Joyeuses Fêtes!

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Au nom de tous les membres du Syndicat des employées et employés nationaux, j’aimerais vous souhaiter un très joyeux temps des Fêtes. Que vous soyez en vacances ou ne profitiez que de quelques jours de congé, j’espère que vous prendrez le temps de vous détendre et de passer du temps de qualité avec vos amis et votre famille.

J’aimerais également vous remercier pour le travail important que vous faites dans l’intérêt des Canadiens. Une chose est certaine, c’est que nos membres travaillent très fort. Le gouvernement Harper aimerait nous présenter sous un autre jour, mais je ne sais que trop bien qu’on demande à tout le monde d’en faire plus avec moins et je sais à quel point cela vous rend la tâche difficile pour ce qui est d’effectuer du travail à la hauteur de ce que les Canadiens méritent.

C’est un message que nous transmettons depuis un certain temps. Nous voulons que le public sache à quel point notre patrimoine national en souffre, à quel point les institutions responsables de notre patrimoine sont incapables de préserver et de maintenir des éléments importants de notre histoire, à quel point les décisions sont fondées sur l’idéologie plutôt que sur des données scientifiques et des faits.

Et la liste continue.

Malheureusement, les attaquent ne cessent pas. Il y a présentement une attaque publique visant nos congés de maladie payés. À l’heure actuelle, nous nous préparons à des négociations ardues à la table de négociation. Si vous ne l’avez pas déjà fait, veuillez prendre un moment pour consulter le site Web de l’AFPC et signer la déclaration en faveur des congés de maladie payés pour tous les Canadiens.

Chaque voix compte en ce moment.

Cela dit, tout n’est pas totalement sombre. Comme vous le savez, 2015 arrive à grands pas, et avec la nouvelle année vient la promesse d’élections fédérales. Croyez-moi, tout ce que je souhaite pour 2015, c’est un gouvernement qui respecte les services publics et les gens qui fournissent ceux-ci au nom des Canadiens.

Toutefois, cela n’arrivera pas sans peine. Il est important que chaque personne discute avec ses amis et sa famille du travail qu’elle fait. Il nous incombe à tous de leur dire à quel point nous avons constaté la détérioration de notre patrimoine national et de nos services publics au cours des sombres années Harper. Nous allons assurément crier ce message sur tous les toits, mais nous avons besoin que tout le monde s’organise et se mobilise.

Alors, veuillez rester en contact. Nous voulons garder une bonne communication. Nous aimerions connaître vos préoccupations et nous assurer que vous disposez d’une façon d’être au fait de ce que nous faisons en votre nom. Vous pouvez rester en contact en aimant notre page Facebook, en nous suivant sur Twitter ou en vous inscrivant à notre bulletin électronique.

Enfin, j’aimerais prendre un moment pour offrir mes sincères remerciements à tous ceux qui jouent un rôle déterminant au sein de notre syndicat. Notre travail ne serait tout simplement pas possible sans le travail acharné et le dévouement d’innombrables bénévoles. Je suis fier d’appeler ces champions de l’équité et de la justice mes confrères et consœurs du syndicat.

Encore une fois, je vous souhaite un très joyeux temps des Fêtes et une heureuse année.

Doug Marshall
Président national
Syndicat des employées et employés nationaux

Rappel : Afin de permettre à notre personnel de passer du temps de qualité avec leur famille durant le temps des Fêtes, notre bureau sera fermé du 25 décembre au 4 janvier.

Fermé jusqu’en 2017 – Le Musée des sciences et de la technologie du Canada

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Notre dernier état de la situation sur le Musée des sciences et de la technologie du Canada indiquait une réouverture prévue pour janvier 2015. Cette date a récemment été repoussée à 2017 depuis la découverte de preuves indiquant que le toit est dans un état beaucoup plus grave qu’on ne le croyait.

Un récent article de Tom Spears dans le Ottawa Citizen révèle que les ingénieurs craignent la possibilité d’un effondrement du toit cet hiver sous des accumulations de neige d’un peu moins de 30 cm.

