Le journal de MJ – Groupe de travail #Fouilleladécharge

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Vendredi 27 décembre 2024

C’est parti! La première étape de mon voyage commence ici, à Moncton, au Nouveau−Brunswick; je ferai escale à Montréal, puis j’arriverai à Winnipeg, où je rejoindrai Ruby Langan et Lenora Maracle pour cette incroyable expérience.

Le but du voyage est de rendre hommage aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées, de tisser des liens avec les collectivités autochtones et de mieux comprendre les défis auxquels sont exposées les femmes autochtones à Winnipeg.

On m’a invitée à participer à ce voyage inspirant en tant que représentante nationale de l’équité pour les femmes du SEN, et c’est avec fierté et enthousiasme que je me joins à ce groupe de travail.

Nous nous engageons à vous communiquer tout ce que nous apprendrons!

XO

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J’ai dormi pendant tout le trajet jusqu’à Montréal. C’est comme si mon corps était conscient de la lourdeur à venir et qu’il se préparait à l’affronter. Pendant que je me ravitaille au Pork and Pickle de l’aéroport, j’ai l’impression que je dormirai aussi pendant mon prochain vol.

Comme je vis avec une douleur chronique quotidienne, ces pérégrinations ne sont pas faciles pour moi, mais rien ne m’empêchera d’y participer.

Samedi 28 décembre 2024

Malheureusement, l’avion de Ruby a été retardé. Elle est arrivée à l’hôtel aux petites heures du matin, et nous commencerons donc notre journée plus tard.

Aujourd’hui, nous prévoyons rencontrer des personnes intéressantes pour le dîner à La Fourche, avant de nous rendre au site commémoratif des femmes autochtones disparues ou assassinées. Je pense que la préparation est capitale. Même si je me réjouis à l’idée de ce qui s’en vient, je sais que cet apprentissage sera chargé d’émotions et que le sujet sera très sensible et très lourd. Nous sommes ici pour honorer, respecter et apprendre.

Je m’en vais de ce pas rencontrer Lenora pour le déjeuner. Que les rencontres commencent.

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Notre consœur syndicale Frances nous a rejointes, Lenora et moi, et nous nous asseyons toutes les trois en cercle pour préparer des paquets de tabac sacré enroulés de tissus rouges, que nous offrirons aujourd’hui et demain. Après l’arrivée de Ruby, nous allons à la rencontre de l’Aînée du Manitoba Barbara Nepinak. Nous dînons ensemble, puis Barbara nous fait visiter le Musée canadien pour les droits de la personne. Nous y voyons de nombreuses expositions abordant plusieurs thèmes, comme la Couverture des témoins, La force du nombre, les Perspectives autochtones, la Protection des droits de la personne, et nous pouvons suivre l’évolution du cadre juridique du Canada, comme la primauté de l’obligation de prendre des mesures d’adaptation, dans l’affaire Tawney Meiorin, les tournants de l’humanité, et j’en passe. On pourrait facilement passer des jours dans ce musée, qui montre avec talent les atrocités vécues, les batailles menées, les guerres et les luttes, tout ce qui a contribué aux gains au chapitre des droits de la personne dont nous jouissons aujourd’hui. Une chose est claire : il reste beaucoup de travail à faire.

Le musée montre que la campagne #Fouille la décharge a gagné du terrain et qu’il a été possible de circonscrire la zone où les dépouilles des victimes pourraient être découvertes. Le fait que des dépouilles ont été récemment trouvées à la décharge de la Saskatchewan donne tout particulièrement du poids à la nécessité de fouiller la décharge de Prairie Green, et surtout, d’accepter que ces fouilles sont nécessaires, peu importe l’endroit d’où l’on vient, la couleur de notre peau, notre situation économique… Les familles ont besoin de tourner la page. Tout le monde mérite le même niveau d’attention et de réflexion.

Je me sens dépassée et je dois quitter cet espace. La chaleur et la nausée me submergent, et j’ai besoin de prendre l’air. Nous profitons de l’occasion pour nous promener dans le parc de La Fourche, admirant sa beauté, ses lumières scintillantes et les sculptures et parcourir les lieux sacrés comme le Cercle de célébration Oodena et le site commémoratif des femmes autochtones disparues et assassinées. Nous nous arrêtons ici pour faire une prière une prière, une purification et une offrande de tabac, près des empreintes de mains rouges peintes sur les pierres arrondies, ce qui a alourdi l’atmosphère déjà chargée.

