Mois de la Fierté

Chères/chers membres de la famille syndicale,

En tant que représentant national de l’équité pour les personnes LGBTQ2+, j’aimerais prendre quelques minutes pour vous parler de la communauté 2SLGBTQ+ et vous demander de la soutenir.

Juin est le Mois de la Fierté : les gens de la communauté se rassemblent pour célébrer les droits que nous avons acquis et lutter pour obtenir ceux que nous n’avons pas ou pour attirer l’attention sur les personnes qui ne bénéficient toujours pas des mêmes droits que toutes et tous. Les membres de la communauté s’efforcent de montrer qu’elles et ils sont vraiment en public, avec leur famille, leurs ami.e.s et surtout, entre elles et eux. Chaque personne ne voit pas la fierté de la même façon. Pour certaines personnes, cela évoque le Défilé de la fierté gaie ou des activités sociales qui réunissent les gens. Pour d’autres, cela signifie d’être en compagnie d’ami.e.s proches ou d’aller dans un bar, de faire du karaoké, de prendre la parole ou de prendre part à des spectacles sur scène, ou encore de faire des recherches en ligne pour en apprendre plus au sujet de leur identité. Les activités sont diversifiées et très personnelles.

À cause de la COVID, une grande partie des événements ont été annulés ou reportés. Cela peut être très difficile, puisque les célébrations sont ou ont été, par le passé, le seul moment où ces personnes peuvent montrer leur véritable identité dans un climat sécuritaire d’acceptation. Lorsqu’on regarde les bulletins de nouvelles, on voit partout l’oppression des groupes marginalisés partout, par exemple la présence du mouvement de fierté hétérosexuelle et les villes qui annoncent les unes après les autres qu’elles ne soutiendront pas la fierté. Il devient très difficile d’avoir la force nécessaire d’être qui nous sommes vraiment sans la communauté ou sans ce sentiment de soutien et d’acceptation. Pour certaines personnes, le fait d’être en compagnie de leur famille syndicale constitue le premier et le seul moment où elles se sentent suffisamment en sécurité pour se dévoiler elles-mêmes et, à l’heure actuelle, elles sont seules et elles ont besoin du soutien de la communauté plus que jamais.

Nous vivons toutes et tous jusqu’à présent une année 2020 très difficile. Avec la COVID, le confinement, la distanciation sociale, le télétravail ou le travail en petits groupes isolés, nous devons prendre le temps de tendre la main et de jouer un rôle actif dans nos collectivités. Certaines ete certains membres de la communauté 2SLGBTQ+ ont renoncé à leur cercle social ou familial pour vivre en étant elles-mêmes et eux-mêmes. Le seul soutien dont elles et ils bénéficient provient de leur communauté de travail ou de leur famille syndicale. En cette période difficile, ces personnes peuvent se sentir très seules et avoir besoin de compagnie pour discuter et partager ce qu’elles ressentent. Montrons-leur qu’elles font toujours partie d’une communauté, qu’elles nous manquent et qu’elles ne sont pas seules.

C’est aussi le moment d’en apprendre plus au sujet de la communauté et de la façon dont vous pouvez la soutenir. Informez-vous au sujet de l’acronyme 2SLGBTQ+, découvrez ce que signifie chaque lettre et les termes génériques qui y sont associés. Regardez un documentaire ou un film sur la communauté 2SLGBTQ+. Consultez votre centre de ressources sur la communauté 2SLGBTQ+ pour obtenir de l’information. Offrez votre soutien aux organisatrices et organisateurs d’un pow wow de personnes bispirituelles et participez-y. Militez, tendez la main, informez-vous et offrez votre soutien comme vous le pouvez.

Nous formons toutes et tous une famille et il arrive parfois que nous ayons simplement besoin de la présence et du soutien des membres de notre famille jusqu’à ce que nous soyons prêtes ou prêts, et que nous nous sentions à l’aise de montrer qui nous sommes vraiment.

Chris Little-Gagne
Représentant national de l’équité pour les personnes LGBTQ2+
Syndicat des employées et employés nationaux

Références: 

www.unfe.org

twosofttwohard.com (anglais seulement)

www.history.com/topics/gay-rights/the-stonewall-riots (anglais seulement)

www.cbc.ca/arts/the-fruit-machine-why-every-canadian-should-learn-about-this-country-s-gay-purge-1.4678718 (anglais seulement)

www.egale.ca (anglais seulement)

ilga.org

 

La clé d’un plan de retour au travail réussi

L’AFPC met tout en œuvre pour que le gouvernement fédéral prenne les mesures nécessaires afin d’assurer, dans ses bureaux et ses lieux de travail au pays, un retour au travail sécuritaire pour les travailleurs et travailleuses, leur famille et le grand public.