Des fissures dans le plafond déformé laissent paraître des bosses de ce qui semble être de l’amiante pouvant à tout moment tomber dans le hall d’entrée et dans les aires d’exposition. Une poussière blanche à l’intérieur de l’édifice ressemble également à de l’amiante.

Des feuilles de plastique recouvrant les pièces d’exposition protègent celles-ci de l’eau, mais il y a de l’humidité partout. [Traduction]

Nous savions que la situation était grave, mais pas à ce point.

« La modernisation de ce genre de bâtiment afin qu’il réponde aux normes environnementales de la conservation muséale présente des leçons salutaires que l’on tire lorsqu’on tente de faire d’une buse un épervier », avance Robert Barclay, chroniqueur pour le Ottawa Citizen. « Les coûts en sont exorbitants, et la réussite n’est que rarement atteinte. »

Cependant, c’est bien ce que le gouvernement conservateur entend faire. Nous avons eu l’annonce de sa solution de fortune de 80 millions de dollars à la fin du mois dernier, un plan qui vise à réparer un musée en décombres, logé dans un vieil entrepôt depuis 1967. C’est une solution plus abordable que de construire un nouveau musée. De plus, elle offre l’avantage d’une cérémonie d’inauguration supplémentaire dans le cadre des célébrations du 150e en 2017.

Mais c’est précisément ce genre de manque de vision qui a fait en sorte que le musée a été logé dans de si piètres locaux dès le début. Voulant à tout prix participer à une autre cérémonie d’inauguration, le gouvernement fédéral a mis la main sur l’entrepôt d’une boulangerie en difficulté au milieu d’un parc industriel – et voilà : un musée national des sciences juste à temps pour les célébrations du centenaire. Voici ce qu’en a dit Ron Corbett du Ottawa Sun :

C’était de la basse politique, et le gouvernement fédéral ne s’est pas arrêté là. Dans sa première année d’opération, le budget du plus récent musée du Canada était de 333 000 $. En comparaison, le Musée des beaux-arts du Canada disposait d’un budget de 2,1 millions de dollars cette même année.

Les chiffres ne se sont jamais améliorés. Le musée a dû attendre dix ans avant d’avoir les fonds nécessaires pour lancer un programme scolaire. Il est toujours à court de fonds pour loger 90 % de sa collection permanente.

Reportons-nous au mois de mai 2001, lorsque le gouvernement de Jean Chrétien envisageait déjà d’autres possibilités pour le musée, étant donné ses infrastructures désuètes. Un an plus tard, les services d’une firme canadienne ont été retenus pour effectuer une analyse des coûts de la création de nouvelles installations dans un emplacement plus central. En 2006, le ministre conservateur Lawrence Cannon s’est trouvé dans une situation délicate au sujet du nouvel emplacement du musée : il le voulait dans sa circonscription, bien entendu.

Les experts-conseils proposaient alors un musée de 1,2 million de pieds carrés qui rendrait justice à nos accomplissements collectifs dans le domaine des sciences et de la technologie. L’espace supplémentaire aurait permis de loger une bonne partie de la collection qui se trouve maintenant dans des entrepôts. Toutefois, le bâtiment actuel ne nous permet d’exposer que 2 % de la collection du musée.

Cependant, à l’été 2012, le gouvernement affirmait sans équivoque qu’il n’était aucunement intéressé par le projet de construire un nouveau musée.

Alors plutôt que de construire un musée avec une vision vers l’avenir, un musée qui susciterait la fierté dans le cœur de tous les Canadiens, les conservateurs préfèrent un fardeau à long terme pour réaliser des gains à court terme.

En fin de compte, nos membres au Musée des sciences et de la technologie continueront d’enrichir et de stimuler tous les esprits brillants, jeunes et moins jeunes, qui se présentent au musée – quel que soit le bâtiment. Toutefois, nous gardons espoir qu’un jour, ce petit musée logé dans une boulangerie disposera d’installations véritablement dignes de son importance.

Vous voulez rêver un peu? Regardez ces photos à couper le souffle de la firme d’architectes Provencher_Roy, de ce à quoi pourrait ressembler un Musée des sciences et de la technologie TOUT NEUF. 

