Journée du chandail rose

pinkshirtday2014_fPar Steve Houston

« Et quand ils sont venus me chercher… il n’y avait plus personne pour prendre ma défense… »

Martin Niemöller

Il m’est arrivé à quelques reprises, dans ma jeunesse, qu’une sorte de divine providence intervienne et se place entre moi et un groupe de fiers-à-bras déterminés à me faire reconnaître de force mon inutilité.

Pour des raisons que je n’aurais pas pu expliquer à l’époque, il y avait toujours dans la meute un garçon qui disait « non ». Ce simple mot m’arrachait au sort terrible qui m’attendait. Cela provoquait des grincements de dents, bien sûr, et mon sauveur devait me pousser sur le côté pour calmer le jeu.

Mais, grâce à ce petit miracle, je pouvais de nouveau respirer. Sans regarder derrière moi, je m’en allais en revivant en pensée ce qui venait de se passer et, peu à peu, je recommençais à me sentir en sécurité dans le vrai monde. Je ne suis jamais devenu ami avec cet autre garçon, mais le seul fait de savoir qu’il existait me permettait d’espérer que les choses s’améliorent.

La Journée du chandail rose évoque aussi une sorte de providence divine. Ce jour-là, nous portons du rose pour dire « non ». De cette façon, nous formons un mur entre les jeunes LGBT et les fiers-à-bras déterminés à les faire se sentir inutiles.

Mais, bien que la situation générale s’améliore, en Amérique du Nord, il y a des endroits dans le monde où ce n’est pas le cas.

L’organisme Human Rights Watch a fait pression sur les autorités de la Russie pour qu’elles réagissent à la violence généralisée à l’égard des gens LGBT. Des cas scandaleux ont été révélés; par exemple, certains fier-à-bras ont utilisé des sites de rencontre pour attirer de jeunes hommes gais et les forcer ensuite à admettre leur homosexualité devant une caméra et les battre sauvagement. Non seulement la Russie ferme-t-elle les yeux sur cette violence, mais, dans ses discours, elle jette de l’huile sur le feu.

C’est pour cette raison que, cette année, les organisateurs du projet It Gets Better ont demandé à leurs partisans d’envoyer des messages d’amour et de soutien aux jeunes LGBT de Russie. Le projet a été lancé en 2010 par Dan Savage et son partenaire Terry Miller en réaction au nombre effarant de jeunes LGBT qui préféraient se suicider que de continuer à souffrir. Depuis, le mouvement est devenu international.

Dans des cas comme ceux-là, il est d’autant plus important que nous intervenions pour protéger les jeunes gens vulnérables contre ceux qui veulent leur faire mal.

Mercredi, nous allons porter du rose pour affirmer notre existence et pour que, pendant un moment émouvant, le monde nous semble accueillant et sûr – des moments émouvants comme cette manifestation de groupe organisée par des élèves du niveau primaire qui assistaient à une partie de hockey des Giants de Vancouver.

Imaginons une manifestation semblable à Sochi… Si nous nous regroupons pour faire échec à la violence, l’avenir sera radieux et rose.

Cet article a été rédigé par Steve Houston dans le cadre de notre programme de journalisme syndical. Steve Houston fait partie du Comité des droits de la personne du SEN et est le représentant régional aux droits de la personne de la région Colombie-Britannique-Yukon.

Mettons fin à l’itinérance

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Le 20 février est la Journée mondiale de la justice sociale. Nous nous sommes dit qu’il serait intéressant de parler d’un des problèmes de justice sociale auxquels sont confrontées de nombreuses nations : le problème de l’itinérance. Au Canada, 30 000 personnes sont sans abri chaque soir; de ce nombre, plus de 2 800 ne trouvent aucun refuge, dorment dans des voitures, dans les parcs ou sur la rue.

Les personnes les plus à risque de devenir sans abri sont les jeunes, les Autochtones et les personnes victimes de violence familiale.

Au cours de la Conférence nationale de l’année dernière pour mettre fin à l’itinérance, la ministre d’État Candice Bergen a dit que le gouvernement Harper « est déterminé à travailler en étroite collaboration avec ses partenaires sur cet enjeu complexe ».

Par ailleurs, c’est de cette façon que l’itinérance est habituellement présentée : un enjeu complexe pour lequel il n’existe pas de solution facile, ni de plan en 10 étapes. Et si c’était aussi simple que de donner des appartements aux sans-abri?

