Récemment, les droits relatifs à l’eau figuraient en tête de l’ordre du jour de la réunion du Comité des droits de la personne. Dans un élan de créativité, les membres ont échangé des idées concernant une campagne de promotion de l’accès à l’eau en tant que droit de la personne.
Lors du congrès de 2014, les délégués avaient voté pour une résolution visant à « financer la suite de la campagne sur les droits relatifs à l’eau adoptée à la conférence sur les droits de la personne de 2013. »
L’accès à l’eau fait l’objet d’une foule de questions préoccupantes; dans notre pays, un nombre incalculable de collectivités n’ont pas accès à une source d’eau potable, l’accès à l’eau est de plus en plus privatisé, les grandes villes doivent émettre des avis d’ébullition… et cela n’englobe même pas les problèmes des pays en développement.
« Les participants ont manifesté beaucoup d’intérêt et ont tenu de nombreuses discussions, souligne Geoff Ryan, vice-président national aux droits de la personne. Ils étaient très passionnés par cette question, qui nous tient à cœur. »
Certains membres percevaient cette question sous un angle plus personnel que les autres. Jacqueline Nanali, une représentante des droits de la personne de la région du Manitoba, a partagé une expérience personnelle liée à l’avis d’ébullition qui avait visé toute la ville de Winnipeg,vers la fin du mois de janvier.
« Chacun se précipitait au magasin afin de se procurer des bouteilles d’eau, mentionne Mme Nanali. Certains chefs de collectivités des Premières Nations avoisinantes ont déclaré que cette situation était fréquente dans leur collectivité, et qu’ils vivaient ainsi.
Je crois qu’il est important de souligner l’importance de l’eau. Pour ma part, la perte de l’accès à l’eau et la nécessité de faire bouillir l’eau toute la journée afin d’obtenir un simple verre d’eau ou une tasse de thé… ou simplement pour me brosser les dents, m’ont permis de constater toute l’importance de l’accès à l’eau. »
La Ville de Winnipeg a émis un avis d’ébullition, le 27 janvier, lorsque la présence d’E. coli a été détectée dans le système d’approvisionnement en eau; cet avis a été levé 48 heures plus tard. Durant deux jours, les citoyens de Winnipeg ont dû faire bouillir de l’eau pour boire, préparer leurs repas ou créer la préparation pour nourrissons.
Bien que cet incident ait attiré l’attention des médias à l’échelle nationale, il y a plus de 1 000 avis d’ébullition, à l’heure actuelle, dans l’ensemble du Canada. Au sein de nombreuses collectivités, l’incident de Winnipeg fait partie de la réalité quotidienne.
À la suite d’entretiens fructueux, les membres du Comité des droits de la personne se sont entendus sur la nécessité de faire la lumière sur les répercussions des décisions politiques sur l’accès à l’eau potable au sein de collectivités du Canada. Les membres ont consacré une grande partie de la journée à l’élaboration d’une campagne.
« Nous n’en sommes qu’aux premières étapes, mais je suis impatient de voir le résultat, mentionne M. Ryan. Nous espérons toucher une grande partie du public canadien; je crois que bon nombre des idées que j’ai entendues à cette table nous aideront à atteindre cet objectif. »
En 1966, la date du 21 mars a été désignée par l’Organisation des Nations Unies comme la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Cette journée visait à commémorer le massacre survenu en 1960 à Sharpeville, en Afrique du Sud, où une manifestation pacifique s’est terminée lorsque la police a tiré des coups de feu. Ce jour-là, 69 Sud-Africains ont été tués, et plus de 180 autres ont été blessés. Les manifestants étaient descendus dans la rue pour protester et exiger l’abolition de lois du gouvernement d’apartheid selon lesquelles tous les Noirs devaient porter un document d’identité contenant leurs renseignements personnels. Lorsqu’un Noir se trouvait dans un lieu public sans ce document, il risquait d’être arrêté et incarcéré.
Le Canada a été l’un des premiers pays à appuyer la résolution de l’ONU désignant le 21 mars comme la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Notre pays a souligné cette journée pour la première fois en 1989.
Cependant, 49 ans plus tard, il reste encore beaucoup de travail à faire pour éliminer le racisme. Chaque jour, certaines personnes sont victimes de commentaires et de stéréotypes racistes dans les médias, à l’école, dans les lieux publics et au travail.
La mise en évidence continuelle de la race, de l’origine ethnique et de la couleur de la peau crée un climat propice à la discrimination raciale. Intentionnels ou non, les gestes posés en fonction de la race, de l’origine ethnique ou de la couleur de la peau peuvent avoir une incidence négative sur la vie quotidienne des membres de minorités visibles.
Les questions suivantes me sont souvent posées :
« D’où venez-vous? »
« Quelle est votre origine? »
« Où avez-vous appris l’anglais? »
Je fais souvent l’objet de commentaires non sollicités, comme les suivants :
« Vous n’avez pas l’air Chinoise. »
« Vous vous exprimez bien en anglais. »
Je reconnais que ces questions sont souvent posées par simple curiosité, mais la façon de les poser est la clé. Lorsque ces questions me sont posées respectueusement, dans le but d’apprendre à me connaître, j’y réponds dans un esprit de dialogue ouvert. Si ces questions ou commentaires renforcent des stéréotypes raciaux, veuillez ne pas les poser ni les formuler.
Je suis d’origine chinoise, mais je ne suis pas née en Chine (cependant, on m’a déjà dit de « retourner en Chine »!) Les membres de minorités visibles font régulièrement l’objet de telles remarques.
Je suis une citoyenne canadienne et j’ai trois enfants, dont deux sont nés au Canada; imaginez comment vous vous sentiriez si on disait à vos enfants de retourner dans un pays où ils ne sont même pas nés! Jugeriez-vous alors que vos enfants sont les bienvenus et respectés dans leur pays natal?
