Troisième journée du Congrès – Pleins feux sur les droits de la personne!

24 août 2023

Après le premier rapport du Comité des lettres de créance, les délégué·e·s ont repris le travail avec le Comité des finances. Les résolutions suivantes ont été présentées, débattues, puis mises aux voix :

  • FIN 1 — Suppression des examens financiers ou des vérifications des sections locales du SEN pour la fin de l’année civile
  • FIN 2 — Modification de la Politique FIN 1

Les délégué·e·s ont pu écouter une fantastique table ronde sur la santé et la sécurité au travail, animée par Sharon De Sousa, présidente du Congrès. Les invités étaient Uppala Chandresekara, directrice de la santé publique pour Toronto Public Health; Fatima Gardaad, coordinatrice nationale pour la lutte contre la racisme et les droits de la personne au Congrès du travail du Canada; et Andrea Peart, agente nationale de santé et de sécurité de l’Alliance de la Fonction publique du Canada.

Les travaux du Congrès ont repris au début de l’après-midi, avec le Comité des statuts et règlements et le Comité des résolutions générales. Quatre résolutions ont été débattues, puis mises aux voix :

  • CS 10 — Réinstallation de la présidente nationale ou du président national et de la vice-présidente nationale ou du vice-président national à temps plein
  • CS 4 — Augmentation du nombre de délégué·e·s alloué·e·s aux congrès triennaux du SEN
  • CS 7 Modifiée — Examen de la structure du SEN
  • GEN 17 — Fouille la décharge

La résolution GEN 17 était une résolution d’urgence visant à lancer la campagne nationale « Fouille la décharge » du Comité des droits de la personne du SEN. Comme indiqué dans l’explication de la résolution, « les femmes et les filles autochtones ne sont pas des objets jetables, elles méritent d’être traitées avec dignité, et les familles méritent de tourner la page ». La résolution a été adoptée à l’unanimité.

Le débat de toutes les candidates et tous les candidats a été tenu durant la deuxième partie de l’après-midi. Les délégué·e·s ont pu en apprendre davantage sur les programmes respectifs des candidats, en vue des élections nationales de demain.

Élection des représentantes nationales et représentants nationaux des groupes d’équité

Un appel à candidatures a été envoyé aux participants de la Conférence sur les droits de la personne de l’année dernière le 17 mai 2023 pour les postes des représentantes nationales et représentants nationaux des groupes d’équité du SEN.

Les résultats des élections sont les suivants :

Représentante nationale de l’équité pour les membres autochtones                      
Lenora Maracle
1re suppléante : Janette Husak

Représentant national de l’équité pour les membres ayant un handicap               
Prabir Roy

Représentant national de l’équité pour les membres racialisé·e·s                            
Yun-Csang Ghimn
1er suppléant : Michael Ho

Représentante nationale de l’équité pour les personnes 2ELGBTQ+                           
Danielle Palmer

Représentante nationale de l’équité pour les femmes 
Mireille Jaillet

Félicitations pour vos victoires aux élections !

Indice de perception LGBTQI

Le Conseil pour l’égalité mondiale, se sont associés au Franklin and Marshall College en Pennsylvanie pour lancer le tout premier indice de perception LGBTQI, qui vise à obtenir une idée comparative de la façon dont les personnes LGBTQI de différents pays se sentent par rapport à leurs droits humains et à leur sécurité dans leur pays. Ils ont reçu 165 000 réponses jusqu’à présent, mais m’ont indiqué que les réponses du Canada sont assez faibles, avec seulement environ 1 800 Canadiens. Ils aimeraient augmenter ce nombre et si vous pouviez partager cette information avec vos réseaux, ce serait formidable. J’ai répondu à l’enquête, qui ne comporte que quelques questions et ne prend pas plus d’une minute.

Christopher Little-Gagné
Représentant national de l’équité pour les personnes 2ELGBTQ+

Le multiculturalisme, ça fonctionne!

12 août 2022

Opinion des lecteurs

Le Canada a la chance d’avoir une population composée de nombreux groupes ethniques et culturels distincts. Depuis les années 1970, le gouvernement canadien a officiellement adopté le principe du multiculturalisme parce qu’il met l’accent sur l’importance sociale de l’immigration.