Dernier arrêt du jour au marché de La Fourche, où nous entrons dans quelques boutiques, dont les boutiques autochtones Teekca et Manitobah. Je suis la fière nouvelle propriétaire de bottes d’hiver, de sauge de buffle, d’œuvres d’art et d’un bracelet que je prévois donner à ma fille lorsque je rentrerai à la maison.

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Assise dans ma chambre d’hôtel, tranquille et seule, je ressens le poids de cette journée, mais je suis aussi imprégnée d’un espoir et d’un objectif renouvelés. Aujourd’hui a été une journée d’apprentissage profonde et enrichissante.

Dimanche 29 décembre 2024

Préparatifs en vue de la deuxième journée de la mission du groupe de travail. Nous prévoyons aujourd’hui aller au dépotoir de Prairie Green, visiter le pavillon de ressourcement et voir la peinture murale qui commémore les femmes autochtones disparues ou assassinées. Si le temps le permet, nous visiterons peut-être un refuge pour femmes. Je me sens très enthousiaste aujourd’hui, mais mon cœur est toujours lourd. Il me faut prendre de grandes respirations.

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Nous commençons la journée en faisant des achats de fournitures, que nous donnerons aux sans-abris pendant de nous marcherons avec la patrouille Morgan’s Warriors. Prochain arrêt : la peinture murale qui commémore les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées, une peinture haute d’une quinzaine d’étages qui représente une femme autochtone en tenue de cérémonie tenant une plume haut dans les airs, une pleine lune en arrière-plan. L’artiste, Jeannie White Bird, membre de la Première Nation de Rolling River, a intitulé sa murale Giizaagiigo, un mot anishinaabemowin qui signifie « tu es aimée ». Émerveillées par la beauté majestueuse du site, Ruby, Lenora, Frances et moi faisons sur place une purification et une prière et offrons du tabac sacré.

Nous prenons ensuite la route jusqu’à la décharge de Stony Mountain, en bordure de Winnipeg. Nous traversons des prairies (c’est la première fois que j’en vois!) avant d’emprunter une longue route qui nous amène jusqu’au pavillon de ressourcement, qui est malheureusement fermé et n’ouvrira pas avant la nouvelle année. Malgré tout, nous faisons une purification et une prière et offrons du tabac sacré. Le pavillon de ressourcement situé juste en face de la décharge est un espace dédié aux familles en deuil de leurs chers disparus. La grand-mère endeuillée d’une victime du tueur en série dit que, grâce au pavillon de ressourcement, elle restera « proche de ma fille… ainsi, je peux rester tout près et surveiller ce qui se passe ». C’est aussi un endroit où les chercheurs peuvent manger et se reposer pendant leur travail.

Sur le chemin du retour, nous visitons un endroit spécial appelé Maison Soleil. Il s’agit d’un centre d’accueil et de ressources qui se concentre sur la réduction des méfaits et l’inclusion sociale. C’est un lieu sûr, où les gens peuvent s’arrêter et se réchauffer, casser la croûte, se changer, prendre une douche, etc. On y offre des tests rapides pour les ITS. Le centre alerte la communauté lorsqu’il est mis au courant de la circulation de drogues dangereuses, et il offre de nombreux autres programmes. Il met l’accent sur les communautés 2ELGBTQIA+ et sur les communautés autochtones, mais il est ouvert à tous. Il comprend également un site mobile de prévention des surdoses pour les personnes aux prises avec des dépendances. Nous avons demandé à ses représentants comment nous, en tant que syndicat et militants, pouvons apprendre d’eux et ce que nous pouvons faire pour eux, et nous avons prévu faire un suivi en juin prochain. Si tout va bien, nous pourrons faire une deuxième visite du site.

Pour le souper, nous nous arrêtons dans le fantastique petit restaurant appelé Manoomin, situé à l’intérieur de l’hôtel Wyndham Garden, qui appartient à des Autochtones et se trouve sur le territoire de la Première Nation de Long Plain. Le repas est incroyable. Je goûte pour la première fois de ma vie à la viande de bison, qui est délicieuse. Pendant notre repas, nous discutons de l’importance des entreprises autochtones et de la nécessité de continuer de les soutenir ainsi que de la façon de le faire. Ruby, Lenora, Frances et moi nous envisageons de rédiger une résolution visant à utiliser les entreprises autochtones à titre exceptionnel au moment d’investir dans les entreprises syndicales. Ce serait un bon début. Cela s’ajouterait à la mission de notre groupe de travail.