Nous vivons dans un pays où règne la diversité et où tous les citoyens devraient être traités avec équité et respect. Alors, pourquoi certains d’entre nous doivent travailler aussi fort pour que les gens ne s’arrêtent pas à leur origine ethnique, à leur lieu d’origine ou à la couleur de leur peau? Pourquoi ne met-on pas plutôt l’accent sur leur ensemble de compétences, leurs aptitudes, leur éducation, leurs expériences et, plus important encore, leur valeur individuelle? Il est triste de constater que la discrimination raciale existe toujours. Il n’y aura de changement réel que lorsque chaque personne sera traitée avec respect et dignité, et acceptée en fonction de ses propres mérites. Pour éliminer activement la discrimination raciale, nous devons continuer de la dénoncer et poursuivre les activités de sensibilisation. Nous devons également travailler activement à l’élimination du racisme, sur le plan personnel et institutionnel, pour nos enfants et les générations futures.
Jennifer Chieh Ho est la vice-présidente régionale de la Colombie-Britannique et du Yukon. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du Syndicat. Pour obtenir des renseignements supplémentaires, cliquez ici – si vous souhaitez proposer un article ou avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.
Chaque année, ma grand-mère passe la majeure partie de l’hiver en Floride. Depuis quelques années maintenant, j’y conduis sa voiture afin qu’elle puisse faire ses courses une fois sur place. La première fois que j’ai fait ce long trajet vers cet État ensoleillé, j’ai voyagé avec mon frère.
Nous nous arrêtions assez régulièrement afin de nous procurer des collations pour la route. Un arrêt reste gravé dans ma mémoire, en Caroline du Sud. Il était tard dans la nuit, et nous avions besoin de denrées fraîches en prévision du chemin à parcourir. Lorsque nous sommes entrés au dépanneur, mon frère et moi discutions en français à propos de ce que nous avions l’intention d’acheter. Quand nous sommes arrivés à la caisse, le caissier nous a accueillis en disant « Bonjour » et nous a demandé, en français, si nous avions trouvé tout ce que nous cherchions!
Mon frère et moi étions étonnés d’entendre cette personne nous parler en français, avec un fort accent. Nous avons répondu en anglais, par souci de commodité.
Le caissier s’est empressé de nous dire, encore une fois en français : « Non, s’il vous plaît, parlez-moi en français. Je n’ai jamais la chance de pratiquer cette langue merveilleuse. Alors, quand l’occasion se présente, j’en profite. »
C’est avec plaisir que nous avons terminé notre conversation en français.
À notre arrivée en Floride, mon frère et moi avions décidé de raconter à notre grand-mère notre aventure au dépanneur. Nous n’avons pas tardé à être encore plus fascinés d’apprendre que l’ami de ma grand-mère avait récemment fait un exposé à une conférence organisée par l’Alliance Française de Sarasota.
Je suis fier de savoir que ma langue se retrouve ici et là, dans le monde entier, aux endroits les plus inattendus.
Il existe même une organisation qui représente les francophones dans le monde entier : l’Organisation internationale de la francophonie. Créée en 1970, elle a pour mission de donner corps à une solidarité active entre les 80 États et gouvernements qui la composent (57 membres et 23 observateurs). Ensemble, ils représentent plus du tiers des États membres des Nations Unies et comptent pour plus de 890 millions de personnes, dont 220 millions de francophones.
Ses membres ont en commun la langue française et les valeurs de « la Francophonie », qui inclut le travail en solidarité pour promouvoir la langue française, ainsi que la diversité culturelle et linguistique, la démocratie, les droits de la personne et l’éducation.
Toutefois, même si une personne ne s’identifie pas en tant que francophone, cela ne signifie pas qu’elle ne s’intéresse pas véritablement à notre langue. Et c’est à nous, en tant que francophones, de favoriser cet intérêt.
En concluant, je me permets donc de proposer un conseil amical à mes collègues francophones : quand une personne essaie de vous parler en français — même si elle a du mal à le faire, ne passez pas à l’anglais. Nous le faisons trop souvent afin de faciliter les choses, mais je crois que c’est tout à fait inutile. Nous devrions reconnaître ses efforts et lui donner une occasion unique de pratiquer notre langue bien-aimée.
Karl Lafrenière est vice-président régional pour la région Hors-Canada et membre de notre Comité des francophones. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndical du SEN. Pour en savoir plus, cliquez ici — pour proposer une histoire ou pour toute question, veuillez envoyer un courriel à l’adresse suivante : communications@une-sen.org.
Nos membres à Opérations des enquêtes statistiques attendent toujours des nouvelles de leur nouvelle convention collective. Malheureusement, nous n’avons aucune nouvelle à partager en ce moment. Tout simplement, nous attendons toujours… tout comme vous.
Depuis que nous avons complété nos soumissions envers le conseil, nous n’avons pas eu aucun contrôle sur le processus.
Nous ne pouvons exercer aucune pression sur le processus d’arbitrage; nous devons simplement attendre. C’est beaucoup demander aux membres qui attendent depuis quatre ans qu’une décision soit rendue… mais nous avons les mains liées en ce moment.
Les membres des OES ont beaucoup attendu tout au long du processus de négociation. C’est une situation difficile; les négociations ont d’abord abouti à une impasse en 2012. Après le dépôt de la demande d’arbitrage, le processus a été considérablement retardé par un employeur qui a contesté certaines de nos propositions contractuelles qui avaient été présentées à l’arbitre.
Qu’est-ce qui se passera ensuite?
Une fois que l’arbitre aura fourni un rapport à l’équipe de négociation, l’AFPC informera les membres des OES de la décision. Nous savons également que ce retard a incité des membres à formuler certaines hypothèses. Tout ce que nous pouvons vous dire, c’est que les rumeurs que vous pouvez entendre sont absolument sans fondement puisqu’aucun rapport n’a été publié. Personne, pas même les membres de l’équipe de négociation, n’a été informé des décisions prises jusqu’à maintenant.