Au début de la promotion du multiculturalisme, la culture dominante était très préoccupée par l’afflux de divers groupes ethniques et culturels. On disait souvent que « si vous venez au Canada, vous devriez être forcé d’adopter la culture canadienne ». Cela me troublait, car je ne comprenais pas bien ce qu’était exactement la « culture canadienne ». Mes ami∙e∙s canadien∙ne∙s s’identifiaient comme italien∙ne∙s, français∙e∙s ou même européen∙ne∙s. Devrais-je adopter l’une de ces cultures pour être considéré comme canadien? Devais-je manger plus de poutine, ou adopter le mot « euh » dans mon vocabulaire? Je portais déjà une tuque et je commandais un deux‑deux chez Tim Hortons. J’ai même acheté une « caisse de 24 » au magasin de bière pour la longue fin de semaine du 2 au 4 mai, mais je n’étais toujours pas considéré comme assez canadien.

Lorsque les autorités locales ont commencé à promouvoir des événements multiculturels dans diverses villes, c’est à ce moment-là que je suis « sorti du placard » et que j’ai pratiqué ouvertement ma culture ethnique. Je ne craignais plus d’être moi-même. Je n’avais pas à être gêné de pratiquer ouvertement ma culture en public. Je pouvais porter librement mes vêtements ethniques, manger ma nourriture ethnique et voir l’art et la musique de ma culture appréciés par tous. J’ai également eu l’occasion d’apprendre à connaître et à apprécier la nourriture, l’art et la musique d’autres cultures. Cela a fait de moi une personne plus consciente et plus reconnaissante. Pour moi, c’est en appréciant les cultures de toutes les communautés que je suis devenu un vrai Canadien.

Le multiculturalisme vise à encourager les différentes cultures à s’épanouir dans notre société. Je pense qu’un véritable « melting pot » ne peut s’épanouir que dans une société qui respecte et apprécie toutes les cultures au sein d’elle‑même. Certaines personnes pensent que la promotion du multiculturalisme favoriserait le tribalisme… Il inciterait les gens à n’interagir qu’au sein de leur propre communauté. Ce n’est pas vrai. Les gens ont tendance à être intimidés par ce qu’ils ne connaissent pas ou ne comprennent pas. Lorsque les gens ne comprennent pas la langue que vous parlez, la religion que vous pratiquez ou la nourriture que vous mangez, ils ont tendance à ne pas faire l’effort de s’intégrer. Cela donne lieu à des tensions entre des personnes d’origines culturelles différentes. Les gens craignent trop que le multiculturalisme entraîne une érosion de leur culture. Cependant, plus on est exposé à d’autres cultures, plus on est à l’aise pour s’y intégrer.

Je pense que le multiculturalisme présente beaucoup plus d’avantages que la plupart des gens ne le pensent. Il favorise un niveau plus élevé de tolérance envers les minorités, ce qui mène à une société plus pacifique. Lorsque nous apprenons des cultures différentes, la vie devient beaucoup plus passionnante. Elle nous aide à être plus respectueux envers les autres et à apprécier les valeurs culturelles et les normes sociales de chacun. Au-delà de la nourriture et des festivals, l’interaction avec des personnes d’origines diverses nous aide à briser les stéréotypes ethniques ou sociaux que nous avons pu adopter auparavant. Cela nous aide à voir les choses de différents points de vue et à travailler en collaboration dans divers groupes socioethniques. Dans une société multiculturelle, on est exposé à de nouvelles façons de faire les choses et à un regard différent sur les choses. Cela ne peut que nous être bénéfique en tant que société.

L’avantage le plus important du multiculturalisme est qu’il favorise l’adoption de la justice sociale pour tous. En cette Journée canadienne du multiculturalisme, célébrons tous la diversité de toutes les communautés du Canada et affirmons notre engagement envers la démocratie, l’égalité et le respect mutuel de toutes les cultures de notre monde.

Sam Padayachee
Représentant national de l’équité pour les membres racialisé·e·s

Jour de l’émancipation

29 juillet 2022

Opinion

En 1834, le Parlement britannique abolissait l’esclavage dans l’Empire britannique. En mars 2021, la Chambre du Parlement du Canada a finalement voté pour reconnaître que ce chapitre atroce de notre histoire est clos en désignant le 1er août Jour de l’émancipation.