Eh bien, c’est exactement ce qu’un des États les plus conservateurs a fait – et il est en voie de mettre fin à l’itinérance d’ici 2015. En seulement huit ans, l’État de l’Utah a réussi à réduire l’itinérance de 78 %. C’est tout un exploit.

Le programme a commencé en 2005, seulement quelques années avant la pire récession depuis la Crise de 1929. Et pourtant, le programme n’a pas été mis au rancart au nom de l’austérité. En fait, malgré les défis supplémentaires causés par le ralentissement économique, il a entraîné d’excellents résultats.

Vous êtes toujours là? Vous devez probablement vous demander comment on procède.

« Le modèle offre aux citoyens sans abri la liberté d’utiliser le système. On leur donne accès à leurs propres appartements, tandis que l’État offre une formation professionnelle et des services sociaux, y compris des programmes contre la toxicomanie, pour aider les résidents à avoir un emploi et une vie sociale stables. »

Pour héberger les sans-abri, l’État a d’abord créé « 579 [unités] à partir des appartements à louer existants, 952 de structures remises à neuf, et 683 de nouvelles constructions ». Si le résident peut trouver un emploi stable, 30 % de son revenu retourne dans les coffres de l’État sous forme de loyer. S’il ne trouve pas d’emploi, « il peut quand même garder son appartement ».

« Cette façon de faire est effectivement rentable », a expliqué Ana Kasparian, coanimatrice de The Young Turks. « Le coût annuel des visites à l’urgence et des séjours en prison pour chaque personne sans abri est de 16 670 $. On a découvert que si on leur fournissait un logement, cela coûtait réellement moins cher; le coût annuel pour fournir un appartement et un travailleur social pour chaque personne sans abri est de 11 000 $. »

Si vous croyez que c’est rentable uniquement parce que les frais de santé aux États-Unis sont élevés, détrompez‑vous.

« Dans le document Blueprint to End Homelessness (2007), du Wellesley Institute, M. Shapcott fait valoir que le coût mensuel moyen pour héberger un sans-abri est de 1 932 $ dans un refuge, 4 333 $ dans une prison provinciale, ou 10 900 $ dans un hôpital, alors qu’il en coûte en moyenne à la ville de Toronto 701 $ en suppléments au loyer et 199,92 $ en logement social. »

On dirait bien que l’itinérance n’est pas un enjeu aussi complexe que ce que les politiciens se plaisent à dire. Non seulement investir dans la prévention de l’itinérance et dans le logement coûterait moins cher aux contribuables, mais ce serait la bonne chose à faire, tant sur le plan moral qu’éthique.

 

Félicitations Section locale 50773

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Le Musée canadien des droits de la personne a d’excellentes nouvelles pour nous : nos membres qui y travaillent viennent tout juste de ratifier leur première convention collective.

« Le processus a été long », admet le vice-président régional, Martin Kaminski. « Cependant, il s’est avéré très positif. »

« Près de 100 % des membres ont voté en faveur de la ratification de la nouvelle convention collective », a dit M. Kaminski.

« Les membres nous ont fait part de très bons commentaires », a expliqué le président de la section locale, Stephen Carney, qui faisait partie de l’équipe de négociation. « Les gens sont heureux du résultat final. »

À la lumière des cartes de commentaires anonymes reçues, il est clair que les membres ont réellement apprécié la persévérance de l’équipe de négociation :

« Cela me semble très bien. Merci à [l’équipe de négociation]. Je suis certain qu’elle a fait de son mieux et je suis très satisfait », a écrit un membre.

« Félicitations à l’équipe de négociation, qui a réussi à conclure une entente équitable! » a écrit un autre membre.

Pour sa part, M. Carney a dit qu’il se trouvait chanceux d’avoir pu participer à l’élaboration de la première convention collective des employées/employés du Musée.

« Je n’avais jamais fait ça auparavant, a admis M. Carney. J’ai participé à des activités syndicales, mais je n’avais jamais travaillé directement à l’échelle locale ni joué un rôle dans un processus de négociation. »

« Cela peut être une expérience très engageante. On finit par se rapprocher de ses coéquipiers. »

Le Musée canadien des droits de la personne ouvrira officiellement en septembre 2014.