Pour connaître les nouvelles immédiatement :
Dès la publication des nouvelles sur notre site Web, nous les diffuserons sur Facebook et Twitter. Si vous préférez recevoir un courriel au moment même de la parution des nouvelles, nous pouvons également nous engager à cet égard. Vous n’avez qu’à envoyer un courriel à l’adresse communications@une-sen.org en nous indiquant que vous souhaitez être informé dès l’annonce des nouvelles relatives aux OES.
Encore une fois, nous ne pouvons exprimer à quel point nous apprécions la patience de nos membres tout au long de ce processus. Nous savons que la route est longue et difficile, et nous sommes impatients de vous retrouver à l’arrivée!
Nous sommes actuellement au cœur de négociations avec un employeur qui cherche à tout prix à réaliser des économies aux dépens des travailleurs. Les pourparlers avancent lentement, et de nombreux membres s’interrogent sur les mesures possibles. Nous avons tous entendu des membres déclarer qu’ils n’ont pas les moyens de faire la grève.
Nous sommes toutefois encore très loin d’un débrayage. Les négociations se poursuivent, quoique lentement. Toutes les parties sont présentes à la table. Avant de déclencher une grève, plusieurs événements doivent se produire.
D’abord, une grève légale ne peut avoir lieu en l’absence d’une entente sur les services essentiels, dans laquelle sont décrits tous les postes désignés comme étant essentiels. Le projet de loi C-4 confère au gouvernement le contrôle des services essentiels (bien que cette mesure soit probablement inconstitutionnelle), et le projet de loi C-31 a révoqué toutes les ententes sur les services essentiels qui existaient. Avant même que nous puissions songer à déclarer la grève, le gouvernement doit donc revoir et modifier les ententes sur les services essentiels.
De plus, une grève légale ne peut être déclenchée que si les membres de l’unité de négociation ont voté en faveur de cette mesure. Un vote de grève ne peut se produire que si la présidente nationale de l’AFPC l’autorise. À la lumière des résultats du vote, la présidente nationale de l’AFPC est alors autorisée à déclencher la grève. Avant de procéder au piquetage, les membres doivent avoir voté démocratiquement en faveur de la grève, et le président national de l’AFPC doit avoir lancé un débrayage.
Nous sommes encore loin de cette étape, pour l’instant. Il n’y aura aucun vote, à moins que les négociations aboutissent à une impasse.
Est-il vrai que nos membres n’ont pas les moyens de faire la grève? En cas de débrayage, nos membres ne seront pas rémunérés par l’employeur. Nous avons tous des obligations, que ce soit le remboursement d’un prêt hypothécaire, le paiement d’une automobile, les frais de scolarité de nos enfants, les nombreuses factures mensuelles (de chauffage, d’électricité, d’accès à Internet, de service téléphonique, etc.). De nombreux membres éprouveront des difficultés à s’acquitter de ces obligations s’ils ne sont pas rémunérés pendant une semaine ou deux. Et si le conflit se prolonge, la majorité des membres auront des ennuis.
Cependant, compte tenu de l’état actuel des négociations, j’estime que nous n’avons pas les moyens de ne pas faire la grève. Nous risquons de perdre beaucoup plus que quelques semaines de salaire.
Parmi les principales caractéristiques du régime d’assurance-invalidité de courte durée que notre employeur souhaite nous imposer, notons qu’avant d’avoir droit à quelque prestation que ce soit, il faudra subir une période d’attente de sept jours non rémunérée. Réfléchissez-y… Pour toute période de maladie s’additionnant à vos six jours de congé de maladie annuels, vous pourriez être contraint de patienter jusqu’à cinq jours ouvrables, sans rémunération, avant d’être admissible à l’assurance-invalidité de courte durée.
Le diable se cache souvent dans les détails. Qu’adviendra-t-il si vous tombez malade ultérieurement? Serez-vous automatiquement admissible à l’assurance-invalidité de courte durée ou serez-vous contraint à une autre période d’attente? Compte tenu de ce que je connais du domaine de l’assurance, j’estime que la deuxième hypothèse est la plus probable.
Au moment fatidique, vous risquez de ne pas recevoir le chèque de paie tant attendu. Pire encore, vous devrez négocier avec une organisation à but lucratif telle que la SunLife, qui tentera de réduire au minimum les indemnités qu’elle vous versera.
Ai-je les moyens de faire la grève? Pas vraiment. Compte tenu de ce que notre employeur nous offre, cependant, nos pertes risquent fort de nous coûter encore plus cher avec le temps. Nous n’avons pas les moyens de ne pas faire la grève.
La question de l’assurance-invalidité de courte durée peut s’avérer épineuse, surtout avec cet employeur. Soyons prêts.
Richard Ballance est le vice-président régional pour les membres du Conseil du Trésor de la région de la capitale nationale.Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndicaldu Syndicat. Pour obtenir des renseignements supplémentaires, cliquez ici– si vous souhaitez proposer un article ou avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.
À l’approche de la Journée internationale de la femme, le 8 mars, je réfléchis à mes réalisations et à certains obstacles que j’ai dû surmonter en tant que travailleuse canadienne.
À la suite d’un entretien avec ma mère, qui est âgée de 91 ans, j’ai analysé nos différents parcours respectifs, en tant que femmes, sur le plan de l’enfance, de l’éducation, du travail et de la vie familiale. J’ai reçu une éducation extraordinaire dans un domaine non conventionnel et obtenu un bon emploi syndiqué m’offrant des avantages sociaux, notamment des dispositions sur les congés et la sécurité d’emploi. Les services de garde d’enfants nous ont toutefois posé, à toutes deux, un grand défi. Mon père travaillait dur dans un emploi peu rémunéré, et ma mère ne pouvait simplement pas travailler jusqu’à ce que tous ses enfants soient à l’école.
Par conséquent, nous devions composer avec un budget très maigre.