Bien que cette journée marque la fin de l’asservissement des personnes d’ascendance africaine, le Jour de l’émancipation doit être célébré en reconnaissance des luttes de toutes les communautés marginalisées. Un combat qui perdure encore aujourd’hui. Si nous reconnaissons les luttes du passé, nous pouvons prendre des mesures pour éviter de répéter les mêmes erreurs et aller de l’avant afin d’améliorer la vie de toutes et tous.

Nous devons comprendre que signer un bout de papier pour abolir l’esclavage a peut-être mis fin à l’esclavage physique des Canadien×ne×s d’ascendance africaine, mais que la servitude mentale, l’esclavage mental existent toujours. Nelson Mandela a dit : « Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. » Je crois qu’une façon de commencer à s’affranchir de cette servitude mentale est d’enseigner à la prochaine génération de Canadien×ne×s les pans de notre horrible histoire qui ont été passés sous silence et de veiller à ce que ces atrocités ne se reproduisent plus jamais. Nous devons en apprendre davantage sur notre véritable histoire et notre véritable héritage afin de pouvoir amorcer la guérison.

En tant que société, nous devons trouver des moyens nouveaux et innovateurs de combattre toutes les formes d’oppression que nous connaissons aujourd’hui. En d’autres termes, nous devons cerner les restrictions sociales, économiques, juridiques et politiques imposées aux communautés marginalisées et veiller à ce que des mesures appropriées soient prises pour libérer ces communautés. Nous vivons toujours de la discrimination en matière de santé, de logement, d’emploi, ou en raison de notre genre ou de notre orientation sexuelle et n’avons pas accès à l’égalité économique, pour ne nommer que quelques problèmes. Tant que nous n’aurons pas surmonté ces obstacles, le Canada ne sera pas un foyer libre et juste pour toute sa population.

En ce deuxième Jour de l’émancipation au Canada, souvenons-nous tous du passé, réfléchissons au présent et planifions l’avenir. Paix, justice et liberté pour toutes et tous.

« Le combat continue »

Sam Padayachee
Représentant national de l’équité pour les membres racialisé·e·s du SEN

Un produit de l’histoire des Noir·e·s

17 février 2022

Nous devons reconnaître que l’histoire des Noir·e·s est inextricablement liée à l’histoire du monde. Elle n’est peut-être pas représentée fidèlement dans les livres d’histoire, mais elle se reflète et se reflétera toujours dans notre culture, notre vie quotidienne et notre perception du monde. Nos expériences ont façonné notre passé et continueront à façonner notre avenir. Cependant, le succès de notre avenir dépend de notre capacité de nous défaire des liens du passé.

Ma servitude a commencé quand j’étais un petit garçon en troisième année. Dans la première leçon d’histoire de ma vie, la première ligne de notre manuel d’histoire disait : « En 1652, l’homme blanc a apporté la civilisation en Afrique du Sud…. ». C’est ainsi qu’a commencé mon endoctrinement. Une leçon d’histoire lue par un professeur qui n’était pas blanc, à partir d’un livre écrit par un historien blanc, dans une classe remplie de jeunes esprits impressionnables qui n’étaient pas blancs.

Après ce cours, je me souviens avoir pensé que nous devions être reconnaissants à l’homme blanc de nous avoir épargné une vie non civilisée dans la jungle. Je pensais que les Blancs étaient la race supérieure et que nous devions être soumis et les respecter pour ce qu’ils nous avaient donné. J’ai gardé cette mentalité pendant les dix années suivantes, jusqu’à ce que j’aie l’occasion de voyager à l’étranger et que, à l’adolescence, j’interagisse avec des Blanches et Blancs pour la première fois de ma vie. J’ai alors compris qu’elles/ils n’étaient pas des êtres humains supérieur·e·s. Tout comme nous, elles/ils étaient également ignorant·e·s de notre culture, de notre mode de vie et, surtout, de notre niveau d’intelligence et elles/ils ne nous comprenaient pas. Quand nous avons appris à nous connaître vraiment, le nuage d’ignorance qui nous liait dans la haine a commencé à se dissiper. À mon retour en Afrique du Sud, cette expérience éclairante m’a incité à m’engager activement dans le mouvement étudiant contre l’Apartheid. Pour moi, il était important de faire prendre conscience à tout le monde qu’en fin de compte, nous sommes toutes et tous un seul peuple. Il n’y a pas de race inférieure sur cette planète. Nous voulons tous être accepté·e·s sur un même pied d’égalité et être traité·e·s avec respect.