L’AFPC soutient que la santé, la sécurité, le bien-être et le droit à la vie privée des fonctionnaires doivent être au cœur du plan de retour au travail, et que celui-ci doit tenir compte du fait que, jusqu’à la mise au point d’un vaccin, la COVID-19 compromettra la santé physique et mentale des travailleurs.

Par ailleurs, l’AFPC préconise ce qui suit :

  • Toutes les dispositions de retour au travail doivent être compatibles avec les conventions collectives et les obligations juridiques.
  • Puisque certains groupes d’équité ont été touchés de manière disproportionnée par la COVID-19, ce plan doit s’inscrire dans une perspective d’équité et de droits de la personne.
  • Le plan général et toute mesure doivent être conformes aux directives des autorités de santé publique et aux évaluations d’experts afin d’endiguer la propagation du coronavirus.

L’AFPC réclame également la prise des mesures suivantes.

Conditions pour le retour au travail

  • Fournir des directives claires pour déterminer qui devra retourner sur les lieux de travail et qui continuera de travailler à domicile. Pour éviter la discrimination, la décision ne devrait pas être laissée à la discrétion de la direction.
  • Donner aux personnes qui retourneront sur les lieux de travail un préavis raisonnable d’au moins deux semaines pour leur permettre de gérer la transition et de s’y adapter graduellement.
  • Permettre aux fonctionnaires qui vivent avec une personne immunodéficiente de continuer à travailler à distance pour réduire au minimum les risques de contagion dans leur foyer jusqu’à la mise au point d’un vaccin.
  • Continuer de donner à nos membres accès à un « autre congé payé » (code 699) pour tenir compte des diverses réalités, y compris les responsabilités en matière de garde d’enfants découlant de la COVID-19, notamment pour les parents qui ne peuvent ou ne veulent pas renvoyer leurs enfants à l’école ou à la garderie.
  • Reconnaître que la productivité baissera en raison de la pandémie, et que les personnes salariées ne devraient pas en être pénalisées dans leur évaluation du rendement.
  • Consulter véritablement les syndicats au sujet de la réorganisation du travail et négocier les conditions avec eux, surtout si les changements entraînent un réaménagement des effectifs.

Transport en commun et espaces communs

  • Prendre en compte qu’en retournant sur ses lieux de travail, l’employé est plus susceptible de contracter le virus, puisqu’il devra peut-être conduire son enfant à l’école ou à la garderie, prendre un autobus ou un train, utiliser des toilettes publiques ou emprunter l’ascenseur.
  • Mettre en place une stratégie pour faire respecter la distanciation de deux mètres, y compris dans les espaces communs, tout en préservant l’accès aux installations essentielles, comme les toilettes, les ascenseurs, les micro-ondes et les réfrigérateurs.
  • Établir une marche à suivre lorsque la distanciation physique de deux mètres est impossible, par exemple dans les ascenseurs, les entrées, les escaliers, les toilettes et les transports en commun.
  • Tenir compte du fait que certaines personnes ne peuvent pas utiliser le transport en commun en raison du risque d’infection, et leur proposer des mesures d’adaptation comme des espaces de stationnement additionnels ou à prix réduit si elles peuvent se rendre au travail en voiture.
  • S’assurer que la direction applique les stratégies de santé et sécurité, comme le décalage des horaires de travail, le contrôle ou la restriction de l’accès aux espaces communs, la désinfection et le nettoyage plus fréquents des lieux, la préparation et la formation relatives aux situations d’urgence, ainsi que la formation et les communications sur les procédures de santé et sécurité liées à la COVID-19 et sur l’utilisation de l’équipement de protection individuelle (EPI).

Principes généraux de santé et sécurité, plan sanitaire et besoins des travailleurs et travailleuses

  • Élaborer un plan sanitaire rigoureux et effectuer une évaluation des risques dans les espaces de travail du gouvernement fédéral.
  • Mettre en place un plan de suivi des cas de COVID-19 dans la fonction publique, y compris des procédures à suivre quand une personne est déclarée positive.
  • Évaluer les besoins en matière d’équipement de protection individuelle et les harmoniser aux directives des agences de santé publique provinciales et territoriales qui recommandent le port des gants et du masque, surtout quand la distanciation physique est impossible.
  • Prévoir du soutien pour le personnel à distance en matière d’ergonomie, de santé mentale et d’équipement de travail.
  • Offrir aux gestionnaires et aux membres des comités de santé et sécurité au travail de la formation sur la gestion des problèmes de santé mentale qui pourraient découler ou qui ont découlé de la COVID-19.
  • Déterminer, à l’aide de données médicales suffisantes et de l’évaluation d’un professionnel technique, en quoi les systèmes de ventilation peuvent contribuer à la transmission du virus.
  • Établir un plan pour assurer la conformité continue des installations sanitaires et des systèmes de ventilation au Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail.
  • Envisager de ralentir la conversion vers le travail axé sur les activités. Toutes les modalités de travail devraient être évaluées en fonction de la COVID-19.