Pour ma part, la recherche d’un service de garde de qualité, sécuritaire et abordable pour mes trois enfants, y compris des jumeaux, à une époque où mon partenaire et moi éprouvions de la difficulté à rembourser notre prêt hypothécaire à un taux d’intérêt élevé, m’a préoccupée au point de souffrir d’insomnie.
Depuis cette période frénétique, stressante et coûteuse, les congés parentaux et d’autres avantages sociaux ont fait l’objet de grandes améliorations. Il n’existe cependant toujours aucun programme national de garderies. Les services de garde posent toujours problème aux familles, alors que près de 70 % des mères d’un enfant de moins de cinq ans sont au travail. La prestation universelle pour la garde d’enfants, qui constitue le programme fédéral actuel, n’est tout simplement pas suffisante pour la majorité des parents. Le Canada accuse du retard sur certains pays qui poursuivent le développement de leurs systèmes d’éducation préscolaire et de garderies.
Pour cette raison, le mouvement syndical du Canada sollicite notre aide pour faire en sorte que les services de garde deviennent un enjeu électoral. Saviez-vous que le dernier débat sur les enjeux propres aux femmes, dans le cadre d’élections fédérales, date de 1984?Le NPD et le Parti Vert ont accepté de participer à un débat sur les enjeux propres aux femmes, mais le Parti libéral du Canada, le Parti conservateur du Canada et le Bloc Québécois ne l’ont pas fait. Des campagnes sont en cours, notamment Votez pour les services de garde en 2015 et Place au débat.
Je réaffirme mon intention d’adopter des mesures visant à faire progresser les enjeux propres aux femmes et les services de garde. Travaillons de concert à la réalisation de cet objectif, et espérons que, l’an prochain, la Journée internationale de la femme nous offrira une autre raison de célébrer.
Sandy Bello est la représentante régionale aux droits de la personne pour l’Ontario. Cet article a été rédigé dans le cadre du programme de journalisme syndicaldu Syndicat. Pour obtenir de plus amples renseignements,cliquez ici– si vous souhaitez suggèrer une histoire ou poser des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.
Les membres de l’équipe de négociation de Parcs Canada se sont assis à la table avec l’agence la semaine dernière, et ils ont échangé des propositions. Dans un courriel à ses employés, Parcs Canada s’est dit déterminé à « poursuivre ce dialogue ouvert et constructif » avec le syndicat.
« Nous demeurons convaincus que, ensemble, nous allons conclure une convention collective renouvelée qui est juste et équitable pour les membres de l’équipe de Parcs Canada et les contribuables canadiens. »
Au cas où vous ne parlez pas la langue de Harper, cela se traduit par « se débarrasser de vos dispositions actuelles sur les congés de maladie ». L’équipe de négociation a catégoriquement rejeté cette idée. En fait, elle est déterminée à dire non à toute proposition qui minerait nos droits et avantages en vertu de la convention collective. Comme l’a déclaré l’AFPC :
« [Votre équipe de négociation] a aussi dénoncé ce que nous considérons comme une atteinte inutile et injustifiée aux protections du personnel saisonnier. Parcs Canada propose, par exemple, de prolonger la période durant laquelle une mesure disciplinaire demeure au dossier des membres du personnel saisonnier et de réduire leurs congés pour obligations familiales en les calculant au prorata. Votre équipe de négo maintient que ces congés doivent être fondés sur les besoins des membres et de leurs familles. »
L’équipe de négociation a également dit à l’employeur que ses politiques et la convention collective doivent être appliquées de façon uniforme dans toute l’organisation.
L’équipe de négociation se réunira de nouveau avec l’employeur à la fin de mai.
« Désolé de vous interrompre! J’ai vu que vous étiez là et je voulais simplement vous dire bonjour. »
Il s’agissait de Geoff Ryan, qui avait remarqué que Rose Touhey, Karl Lafrenière et Kenton Little, de la section locale 70130, étaient tous réunis dans le petit bureau. Après un peu de bavardage amical, Ryan dit :
« Je voulais aussi vous dire que j’ai fait le point sur les activités de négociation durant la réunion de l’exécutif d’hier. Si je me rappelle bien, j’ai dit : “Karl, ta section locale fait un travail phénoménal en appuyant l’équipe de négociation. Nous l’avons tous remarqué et nous en sommes très reconnaissants” ».
« Nous aimerions bien que toutes les sections locales du Canada soient aussi actives que la tienne. »
Et Ryan n’est pas le seul à le penser. Durant l’AGA 2013 de la section locale 70130, le vice-président exécutif régional, Larry Rousseau, a aussi profité de l’occasion pour louanger la section locale. Durant l’assemblée, Larry a dit souvent prendre la section locale comme modèle que les autres devraient tenter d’imiter.
« Je continue à prendre cette section locale en exemple pour expliquer ce à quoi toutes les sections locales devraient ressembler et de quelle façon elles devraient travailler et s’engager — en milieu de travail comme ailleurs », a précisé Larry durant une récente entrevue téléphonique.
Larry Rousseau et des membres de la section Locale 70130
Larry a admis que la section locale n’a pas eu la vie facile depuis sa création, se rappelant sa première visite sur place, lorsque Pɑsseport Canada a procédé au transfert de ses activités en banlieue de Gatineau. Il avoue s’être dit : « Dans quoi est-ce qu’on s’embarque! »
« La section locale a dû surmonter de très grands défis, mais, contre toute attente, les choses ont vraiment commencé à changer. »
La section locale 70130 a vu le jour en 2008, après s’être séparée d’une autre section locale, qui représentait les membres de l’ancien ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. L’Exécutif national de notre syndicat avait appuyé la création d’une section locale de Pɑsseport Canada dans la région de la capitale nationale, et un vote des membres subséquent a rendu la scission officielle.
La présidente de la section locale, Rose Touhey, a expliqué que, avant la scission, la présence syndicale du côté de Pɑsseport Canada était limitée.
« À ce moment-là, la présidente locale faisait tout elle-même. Imaginez, elle s’occupait de 2 500 membres. C’était beaucoup de travail pour elle », a rappelé Rose.