Des membres anciennement de la CCN se font entendre par un tribunal

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Plus tôt cette semaine, notre syndicat a présenté des arguments à la Commission des relations de travail et de l’emploi dans la fonction publique. Ce dossier porte sur un nombre d’employés qui ont travaillé pour la Commission de la Capitale nationale avant d’être mutés à Patrimoine canadien en 2013 – une situation qui est survenue quand le gouvernement fédéral a décidé de confier les célébrations du Bal de Neige et de la fête du Canada à Patrimoine canadien.

Certains de ces membres ont vu leur taux de salaire diminuer lorsqu’ils sont passés d’un employeur distinct à la fonction publique centrale. Le syndicat a représenté ses membres en déposant plus de 80 griefs à ce sujet.

Des représentants de l’AFPC et du SEN – ainsi que d’autres éléments – ont assisté à l’audience de mercredi. Le président national Doug Marshall, qui était présent, a souligné que le syndicat avait été particulièrement bien représenté par l’avocat David Yazbeck, qui travaille pour le même cabinet d’avocats qui a récemment représenté nos membres des OES devant la Cour fédérale.

Nous ne savons pas à quel moment la Commission rendra une décision, mais nous vous tiendrons informés des développements de cette affaire dès que nous aurons des nouvelles.

Votre syndicat a tellement fait avancer les choses – l’histoire du BVG

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De grandes améliorations dans le climat de travail ont été constatées au Bureau du vérificateur général grâce aux grands efforts déployés par la section locale et le SEN. Une réunion spéciale a été tenue la semaine dernière permettant au diligent comité exécutif des sections locales d’exposer les progrès qu’il a alimentés au cours des deux dernières années.

« Nous avons réalisé rapidement qu’il existe de nombreuses préoccupations sur ce milieu de travail en particulier », explique le Président national, Doug Marshall. « J’ai rencontré personnellement le vérificateur général en janvier 2012 en vue de discuter du milieu de travail avec lui. »

« C’est ce qui a enclenché le processus. »

Le SEN et la section locale ont veillé à ce que la direction persiste dans cette voie; ensuite la direction a accepté de mettre en œuvre des changements à l’avantage de nos membres.

Aujourd’hui, la section locale considère qu’il est plus facile d’approcher la direction et elle est souvent en mesure de trouver des solutions sans avoir à recourir au processus officiel de traitement des griefs.

« La direction est maintenant à l’écoute », a expliqué la présidente de la section locale, Viviane Dugas Patry. « Nous avons également remarqué que les membres et les employés ne craignent plus de s’adresser à la section locale et se sentent en confiance lorsqu’ils sont représentés par celle-ci. »

C’est une tendance qui s’est aussi étendue jusqu’à la santé et la sécurité, selon Franco Picciano, coordonnateur de la représentation des membres au SEN, qui a pris la parole durant la réunion.

« Une grande transformation s’est amorcée », a déclaré M. Picciano. « Nous recevons maintenant des appels provenant des personnes en milieu de travail qui désirent faire progresser des dossiers relatifs à la santé et la sécurité car elles se sentent à l’aise de se rendre au SEN. Les personnes s’adressent donc à nous, car (a) nous réglons les problèmes et (b) elles réalisent que nous trouvons des solutions de manière professionnelle. »

Un projet relatif à la santé et la sécurité visant à rendre le BVG conforme au code a été attribué à Viviane Dugas Patry, présidente de la section locale. Le Comité sur la santé et la sécurité a déjà mené une évaluation  exhaustive des dangers. Il est également possible de mieux apprécier les éléments portant sur la gestion des risques à l’extérieur du bureau, les problèmes liés aux bureaux régionaux et les risques auxquels font face les employés qui exercent leurs fonctions en dehors des heures normales de travail.