Le corps nourri et réchauffé, nous sommes prêtes à rencontrer la patrouille Morgan’s Warriors. Il s’agit d’un groupe de sensibilisation dirigé par des femmes autochtones, fondé par Melissa Robinson et Elle Harris pour honorer la mémoire de Morgan Harris (l’une des victimes du tueur en série de Winnipeg, dont on croit que la dépouille pourrait se trouver dans la décharge de Prairie Green). Ce groupe de bénévoles prend racine dans l’amour et un engagement profond à l’égard de l’héritage de Morgan, et il cherche à répondre aux besoins non satisfaits que Morgan avait lorsqu’elle vivait dans les rues de Winnipeg. En plus de distribuer des aliments et des vêtements chauds aux personnes itinérantes, les guerrières cherchent les aiguilles souillées et s’en débarrassent et fouillent les maisons abandonnées pour s’assurer qu’il ne s’y trouve personne en situation de détresse. Elles sont également formées pour administrer de la naloxone. Nous leur donnons des mouchoirs de papier, des lingettes nettoyantes, des produits d’hygiène féminine et des cartes-cadeaux de Tim Horton’s ainsi que des vêtements chauds. Comme Melissa et son époux Chris participent aux fouilles de la décharge de Prairie Green, nous avons pu en apprendre plus sur les défis que cela représente et sur les progrès réalisés. Ce sont des personnes incroyables qui font des choses incroyables.

Malheureusement, j’ai dû partir avant mes consœurs (Frances et Ruby) parce que j’avais un vol à prendre tôt le lendemain matin. La soirée restera à jamais gravée dans mes pensées.

Lundi 30 décembre 2024

Je me suis levée ce matin à 4 h 30. L’avion doit décoller à 7 h. Si tout va bien, je devrais arriver à la maison à l’heure du souper.

Je me sens choyée et reconnaissante pour ces derniers jours. Je me sens aussi très privilégiée de vivre la vie que je vis et d’avoir la tribune qui m’a été donnée. Le travail ne fait que commencer.

Message de la présidente nationale du SEN pour le temps de fêtes

O’Siyo ᎣᏏᏲ “o-si-yo”, (Cherokee : je vous vois) Bonjour membres de la famille syndicale,

Alors que l’année tire à sa fin, je tiens à vous remercier sincèrement pour votre confiance et votre soutien. C’est un honneur de me tenir à vos côtés, de défendre vos droits et de renforcer notre voix collective.

Cette période est propice à la réflexion, et je songe à tout le chemin parcouru par notre mouvement syndical – et à tout le travail qu’il reste à accomplir. Ensemble, nous avons fait de grandes avancées, mais la route continue. J’invite chacune et chacun d’entre nous à réfléchir à notre contribution individuelle pour bâtir un monde meilleur, où chacun peut s’épanouir.

En tant que collectif, continuons de guérir, de lutter pour la justice et de viser plus haut dans l’année à venir.

Du fond du cœur, je vous souhaite de joyeuses fêtes et une bonne et heureuse année.

En toute solidarité,

Alisha Kang
Présidente nationale
Syndicat des employées et employés nationaux

Félicitations Hayley!

Le jeudi 12 décembre 2024, la vice-présidente exécutive nationale du SEN, Hayley Millington, a été récompensée pour son travail auprès du Comité d’action des membres raciaux visibles (CAMRV) de l’AFPC dans la région de la capitale nationale.

Hayley est coprésidente du Comité aux côtés de Carl Laguerre en 2014-2015 et, au fil des ans, elle a continué d’y participer et d’être un mentor pour les autres.

« Je suis très satisfaite du travail accompli et des conversations que nous avons eues au sein de ce comité, a dit madame Millington. Je me suis toujours sentie à l’aise ici, et je suis honorée d’être reconnue par un groupe si extraordinaire de militants. »

À la réunion de jeudi, nous avons célébré la Journée des droits de l’homme (le 10 décembre) et reçu divers invités et artistes; nous avons tous également très bien mangé.

