs Canada, vous avez jusqu’au 15 novembre pour soumettre ses revendications!). La section locale 70130 va tenir une assemblée sous peu pour discuter des négociations!

L’assemblée a aussi été une excellente occasion d’expliquer rapidement le succès de la campagne Web que nous avons lancée concernant la dissolution de Passeport Canada. Le gouvernement a diffusé la nouvelle en mai dernier, au beau milieu d’un scandale au Sénat et d’un autre scandale impliquant le tristement célèbre maire de Toronto. Malgré nos tentatives, les médias n’étaient tout simplement pas intéressés par notre histoire exempte de scandale.

La bonne nouvelle est que notre campagne a rejoint bien au-delà de 1,5 million de Canadiens et a amené près de 10 milliers d’entre eux à se rendre sur notre site Web pour obtenir un complément d’information. Nous avons reçu des quantités de témoignages au sujet de l’excellent travail des employés de Passeport Canada. En communiquant avec nous par courriel, Facebook ou Twitter, les Canadiens étaient clairs : ils aiment Passeport Canada et ne sont pas contents de la décision du gouvernement.

Cette campagne a réussi à susciter un certain regain d’intérêt des médias dans l’affaire, tout juste avant le 2 juillet, date officielle de la fin de Passeport Canada.

Enfin, on ne pourrait parler d’assemblée générale annuelle sans mentionner les éléments fondamentaux! Une fois le budget expliqué et approuvé par les membres, des élections se sont tenues rapidement.

Puisqu’il s’agit d’une section locale de grande taille, la moitié des postes de direction sont à pourvoir en alternance. Une fois élus, ces agents ont un mandat de deux ans.

Karl Lafrenière, qui agit aussi à titre de vice-président régional adjoint pour la région Hors Canada, a été réélu au poste de vice-président de la section locale. Isabelle Beaudoin, qui occupe aussi le poste de représentante régionale aux droits de la personne dans la même équipe régionale, a été réélue au poste de troisième vice-présidente de la section locale.

On a également réélu Jean-François Lamothe et Kasandra De Lima, à titre de secrétaire et de représentante aux droits de la personne, respectivement. Kenton Little et Darrel Klerks ont tous deux été élus pour la première fois au poste de vice-président de l’immeuble pour leur immeuble respectif.

Enfin, et ce n’est pas le moins important, Benoit Brosseau a été nommé nouveau délégué syndical.

Nous tenons à remercier les membres de la section locale 70130 de nous avoir permis d’assister à leur assemblée générale annuelle. Nous souhaitons bonne chance à tous les agents élus!

Opposition au projet de loi C-4

L’AFPC a tenu une conférence de presse à son bureau principal pour faire part de son opinion à l’égard du projet de loi C-4, le dernier projet de loi omnibus qui déborde de changements inquiétants. Les dirigeants du syndicat sont alarmés par l’assaut continu du gouvernement à l’égard des droits de négociation collective, de la santé et de la sécurité au travail et des options des victimes de discrimination.

« Ces amendements, s’ils sont acceptés, feront reculer l’état des relations de travail de trente ans en donnant à l’employeur des pouvoirs illimités extraordinaires en ce qui concerne toutes les questions liées au travail », a dit Robyn Benson, présidente nationale de l’AFPC.

« Ces dispositions législatives sont déraisonnables et injustes. »

Le gouvernement veut avoir le droit exclusif de déterminer quels membres sont jugés essentiels. Il veut également rendre obligatoire le consensus des deux parties avant de passer à l’arbitrage.

En ce qui concerne la santé et la sécurité au travail, le syndicat signale que la décision du gouvernement de vider le Code canadien du travail de sa substance sera désastreuse tant pour les membres syndiqués que pour les travailleurs non syndiqués.

« Le projet de loi C-4 constitue un danger de mort », a fait valoir Chris Aylward, vice-président exécutif national de l’AFPC.