On a constaté des succès appréciables à l’égard des questions liées aux relations de travail. Leslie Sanderson, agente de relations de travail, a informé les membres qu’il y a maintenant plus de transparence lorsqu’il est question des processus liés aux ressources humaines. La remise à l’ordre du jour des réunions du Comité de consultation patronale-syndicale avec la haute direction au BVG a offert un cadre particulièrement propice aux discussions avec l’employeur en ce qui concerne nos membres. De plus, l’employeur mènera son premier examen de la classification en 15 ans et il a commencé à appliquer la politique sur la dotation de manière plus constante.

« Cela prouve que lorsque le syndicat et l’employeur travaillent ensemble, tout le monde en profite », a conclu Doug Marshall, Président national du SEN. « Lorsque les Comités consultatifs patronaux-syndicaux travaillent bien, les deux parties peuvent trouver des solutions de manière informelle – et plus rapidement – et qui conviennent à tout le monde. »

« Notre rôle est de nous battre pour vous et d’apporter des changements positifs dans le milieu de travail. »

La réunion a également donné l’occasion à la section locale d’approuver ses règlements internes normalisés (rappel : un gabarit des règlements internes normalisés peut être trouvé ici). Le Vice-président régional, Patrice Rémillard, était présent pour procéder au vote, qui était unanime.

La réunion s’est conclue sur une mise à jour de la négociation collective effectuée par Shawn Vincent, agent de recherche de l’AFPC. L’équipe de négociation passe actuellement en revue les commentaires des membres recueillis depuis février; l’équipe élaborera bientôt un ensemble de propositions.

M. Vincent a profité de l’occasion pour parler de la grande difficulté qui nous attend au sujet des congés de maladie. Le gouvernement a exprimé haut et fort son désir de changer radicalement le programme de congés de maladie tel que nous le connaissons.

« Ce point a déjà fait l’objet d’une discussion – pas seulement avec l’AFPC, mais aussi avec plusieurs autres syndicats de la sphère fédérale », a expliqué M. Vincent.

« L’une des choses les plus intéressantes à propos de cette ronde de négociations pour les fonctionnaires fédéraux en particulier – pour autant que je me souvienne, les syndicats fédéraux qui sont liés au Conseil national mixte ont signé un pacte de solidarité à ce sujet; aucun d’entre eux ne s’est montré intéressé par ce que le gouvernement fédéral essaie de leur faire accepter en ce qui a trait à ce changement radical relatif aux congés de maladie. »

Si vous ne l’avez pas déjà fait, veuillez visiter le site Web de l’AFPC et signer l’engagement pour appuyer les congés de maladie payés pour tous les Canadiens. 

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Vous voulez en savoir plus? Téléchargez la brochure qui a été distribuée durant la réunion.

Dépliant électronique en français
Version imprimable du dépliant français

Journée des droits de l’homme – le 10 déc.

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par Geoff Ryan

Les Nations Unies ont choisi le 10 décembre pour souligner les réalisations en matière de droits de la personne, mais les droits de la personne devraient être une préoccupation quotidienne et occuper bien plus qu’une journée froide en décembre. C’est pourquoi, cette année, les Nations Unies ont associé le slogan Droits de l’homme, 365 jours par an aux célébrations de la Journée des droits de l’homme; le but est de mettre en lumière l’idée que chaque jour est la Journée des droits de l’homme.

Je crois que ce concept s’avère au Syndicat des employées et employés nationaux. Je suis tellement fier de faire partie d’un syndicat qui accorde autant d’importance aux droits de la personne. Au cours des derniers mois, j’ai eu l’immense plaisir de travailler avec les membres passionnés qui composent notre comité des droits de la personne. J’ai été touché par la façon dont tout le monde à la table est si désireux de partager ses expériences – et comment chacun en ressort grandi.

Cette capacité de nous mettre dans la peau des autres est ce qui nous propulse vers l’avant. Ainsi, pour les 365 prochains jours et au-delà, ouvrez votre esprit et faites preuve de compassion. C’est la première étape pour devenir un allié.

Geoff Ryan est vice-président national aux droits de la personne. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du Syndicat. Pour obtenir de plus amples renseignements, cliquez ici – pour présenter une histoire ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.

 

Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes – le 6 Dec.