Garde d’enfants

  • Fournir des directives claires sur les mesures à offrir aux membres du personnel qui doivent continuer de s’occuper de leurs enfants tout en travaillant en raison de la COVID-19.
  • Permettre aux parents de se prévaloir de l’« autre congé payé » (code 699) pour assumer leurs responsabilités découlant de la COVID-19, notamment s’ils sont forcés de garder leurs enfants à la maison malgré la réouverture des écoles et des garderies.
  • Prévoir des négociations avec l’AFPC afin que la proposition en matière de garde d’enfants soit mise en œuvre dans le cadre des conventions collectives.

Violence conjugale et familiale

  • Donner un aperçu des mesures qui seront prises pour que les personnes salariées se sentent appuyées et protégées en cas de violence familiale, qu’elles retournent sur leur lieu de travail ou continuent de travailler à la maison.
  • Planifier le parachèvement d’une entente avec l’AFPC sur le congé pour les victimes de violence familiale.

Équité en matière d’emploi et droits de la personne

  • Établir une approche de gestion qui tient compte des répercussions démesurées de la COVID-19 sur certains groupes, dont les personnes ayant un handicap, les femmes, les personnes racialisées et les Autochtones.
  • Mettre en place des lignes directrices qui assureront le respect par l’employeur des obligations en matière de droits de la personne, de droits à la vie privée et d’équité en matière d’emploi.
  • Prévoir consulter le Comité mixte sur l’équité en matière d’emploi du CNM et les comités ministériels d’équité en matière d’emploi quant aux changements aux pratiques, aux processus et aux politiques qui pourraient toucher les travailleurs et travailleuses (p. ex., télétravail, changements technologiques, espaces de travail) en raison de l’incidence disproportionnée de la COVID-19 sur les groupes d’équité.

Vie privée

  • Préciser que toute information ventilée (selon l’âge, le genre, la race, etc.) recueillie qui pourrait être utile pour les négociations collectives sera communiquée à l’AFPC pour qu’elle puisse évaluer l’incidence disproportionnée de la COVID-19 sur ses membres.
  • S’assurer que l’employeur recueille toutes les données sur la santé ou l’emploi dans le respect des obligations en matière de protection de la vie privée et qu’il les stocke de manière sécurisée.

L’AFPC exhorte le gouvernement à continuer de consulter véritablement les syndicats fédéraux durant l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de retour au travail.

Jusqu’à l’élaboration d’un plan général acceptable, l’AFPC recommande fortement que ses membres continuent de travailler à distance dans la mesure du possible.

Nous vous tiendrons au courant dès qu’il y aura du nouveau concernant ce plan.

 

Source : http://syndicatafpc.ca/cle-dun-plan-retour-travail-reussi

L’AFPC luttera toujours pour vaincre l’homophobie, la transphobie et la biphobie

Le 17 mai est la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Pourquoi le 17 mai? Parce que c’est à cette date, en 1990, que l’Organisation mondiale de la santé a supprimé l’homosexualité de sa classification des troubles mentaux. L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) en profite aujourd’hui pour réitérer sa volonté de lutter contre l’oppression, la discrimination et le harcèlement auxquels fait face la communauté LGBTQ2+.

Cette année, la Journée a pour thème « Briser le silence » : prendre la parole, s’exprimer haut et fort, occuper sa place. Car les voix, les récits et les réalités des communautés LGBTQ2+ comptent!

La discrimination, la violence et le harcèlement continuent de marquer toutes les facettes de la vie des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, non binaires et bispirituelles. La situation est encore plus difficile pour celles qui appartiennent aussi à d’autres communautés marginalisées, notamment celles des Noirs, des personnes racialisées, des immigrants, des personnes ayant un handicap et des Autochtones. L’AFPC est solidaire de ses membres LGBTQ2+ et travaille avec eux pour bannir l’homophobie, la transphobie et la biphobie des milieux de travail. Le syndicat se bat aussi pour des politiques et des programmes qui aideront à résoudre les problèmes suivants :

L’AFPC demeure déterminée à :

  • Lutter pour que la prophylaxie du VIH et les thérapies hormonales d’affirmation du genre soient assurées par les régimes de soins complémentaires
  • Préconiser l’ajout de toilettes neutres dans les milieux de travail
  • Aider les gens à devenir des alliés de la communauté LGBTQ2+ (consultez notre guide sur la création de milieux de travail accueillants pour les personnes trans)
  • Revendiquer l’ajout de la communauté LGBTQ2+ aux groupes désignés dans la Loi sur l’équité en matière d’emploi
  • Défendre les droits des travailleuses et travailleurs LGBTQ2+ à la table de négociation

C’est à nous tous qu’il revient de créer un environnement où les personnes LGBTQ2+ se sentent en sécurité et peuvent participer pleinement à la vie dans leur milieux de travail et leur collectivité sans avoir à compromettre leur identité. L’AFPC continuera à lutter pour éliminer les obstacles et réaliser l’équité et l’égalité, car les droits des LGBTQ2+ et les droits de la personne ne font qu’un.