« Le projet de loi modifie la définition du terme ‘’danger’’ pour introduire uniquement la notion de risque ‘’imminent’’ a-t-il expliqué. Cela veut dire que les travailleurs devront risquer leur vie avant que l’on puisse déterminer que leurs conditions de travail sont dangereuses. »

Le projet de loi dépouille les agentes et agents de santé et de sécurité au travail de tous leurs pouvoirs et les confère au ministre. M. Aylward croit que ces changements feront en sorte qu’il sera beaucoup plus facile pour les employeurs d’ignorer les questions relatives à la santé et à la sécurité au travail.

Il insiste aussi sur le fait que ces changements politiseront le processus de surveillance et d’application des mesures de protection en matière de santé et de sécurité au travail.

« Pas plus tard qu’hier à l’émission CBC Morning, M. Clement a dit que ‘’la sûreté et la sécurité au travail ne devraient pas être une question négociable’’ », a déclaré le président national du SEN Doug Marshall, qui était également disponible pour répondre aux questions des médias. « Eh bien, M. Clement, pourquoi le gouvernement Harper affaiblit-il le Code canadien du travail? Ces changements signifient qu’un plus grand nombre de travailleurs canadiens mourront au travail. »

« Il existe une croyance fondamentale dans chaque ménage canadien, a dit M. Marshall.  C’est la croyance selon laquelle lorsque les êtres qui vous sont chers quittent la maison pour aller travailler le matin, ils reviennent à la fin de la journée. »

« Trop de gens sont décédés en raison de conditions de travail dangereuses. Ils ont payé le prix ultime pour ces mesures de protection – c’est une insulte à leur sacrifice de fragiliser les lois qui protègent les travailleuses et travailleurs canadiens. »

Parlons de la paie en arrérages!

Vous est-il déjà arrivé de demander à une personne de signer sa carte syndicale et de vous faire dire « Qu’a fait le syndicat pour moi récemment? »

Eh bien, pour qu’on ne vous pose plus cette question-là quand vous voudrez faire signer des cartes syndicales à votre lieu de travail, voici une petite affiche qui vous aidera à communiquer de bonnes nouvelles au sujet du syndicat :

Il y a quelques mois seulement, le gouvernement était résolu à mettre en place un système de paie en arrérages. Si l’employeur avait réussi à imposer ce système, il aurait retranché 4 % de chaque chèque de paie de nos membres en 2014! Aïe!

Le syndicat s’est battu contre la paie en arrérages – et a gagné! Selon nous, c’est une victoire importante. Il faut rappeler à nos membres que nous nous battons pour eux!

Vous pouvez télécharger l’affiche en cliquant ici (PDF).

La Loi d’exécution du budget

Depuis quelque temps, chaque nouvelle loi budgétaire que le gouvernement entend adopter comprend son lot de surprises… et non du genre qu’on aime bien recevoir!

De nombreux aspects de la présente Loi d’exécution du budget sont troublants. Nous avons publié un énoncé, hier, exprimant notre inquiétude pour le processus de négociation collective, la santé et la sécurité au travail ainsi que les droits des victimes de discrimination.

La négociation collective : l’objet d’attaques croissantes

Le projet de loi a déjà été décrit comme « contenant des réformes inattendues visant à affaiblir les syndicats de la fonction publique ».

Le gouvernement veut exercer un plus grand contrôle sur le processus de négociation collective. Il veut décider qui peut et qui ne peut pas faire la grève… surtout qui ne peut pas!  Extrait de l’Ottawa Citizen (traduction libre d’un article de Kathryn May) :

« La réforme la plus inquiétante a trait au droit d’arbitrage comme mode de règlement des litiges contractuels. Le gouvernement a l’intention de ne permettre l’arbitrage que si les deux parties, le Conseil du Trésor et les syndicats, sont d’accord. Dans le cas contraire, la conciliation et une grève éventuelle seront les seules autres solutions dont disposeront les syndicats pour régler les conflits de travail.