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Récemment, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré ce qui suit : « Il nous incombe, à nous tous, de prévenir et de combattre la violence à l’égard des femmes et des filles, en commençant par remettre en question la culture de la discrimination qui la perpétue. » Selon moi, cette déclaration est essentielle pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À mon avis, nous devons tout d’abord trouver la cause à l’origine de l’idée selon laquelle la violence à l’égard des femmes est un moyen acceptable ou raisonnable de réagir. En tant que jeune fille ayant grandi dans les Caraïbes, j’ai été élevée dans une culture où on tenait en plus haute estime les jeunes garçons, ce qui en soi marquait le début de la discrimination dans la socialisation. La violence peut commencer très tôt, et les filles doivent respecter le principe selon lequel elles peuvent se faire voir mais pas se faire entendre.

Cette situation a aussi contribué au silence de nombreuses jeunes filles à l’égard des atrocités de la violence cachée.

En grandissant, j’ai été témoin de rencontres entre conjoints ou partenaires où la violence physique et verbale survenait régulièrement; il était « normal » d’assister à de telles scènes. Dans certains cas, lorsqu’on appelait la police, la femme impliquée suppliait l’agent de ne pas arrêter l’homme, à un tel point qu’elle pouvait devenir violente s’il procédait à l’arrestation.

L’acceptation de la violence à l’égard des femmes est une réelle disparité culturelle et un phénomène qui a été transmis de génération en génération en tant que pratique « reconnue ».

Au fil du temps, les femmes dans les îles sont non seulement devenues plus fortes, mais elles se sont également rassemblées pour réfuter la notion selon laquelle la violence à l’égard des femmes est acceptable en tant que pratique culturelle. Elles continuent à se renseigner et à se battre pour l’élimination de la violence contre les femmes. En célébrant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, rappelons-nous qu’il y a toujours de l’espoir.

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Épisodes dramatiques et tensions apparentes

Liant chaque rencontre, rendant la situation insoutenable

Infligeant des torts et des blessures, causant des dommages irréparables

Muselée

Isolement souhaité

Négociations ardues

Et les choses se détériorent

Rien ne compte pour elle

LA liberté est hors d’atteinte

Vulnérable et en détresse

Intimidée par ta présence

Opprimée par ta violence

La vie est un mensonge camouflé

Évasion inutile, la fuite n’étant même pas une option

Nulle part où se cacher

C’est l’impasse

Exceptions à prévoir, la fin devient inévitable

Hayley Millington est la représentante nationale des groupes d’équité pour les femmes du Syndicat des employées et employés nationaux. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du Syndicat. Pour obtenir de plus amples renseignements, cliquez ici – pour présenter une histoire ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.

Journée internationale des personnes handicapées – Le 3 déc.

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par Michael Freeman

En tant que personne handicapée, les problèmes auxquels j’ai fait face n’ont pas toujours été des problèmes d’ordre physique; certains des plus importants étaient liés à mon état d’esprit.

 

À Ottawa, pour assister à l’une des dernières réunions du Comité des droits de la personne, j’ai été confronté à l’une des plus grandes peurs de ma vie. J’en étais presque paralysé, mais personne ne pouvait voir qu’il y avait un problème… jusqu’à ce que je décide enfin d’en parler.

 

Pourquoi dois-je cacher mes craintes derrière ma bonne humeur? Pourquoi ai-je l’impression d’être seul dans mes pensées et incapable de dire la vérité au sujet de ce que je ressens?

 

Ma maladie dégénérative physique m’entraîne doucement vers un endroit où je me sens, parfois, impuissant et désespéré, ce qui me force à accepter le fait que je n’y peux rien.

 

Alors même que j’écris ces mots, j’hésite à raconter mon histoire par crainte d’être confronté à mon défi monumental, c’est-à-dire d’être rejeté comme futile.