Semaine de la santé mentale

Cette année, en cette #semainedelasantémentale, il est plus important que jamais de porter attention à votre bien-être mental. Que vous soyez une travailleuse ou un travailleur critique, ou en mode télétravail, assurez-vous de prendre soin de vous mentalement.

Il existe de nombreuses ressources en ligne sur la façon de maintenir et d’améliorer votre santé mentale. Consultez le site Web de l’Association canadienne pour la santé mentale pour obtenir des conseils sur le bien-être mental.

Le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST) a compilé des informations sous la thématique de la santé mentale au travail et a également créé des fiches d’information utiles sur la santé mentale (réponses SST).

Nous allons surmonter cela ensemble!

Comprendre l’incidence de la COVID-19 sur la communauté asiatique

Mai est le Mois du patrimoine asiatique au Canada, une occasion de célébrer la contribution des personnes d’ascendance asiatique. Cette année, c’est aussi l’occasion de nous sensibiliser à certains des défis qu’elles doivent relever en matière de racisme dans le contexte de la pandémie mondiale.

Vague d’incidents racistes pour les Asiatiques de l’Est

Le racisme a ressurgi de plus belle au Canada avec l’arrivée de la pandémie de COVID-19, qui aurait émergé en Chine et servi de catalyseur.

Comme ce fut le cas lors de la crise du SRAS en 2003, le racisme anti-asiatique grimpe partout au Canada depuis l’émergence de la pandémie actuelle. Les personnes d’origine asiatique vivant au pays ont déclaré être victimes de harcèlement dans leurs communautés et leurs milieux de travail, que ce soit par des propos racistes, des agressions physiques ou du racisme à l’endroit du personnel de santé de première ligne, qui tente pourtant de sauver des vies.

Selon un sondage mené dans les trois principales villes du Canada, une personne sur cinq ne se sent pas en sécurité de s’asseoir à côté d’une personne asiatique dans l’autobus. Au Québec, la hausse des cas de harcèlement à l’endroit des personnes d’origine asiatique a incité la Commission des droits de la personne du Québec à faire la mise en garde suivante : « La lutte contre la pandémie ne doit servir de justification à aucune forme de discrimination. »

Récemment, c’est l’aspirant à la chefferie du Parti conservateur fédéral, le député Derek Sloan, qui a fait preuve de racisme en demandant publiquement si l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, d’origine asiatique, « travaillait pour la Chine » et non pour le Canada. De plus, il a exigé son renvoi au nom de la « souveraineté » du Canada. Le premier ministre n’a pas tardé à qualifier ces propos de racistes, mais le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer, et d’autres aspirants à la chefferie ont refusé de le faire.

Afin de lutter contre le racisme anti-asiatique, le Conseil national sino-canadien pour la justice sociale a dû lancer la campagne Stop the Spread pour contrer la désinformation qui se répand sur Internet. Le Centre de recherche-action sur les relations raciales a lancé une campagne semblable.

L’AFPC appelle le gouvernement fédéral à accroître immédiatement son soutien, y compris par des investissements publics, aux initiatives de lutte contre le racisme anti-asiatique et à condamner rapidement tout acte de racisme envers les Asiatiques.

Sud-Asiatiques : risques financiers et pour la santé accrus découlant de la COVID-19

Les Sud-Asiatiques sont des personnes plus vulnérables à la COVID-19, car elles souffrent davantage de diabète, d’hypertension et de maladies cardiaques, ce qui les rend plus à risque de complications. De nombreux Asiatiques, dont les Sud-Asiatiques, vivent dans des ménages multigénérationnels, si bien que les personnes âgées sont plus à risque d’infection.

Tout comme les autres personnes racialisées, les personnes asiatiques sont surreprésentées dans les emplois précaires du secteur de la santé, du transport et des services. Elles sont donc en contact étroit avec le public durant la pandémie.

Malheureusement, le Canada ne recense aucune donnée selon la race pour les personnes testées positives à la COVID-19 ou qui en sont décédées. Les autorités sanitaires ont manifesté peu d’intérêt à recueillir et à publier de telles informations. En Ontario, le médecin hygiéniste en chef a écarté cette possibilité, malgré les pressions des différentes associations de santé publique. Pourtant, selon des recherches préliminaires émanant du Royaume-Uni, les Sud-Asiatiques et d’autres groupes minoritaires ont des taux de décès plus élevés à la COVID-19 que d’autres groupes.