Félicitations à l’équipe de négociation : Stephen Carney, président de la section locale, Travis Tomchuk, vice-président de la section locale, Isabelle Masson, agente des droits de la personne, Tracy Thor, représentante régionale de l’AFPC et Stephen Bedingfield, agent négociateur.

La Semaine de l’Inuktitut


par Geoff Ryan

Trop souvent, on regroupe les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits du Canada dans une catégorie : les Autochtones. Même si l’emploi de ce terme facilite les discussions au sujet d’une communauté faisant généralement face à des problèmes semblables et ayant un patrimoine commun, cela donne l’impression qu’il s’agit d’un groupe homogène. Comme nous le savons, c’est loin d’être le cas!

Notre dernier recensement a révélé que, au Canada, on dénombre plus de 60 langues autochtones. De ces langues, l’inuktitut est la langue des Inuits du Canada.

Cependant, la langue n’est pas immunisée contre les pressions modernes. En 2011, 63 % des Inuits ont déclaré qu’ils étaient capables de tenir une conversation en inuktitut; il s’agit d’une chute de 6 % par rapport à la proportion d’il y a tout juste cinq ans.

Heureusement, le gouvernement du Nunavut reconnaît l’importance de faire en sorte que la langue reste vivante et solide.

Depuis maintenant 10 ans, le territoire célèbre chaque année Uqausirmut Quviasutiqarniq (la Semaine de l’inuktitut). Ce n’est qu’une des nombreuses façons dont le gouvernement tente d’encourager sa population à s’informer davantage au sujet de l’histoire de la langue et de son importance pour la communauté.

Cette année, le Nunavut célèbre sa langue du 17 au 28 février, sous le thème suivant : « Notre langue garde notre culture vivante ».

Plus de 35 000 personnes parlent l’inuktitut, et plus de 28 000 l’utilisent comme langue principale à la maison. La plupart de ces personnes vivent au Nunavut, au Nunavik (dans le nord du Québec), dans la région désignée des Inuvialuit (T.-N.-O.) et au Nunatsiavut (Labrador), mais on trouve des personnes parlant l’inuktitut dans l’ensemble des provinces et territoires du Canada.

Alors, voulez-vous apprendre un peu d’inuktitut?

Eh bien, il y a une application pour ça… Oui, vraiment! Élaborée par Pinnguaq, entreprise dont le siège social est situé au Nunavut, Singuistics (application en anglais et en inuktitut seulement) enseigne l’inuktitut par la chanson tout en vous montrant des images d’œuvres d’art inuit. En outre, elle présente des chansons traditionnelles et originales interprétées par des musiciens inuits ainsi que des illustrations réalisées par les meilleurs artistes du Nunavut.

L’application pour iPhone et iPad peut être téléchargée sur le site de l’App Store. Le directeur de Pinnguaq, Ryan Oliver, affirme que des versions pour iPod et Mac de l’application seront bientôt disponibles.

« Nous espérons que les versions pour Android et Windows seront offertes par l’App Store d’ici la fin de 2014, a ajouté M. Oliver. À ce moment-là, nous espérons également disposer de versions de Singuistics dans cinq autre langues autochtones. Nous avons l’intention de produire des versions de Singuistics pour le cri, le micmac, l’ojibwé, le déné et le gwich’in cette année. »

M. Oliver a également hâte à la fin de mars, moment où quatre nouvelles chansons seront présentées sur Singuistics, dont trois d’un groupe d’Iqaluit appelé The Jerry Cans.

« Ces chansons offriront une perspective plus contemporaine sur la façon dont on parle et on chante l’inuktitut de nos jours », a expliqué M. Oliver.

Il y a toutefois une chose que l’application ne peut pas vous enseigner : si vous cherchez le mot qui signifie « bonjour » en inuktitut… Désolé, mais vous n’en trouverez pas un.

Les Inuits disent « bonjour » par un sourire.

Cet article a été rédigé par Geoff Ryan dans le cadre de notre programme de journalisme syndical. Geoff est représentant national de l’équité du SEN pour les personnes handicapées, président de la section locale X0150 et un résident d’Iqaluit depuis plus de 30 ans.