Dans un même temps, cependant, le gouvernement s’est réservé le droit « exclusif » de décider quels emplois seront désignés « essentiels ». Les employés qui occupent ces postes ne peuvent pas faire la grève. Les employés qui font partie des groupes de négociation pour lesquels le gouvernement aura désigné 80 p. 100 des postes comme étant essentiels auront le droit de demander un arbitrage pour régler les impasses. »

Notre syndicat est indigné du fait que le gouvernement essaie de retirer l’arbitrage comme l’une des options principales du processus de négociation collective. En restreignant nos choix à la table de négociation, le gouvernement démontre son mépris à l’égard d’un processus de négociation collective équitable.

Les lois en matière de sécurité et de santé au travail s’affaiblissent

Par ailleurs, ce gouvernement met encore une fois des vies des travailleuses et travailleurs canadiens en danger, et cela aussi est inquiétant. Si ce projet de loi reçoit la sanction royale, les agents de santé et sécurité au Programme du travail se verront retirer leur pouvoir et leur autorité, lesquels seront transférés au ministre.

Ces membres sont responsables de l’application du Code canadien du travail, qui s’applique à 10 p. 100 des lieux de travail au pays.

« Chaque référence à un ” agent de santé et sécurité ” est remplacée par une référence au ” ministre ” », a déclaré le président national Doug Marshall. « D’un point de vue politique, l’indépendance n’existe plus. On ouvre ainsi la porte à l’ingérence politique dans l’application du Code canadien du travail. »

Nos membres qui travaillent en qualité d’agents de santé et sécurité ne sont pas étonnés;  Travail Canada leur resserre les entraves depuis un certain temps. Il leur a rendu très difficile l’accomplissement de leurs tâches régulières et presque impossible de poursuivre les employeurs.

« Ce ministère a pris des mesures afin que les agents des affaires du travail soient forcés de demander la permission chaque fois qu’ils ont à voyager afin d’effectuer des inspections régulières », a ajouté M. Marshall.

« Ils avaient l’habitude de pouvoir accomplir leur travail et présenter ensuite leurs demandes de remboursement des dépenses. Ils doivent maintenant prévoir toutes leurs dépenses et obtenir l’approbation de la haute direction à l’avance. Ceci impose un fardeau administratif très lourd à des personnes qui sont déjà chargées d’enquêter sur des plaintes sérieuses liées à la sécurité ainsi que des accidents mortels. »

Un changement important dans la loi budgétaire concerne le refus de travailler. Il ne faut pas oublier que d’innombrables hommes et femmes ont fait le sacrifice ultime avant que cette loi soit adoptée, et on la vide maintenant de sa substance.

Le gouvernement veut changer la définition de « danger » afin de réintroduire le mot « imminent ». Ce mot fut supprimé il y a quelques décennies; on parle maintenant d’un important pas en arrière en ce qui a trait à la sécurité des travailleuses et travailleurs. Ce changement modifiera considérablement l’intervention des agentes et agents de santé et sécurité. En ce moment, le refus d’accomplir un travail dangereux déclenche une intervention immédiate de la part d’un de ces agents.

« L’ajout du mot imminent signifie qu’à moins qu’une lame de scie non protégée soit sur le point de vous couper un bras, personne n’interviendra », poursuit M. Marshall. « On vous demande de travailler avec de l’amiante? Et bien, comme cela ne provoquera pas un cancer du poumon dans les 30 prochaines secondes, ce n’est pas un danger imminent. »

Il s’agit de situations d’urgence; et en vue des compressions budgétaires, les agentes et agents de santé et sécurité se sentent déjà obligés de mener ces enquêtes importantes par téléphone…!

Le projet de loi comprend également un tas de changements carrément bizarres, tels que la possibilité de faire appliquer le Code du travail par voie électronique (le Programme du travail a déjà interprété cette clause comme signifiant que les « enquêtes virtuelles » seraient permises dans la loi). De plus, le ministre aurait maintenant la capacité de déléguer les pouvoirs des agents de santé et sécurité à des tiers ou aux provinces.