Le Comité d’action des membres raciaux visibles (CAMRV) est composé de membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) qui font partie des minorités visibles et qui se sont regroupés pour se concentrer sur l’élimination du racisme et pour assurer la mise en place d’un système exempt de discrimination qui tend énergiquement vers la justice et le respect mutuel

Journée internationale des droits de l’homme (INCONSCIENCE)

J’ai demandé à quelques personnes ce que signifiait à leurs yeux la Journée internationale des droits de l’homme.

Journée internationale des droits de l’homme
(INCONSCIENCE)

demandez aux gens ce que ça signifie
je me demande ce qu’ils diraient?
est-ce qu’ils sauraient,
ou comprendraient?
que ce n’est qu’un jour parmi tant d’autres?

Inconscients du privilège dont nous jouissons,
Papillonnant d’une chose à l’autre avec abandon.
Aucun souci duquel s’inquiéter,
C’est bien notre impression.
Les besoins fondamentaux tous comblés.

Il s’en trouve qui ne savent rien de cela;
Eux aussi inconscients du privilège.
Tout concentrés sur leurs besoins fondamentaux.
Que leur faudra-t-il aujourd’hui?
Que devront-ils faire?

Ils ont droit à la vie,
Mais leur sécurité est menacée.
Ils ont droit à la dignité,
Mais obtiennent rarement les nécessités.
Trop de leurs droits ne sont qu’utopie,
il est futile d’y gaspiller son énergie.
Ils se concentrent sur les nécessités,
Ce à quoi se réduit leur vie.

les droits de la personne
que sont-ils?
tous y ont-ils droit?
sont-ils offerts?
sont-ils octroyés?
est-ce quelque chose qu’on peut accorder?
Alors en vertu de quel pouvoir sont-ils si souvent refusés,
À tant de gens dérobés?

non, je pose la question, vraiment.
que sont-ils?
j’aimerais le savoir, vraiment.

Michael Freeman
Vice-président national aux droits de la personne du SEN

6 décembre : Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

Le 6 décembre 1989, 14 jeunes femmes de Polytechnique Montréal ont été massacrées dans un acte de misogynie violente. En 1991, le Parlement a institué ce jour de deuil (le 6 décembre) comme Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, connue familièrement sous le nom de Journée du ruban blanc.

En ce jour, nous nous souvenons et prenons un moment pour honorer celles qui ont perdu la vie à cause de la violence fondée sur le genre :

  • Geneviève Bergeron
  • Hélène Colgan
  • Nathalie Croteau
  • Barbara Daigneault
  • Anne-Marie Edward
  • Maud Haviernick
  • Maryse Laganière
  • Maryse Leclair
  • Anne-Marie Lemay
  • Sonia Pelletier
  • Michèle Richard
  • Annie St-Arneault
  • Annie Turcotte
  • Barbara Klucznik-Widajewicz

La violence sexiste reste répandue dans le monde entier. Le dernier rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et d’ONU Femmes montre que le féminicide est en hausse dans le monde entier. Ce type de violence touche de manière disproportionnée les personnes soumises à de multiples formes d’oppression. Par exemple, les femmes autochtones sont six fois plus à risque d’être assassinées que les femmes non autochtones.

Il reste encore beaucoup à faire pour prévenir la violence envers les femmes, arrêter son escalade, fournir des services adéquats aux survivantes et punir les auteurs de tels actes.

Ce que vous pouvez faire :

  • Portez un ruban blanc
  • Observez une minute de silence à 11 h
  • Assistez à une veillée dans votre collectivité
  • Partagez une publication sur la Journée nationale de commémoration
  • Participez aux 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre (du 25 novembre au 10 décembre) et utilisez le mot-clic #16Jours
    • Mettre fin à l’impunité en tenant les auteurs d’actes de violence responsables et en établissant une tolérance zéro à l’égard de la violence contre les femmes et les filles
    • Adopter, mettre en œuvre et financer des plans d’action nationaux pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles
    • Investir dans les organisations de prévention et de défense des droits des femmes pour garantir les droits et l’accès aux services essentiels des survivantes
  • Apprenez-en plus au sujet de la violence fondée sur le genre :
    • Assister à un événement dans votre collectivité pour montrer votre soutien aux victimes et aux survivantes
    • Envisager de faire un don à un refuge local

C’est une journée de réflexion sur la violence faite aux femmes dans notre société. C’est une journée au cours de laquelle les communautés et les gens peuvent se rassembler, s’exprimer et agir pour éliminer toutes les formes de violence contre les femmes et les filles. Nous devons rester engagé×e×s en faveur d’un avenir sans violence contre les femmes.