Quelques années plus tard, lorsque je suis retourné vivre au Canada, j’ai continué à sensibiliser les Canadien·ne·s aux souffrances endurées par les gens dans d’autres parties du monde et à leur dire combien nous devrions toutes et tous être reconnaissant·e·s de vivre dans un pays doté d’une « Charte des droits et libertés », où nous sommes toutes et tous égales et égaux devant la loi.

Cependant, plus je passais de temps dans le pays et plus je prenais part à la société canadienne, plus je me rendais compte que certains groupes de la société étaient traités plus équitablement que d’autres. C’est ainsi qu’a débuté ma mission au Canada, qui consiste à lutter contre la discrimination à chaque fois et partout où je la rencontre. L’éducation a constitué une grande partie de cette mission. Lorsque j’étais confronté à un comportement discriminatoire, je prenais le temps de faire comprendre aux gens pourquoi ce comportement était offensant. J’ai animé des ateliers et prononcé des discours devant des élèves du secondaire, dans lesquels j’expliquais les horreurs du génocide, de l’Apartheid et de l’esclavage. Je pense que plus tôt nous sensibilisons les gens à l’indignité et aux souffrances endurées par les personnes opprimées au sein de notre société, plus il est facile de promouvoir la tolérance et la compréhension à long terme.

Aujourd’hui, le monde dans lequel nous vivons est bien meilleur que celui dans lequel vivaient nos ancêtres. Nous le devons aux sacrifices qu’elles/ils ont faits pour que leurs descendant·e·s ne connaissent pas les mêmes souffrances qu’elles/eux. C’est pourquoi je suis prêt à faire les sacrifices nécessaires pour que notre prochaine génération soit confrontée à moins de haine, de discrimination, de sectarisme, de racisme et de harcèlement que ce que nous avons connu. Ensemble, nous pouvons faire de notre monde un endroit meilleur pour toutes et tous.

Le 10 février 1990, Nelson Mandela a appris qu’il allait être libéré de prison. Il a prononcé devant sa maison de Soweto une phrase très célèbre : « Alors que je franchissais la porte vers la porte qui mènerait à ma liberté, je savais que si je n’abandonnais pas mon amertume et ma haine, je serais toujours en prison. »

« Utilisez le langage de l’amour et désapprenez celui de la haine et du mépris » – Baba

Sam Padayachee
Représentant national de l’équité pour les membres racialisé·e·s du SEN

MOIS DE L’HISTOIRE DES NOIR·E·S – En février et en tout temps : Célébrons l’histoire des communautés noires aujourd’hui et tous les jours

2 février 2022

En février 2008, le sénateur Donald Oliver, le premier homme noir nommé au Sénat, a présenté la motion visant à reconnaître les contributions des Canadien·ne·s noir·e·s et à faire de février le Mois de l’histoire des Noir·e·s.

Le Mois de l’histoire des Noirs existe pour nous rappeler les contributions importantes des personnes d’origine africaine dans notre société, ainsi que leur lutte permanente pour l’équité et la justice sociale. C’est l’occasion de célébrer les nombreuses réalisations et contributions des Canadien·nes noir·e·s qui, tout au long de l’histoire, ont tant accompli pour faire du Canada la nation culturellement diversifiée que nous connaissons aujourd’hui. C’est aussi une occasion pour l’ensemble des Canadien·ne·s, notamment les jeunes générations, de se rappeler et d’apprendre les expériences et les contributions des Canadien·ne·s noir·e·s au sein de notre société, ainsi que le rôle vital que cette communauté a joué tout au long de notre histoire commune.