Moins d’options pour les victimes de discrimination

Sur le plan des droits de la personne, le projet de loi éliminera complètement le droit des employées et employés de la fonction publique de déposer une plainte de discrimination à la Commission canadienne des droits de la personne. Plutôt, ils devront aller vers la Commission des relations de travail dans la fonction publique. Malgré que plusieurs de ces plaintes aillent déjà vers cette dernière, le droit d’amener une plainte relative aux droits de la personne, et la participation de la Commission canadienne des droits de la personne dans certains cas, a été très important afin d’assurer que nos membres ont un accès compréhensif aux droits et aux recours ouverts par la Loi canadienne sur les droits de la personne, tout comme d’autres personnes travaillant dans le milieu fédéral. Ceci est surtout important dans les cas où plusieurs employés sont touchés par la discrimination dans un même lieu de travail. Ce changement ferme cette porte définitivement.

De plus, le projet de loi prévoit la fusion du Tribunal de dotation de la fonction publique et de la Commission des relations de travail dans la fonction publique pour former une nouvelle entité, qu’on nommera Commission des relations de travail et de l’emploi dans la fonction publique.

En ce qui concerne l’activité préférée de ce gouvernement – soit de renommer un tas de choses sans raison apparente – le projet de loi prévoit également que Ressources humaines et développement des ressources Canada s’appellera dorénavant le ministère de l’Emploi et du Développement social.

Cette histoire n’est pas terminée; l’AFPC et le SEN travaillent ensemble afin d’établir des mesures visant à combattre ces changements.  Surveillez notre site Web et celui de l’APFC – mieux encore, suivez-nous sur Facebook ou Twitter pour obtenir les toutes dernières nouvelles.

Le prix Carol McGregor

Le Congrès du travail du Canada a une excellente occasion de reconnaître le travail des membres qui se battent pour la justice. L’organisation accepte actuellement les mises en candidatures pour le prix Carol McGregor pour les droits des personnes ayant un handicap, qui est remis chaque année.

Ce prix vise à souligner le travail des personnes qui ont laissé leur marque dans le cadre de la promotion des droits des personnes ayant un handicap. Carol McGregor, dont le prix porte le nom, a longtemps été membre du  Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public ainsi qu’une militante acharnée pour les droits des personnes ayant un handicap. Vous pouvez en lire plus sur sa contribution exceptionnelle et le prix ici.

Si vous connaissez un membre de notre syndicat qui affiche le même engagement à l’égard de la justice et de l’égalité, pensez à proposer sa candidature pour le prix Carol McGregor pour les droits des personnes ayant un handicap. Vous pouvez soumettre une candidature en ligne en cliquant ici (formulaire disponible en Anglais seulement en ce moment – nous en avons avisé le CTC!)

Nouvelles de l’Exécutif national – Octobre 2013

Plus tôt ce mois-ci, le Syndicat des employées et employés nationaux a tenu une réunion de l’Exécutif national – tout juste avant la Conférence sur les droits de la personne. Pour certains membres, la semaine a été extrêmement chargée!

Au cours de cette réunion, quatre membres qui vont occuper des postes dans les régions ont prêté serment : Sandra Ahenakew, nouvellement élue vice-présidente adjointe pour la région de la Saskatchewan, Julie Dubois, nouvellement élue vice-présidente adjointe pour la région du Québec, Stefan Jensen, nouvellement élu vice-président adjoint pour l’Alberta, les T. N.-O. et le Nunavut et Loretta Moar, nouvellement élue représentante aux droits de la personne pour la région du Manitoba.

Pour Julie Dubois, jeune travailleuse de Québec, cette réunion a été un moment déterminant de son engagement syndical.

« J’avais des craintes au sujet de la réunion – on voit toujours les choses pires qu’elles ne le sont en réalité. En fait, je me suis sentie chaleureusement accueillie », déclare Mme Dubois.