C’est le temps de soumettre des résolutions

Le Syndicat des employées et employés nationaux a, plus tôt aujourd’hui, envoyé un appel pour obtenir des résolutions. Les sections locales ont jusqu’au 11 avril pour soumettre des résolutions.

« Nous voulons réellement faire comprendre que c’est une étape très importante, a déclaré Doug Marshall, président national. Les résolutions sont ce qui permet à nos membres de tous les niveaux de préparer l’avenir de notre syndicat, de décider de quelle façon nous gérons notre organisation. »

Habituellement, les sections locales forment un comité des résolutions qui demande aux membres de rédiger des résolutions. Le comité examine toutes les résolutions et prépare un rapport, qui est ensuite présenté aux membres durant une assemblée générale. Les membres présents débattent de chaque résolution avant de voter. Toute résolution adoptée par la section locale est ensuite envoyée au SEN.

Mais cette fois-ci, les membres peuvent soumettre une résolution au Congrès d’une autre façon.

« Tout membre peut demander à cinq autres membres de signer sa résolution – cette résolution sera ensuite envoyée à nos comités du Congrès aux fins d’examen », a expliqué M. Marshall.

« En fait, c’est grâce à une résolution présentée durant notre dernier Congrès qu’il est maintenant possible de procéder ainsi – cela ne fait que confirmer qu’une résolution peut réellement changer la façon dont notre syndicat fonctionne. »

Plus tard au printemps, le Syndicat des employées et employés nationaux créera ses propres comités du Congrès; ils devront examiner les résolutions, éliminer celles qui se répètent, et rédiger leurs propres rapports pour le Congrès.

On mettra beaucoup l’accent sur ces documents durant le Congrès; pendant plusieurs jours, on s’emploiera à débattre des résolutions et à voter.

Pour voir la lettre visant à obtenir des résolutions, cliquez ici. Si vous avez manqué la lettre d’invitation au Congrès, elle se trouve ici.

Skippy attaque la démocratie

Si vous ne pouvez pas gagner le combat des idées, truquez le jeu. C’est essentiellement ce que les conservateurs ont l’intention de faire avec leur dernier coup : la Loi sur « l’intégrité » des élections.

Et pour démontrer leur engagement envers la démocratie, les conservateurs passeront plusieurs jours à débattre de cet important projet de loi… Oh! Attendez! Tout ça serait logique sur une autre planète!

Fait réel : les conservateurs s’empressent de déposer le projet de loi au Parlement et limitent les débats.

Le projet de loi de 252 pages modifie de façon substantielle la Loi électorale du Canada : on est même allé jusqu’à dire que certaines de ces modifications étaient dignes d’Orwell.

Pour commencer, le projet de loi réduirait au silence le directeur général des élections — tout ce qu’il pourrait nous dire, c’est « comment et où voter ».

Au cours d’une entrevue à la radio de CBC le week‑end dernier, le directeur général des élections, Marc Mayrand, a déclaré que la Loi limiterait sa capacité de « fournir des renseignements à la population ».

De plus, Élections Canada serait dépouillé de ses activités de sensibilisation : il ne serait plus permis de faire des publicités pour encourager les citoyens à voter, parce que le gouvernement conservateur croit qu’un taux de participation de 60 % aux élections est satisfaisant au Canada, et parce que Pierre Poilievre estime que « les candidats politiques réussissent bien mieux à motiver les électeurs à exercer leur droit de vote que les bureaucraties gouvernementales.

Encore une fois, M. Poilievre (alias « Skippy ») croit que les terroristes sont à l’origine du terrorisme….

Cependant, si vous n’êtes pas convaincu que les conservateurs essaient de fausser le jeu en leur faveur, n’oubliez pas qu’ils augmentent la limite des dons et des plafonds de dépenses… tout ça parce que, comme nous le savons en regardant ce qui se passe aux États‑Unis, mettre l’argent des mieux nantis dans la politique renforce vraiment notre démocratie.

La Loi emprunte également une autre stratégie républicaine : promulguer des lois plus strictes concernant l’identification des électeurs dans le but de priver les gens à faible revenu, les étudiants, les sans‑abri et les Autochtones du droit électoral. Les conservateurs crient au loup quant à la question du « recours aux répondants », ce qui reconnaîtrait le droit de vote aux personnes qui n’ont pas les pièces d’identité appropriés.