Rose avait participé aux activités syndicales dans le cadre de son emploi précédent. C’est lorsqu’elle a vu un gestionnaire crier après l’un de ses collègues dans son nouveau lieu de travail qu’elle a constaté pour la première fois l’importance d’une forte présence syndicale.
Au cours des années suivantes, elle est acquittée de diverses tâches au sein du syndicat avant de devenir présidente de la section locale.
Avec l’aide d’autres membres, elle a pas mal monté la section locale de toutes pièces. Il y avait beaucoup de problèmes à régler. De plus, ils ont dû interagir avec un employeur qui n’était pas habitué à une présence syndicale en milieu de travail.
« Il a fallu se démener un peu au début. Au départ, la direction n’était pas très réceptive à notre égard », a déclaré Rose.
« Nous avons déposé beaucoup de griefs… vraiment beaucoup. »
C’est à cette époque que l’équipe de la section locale a commencé à se serrer les coudes. Isabelle Beaudoin, qui est actuellement l’une des vice-présidentes de la section locale, venait tout juste d’offrir son aide. Avide d’apprendre tous les rouages, elle s’est inscrite à pas mal de cours, y compris le Programme de développement syndical de l’AFPC.
C’était en 2008. La vice-présidente régionale d’Isabelle, Louise Patrice, voyait beaucoup de potentiel chez cette nouvelle bénévole syndicale. Avant qu’Isabelle parte pour participer au Programme de développement syndical, Louise lui a dit : « Tu verras, tu vas devenir une grande leader syndicale ».
« C’est vrai. Je lui ai dit que cela allait changer sa vie », a déclaré Louise, qui a ajouté qu’elle a été tout de suite frappée par l’enthousiasme des jeunes membres de la section locale 70130.
Au sujet de sa première rencontre avec Isabelle Beaudoin et Karl Lafrenière, Louise a dit qu’elle avait tout de suite remarqué l’éclat dans leur regard.
« Je les ai remarqués tout de suite. Je me suis dit : “Il faut investir dans ces deux jeunes. Ils sont incroyables”. »
Selon Louise, les élèves ont vite dépassé le maître. Ses nouvelles recrues voulaient plus de responsabilités et plus de dossiers.
« Je suis très fière d’eux. Je me sens un peu comme leur marraine. »
C’est Louise qui a convaincu Karl Lafrenière de se présenter au poste de vice-président régional adjoint en 2009. Deux congrès plus tard, il est vice-président de la région. Cependant, à la fin des années 2000, Karl travaillait très dur au niveau de la section locale. Il faisait partie d’un trio assidu. Ensemble, Karl, Isabelle et Rose ont commencé à faire d’importantes percées dans le milieu de travail.
« Ils étaient jeunes, a déclaré Louise. Le talent était là. Ils étaient enthousiastes. Ce dont ils avaient besoin, c’était de reconnaissance et d’encouragement. »
C’est à ses fruits qu’on juge l’arbre.
Il a fallu vraiment beaucoup de travail, mais la direction a fini par percevoir le syndicat différemment. Une directrice de la section a demandé à la section locale de venir la voir afin de trouver des solutions de façon officieuse, avant de mettre en branle le processus de grief. Ce processus s’est révélé si fructueux, que d’autres directeurs ont commencé à l’adopter.
Pɑsseport Canada a fini par présenter un prix à cette directrice pour avoir favorisé l’avènement d’une nouvelle ère dans les relations syndicales. Pour ce qui est de Rose, le président-directeur général et sa directrice lui ont aussi souligné verbalement son excellent travail.
Dans le même ordre d’idées, les membres de la section locale n’ont que de bonnes choses à dire sur Rose et son importante contribution, qui a permis à la direction et au syndicat de travailler en collaboration.
« C’est à cause de Rose et de la section locale », a déclaré Karl Lafrenière.
On ne dis pas qu’il n’y a plus de problèmes, mais cette approche a vraiment amélioré l’ambiance en milieu de travail. De plus, cela a aussi fait en sorte que beaucoup de membres ont commencé à avoir une opinion favorable du syndicat et ont voulu participer.
« Beaucoup de sections locales ont de la difficulté à recruter des gens. De notre côté, il y a toujours eu un grand intérêt. Nous essayons de nous assurer que tous peuvent participer à leur façon », a déclaré Rose.
Elle affirme souvent recevoir des demandes du genre « Hé, je veux aider » et « Si vous avez besoin de quelqu’un, dites-le-moi ».
« Habituellement, c’est de cette façon que nous trouvons des gens. Les gens viennent nous voir. »
C’est un peu ce qui s’est produit avec Jay Lamothe, l’un des ambitieux jeunes membres de l’exécutif de la section locale.
« Je faisais du covoiturage avec Isabelle Beaudoin. Nous étions voisins, a expliqué Jay. Elle me parlait de tout ce que le syndicat faisait — pas juste au travail, mais ailleurs. Ça m’a beaucoup intéressé. »
Les membres de la section locale 70130 qui portent les chandails d’équipe durant le Congrès de 2014 du SEN.
Sa première tâche a été de distribuer des bracelets de l’AFPC. À mesure que ses collègues ont commencé à l’associer de plus en plus au syndicat, Jay a commencé à participer davantage. Il est actuellement l’un des vice-présidents de la section locale.
Les membres de l’exécutif de la section locale l’ont aussi décrit comme un directeur de la création. Il conçoit des autocollants et des affiches. La section locale affirme aussi que c’est lui qui a eu l’idée des chandails d’équipe qui ont fait fureur durant le Congrès de 2014 (même s’il dit humblement que c’est son collègue, le vice-président, Kenton Little, qui a « mis les choses en branle pour y arriver »).