Mireille Jaillet
Représentante nationale de l’équité pour les femmes du SEN

Un appel pour un avenir inclusif et durable

Par Prabir Roy

La Journée internationale des personnes en situation de handicap (JIPH), fêtée annuellement le 3 décembre, est un puissant rappel à célébrer les réalisations et les contributions des personnes en situation de handicap. Proclamée en 1992 par l’Assemblée générale des Nations Unies, cette journée souligne également les défis persistants avec lesquels ces personnes composent. « Amplifier le leadership des personnes handicapées pour un avenir inclusif et durable », soit le thème de 2024, met l’accent sur une vérité absolue : les personnes en situation de handicap ne sont pas de simples participantes dans la lutte pour l’inclusivité; ce sont elles qui mènent la lutte. Les expériences qu’elles ont vécues, leur perspective, et leur détermination sont des éléments fondamentaux pour façonner des lieux de travail, des communautés, et des systèmes qui conviennent à tout le monde, de façon équitable.

Le militantisme syndical, un moteur de changement. En tant que dirigeant syndical et militant, je vois quotidiennement la façon dont les barrières systémiques inhibent les personnes en situation de handicap dans le lieu de travail, au Canada. En dépit de lois comme la Loi canadienne sur l’accessibilité, bon nombre de travailleurs peinent à avoir accès à des chances égales et à un traitement équitable. Les syndicats sont particulièrement bien positionnés pour combattre ces inégalités et lutter pour un avenir où l’inclusion des personnes en situation de handicap fait partie intégrante de chaque aspect du lieu de travail.

Les syndicats jouent un rôle critique dans le démantèlement de ces obstacles. Le rôle du militantisme syndical va au-delà de plaider pour l’accessibilité. Il consiste également à exiger le changement systémique, à favoriser l’équité, et à créer des lieux de travail propices aux débouchés gratifiants pour que les personnes en situation de handicap puissent diriger et s’épanouir. Ensemble, nous luttons solidairement contre l’exclusion et nous bâtissons une culture d’inclusion et de justice.

Faire tomber les barrières au Canada. Si le Canada a fait des progrès dans la promotion de l’accessibilité, des écarts majeurs subsistent : (i) le taux d’emploi des personnes en situation de handicap traîne derrière les moyennes nationales; (ii) bon nombre de lieux de travail ne sont pas entièrement accessibles, ce qui contribue à perpétuer l’exclusion; (iii) les rôles de direction dans les secteurs privé et public incluent rarement les personnes en situation de handicap, ce qui prive les organismes de perspectives diverses et d’idées innovatrices. Ces défis persistent non pas en raison d’un manque de solutions, mais plutôt en raison d’une absence de volonté de mettre ces solutions en pratique. Cela doit changer.

Helen Keller, une militante des droits des personnes en situation de handicap a un jour dit :
«  Tout seuls, nous ne pouvons accomplir que très peu; ensemble, nous pouvons accomplir tellement de choses. »

Ses mots trouvent véritablement un écho dans le mouvement syndical, mettant ainsi l’accent sur le pouvoir de l’action collective afin de créer un changement important. De la même façon, Swami Vivekananda, un philosophe indien, nous rappelle la force intérieure :
«  Tous les pouvoirs sont en vous; vous pouvez absolument tout réaliser. Croyez en cela et ne croyez pas que vous êtes faible. »

Ces citations nous inspirent à reconnaître la résilience et le potentiel des personnes en situation de handicap, et à nous unir en tant qu’alliés pour défendre leur leadership et leurs droits.