Extrait de Policy Debrief:

Le ministre Poilievre cite une étude commandée par Élections Canada, rédigée par Harry Neufeld, qui prétend que le taux d’« irrégularités » a atteint 25 % dans les cas de répondants. Cependant, si on jette un coup d’œil au rapport, on peut voir que M. Neufeld utilise le terme « irrégularités » en référence aux fonctionnaires électoraux qui appliquent les politiques « de manière irrégulière », et non à des cas confirmés de fraude par le recours à des répondants.

Cependant, tout comme aux États‑Unis, les conservateurs vont brandir le spectre de la fraude électorale pour prouver qu’ils ont raison. De nombreux États contrôlés par les Républicains ont adopté des lois strictes concernant l’identification des électeurs pour « prévenir la fraude électorale ». Mais, en réalité, le but est de priver du droit électoral les personnes défavorisées sur le plan économique, les étudiants, les Noirs et les Latinos; toutes des personnes susceptibles de voter pour les Démocrates. Près de 11 % des électeurs américains n’ont pas de pièce d’identité avec photo émise par le gouvernement.

Ces nouvelles lois sur l’identification des électeurs ont été lourdement critiquées; le révérend Al Sharpton, militant pour les droits civiques, a comparé ces lois aux taxes de vote du temps de Jim Crow, qui empêchaient les Noirs, qui venaient tout juste d’obtenir le droit de vote, de voter.

La Pennsylvanie et l’Arizona ont vu leur loi sur l’identification des électeurs annulée par les tribunaux. La Floride et l’Iowa ont entamé des enquêtes coûteuses sur la question de la fraude électorale « généralisée », et ça n’a rien donné.

Lorsque le Brennan Institute a étudié la fraude électorale, il a révélé des taux de fraude de 0,0002 % au  Wisconsin et de 0,0006 % dans le New Hampshire. Ce n’est pas précisément ce qu’on pourrait appeler un problème « généralisé ».

Les véritables menaces pour la démocratie prennent la forme de campagnes de désinformation très bien orchestrées. Au cours des élections présidentielles de 2012, les électeurs en Floride, en Indiana et en Virginie ont reçu des appels leur demandant de voter par téléphone.

Ces tactiques de désinformation ne diffèrent pas tant que ça de ce que « M. Pierre Poutine » a fait vivre à de nombreux Canadiens. Cependant, la prétendue Loi sur l’intégrité des élections fait‑elle quelque chose pour réprimer ce type de tactiques de suppression d’électeurs?

« À l’approche d’une prochaine élection, les Canadiens ne savent toujours pas ce qui s’est réellement passé en 2011 ni qui est le responsable », a‑t‑on pu lire dans l’éditorial du Ottawa Citizen. « M. Mayrand a déclaré que le commissaire aux élections fédérales devrait avoir le pouvoir de contraindre une personne à témoigner; ce projet de loi ne prévoit pas une telle disposition. »

« Le retrait des pouvoirs d’enquête d’Élections Canada est le changement le plus révélateur », a écrit le comité de rédaction du Ottawa Citizen.

Le Conseil des Canadiens a sur son site Web une pétition pour la mise en place d’une loi qui permettrait vraiment d’assurer l’intégrité des élections. Le NPD a également sa propre pétition pour demander au Parlement de rejeter le projet de loi C‑23.

Pinnochio a de la compétition!

Oups!

Il s’avère que Tony Clement s’est « trompé » sur les congés de maladie. En fin de compte, les fonctionnaires ne prennent pas 18.26 congés de maladie par an, après tout.

Aujourd’hui, le bureau parlementaire des budgets a publié un rapport indiquant que les fonctionnaires prennent en moyenne 11.52 congés de maladie par an.

Pour être clair, cette moyenne est en harmonie avec celle de nos homologues dans le secteur privé, qui prennent 11.3 congés de maladie par an.

Aidez-nous à diffuser le message sur Facebook et Twitter! laissez pas Tony mentir aux Canadiens… encore une fois!

Tournés vers l’avenir

La région Hors Canada a tenu son colloque régional le week-end dernier. La région comprend des membres syndiqués qui travaillent aux ministères anciennement connus sous le nom de ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, de l’Agence canadienne de développement international et de Pɑsseport Canada.

Comme il y a eu d’importantes modifications au sein de ces ministères, les sujets de discussion ne manquaient pas.