Avant d’assister à la réunion, Mme Dubois affirme avoir eu peur de se sentir exclue du fait que pratiquement tout se passerait en anglais. À sa grande surprise, ce n’est pas du tout ce qui est arrivé.

Grâce à l’immense talent de nos interprètes en simultané, les membres peuvent participer aux réunions dans la langue de leur choix.

« Ça m’a rassurée – et je suis convaincue que la prochaine fois, je vais prendre davantage la parole. »

Durant cette réunion, l’Exécutif national a approuvé la création d’un comité national de jeunes travailleuses et travailleurs. Mme Dubois croit que, grâce à ce comité, on pourra mieux sensibiliser les jeunes et leur expliquer l’importance du mouvement syndical.

« Honnêtement, il s’agit d’un comité essentiel, explique Mme Dubois. La moyenne d’âge des militants syndicaux est plutôt élevée, c’est pourquoi il est important d’avoir un comité qui fera connaître le syndicalisme aux jeunes travailleurs. »

« C’est l’occasion idéale pour nous de réellement encourager les jeunes membres à participer au mouvement syndical. »

La réunion a également permis aux personnes présentes de discuter de la récente dissolution de Passeport Canada et de l’abolition de l’Agence canadienne de développement international.

Comme les médias grand public n’ont pas beaucoup parlé de ce qui se passait à Passeport Canada parce qu’ils couvraient des scandales plus gros (on parle bien sûr de vous Messieurs Mike Duffy et Rob Ford!), un plan de communications somme toute assez  vigoureux a été élaboré pour attirer l’attention des gens sur la mauvaise décision du gouvernement. L’importante campagne axée sur les médias sociaux a rejoint plus de 1,5 million de Canadiens et a généré une importante affluence sur notre site Web.

Notre syndicat veille toujours à protéger les intérêts de nos membres à Passeport Canada. Pour l’instant, l’employeur nous dit qu’il n’y aura aucun changement important avant mars 2014.

Pour Mme Dubois, dont la section locale compte des membres de Passeport Canada, la nouvelle était en quelque sorte rassurante.

« Je crois fermement que le syndicat ne nous laissera pas tomber. »

Pour ce qui est la défunte Agence canadienne de développement international, une seule annonce a été faite jusqu’à maintenant : des réunions de consultation mensuelles ont été organisées (on aura d’autres nouvelles aussi frustrantes à ce sujet très bientôt!).

Même si elle a été très occupée au cours de ces trois jours, Mme Dubois dit qu’elle n’est pas près d’oublier cette réunion de l’Exécutif national.

« Lorsque j’ai prêté serment, ça m’a vraiment émue, déclare-t-elle.  J’ai eu le sentiment profond d’avoir ma place au sein du syndicat – et de devoir me battre pour défendre les droits de nos membres. »

L’article qui précède n’est qu’un bref aperçu de notre dernière réunion. Pour obtenir un compte rendu de décisions plus complet, vous devrez consulter les procès-verbaux. Le procès-verbal de cette dernière réunion sera approuvé par l’Exécutif national à sa prochaine réunion, en janvier, et sera par la suite affiché sur notre site Web.

…pour soumettre vos revendications!

Sans vouloir ne faire paniquer personne…, vos revendications doivent nous arriver dans moins d’un mois!

Nous avons reporté la date limite de présentation des revendications au 15 novembre. C’est maintenant à vous de vous faire entendre.

Une fois que les membres de votre section locale ont voté au sujet des revendications, vous pouvez les soumettre en ligne en cliquant ici. Chaque section locale devrait essayer de soumettre 25 revendications. Il revient aux membres de votre section locale de décider s’ils souhaitent soumettre des revendications provenant directement du cahier des revendications de l’Alliance de la Fonction publique du Canada ou toute autre revendication.