« Je suis fier d’être membre de ma section locale, a déclaré Jay. Notre équipe est vraiment solide. Quelle meilleure façon de nous identifier qu’avec un chandail de sport? »
« Je voulais vraiment que nous ressortions du lot. »
À l’insu de beaucoup de personnes, ces chandails ont aussi été le précurseur de Beauchamp l’ourson, le plus petit membre du SEN. Durant le Congrès, l’ourson a fait des apparitions partout, arborant son chandail de la section locale 70130. Il est un peu devenu la mascotte officieuse du Congrès. On lui a même donné son propre insigne d’observateur!
Beauchamp l’ourson
Compte tenu de son charme et de sa popularité, la plupart des gens n’auraient jamais pu imaginer que Beauchamp est né à la suite d’une série d’événements fortuits.
« Le fabricant a produit un échantillon — une version miniature du chandail », a expliqué Kenton Little. L’échantillon consistait en deux morceaux découpés grossièrement : un pour l’avant, l’autre pour le dos.
« Je me suis dit qu’il fallait les coudre ensemble, a ajouté Kenton. Ma mère a une machine à coudre et elle en a fait un t-shirt. »
« Et ça n’a rien coûté! » s’est exclamée Rose Touhey, affichant un enthousiasme évident.
Sa mère s’est donc mise de la partie. Quelques jours plus tard, Kenton est retourné chez lui et a vu que sa mère avait mis le t-shirt sur un ourson. Et pourquoi l’avoir appelé Beauchamp? C’est simplement le nom par défaut que le fabricant utilise lorsqu’il prépare des échantillons (c’est toujours une bonne idée d’utiliser de longs noms dans ces cas-là!).
Beauchamp fait de la lecture avec la fille de Karl Lafrenière (publié avec permission)
Malgré le fait qu’il a son propre groupe Facebook, qui présente toutes les aventures de Beauchamp (y compris ses voyages en Floride et à Cuba!) la célébrité ne semble pas avoir monté à la tête de notre petit ami poilu. Récemment, il a même accompagné la fille âgée de 8 ans de Karl Lafrenière à l’école. Selon certaines rumeurs, il aurait peut-être même un double.
« Les gens ont du plaisir avec Beauchamp, a laissé entendre Rose. Doug l’aime vraiment! Il a demandé à Karl de l’apporter à la réunion de l’Exécutif national d’aujourd’hui. »
En effet, Beauchamp a été présenté en tant qu’invité spécial ce jour-là, par le président national lui-même.
Kenton Little, l’homme derrière Beauchamp l’ourson, n’avait pas prévu participer aux activités du syndicat lorsqu’il a commencé à travailler pour Pɑsseport Canada.
« Je n’avais jamais travaillé dans un milieu syndiqué. Je n’avais aucune idée de ce dont il s’agissait », a dit Kenton.
Il a ensuite rencontré Rose Touhey et des membres de sa section locale et il a décidé de participer davantage aux activités syndicales. Il a fini par assister à un colloque régional, où il a découvert sa passion pour la gestion des griefs.
« Kenton a beaucoup d’initiative, a affirmé Rose. Ce que j’aime de lui, c’est que, peu importe les dossiers que je lui refile, il est toujours partant. Il n’a pas peur de plonger. C’est un homme d’action déterminé. »
« C’est ce que j’avais de positif à dire aujourd’hui », ajoute-t-elle avec le sourire.
« Est-ce que c’est enregistré? » demande Kenton (ce l’était) « Pouvez-vous m’en envoyer une copie? Je veux mettre ça dans mon curriculum vitae, sous Activités syndicales. »
Justement, à ce propos, Kenton s’était présenté à l’entrevue avec un document en main : une longue liste de réalisations très intéressantes que la section locale 70130 a accomplies au fil des ans. Le genre de réflexion qui sort des sentiers battus, comme celle qui a mené à la naissance de Beauchamp l’ourson, est évidente lorsqu’on regarde bon nombre des autres initiatives de la section locale. Par exemple, les membres ont conçu des autocollants contenant les coordonnées de la section locale et ils les ont posés sur les très populaires calendriers de l’AFPC pour s’assurer que les membres savent comment les rejoindre. Les cartes d’adhésion sont incluses dans toutes les activités. Il y a quelques années, ils ont invité tout le monde à manger un morceau de gâteau et ont fait tirer un iPad. Pour participer au tirage, les membres devaient signer leur carte d’adhésion.
« À ce moment-là, il y avait peu de membres qui n’avaient pas signé leur carte. Mais après ce tirage, nous avons réussi à en faire signer une cinquantaine », a expliqué Rose.
Un examen rapide du dernier rapport sur la formule Rand permet de constater que la section locale 70130 affiche un pourcentage très faible de personnes n’ayant pas signé leur carte, ce qui est toute une réalisation pour une section locale qui compte près de 900 membres!
Durant la même célébration, ils ont tous décidé de promouvoir le groupe Facebook. Non seulement ont-ils créé un dépliant, mais les membres en ont agrafé un sur chaque assiette en papier!
« Les gens n’ont pas le choix, qu’ils le veuillent ou non, ils vont les voir », a plaisanté Rose.
Et la présidente locale n’hésite pas à envoyer ses membres se faire photographier, surtout lorsque des représentants des médias sont là.
« C’est devenu un peu une blague. Nous donnons le drapeau à Darrell Klerks (le trésorier de la section locale) et nous lui disons “Va te faire photographier”. Une fois, Larry était devant la caméra, et nous avons envoyé un paquet de membres avec le drapeau se tenir derrière lui. »
« Nous essayons d’avoir du plaisir et de détendre l’atmosphère, a ajouté Rose. Mais c’est bien, non? Parce que nous réussissons ainsi à faire de la promotion auprès de nos membres. Tout ça se retrouve sur notre groupe Facebook, et les gens constatent que nous faisons des choses et que nous sommes actifs. »
Les membres de la section locale 70130 aident leur collectivité
Et le militantisme de la section locale ne se limite pas au milieu de travail. Récemment, les membres ont participé à une campagne de collecte d’aliments pour des banques alimentaires d’Ottawa et de Gatineau. Ils ont même conçu une affiche! Quelques semaines avant, ils avaient recueilli une tonne de vêtements chauds dans le cadre d’une campagne de collecte de mitaines organisée par Marc Blanchard, un membre de l’équipe de négociation de Transports Canada qui avait été frappé par le grand nombre d’itinérants à Ottawa.