Heureusement, le bureau de santé publique de Toronto a entrepris sa propre collecte de données durant la pandémie, y compris les données selon la race. Comme le mentionne le président du Bureau de santé de Toronto, Joe Cressy : « C’est absolument essentiel d’avoir un portrait détaillé afin de comprendre pleinement la COVID-19 et d’intervenir efficacement. Sans une ventilation des données selon la race, on ne peut réagir adéquatement. » [Notre traduction]

De plus, comme le marché de l’emploi s’effrite, de nombreux Sud-Asiatiques sont confrontés à une crise économique. Par exemple, un sondage national mené en avril 2020 par l’Association des études canadiennes révèle que les Sud-Asiatiques sont parmi les plus vulnérables financièrement en raison de la pandémie – perte de revenus et difficulté à payer le loyer et les factures.

L’AFPC demande à tous les gouvernements canadiens d’entamer rapidement la collecte de données agrégées selon la race afin de mieux comprendre l’incidence de la COVID-19 sur les communautés racialisées et de veiller à la mise en œuvre d’interventions adéquates.

Dénoncer et s’entraider

L’AFPC rappelle à tous ses membres, y compris ceux d’origine asiatique, qu’ils peuvent compter pleinement sur l’appui de leur syndicat lorsqu’ils sont victimes de racisme en milieu de travail. Elle les invite aussi à rester vigilants au travail et à dénoncer les opinions et les gestes racistes.

Mois du patrimoine asiatique – son origine

Différentes communautés du pays célèbrent le Mois du patrimoine asiatique depuis les années 1990. En décembre 2001, la sénatrice Vivienne Poy, une Canadienne accomplie d’origine asiatique, a présenté une motion au Sénat pour désigner le mois de mai Mois du patrimoine asiatique au Canada. En mai 2002, le gouvernement a créé officiellement cette célébration.

Groupe SV : la CIP juge que les revendications de l’AFPC sont justes et raisonnables

Dans son rapport, la commission de l’intérêt public (CIP) créée pour le groupe SV recommande à l’employeur de régler plusieurs des importantes questions soulevées par l’équipe de négociation de l’AFPC. L’employeur devrait bonifier plusieurs de ses propositions, notamment celles sur les écarts salariaux et l’augmentation des indemnités.

Bien que la CIP ne recommande pas de mettre en œuvre toutes nos revendications, le fait qu’elle appuie les plus cruciales montre qu’elles sont justes et raisonnables. Cela dit, il y a des omissions flagrantes, comme l’absence de recommandation relativement à la classification du groupe HP (Chauffage, force motrice et opération de machines fixes). Et, malheureusement, la CIP appuie la réduction de la prime de formation de détenus (PFD) que propose l’employeur.

Enfin, ce rapport, comme ceux des groupes PA et TC, reconnaît que toute entente doit comporter un dédommagement équitable pour les ratés de Phénix.

Augmentations économiques

La CIP l’a dit clairement : pour parvenir à une entente, le gouvernement doit s’attaquer aux taux de rémunération. Il pourrait devoir, par exemple, bonifier l’ajustement spécial de 1 %.

Rajustements salariaux

Les commentaires favorables de la CIP sur les rajustements salariaux que nous avons proposés portent sur les classifications et sous-groupes suivants :

  • Pompiers (FR)
  • Manœuvres et hommes de métiers (GL)
    • Sous-groupe : Conduite de machines et actionnement (MDO)
    • Sous-groupe : Installations électriques et entretien (GL-EIM)
    • Sous-groupe : Entretien de véhicules et de matériel lourd (VHE)
  • Équipages de navires (SC)

Indemnités

En ce qui a trait aux indemnités, la CIP a fait les commentaires suivants :

  • Pompiers (FR) – Prime d’ancienneté : verser un pourcentage plutôt qu’un montant forfaitaire (comme le font les services d’incendie municipaux)
  • Manœuvres et hommes de métier, sous-groupe Entretien de machines (GL-MAM) –L’élargissement de l’admissibilité à l’indemnité « pourrait faire l’objet de discussions fructueuses »
  • Équipages de navires (SC) – Augmenter les indemnités
  • Gardiens de phares (LI) – Malgré nos propositions visant à remédier à la fois aux bas salaires et aux conditions de travail propres à ce groupe, la CIP n’a recommandé qu’une augmentation de la prime supplémentaire.
  • Chauffage, force motrice et opération de machines fixes (HP) – La CIP n’a aucunement tenu compte de nos propositions visant à traiter l’écart salarial manifeste entre ce groupe et d’autres comparateurs ni des autres enjeux propres aux HP.