Allant des abolitionnistes aux héros de guerre, en passant par les célébrités sportives et les inventrices et inventeurs, nous célébrons les Canadien·ne·s noir·e·s émérites qui ont contribué à faire du Canada une terre riche et multiculturelle. Au cours du mois qui vient, j’encourage les membres du SEN à faire l’effort de s’informer sur certaines de ces réalisations. Ainsi, vous prendrez conscience de la manière dont la culture noire a influencé nos modes de vie aujourd’hui…. qu’il s’agisse de la poésie et de la musique que nous écoutons, de la nourriture que nous mangeons, des vêtements que nous portons ou des progrès réalisés dans le domaine des sciences et de l’innovation.

Il n’est plus possible de choisir de faire abstraction d’une histoire aussi riche qui a exercé une influence si profonde sur tous les aspects de notre vie aujourd’hui. De nombreuses organisations et ressources éducatives dans tout le pays se consacrent à la promotion de l’histoire des personnes noires canadiennes et à la sensibilisation à leurs réalisations.

Sam Padayachee
Représentant national de l’équité pour les membres racialisé·e·s

Lien utile : Organismes et ressources éducatives liées à l’histoire des Noirs

Journée internationale des droits de la personne : l’origine des droits de la personne

10 décembre 2021

Je me suis souvent posé la question sur l’origine de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 à Paris, au palais de Chaillot, par la résolution 217 (III) A. Elle précise les droits fondamentaux de la personne. Pour donner suite aux horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, la communauté internationale décide d’élaborer une charte internationale de droits pour affirmer les valeurs mises en avant dans la lutte contre le fascisme et le nazisme.

Mais en continuant mes recherches, j’ai constaté que l’origine remontait encore plus loin, soit l’Antiquité :

De plus, nous retrouvons des écrits dans plusieurs régions du monde comme l’Édit de Milan ou l’Édit de Constantin 1er en l’an 313, au XIIIe siècle avec la Charte du Manden en Afrique et au XVe et XVIe siècles avec les grands jurisconsultes islamiques de l’empire du Mali.

Qui plus est, à travers les Grands Textes (XIIIe – XVIIe siècles), on peut remonter jusqu’au Moyen-Âge pour trouver les premières manifestations, concrètes et avec des effets réels dans les pratiques, de l’idée des droits de la personne, réunies sous le nom de droits de l’homme de la première génération :

La première déclaration des droits humains (12 juin 1776) est celle de l’État de Virginie, écrite par George Mason, que l’on appelait ‘’Le père de la Déclaration des droits’’. Cette dernière a été incluse dans la Déclaration d’indépendance des États-Unis le 4 juillet 1776 par Thomas Jefferson et a inspiré la Déclaration des droits de l’Homme de 1948.  Quelques années plus tard, la France sous le règne de Louis XVI, promulguait la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le 3 novembre 1789. Malheureusement, cette déclaration excluait les femmes et il a fallu attendre 1948 et l’intervention d’Eleanor Roosevelt pour que la notion entre les sexes figure explicitement dans une convention internationale, soit la fameuse Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies.

Les droits de la personne sont basés sur le respect de l’individu·e. Leur principe fondamental est qu’une personne est un·e être moral·e et rationnel·lle qui mérite d’être traité·e avec dignité. On les appelle les droits de la personne parce qu’ils sont universels. Les droits de la personne sont les droits et libertés fondamentaux qui appartiennent à chaque personne dans le monde, de la naissance à la mort. Ces droits fondamentaux reposent sur des valeurs communes telles que la dignité, l’équité, l’égalité, le respect et l’indépendance.

En terminant, j’aimerais que cette journée du 10 décembre ouvre la discussion dans vos communautés, vos familles, vos lieux de travail car c’est la base d’un monde meilleur et c’est à chacun·e de nous d’en faire la promotion en continuant à défendre ces droits. Le Comité des droits de la personne du SEN est fier de son leadership au sein de l’AFPC et continuera à aider les membres à se pencher sur l’importance du respect de ces DROITS et à les défendre.

Daniel Toutant
Vice-président national aux droits de la personne
SEN-AFPC

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

25 novembre 2021

À l’approche de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, j’aimerais vous faire part de quelques réflexions. Ma première pensée, c’est POURQUOI? Pourquoi cela se produit-il encore? Pourquoi dans notre société est-ce encore acceptable? Pourquoi est-ce que quelqu’un penserait que c’est acceptable? Ma pensée suivante, c’est : ÇA NE L’EST PAS! Ce n’est pas acceptable. C’est inadmissible, et ce n’est pas quelque chose qui peut continuer.