De plus, si vous voulez agir à titre de déléguée ou délégué à votre conférence nationale sur la négociation, vous devez nous soumettre votre nom d’ici le 15 novembre. Vous pouvez également présenter une demande en ligne à partir du site Web de l’AFPC pour assister à la conférence à titre de déléguée ou délégué en matière d’équité ou de jeune délégué, mais la date d’échéance est différente pour l’AFPC: vous devez le faire d’ici le 1er novembre. Cliquez ici pour tous les détails.

Vous avez des questions? Consultez la section de notre site Web dédiée à la négociation collective; vous y trouverez un guide pratique sur l’ensemble du processus ainsi que des réponses aux questions fréquemment posées.

Si vous avez d’autres questions ou si vous n’avez pas reçu le cahier des revendications de l’AFPC, veuillez envoyer un courriel à l’adresse suivante : communications@une-­sen.org.

Résumé de la conférence

Dimanche dernier prenait fin la Conférence sur les droits de la personne à Winnipeg. Pour l’Albertaine Genevieve Babineau, pour qui c’était le premier événement du SEN, la conférence a surpassé ses attentes.

« J’ai ri, j’ai pleuré et j’ai ri encore », dit-elle. J’ai rencontré beaucoup de gens. C’était une bonne occasion de réseautage. »

Mme Babineau ajoute qu’elle a appris beaucoup de chose à propos du syndicat au cours de cette conférence.

« Le syndicat ne fait pas qu’écouter les plaintes passivement. Il déploie beaucoup d’énergie en vue d’améliorer les choses. »

Question connexe : Étiez-vous à la Conférence sur les droits de la personne? Veuillez remplir notre sondage

Pour la région de la Colombie-Britannique et du Yukon, la conférence était une occasion d’amasser des fonds pour une bonne cause. On a utilisé le travail primé de la peintre Nadine Kirychuk pour créer des macarons, et on les a vendus dans le but d’amasser des fonds pour les Sœurs par l’esprit, groupe de l’Association des femmes autochtones du Canada qui a pour mission d’attirer l’attention sur le nombre croissant de femmes autochtones disparues et assassinées.

« Nous avons commencé par les vendre 3 $ », dit Steve Houston, représentant régional aux droits de la personne (C.-B. et Yukon). « Ensuite, nous nous sommes dit que si nous demandions simplement un don, alors les gens pourraient donner 20 $ pour leur macaron. »

« Et c’est justement ce que certaines personnes ont fait. »

M. Houston a indiqué qu’à un certain moment, des macarons signés se vendaient 10 $.

« Je crois que les gens ont eu beaucoup de plaisir avec les macarons », a-t-il ajouté.

Parlant de plaisir, la suite de réception est un autre endroit où on a récolté des fonds pour cette importante cause. Daniel Toutant, vice-président national adjoint aux droits de la personne, dit qu’il ne s’attendait pas à trouver un piano à queue dans la suite de réception – mais quel heureux hasard!

Tandis que M. Toutant interprétait quelques airs sur le piano le premier soir, un membre a placé sur le piano un bocal à pourboires.

« J’ai dit : ‘’Non, cet argent ne sera pas pour moi. Tout l’argent donné sera remis aux Sœurs par l’esprit’’ », précise-t-il.

Le samedi matin au réveil, M. Toutant a eu un éclair de génie : il allait commencer à demander 2 $ par chanson.

« À un moment donné, j’avais une chorale de 20 personnes autour de moi », a-t-il dit.

« Quel succès incroyable. Les gens chantaient… Juste à y penser, j’en ai encore des frissons. »

Bien que les pianistes prennent habituellement des pauses de 20 minutes pour reposer leurs doigts rapides, M. Toutant a joué de 20 h 15 à minuit durant la soirée de samedi. Même s’il s’est réveillé le lendemain avec les doigts encore engourdis, il n’hésiterait pas à le refaire.

« De toute ma carrière de pianiste, ce fut la meilleure expérience de ma vie. »

D’ailleurs,  M. Toutant a dit que s’il y a un piano à Victoria, il compte bien récidiver, cette fois-ci pour le compte d’un refuge pour femmes battues local.