Réduction de la prime de formation des détenus

La CIP recommande que la réduction de la prime de formation des détenus (PFD) s’applique aux groupes GL, GS et HP, ce qui a incité le représentant du syndicat à rédiger un addenda sur la question. Adopter une telle concession ne tient absolument pas compte du fait que les taux varient en fonction du nombre de délinquants qu’un travailleur doit former, des variations entre les responsabilités associées et de la contribution particulière des membres SV dans les établissements correctionnels. Cette approche sous-estime les responsabilités pédagogiques que les travailleurs assument en plus de leurs tâches régulières.

Prochaines étapes

Initialement, Chris Aylward, président national de l’AFPC, avait autorisé les votes de grève pour le groupe SV, mais il a dû les suspendre jusqu’à nouvel ordre à cause de la pandémie de COVID-19.

La situation n’empêche pas l’AFPC d’enjoindre au gouvernement de revenir à la table le plus tôt possible afin de négocier une entente juste et équitable pour les membres du groupe SV.

Nous mettrons à jour nos sites Web régionaux et national et ferons le point dans les médias sociaux et à l’aide de courriels au fur et à mesure qu’évoluera la situation. Nous encourageons tous nos membres à consulter régulièrement ces ressources et à s’abonner à notre liste de diffusion.

Source : http://syndicatafpc.ca/groupe-sv-cip-juge-que-revendications-lafpc-sont

Report du Congrès de l’AFPC et des délais

 Le président national du SEN, Kevin King, a assisté à la réunion du Conseil national d’administration de l’AFPC la semaine dernière, où des motions ont été adoptées pour suspendre le Congrès national de l’AFPC, les congrès régionaux de l’AFPC et tous les délais connexes.

Les directives canadiennes en matière de santé en réponse à la pandémie de COVID‑19 ont interdit les rassemblements publics, fermé de nombreux lieux de travail et imposé l’auto-isolement. L’incertitude et le paysage changeant de la réglementation ont été les facteurs ultimes de la décision de reporter le tout jusqu’à ce que la situation devienne plus claire.

Tous les congrès seront reportés d’une année civile; les congrès régionaux prévus en 2020 seront reportés à 2021, et le Congrès 2021 de l’AFPC aura lieu en 2022.

Enfin, le Conseil a également adopté une motion selon laquelle les délais relatifs aux congrès des Éléments seront suspendus. Pour les membres du SEN, il s’agissait d’une décision importante afin que les résolutions et les élections lors de notre Congrès qui a été reporté correspondent à ce que fera l’AFPC. Si les suspensions nécessitent de nouvelles prorogations, celles-ci seront évaluées par le Conseil à une date ultérieure.

« Il s’agit de la décision la plus démocratique que l’on ait pu prendre en cette période étrange, a déclaré Kevin King. Nous avons exploré de nombreuses possibilités, mais au bout du compte, le report des congrès et la suspension des délais tiennent compte de la sécurité et du bien-être de tous les membres et de leur famille. »

 

 

Centre Amethyst pour femmes toxicomanes : la ligne de front d’un petit organisme en pleine pandémie de COVID-19

 

Lois Ross, présidente de la section locale 70040

Depuis près de quatre ans, je travaille à temps partiel comme coordonnatrice des relations communautaires au Centre Amethyst pour femmes toxicomanes. Ce collectif féministe est syndiqué avec le SEN, un Élément de l’AFPC, sous la section locale 70040.

Je travaille également à temps partiel comme rédactrice et réviseure autonome, et je suis membre du Syndicat canadien des pigistes.

Depuis l’annonce de fermeture des services et commerces, certains aspects de mon travail ont beaucoup changé, d’autres, moins. En tant que pigiste, j’ai l’habitude de travailler de la maison, mais ces jours-ci, je suis également en télétravail pour le Centre Amethyst. Une grande partie de ma journée est consacrée aux communications et aux publications de toutes sortes, notamment pour le Web et les médias sociaux. C’est un moment particulièrement occupé, parce que tout le monde s’efforce d’accomplir en ligne ce qui se faisait en personne.

Mais assez parlé de moi! Laissez-moi plutôt vous parler du travail extraordinaire qu’accomplit Amethyst, un petit organisme de santé autonome et sans but lucratif.

Le Centre Amethyst a été fondé il y a plus de 40 ans par un groupe de femmes qui ont compris que les causes de la toxicomanie chez les femmes ne sont pas les mêmes que chez les hommes. Ce groupe savait que bien des femmes ont besoin d’un endroit où elles peuvent trouver du réconfort sans craindre pour leur sécurité. C’est ainsi qu’est né le Centre Amethyst.