En tant que société, nous devrions nous attendre à plus, et c’est bien ce que nous faisons. Nous devons protéger nos droits en tant que femmes, grands-mères, mères, filles, sœurs, tantes et nièces. Nous devons nous assurer que chaque personne, quel que soit son genre, son sexe, sa race ou ses croyances, est protégée. Il ne faut plus tolérer une telle situation. Si vous voyez quelque chose, dites quelque chose. Prenez position, aidez votre prochain. Soyez cette personne. Tout le monde a le droit de se sentir en sécurité et de faire partie de la société.


En cette Journée internationale de la violence à l’égard des femmes, joignez-vous à moi et défendez toutes ces belles femmes. Dites : « ça suffit! » Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que des femmes sont blessées, maltraitées et contraintes de se sentir inférieures aux hommes. Consœurs, confrères et ami·e·s, tenez-vous à mes côtés en ce jour de solidarité et engagez-vous à mettre fin au cercle vicieux de la violence à l’égard des femmes.


Que chaque femme sache que nous sommes fortes. NOUS sommes résilientes, nous sommes dignes d’estime, nous sommes belles et nous sommes des guerrières. Communiquez avec les responsables des programmes et de l’éducation qui sont en place pour aider à mettre fin à ce crime contre les femmes. Cela se passe dans nos lieux de travail, dans nos maisons et dans nos collectivités. Faisons toutes et tous notre part pour nous éduquer les un·e·s les autres et utilisons ces ressources pour tendre la main aux femmes qui en ont si désespérément besoin.

Nous sommes toujours plus fort·e·s ensemble, et c’est ensemble que nous avançons. Nous sommes l’Esprit, nous sommes la Lumière. Nous sommes le cycle de la Vie. Nous sommes alors plus grandes et nous nous élèverons. Nous espérons qu’en ce jour, vous vous lèverez toutes et tous avec nous. Ensemble, grâce à l’éducation, à l’apprentissage et à la mise en commun de nos ressources qui sont à notre disposition, nous deviendrons tous de meilleurs êtres humains.

En toute solidarité,

Ellen Cross
Vice-présidente nationale de la santé et de la sécurité au travail du SEN

Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

29 septembre 2021

Le 30 septembre 2021 est la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

La journée honore les survivant·e·s des pensionnats, leurs familles et leurs collectivités ainsi que la mémoire des enfants découvert·e·s. La commémoration publique de l’histoire tragique et douloureuse, et des répercussions continues des pensionnats constitue un élément essentiel du processus de réconciliation. Cette journée devrait être considérée comme l’équivalent du jour du Souvenir. C’est une journée solennelle et des événements devraient y être associés.

Entre 1831 et 1998, on comptait quelque 140 pensionnats autochtones administrés par le gouvernement fédéral au Canada. Le dernier pensionnat a fermé il n’y a que 23 ans. Les survivant·e·s ont plaidé en faveur d’une reconnaissance et de réparations, et ont exigé des comptes pour l’héritage durable des torts causés.

L’idée d’une journée commémorative faisait partie des 94 recommandations du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation.

Cette journée a été instituée peu après la découverte de dépouilles d’environ 215 enfants, à la fin mai, par la Première Nation Tk’emlúps te Secwépemc, sur les terrains de l’ancien pensionnat indien de Kamloops.

D’autres dépouilles ont été retrouvées depuis et plus de recherches se multiplient partout au pays. Actuellement, les dépouilles de plus de 6 000 enfants ont été découverts, même si nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui s’attendent à ce que le chiffre soit beaucoup plus élevé.

Nous vous encourageons à en apprendre davantage sur les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, y compris sur la responsabilité d’une organisation de fournir à l’intention de la direction et du personnel des possibilités éducatives portant sur l’histoire des peuples autochtones, y compris l’histoire et l’héritage des pensionnats.

Lenora Maracle
Représentante nationale de l’équité du SEN pour les Autochtones