« Isabelle Beaudoin a eu la brillante idée d’aller dans des friperies, a expliqué Karl Lafrenière. Ils se sont rendus dans un magasin près de leur lieu de travail et, pour 10 $, ils ont obtenu un gros sac bien rempli. Ils ont tout acheté. »
« Diane McDougall a parlé à sa gestionnaire, et cette dernière a collaboré, a ajouté Rose. Elles se sont promenées dans l’immeuble en demandant aux gens d’amener des choses le jour suivant. Au bout du compte, nous avons aussi obtenu d’autres choses des membres du groupe Facebook. »
Diane McDougall, la nouvelle représentante aux droits de la personne de la section locale, est à l’origine de la populaire campagne Soyez comme Diane! du SEN — une campagne dans le cadre de laquelle nous demandons à nos membres de faire comme Diane et d’utiliser notre compte Facebook. Diane est un membre très actif depuis 2013, mais c’est tout récemment qu’elle a décidé de se présenter à un poste au sein de l’exécutif de la section locale.
« J’adore cette femme, a indiqué Rose. Dès que je pense à elle, j’ai un gros sourire aux lèvres. »
Dans un autre ordre d’idées, les membres de la section locale 70130 apprécient vraiment leur présidente. À la fin de janvier dernier, ils se sont réunis pour vraiment lui montrer à quel point ils tiennent à elle.
« Rose est toujours là à remercier et à féliciter les gens sur Facebook, a expliqué Karl Lafrenière. Mais, à un moment donné, j’ai dit aux gens “Vous savez quoi? Elle remercie tout le monde. Elle aime tout le monde et elle nous inspire tous. Mais qui la remercie, elle?” »
« Nous devrions lui dire un gros merci. Elle travaille dur. C’est un peu elle, le cœur de la section locale. »
Comme Karl l’a raconté, Rose a rapidement gravi les échelons pour devenir la présidente de la section locale à mesure que différentes personnes sont parties. Même si certaines personnes joignent les rangs d’une section locale dans l’objectif, un jour, d’en devenir président, Rose a été propulsée à ce poste et elle n’a jamais arrêté de travailler avec diligence au nom des membres.
Il affirme ne pas pouvoir imaginer une meilleure présidente pour la section locale.
C’est à ce moment-là que la section locale a commencé à chercher quoi faire pour lui remettre un prix. Même si Kenton Little n’était pas là cette fois-ci pour l’entendre, il a à nouveau été louangé, cette fois-ci par Karl Lafrenière, puisqu’il est l’homme vers qui il faut se tourner : « Kenton a des contacts partout, et il travaille vite et bien » (oui, ça aussi, c’est enregistré!).
Le prix remis à Rose Touhey
De son côté, Dianne Brown, la représentante en santé et sécurité de la section locale s’est occupée du message qui figure sur le prix :
In recognition of your Reliability, Organization, Strengths and Endurance demonstrated in your protection of members’ rights.
(En reconnaissance de ta Rigueur, de ton sens de l’Organisation, de la Solidité et de l’Endurance dont tu fais preuve pour protéger les droits des membres.)
Les qualités, avec leur majuscule initiale, donnent « Rose ».
Après avoir attiré Rose dans l’un de ses restaurants préférés, les membres de la section locale lui ont présenté le prix. Karl a dit qu’elle ne s’attendait vraiment pas à une surprise.
« Il fallait reconnaître son travail. »
Il dit que sa présidente « super géniale » travaille constamment au nom des membres. Après une longue journée de travail, elle retourne chez elle et met à jour le groupe Facebook pour tenir les membres informés. Selon Karl, Rose en a fait un devoir.
« Si on y réfléchit, c’est probablement la raison pour laquelle notre section locale est si bien perçue, explique-t-il. Elle est partout, et elle n’arrête pas. Elle s’assure que tout ce qui doit être vu l’est. C’est beaucoup de travail. »
« Quand je reviens du travail, je suis exténué et je m’étends sur le divan. Mais, une seconde après, j’entends les notifications sur mon BlackBerry : PING! PING! »
C’est habituellement Rose qui lui demande de l’aider à traduire quelque chose pour le groupe Facebook. Au sein de la section locale, ils font beaucoup d’efforts afin d’assurer que les messages sont aussi accessibles aux membres anglophones qu’aux membres francophones.
« Nous travaillons ensemble et nous y mettons tous un certain niveau d’énergie, rappelle Karl. Mais je traduis des messages qu’elle a déjà passé pas mal de temps à rédiger. Et elle a fait tout ça entre son retour à la maison, la préparation du repas, les cours de jiu-jitsu de ses enfants…. Elle n’arrête jamais. »
Une présidente bien contente!
Pendant qu’elle fait tout cela, Karl reçoit des notifications — PING! PING! — encore des demandes de traduction.
« Sa détermination est incroyable. »
Mais, même si c’est beaucoup de travail, il confie que Rose a le don de mobiliser les gens et de rendre le travail amusant. Même s’il y a beaucoup d’autres membres qui participent activement à la vitalité de la section locale, il fait valoir que Rose est le puissant moteur derrière la réussite de la section locale.
« Il n’existe pas de mot pour dire à quel point elle est formidable. »
Nous avons pris la liberté de voler sans vergogne quelques excellentes photos de la page Facebook de la section locale 70130. Vous pouvez les voir et en voir d’autres sur notre compte Flickr. Si vous voulez exprimer vous aussi certains des remerciements qui figurent dans le présent article, nous vous encourageons à laisser un commentaire ci-dessous!