Doté d’une demi-douzaine d’employées et d’un conseil d’administration bénévole, le Centre Amethyst a une longévité qui témoigne de sa résilience. La pandémie qui sévit actuellement a de nouveau fait ressortir l’agilité et le dévouement de son personnel envers ses clientes, et sa détermination à fournir des consultations gratuites au plus grand nombre de femmes possible.

Depuis la mi-mars, comme bien d’autres organismes, nous nous consacrons corps et âme au remaniement de nos services. Nous avons réussi à garder notre « porte ouverte », mais virtuellement, ce qui est tout un défi pour un organisme ayant si peu de ressources!

La confidentialité étant un aspect important de notre travail, il a fallu trouver de nouveaux moyens d’offrir à nos clientes des services sûrs et efficaces. Amethyst s’est adapté à la réalité du confinement et propose depuis quelques semaines des consultations à distance, par téléphone et en ligne.

Nous avons mis en place une plateforme Web confidentielle et des lignes téléphoniques privées. Notre petite équipe d’informaticiens contractuels a travaillé fort pour faciliter la transition, expliquant à nos conseillères comment trouver des fichiers dans le « nuage » et comment utiliser une plateforme du genre Zoom, mais plus sécuritaire. Il a également fallu communiquer rapidement avec nos clientes par divers moyens — téléphone, courriel, site Web et Facebook — pour les informer que nos bureaux sont fermés, mais que nous pouvons leur fournir à distance l’aide psychologique dont elles ont grandement besoin.

Nous avons connu de nombreux défis, tant sur le plan pratique qu’éthique, et la partie n’est pas encore tout à fait gagnée.

Alors qu’on se dirigeait rapidement vers le confinement général, notre personnel s’est activé pour commencer le télétravail en un temps record et continuer à offrir du soutien à nos clientes.

Passer des consultations en personne aux consultations virtuelles est particulièrement difficile pour les personnes qui souffrent d’un traumatisme. Ces femmes, qui vivent déjà en marge de la société dans bien des cas, se retrouvent d’autant plus isolées maintenant et n’ont d’autre choix que de consulter les conseillères de manière virtuelle.

Les mesures de confinement ont avivé la détresse et les craintes de nos clientes. Comme l’efficacité des consultations repose sur le contact humain, intervenir à distance exige de nouveaux moyens de communication, de nouveaux outils et deux fois plus d’efforts pour fournir un soutien concret et efficace. Il y a des aspects du soutien psychologique qui se perdent en mode virtuel. Cela dit, tout le personnel d’Amethyst est en train d’explorer différentes façons d’améliorer les services offerts à distance.

Par exemple, nous avons une liste de clientes qui suivaient des séances de groupe en attendant de pouvoir bénéficier de consultations individuelles. C’est clair qu’on ne peut poursuivre ces séances en personne pour le moment. Pourrait-on le faire virtuellement? Le temps nous le dira. Le Centre est en train d’examiner les possibilités.

Et que dire des clientes qui n’ont pas accès à la technologie, comme le téléphone intelligent, l’ordinateur, Internet ou un forfait de données capable de prendre en charge les séances virtuelles? Combien d’entre elles sont laissées pour compte? Tout le monde n’ayant pas accès à la technologie de façon égale, le travail à distance n’est pas une solution universelle. C’est une grande lacune dont il faudra tenir compte.

Bref, peu importe nos responsabilités au Centre Amethyst, nous devons toutes composer avec la nouveauté. Notre administratrice fait un travail extraordinaire en essayant de préparer les états financiers et de les faire vérifier virtuellement. Il faut beaucoup plus de temps pour numériser, envoyer des courriels et examiner les questions, car la vérification ne peut pas se faire sur place.

C’est sans parler des répercussions sur le personnel qui doit utiliser la technologie en permanence. Les conseillères sont constamment devant l’ordinateur, car elles offrent leurs consultations en ligne ou par téléphone. Les réunions se tiennent toujours en ligne, au moyen de Zoom ou Teams. La fatigue visuelle, les mouvements répétitifs au clavier et de longues heures passées à un bureau peuvent peser lourd même sur les habitués du télétravail, et à plus forte raison sur les personnes qui tiennent normalement leurs consultations en personne. Mais nous le faisons pour nos clientes.

Ainsi donc, le personnel d’Amethyst, tout comme tant d’autres travailleurs du domaine de la santé en télétravail, n’est pas à l’abri des préoccupations liées à la COVID-19 ni de ses répercussions sur la santé de leur famille, leurs parents âgés, leurs proches et leurs collègues. Nous subissons tous les contrecoups de la pandémie, tant sur le plan professionnel que personnel.