« Pɑsseport Canada se sépare en deux et l’ACDI fusionne avec le MAECD. Je pense qu’il est juste de dire que ma région est touchée », a dit le vice-président régional adjoint, Karl Lafrenière.

M. Lafrenière a souligné que la section locale de l’ACDI a été particulièrement touchée; elle est devenue la plus petite section locale de sa région, place anciennement occupée par sa section locale de Pɑsseport Canada.

« Comme les deux organismes fusionnent, on ne peut s’empêcher de craindre de possibles compressions budgétaires », a expliqué le président de la section locale, Gordon McAllister, qui représente les membres du MAECD. Cela dit, il est convaincu que le colloque du week-end dernier a pavé la voie vers un meilleur avenir pour les membres du MAECD et de l’ACDI.

« Sur une note plus positive, les deux sections locales ont accepté de travailler en étroite collaboration, a expliqué M. McAllister. J’ai invité leurs dirigeants à notre prochaine assemblée générale annuelle. »

Il planifie également d’autres réunions conjointes de la section locale de l’ACDI pour mieux comprendre les enjeux de chaque milieu de travail.

« De mon point de vue, c’est l’un des grand succès de ce colloque; d’avoir une étroite collaboration entre ces deux sections locales. »

Autre fait notable au sujet de ce colloque : les jeunes travailleuses/travailleurs se sont présentés en grand nombre. Pour Anna Borgognoni, jeune travailleuse de la section locale 70044, ce colloque a été son baptême du SEN.

« En me présentant à l’événement, j’étais très nerveuse et je ne savais pas à quoi m’attendre, a admis Mme Borgognoni. Le groupe m’a rapidement accueillie, m’a fourni des renseignements, a répondu à toutes mes questions, et m’a fait sentir que je faisais déjà partie de l’équipe. »

« C’est la première fois que je goûtais aux activités syndicales, moi qui suis nouvelle dans le domaine, et j’ai bien apprécié. »

Mme Borgognoni ajoute qu’elle a plus particulièrement apprécié l’activité où il fallait rédiger les résolutions, le débat fictif qui a suivi et la séance de remue-méninges pour les campagnes de sensibilisation.

« L’exposé de samedi sur Twitter et celui de dimanche sur l’action politique ont fait sensation », a déclaré la vice-présidente régionale, Heather Brooker.

« La foule était tellement enthousiaste! Je crois qu’il est clair que l’action politique par les médias sociaux, c’est notre avenir. »

Karl Lafrenière a renchéri en disant que, selon lui, ses membres ont pu faire le lien entre les deux exposés.

« Les gens ne savent pas combien d’outils nous avons au bout des doigts pour communiquer avec nos membres, a­‑t‑il déclaré. Au moins dix personnes m’ont dit qu’elles repartaient avec des idées géniales; je sais qu’elles sont liées aux médias sociaux. »

« Les gens étaient très heureux. Tout ça leur a donné de l’énergie. »

Au cas où vous auriez l’impression que le colloque s’est passé sans incident, rappelons que, samedi, les responsables de l’hôtel ont transféré une famille entière dans notre suite de réception. Aïe!

Heureusement, le problème a été réglé et les membres ont pu passer du bon temps ensemble sans déranger des inconnus qui essayent de dormir.

« Habituellement, les trois sections locales n’ont pas beaucoup d’occasions de se réunir, a expliqué M. Lafrenière. C’était bien de pouvoir échanger. »

Psst! Nous avons des photos du colloque sur notre page Flickr.

Exécutif national – mise à jour

L’Exécutif national a tenu une réunion très dense le mois dernier à Ottawa. Pendant que la ville était prise au piège mortel d’un froid intense, les dirigeants de notre syndicat étaient enflammés et prêts à s’atteler à l’administration de notre syndicat.

« J’ai trouvé le contenu très dense », a admis Mme Hayley Millington, qui venait tout juste d’être élue représentante nationale de l’équité pour les femmes.

À juste titre, la rencontre a été particulièrement intense pour Mme Millington, qui en était à sa première réunion de l’Exécutif national.