Selon moi, le leadership va au-delà d’occuper des postes de pouvoir; il est question d’influencer le changement et de façonner les politiques qui reflètent les expériences vécues des personnes qui sont touchées par ces politiques. Pour concrétiser cette vision, nous devons : (i) habiliter le leadership en appuyant les personnes en situation de handicap dans des rôles de leadership au sein de syndicats, de lieux de travail, et de collectivités afin de garantir que leur perspective façonne l’avenir; (ii) exiger des comptes en préconisant l’adoption de politiques et de pratiques qui vont au-delà de la conformité, et qui mettent plutôt l’accent sur l’équité, la dignité, et la participation gratifiante; et (iii) favoriser la collaboration en travaillant de concert —syndicats, employeurs, décideurs, et collectivités — pour lutter contre les barrières systémiques et créer des espaces véritablement inclusifs.

Alors que nous soulignons la JIPH 2024, j’invite les membres de syndicats, les alliés et l’ensemble des Canadiens à réfléchir sur le rôle qu’ils jouent dans la création d’une société véritablement inclusive. Reconnaissons le potentiel de leadership des personnes en situation de handicap, célébrons leurs contributions, et travaillons collectivement pour abattre les barrières systémiques.

Le rôle des syndicats a toujours été de favoriser le pouvoir collectif et la justice. En cette JIPH, renouvelons notre engagement envers un avenir où chaque individu, quelles que soient ses capacités, peut diriger, contribuer, et s’épanouir. Ensemble, nous pouvons bâtir un Canada qui valorise chaque voix, accepte véritablement l’inclusion, et ne laisse personne derrière.

Prabir Roy est le représentant national de l’équité pour les personnes handicapées du SEN.

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Par Mireille Jaillet

Une femme est tuée toutes les dix minutes, quelle honte!
C’est la réalité de notre monde, qui blâmer au bout du compte?
La violence faite aux femmes et aux filles partout s’accroît
Trop d’entre elles sont muettes, réduites au silence, cachant leur désarroi.

Le 25 novembre – Une journée à commémorer et à se remémorer
Trois sœurs Mirabal assassinées par un dictateur abhorré.
Comme tant d’autres, elles ne jouissaient d’aucune protection.
Aucune protection pour les filles forcées à subir une excision.

Ou même pour celles violentées par leur partenaire intime.
Comme si elles n’ont aucune valeur, qu’elles ne font jamais rien de légitime.
La violence et le harcèlement sexuels sont un problème omniprésent.
Comme la traite de personnes, un foutu cauchemar effrayant.

Que dire de toute cette violence innommable.
Sinon qu’elle est tout simplement impardonnable.
Comment pouvons-nous lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles?
En leur offrant partout un meilleur accès à plus qu’une éducation de pacotille.

Nous pouvons fournir des fonds, donner à ces femmes accès à du capital
Leur permettre de s’émanciper et de sortir de ce périple létal.
Les faire participer à la prise de décisions, leur offrir une place à la table
Mobiliser nos alliés pour les soutenir et rendre tout obstacle surmontable

Il faut parler haut et fort, tendre la main, agir et faire ce qu’il faut d’ailleurs
Pour qu’ensemble nous bâtissions un monde bien plus juste et meilleur.

Mireille Jaillet est la représentante nationale du SEN de l’équité pour les femmes

Journée du souvenir trans

Par Danielle Palmer

La Journée du souvenir trans est le 20 novembre 2024. C’est une tradition annuelle qui a été créée en 1999 par la militante transgenre Gwendolyn Ann Smith. Il s’agit d’une veillée ayant pour but d’honorer le souvenir des personnes transgenres perdues aux mains de la violence transphobe. Cette veillée annuelle a été instaurée à la suite du meurtre de Rita Hester, une femme transgenre noire assassinée en 1998.

« La Journée du souvenir trans a pour but de souligner les pertes que nous avons subies en raison de l’intolérance et de la violence transphobes. Je sais ce que c’est de devoir lutter pour nos droits, d’abord et avant tout le droit d’exister, tout simplement. Devant ceux et celles qui cherchent à effacer les personnes trans – parfois de la manière la plus brutale imaginable –, il est d’une importance vitale de se souvenir de ceux et celles que nous avons perdu∙e∙s et de continuer notre lutte pour la justice. »

– Gwendolyn Ann Smith, fondatrice de la Journée du souvenir trans

(lien vers l’article (disponible uniquement en anglais) : https://www.huffpost.com/entry/transgender-day-of-remembrance-why-we-remember_b_2166234)

Avec la montée de la haine anti-trans et l’augmentation du nombre de mesures législatives transphobes qui sont adoptées, il est important d’être là pour nos ami∙e∙s, notre famille, nos collègues et nos compatriotes qui font partie de la communauté 2ELGBTQ+. S’il vous plaît, prenez le temps de trouver à un événement de la Journée du souvenir trans dans votre communauté le 20 novembre et d’y assister. Votre solidarité et votre soutien sont nécessaires.