Nous essayons de garder le contact, de nous serrer les coudes et de prendre des nouvelles les unes des autres pendant nos réunions virtuelles. Nous savons que nous avons encore beaucoup de raisons d’être reconnaissantes parce que, même si les choses pourraient être mieux, elles pourraient être bien pires. Nous avons un emploi, nous continuons de travailler et nous avons l’avantage d’être syndiquées — et d’être un collectif féministe!

Ça va bien aller! Nos clientes comptent sur nous et nous comptons les unes sur les autres.

Déclaration du président national du SEN à l’occasion du Jour de deuil national

Aujourd’hui, en ce Jour de deuil national, nous rendons hommage à toutes celles et à tous ceux qui sont décédés ou ont subi un préjudice en raison d’une maladie ou d’une blessure liée au travail.

Toutes les travailleuses et tous les travailleurs ont le droit, après une journée de travail, de rentrer sains et saufs à la maison. Nous devons continuer à faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il remplace la définition actuelle de danger figurant dans le Code canadien du travail, modifié en 2014, par la définition précédente.

Nous demandons que les employeurs de tous les échelons administratifs, y compris l’échelon fédéral, respectent les règles des comités de santé et de sécurité au travail, et nous les exhortons à collaborer davantage avec les membres de ces comités afin d’assurer la sécurité des lieux de travail.

En 2019, au Canada, plus d’un millier de travailleuses et de travailleurs sont décédés dans des accidents liés au travail; c’est une statistique similaire à celle de 2018. Cela représente environ trois travailleuses ou travailleurs par jour, et c’est beaucoup trop.

J’invite tous les membres du SEN à avoir une pensée pour ces travailleuses et travailleurs et à participer aux événements virtuels qui se tiendront le mardi 28 avril dans tout le pays pour célébrer leur mémoire et leur rendre hommage ou à observer une minute de silence.

Dans le respect et en toute solidarité,

Kevin King
Président national du SEN

L’AFPC au gouvernement : Préservez la stabilité des services publics en retournant à la table de négo

Déclaration du président national de l’AFPC, Chris Aylward 

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, il y a deux mois, les membres de l’AFPC sont aux premières lignes, luttant contre le virus et traitant les demandes d’aide financière d’urgence de millions de Canadiennes et Canadiens. Ils continuent à offrir ces services critiques alors qu’ils n’ont pas de nouveau contrat de travail et que nombre d’entre eux n’ont pas eu droit à une augmentation de salaire depuis quatre ans.

Il est temps que le gouvernement fédéral règle cette situation. Il est temps qu’il retourne à la table de négociation et conclue une entente pour ses plus de 140 000 fonctionnaires.

Les membres de l’AFPC ont tout mis en œuvre pour que les demandes des Canadiens et Canadiennes soient traitées en priorité durant cette crise sans précédent. Chaque jour, ils affrontent le virus, qu’il s’agisse de fournir des prestations, de contrôler les frontières, de travailler dans nos pénitenciers fédéraux, d’inspecter nos aliments dans les usines de transformation des viandes, et la liste continue… Des milliers d’entre eux se sont portés volontaires pour prendre un emploi complètement nouveau là où il y avait des besoins pour soutenir les mesures d’aide du gouvernement. Ils veulent continuer à travailler, mais ils souhaitent aussi obtenir un contrat de travail.

Ailleurs au Canada, on a reconnu que les fonctionnaires avaient besoin de stabilité et d’un salaire équitable durant cette pandémie. Le gouvernement de l’Ontario a négocié et conclu une entente dès les premières semaines de la pandémie avec les syndicats des enseignantes et enseignants de la province. Le gouvernement du Québec est à la table de négociation avec les syndicats qui représentent plus de 500 000 fonctionnaires provinciaux. Même les plus grands employeurs fédéraux, comme Postes Canada, ont conclu une entente provisoire avec les membres de l’AFPC il y a quelques jours.

En réponse à la pandémie, le gouvernement fédéral a mis en œuvre des changements massifs à la vitesse de l’éclair dans l’ensemble de la fonction publique (avec l’aide des membres de l’AFPC), mais il refuse toujours de conclure cette ronde de négociations, un exercice pourtant relativement moins complexe.

Le gouvernement fédéral n’a aucune raison de retarder les choses. La population canadienne a besoin d’une fonction publique stable qui est convenablement soutenue en ces temps difficiles. Il est indéniable que nos membres méritent que leur droit fondamental à une convention collective équitable soit respecté.

N’oublions pas que ces travailleuses et travailleurs continuent à subir les conséquences néfastes du fiasco Phénix qui dure depuis quatre ans et qu’ils n’ont toujours pas obtenu réparation pour toutes ces difficultés.

Nous exhortons le gouvernement fédéral à faire revenir ses négociateurs à la table de négociation avec le mandat de conclure un règlement équitable dans l’intérêt des membres de l’AFPC et de l’ensemble des Canadiens et Canadiennes.