Contenu connexe : Il y a des photos de Piano Dan sur Flickr!

À la fin, les participants à la conférence avaient amassé plus de 4 000 $ pour mettre fin à la violence faite à nos sœurs autochtones.

Outre la levée de fonds, la conférence offrait aussi aux participants une excellente occasion d’approfondir leurs connaissances des droits de la personne.

« J’étais très satisfaite de la fin de semaine. Tout le monde a mis la main à la pâte », dit Karoline Klüg, vice-présidente nationale aux droits de la personne. « C’était fantastique. »

Après l’un des ateliers qu’elle a animés, Mme Klüg a été surprise de voir que les discussions se poursuivaient pendant la pause. Et même si les séances ont fini tard quelques fois, les participants sont tout de même restés; ils étaient tout autant motivés et extrêmement enthousiastes.

« L’engagement de nos participant était très inspirant », Mme Klüg.

Pour Genevieve Babineau, qui en était à son premier événement du genre, la conférence a renforcé son désir de jouer un rôle au sein du syndicat. Elle a été élue à titre de déléguée au prochain congrès et de représentante suppléante aux droits de la personne pour les Autochtones.

« Je crois que les personnes présentes l’étaient non pas pour bien paraître, mais bien parce que tout le monde a déjà vécu – à un moment ou à un autre – une situation déplaisante en milieu de travail », dit-elle.

« Toutes les personnes à qui j’ai parlé ont raconté des histoires de courage merveilleuses. Je me suis dit : Wow, je ne suis pas la seule. »

Vous voulez en savoir plus à propos de la conférence? Consultez notre bulletin d’information sur la conférence.

Des nouvelles de la conférence

La Conférence sur les droits de la personne progresse très bien. Les méninges de nos membres sont vraiment en train de marcher à pleine vitesse grâce aux excellentes présentations et discussions qui se sont passées jusqu’à maintenant.

Vous pouvez télécharger les bulletins en cliquant les liens suivants :

Édition 1
Édition 2

Ce bulletin est rendu possible grâce au dur labeur de bénévoles du SEN : Heather Pratt, Cate Watrous et Géraldine Fortin.

Il y a aussi un gros paquet de photos sur Flickr et d’excellentes discussions sur Twitter grâce au code #SEN2013.

Hommage à nos héros

Saviez-vous que le Syndicat des employées et employés nationaux représentent des membres des forces de l’ordre? Nos parcs nationaux sont sécuritaires en partie grâce au travail dévoué de nos gardes de parcs.

« Ces hommes et femmes font face à des défis uniques dans leur milieu de travail », dit Doug Marshall, président national. « Il est important de reconnaître les risques qu’ils courent pour garder nos familles en sécurité lorsqu’elles visitent notre patrimoine national. Il faut les remercier. »

Des ours affamés jusqu’aux campeurs qui troublent l’ordre public, les gardes de parcs sont souvent exposés au danger en raison de la nature même de leur travail.

La fin de semaine dernière, M. Marshall était présent lors de la Commémoration annuelle des policiers et agents de la paix du Canada. La cérémonie rend hommage à ceux qui ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions – c’est également l’occasion idéale de dire merci aux hommes et aux femmes qui veillent à l’application de la loi.

Chaque année, le Syndicat des employées et employés nationaux et la Direction de l’application de la loi de Parcs Canada collaborent afin d’envoyer dix membres représenter leurs camarades durant la cérémonie. Cette année, les personnes suivantes ont participé : Lisa Babineau, Douglas Campbell, Nicholas Cotter, Jonathan Hopkins, Eric Jensen, Richard Lamy, Adam Macpherson, Shaun McKenzie, Michael Misskey et Roger Steadman.

Le Syndicat des employées et employés nationaux souhaite remercier tous nos courageux gardes de parcs de l’important service au public qu’ils dispensent.

Photo gracieuseté de Nicholas Cotter. Publiée avec la permission de Parcs Canada.