Vous pouvez également souligner la Journée du souvenir trans en faisant ce qui suit :

  1. Assister à des événements : Assistez à des rassemblements locaux pour la Journée du souvenir trans, à des veillées à la chandelle et à des mémoriaux. C’est une manière d’être solidaire avec la communauté transgenre, de se souvenir de ceux et celles que nous avons perdu∙e∙s. Prenez part aux événements locaux de la Fierté pendant toute l’année !
  2. Partager des témoignages de personnes transgenres : Que ce soit un témoignage personnel ou une histoire qui vous a touché∙e, partagez des expériences qui mettent en lumière les difficultés subies par les personnes transgenres et la raison pour laquelle l’acceptation est réellement essentielle.
  3. Soutenir des organisations transgenres : Si vous êtes en mesure de le faire, venez en aide aux groupes fournissant des services essentiels comme des soins de santé, un soutien en santé mentale et la défense des droits des personnes transgenres. Chaque contribution compte.
  4. S’exprimer en faveur du changement : Défendez des politiques qui protègent les personnes transgenres contre la discrimination et qui promeuvent la sécurité et l’inclusion.
  5. Exalter les voix transgenres : Utilisez vos réseaux sociaux ou toute autre plateforme pour amplifier les voix des militant∙e∙s et défenseur∙e∙s des droits transgenres. La diffusion de leur travail et de leurs perspectives peut réellement avoir un impact.
  6. Apprendre et s’éduquer : Continuez à vous instruire sur les questions et termes transgenres et sur la manière dont nous pouvons respecter et soutenir l’identité de genre d’autrui et encourager les autres à faire de même.

Danielle Palmer est la représentante nationale du SEN de l’équité pour les personnes 2SLGBTQ+.

Conférence sur la négociation avec le Conseil du Trésor : invitation aux groupes d’équité et aux jeunes

Les conventions collectives des groupes PA, TC, SV et EB viendront à échéance en 2025.

  • Groupe PA (Services des programmes et de l’administration) : 20 juin 2025
  • Groupe TC (Services techniques) : 21 juin 2025
  • Groupe EB (Enseignement et bibliothéconomie) : 30 juin 2025
  • Groupe SV (Services de l’exploitation) : 4 août 2025

L’AFPC tiendra une conférence sur la négociation pour les membres de ces groupes du 19 au 23 février 2025 à Montréal.

La conférence a pour but de prioriser les questions qui seront négociées avec l’employeur. Les personnes déléguées y éliront également leurs équipes de négo respectives.

Il est essentiel que tous les groupes d’équité aient leur mot à dire. C’est pourquoi on encourage les membres autochtones, racisés, 2SLGBTQIA+ et ayant un handicap, les femmes et les jeunes (35 ans ou moins) à participer à la conférence.

  • Pour être admissible, vous devez être membre du groupe PA, TC, SV ou EB, occuper une charge au sein de votre section locale et avoir milité pour des causes syndicales.

Ça vous intéresse? Présentez votre demande de participation avant le 16 décembre.

Réunion de l’exécutif national – du 26 au 28 novembre

Veuillez noter que la prochaine réunion de l’Exécutif national se tiendra du 25 au 28 novembre, 2024 de 9 h à 17 h à l’hôtel Lord Elgin à Ottawa. La première journée commencera par une séance de formation sur la justice sociale du Programme d’apprentissage mixte (AFPC). Dans l’après-midi, les membres entendront le directeur de la représentation des membres et des relations de travail du SEN, Douglas Hill, expliquer comment respecter le devoir de représentation équitable du syndicat.

Conformément à l’article 7 du règlement interne 2, « les sections locales peuvent envoyer, à leurs frais, des observateurs aux réunions de l’Exécutif ».

S’il y a des points que votre section locale voudrait faire inscrire à l’ordre du jour de cette réunion, veuillez les faire parvenir à votre vice-président(e) régional(e) et lui communiquer les renseignements nécessaires pour que la personne puisse présenter ces questions à l’exécutif.