La couleur rose a longtemps été une cible facile et évidente pour les intimidateurs. Malheureusement, ce n’est pas le seul sujet de dérision. Même dans les institutions militantes les plus progressistes, qui luttent pour l’égalité, il y a parfois de l’intimidation. Depuis toujours, les gens tentent d’obtenir, pour eux et pour les leurs, l’égalité avec ceux qui semblent privilégiés. Malheureusement, cette lutte se fait souvent aux dépens des autres; on rabaisse les autres pour se hisser au-dessus de la mêlée.
J’ai récemment participé à une activité syndicale durant laquelle j’ai entendu une personne très influente parler de notre capacité de susciter le changement. Elle a dit que, dans le cadre de la lutte pour nos droits, il fallait tout faire pour que les gens « sortent du placard et accèdent à la lumière ». Puisque j’appartiens à un groupe pour qui « être dans le placard » est lourd de sens, j’ai été offusqué par ce commentaire.
Peu importe ce que vous conservez dans le placard – votre orientation sexuelle, vos croyances spirituelles, vos allégeances politiques, votre militantisme syndical, etc. –, pourquoi les autres devraient‑ils décider pour vous quand vous devez le sortir?
Il s’agit d’une forme d’intimidation.
Il ne faut pas oublier que nous avons tous le droit de rester dans le placard. Notre objectif, en tant que peuple, devrait être de créer une société qui accueille et respecte ceux qui sont prêts à sortir du placard.
Maintenant que j’ai un fils, je vois les choses différemment. Lorsqu’il s’agissait de promouvoir les droits civiques et les droits de la personne, j’agissais auparavant en fonction d’objectifs personnels. Cette année, le 25 février, je vais porter du rose dans l’espoir que mon fils puisse grandir dans une culture fondée sur l’égalité, une culture où l’intimidation est reléguée aux vieux films et aux vieilles histoires et en venir au constat que son père vivait vraiment à une époque barbare.
J’espère que nous allons tous faire ce que nous pouvons pour lutter contre l’intimidation ou, au moins, réfléchir à l’impact de nos gestes et de nos paroles sur les autres.
Chris Little-Gagné, vice-président régional pour le Manitoba, et Jacqueline Nanali, représentante régionale aux droits de la personne pour le Manitoba — les deux, portant du rose!
Christopher Little-Gagné est le vice-président régional du Manitoba et le fier papa de Caleb, un jeune garçon de deux ans. Le présent article a été rédigé dans le cadre de notre programme de journalisme syndical. Si vous voulez en savoir plus, cliquez ici pour soumettre une idée d’article ou, si vous avez des questions, n’hésitez pas à envoyer un courriel à communications@une-sen.org.
Nous disons souvent que le travail effectué par les syndicats va au-delà de l’amélioration de la vie de leurs membres et qu’il entraîne de plus grandes répercussions sur la société dans son ensemble. Si vous en doutez, il suffit de vous pencher sur l’exemple du Fonds de justice sociale de l’AFPC.
Le congrès national de 2003 de l’AFPC a offert aux délégués une occasion extraordinaire d’établir des liens avec des dirigeants syndicaux de l’Amérique de Sud. Deux ans plus tard, dans un discours adressé aux délégués du congrès du SEI, la présidente de l’AFPC, Nycole Turmel, a dit que ce rendez-vous « a marqué le début d’une nouvelle ère de solidarité internationale au sein de l’AFPC ».
« Notre Fonds de justice sociale s’est engagé dans cette voie, a dit Mme Turmel. Je pense qu’il peut devenir un élément important du crédo et de l’action de notre syndicat. Notre Fonds de justice sociale œuvre aussi au Canada et soutient nos membres qui font partie d’organismes de promotion de la justice sociale à l’échelle internationale. »
Cela est toujours vrai aujourd’hui. Environ la moitié du Fonds sert à financer des programmes au Canada. Le Fonds a comme mandat de soutenir des initiatives dans cinq domaines prioritaires :
Aide humanitaire au Canada et dans le monde
Initiatives de lutte contre la pauvreté au Canada
Mise en valeur des ressources humaines à l’étranger
Sensibilisation des travailleurs au Canada et dans le monde
Échanges de travailleurs
Dans son discours, Mme Turmel s’est dite particulièrement fière du travail que le Fonds permet d’effectuer afin d’éliminer la pauvreté au Canada.
« C’est une honte que la pauvreté soit toujours, en 2005, tant répandue ici, au Canada, un des pays les plus riches du monde. »
Il est cependant regrettable de constater que la situation ne s’est pas beaucoup améliorée au cours des 10 dernières années. L’écart entre les riches et les pauvres s’accroît. Le système d’avantages fiscaux du Canada servait à compenser les inégalités entre les revenus dans une proportion de plus de 70 %; désormais, cela s’élève à moins de 40 %. Les 20 % les plus riches du Canada possèdent près de 70 % de toute la richesse au pays, alors que près de cinq millions de Canadiens sont aux prises avec la pauvreté.
C’est pourquoi le Fonds de justice sociale vise à établir une stratégie de réduction de la pauvreté.
Le Fonds de justice sociale permet aux syndicalistes, aux dirigeants communautaires, aux groupes de défense de la justice sociale et aux personnes affligées par la pauvreté d’élaborer en concertation des stratégies visant à éliminer la pauvreté. Nous appuyons les organismes Canada sans pauvreté et Dignité pour touTEs et contribuons ainsi à créer une stratégie nationale de réduction de la pauvreté qui confère une plus grande dignité et une plus grande autonomie aux personnes à faible revenu. Le Fonds de justice sociale soutient le Front commun pour la justice sociale du Nouveau-Brunswick, Alternatives North (T.N.-O.) et le Mackillop Centre (Î.-P.-É) afin de créer des solutions dans les provinces et les territoires.
Dans la plupart des conventions collectives, les employeurs sont appelés à contribuer au Fonds à un taux d’un cent par heure travaillée par les employés. Actuellement, 91 conventions collectives prévoient une contribution au Fonds de justice sociale.