« Il faut traiter une grande quantité d’information, a-t-elle ajouté. De plus, le processus m’a réellement impressionnée. Des gens différents étaient réunis autour de la table et ils étaient pourtant en mesure de collaborer afin de faire progresser les choses. »

« Chacun est différent, mais tous ont le même objectif. »

Par ailleurs, assurément l’un des objectifs principaux ces temps-ci consiste à mobiliser nos membres. Durant la réunion, l’Exécutif national a renouvelé son engagement afin de sensibiliser le plus grand nombre possible de membres dans le cadre de la campagne sur la carte de solidarité.

Article apparenté : Regardez la vidéo mettant en vedette Mme Robyn Benson au sujet de la campagne sur la carte-solidarité.

À l’instar de nombreux autres, Mme Millington craint que les dirigeants syndicaux, à tous les échelons, ne soient confrontés à une certaine apathie. C’est pourquoi elle estime que l’engagement est essentiel.

« Je m’efforce d’être active au sein de ma section, déclare-t-elle avec fierté. Quand le moment est venu de signer ces cartes de solidarité, je parle aux membres dans le hall. Je les interpelle et je fais de mon mieux pour qu’ils participent. »

« Pour ceux d’entre nous qui militent, il est parfois difficile d’établir des liens afin de les rejoindre, explique Mme Millington. Parfois, nous nous sentons un peu mal à l’aise de les aborder parce que nous ne savons pas trop comment ils vont réagir. Mais maintenant, c’est le bon moment pour les mobiliser. »

L’Exécutif national a également fait l’éloge du processus amélioré de négociation à l’intention des unités de négociation uniques. Contrairement aux unités de négociation du Conseil du Trésor et de Parcs Canada, les unités de négociation uniques doivent rédiger les revendications sans pouvoir s’appuyer sur un programme de demandes.

« Les sections ne devraient pas être laissées à elles-mêmes au moment de déterminer les modifications à apporter à leur convention collective », a expliqué Doug Marshall, président national.

« Dorénavant, nous jouerons un rôle plus actif afin d’aider ces sections à formuler des revendications », a-t-il précisé.

Par exemple, si une question particulière fait constamment l’objet d’un grief, le SEN peut suggérer de présenter une demande visant à régler cette question. Chaque milieu de travail ayant sa propre culture (et ses contretemps), cette approche personnalisée pour négocier devrait contribuer à l’obtention de solides conventions collectives.

« Nous avons reçu des commentaires formidables à cet égard, a ajouté M. Marshall. Nous sommes impatients d’offrir un plus grand soutien et de collaborer beaucoup plus étroitement avec les dirigeants locaux. »

Préparez-vous, le congrès approche!

Cela résume la lettre d’invitation, envoyée aujourd’hui, annonçant officiellement le début imminent du congrès de 2014. Cette année, le congrès aura lieu à Victoria, en Colombie-Britannique, du 10 au 15 août.

La lettre d’invitation a été envoyée à toutes les sections locales au début de la journée – elle renferme des renseignements importants à l’intention de toutes les sections locales qui souhaitent participer au congrès (donc, pour toutes les sections locales!).

« À ce stade, la conformité de chaque section locale devrait constituer la priorité, a déclaré le président national, Doug Marshall. La prochaine étape consistera à tenir des élections en vue de la nomination des déléguées et délégués au congrès, ainsi qu’à commencer à réfléchir aux résolutions qui devraient être présentées au congrès. »

Une lettre traitant exclusivement des résolutions vous sera envoyée sous peu.

Le Syndicat des employées et employés nationaux a également préparé une trousse d’inscription au congrès qui vient compléter la lettre d’invitation. Cette trousse renferme une liste de vérification fort utile à l’intention des sections locales et des déléguées et délégués, de même que l’ensemble des formulaires dont auront besoin les déléguées et délégués, les suppléantes et suppléants, ainsi que les observatrices et observateurs.  Les personnes qui n’ont encore jamais mis les pieds sur l’île de Vancouver seront heureuses d’apprendre que la trousse renferme aussi des photos époustouflantes de Victoria.

Étant donné qu’un congrès aura lieu cette année, nous encourageons tous nos membres à consulter régulièrement leurs courriels et notre site Web pour obtenir plus de renseignements. Vous ne voulez rien manquer? Suivez-nous sur Facebook et Twitter ou abonnez-vous à notre bulletin électronique.

Les membres qui souhaitent mettre leurs coordonnées à jour peuvent le faire en cliquant ici.