 

Après une longue journée de réunions, les membres du Comité et moi étions dans le hall de l’hôtel et discutions d’aller souper à quatre coins de rue d’où je me tenais. J’ai commencé à m’imaginer des excuses pour ne pas y aller. Je n’allais pas appeler un taxi pour une distance que je marchais avec une certaine facilité auparavant. J’ai dit à tout le monde que j’étais trop fatigué pour y aller – que j’allais simplement retourner à ma chambre et me commander un repas. Un des membres du Comité m’a proposé d’utiliser un fauteuil roulant, et on m’a dit qu’on allait me pousser jusqu’au restaurant.

 

Et voilà! Mes peurs devenaient réalité. J’avais maintenant besoin d’aide – une aide mécanique – pour faire quelque chose que je faisais naguère avec une certaine facilité.

 

Le fauteuil roulant était devant moi. J’avais une décision difficile et traumatisante à prendre : manger dans ma chambre, seul, encore une fois, ou ravaler ma fierté et tout ce qui m’empêchait d’accepter l’aide qu’on m’offrait.

 

D’après ce que j’ai cru comprendre, c’était le début d’une pente très glissante. Je ne pouvais plus revenir en arrière.

 

En réalité, j’ai utilisé des appareils et accessoires fonctionnels toute ma vie, et je ne les avais jamais vus sous cet angle. Je ne sais pas pourquoi c’était difficile pour moi d’utiliser le fauteuil roulant, mais ce l’était. J’avais un véritable blocage mental qui provoquait du stress, de l’affolement et des émotions négatives. J’ai été surpris de constater que presque tout ça a disparu dès que je me suis assis dans le fauteuil.

Le stress mental causé par mon handicap a été un fardeau pendant de nombreuses années. Je suis passé d’un enfant plutôt heureux à un adolescent en colère et confus à un adulte qui a tendance à s’isoler et à se surprotéger. Le stress mental avait presque pris le dessus au moment où j’ai écrit le poème « Prison que je n’ai pas choisie ».

Prison que je n’ai pas choisie
Par Michael Patrick Freeman

Me voilà, assis
Enfin seul
Mes pensées m’appartiennent
J’en suis l’unique auteur.

 

Personne ne veut connaître les rouages de l’esprit
Ni l’objet de ses pensées
Lorsque cet esprit est celui d’un homme
D’un homme comme moi
Seul, enfin.

 

Me voilà, assis
À attendre
À désirer
À chercher une solution
Pour quitter cette prison que je n’ai pas choisie.

Les choses ont changé pour moi; je me sens moins isolé. Je participe aux activités qui m’intéressent et qui me permettent de me dépasser. Je me surprotège moins parce que j’ai commencé à parler du fardeau que je porte avec ceux qui veulent bien m’écouter. Je comprends le monde dans lequel nous vivons uniquement en raison de la façon dont j’ai géré mon handicap, à la fois sur les plans physique et mental.

Raconter nos histoires personnelles aux autres nous permet de guérir en tant qu’individu. Racontez-nous la vôtre aujourd’hui.

Le 3 décembre est la Journée internationale des personnes handicapées; si vous souhaitez raconter une histoire personnelle, veuillez laisser un commentaire ci-dessous.

Micheal Freeman est représentant national de l’équité pour les personnes handicapées du Syndicat des employées et employés nationaux. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du SEN. Si vous désirez en apprendre davantage, cliquez ici – si vous souhaitez proposer un article ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.

 

 

Oups! L’Agence de la santé publique du Canada contredit Tony Clement

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Nous n’avons pas d’astrologue attitré au SEN, mais, si nous en avions un, il nous dirait probablement que l’alignement des planètes supposait un niveau d’ironie maximal la semaine dernière, lorsque l’Agence de la santé publique du Canada a publié le message suivant sur Twitter :

Si vous êtes malade, restez chez vous et prenez des mesures pour ne pas répandre les germes http://ow.ly/EtNhz  #Journéedesantibiotiques

Ne nous méprenez pas : nous sommes entièrement en accord avec l’Agence de la santé publique. Nous aimerions seulement que Tony Clement tienne compte de l’opinion des experts en santé publique au lieu d’être déterminé à nous faire venir au travail même si nous sommes malades.

Prenez position en faveur des congés de maladie payés – pour tous les Canadiens – en signant la déclaration de l’ASPC.