Un seul, c’est un de trop : personne ne devrait mourir au travail

Qui effectue un suivi?

Le 28 avril, Jour de deuil national, nous rendons hommage aux personnes décédées, blessées ou devenues malades en raison de leur travail.

Nous avons au quotidien l’occasion de prévenir les blessures et les décès en milieu de travail, mais nous ne pouvons le faire que si nous disposons des données nécessaires pour prendre nos décisions.

Au Canada, nous recueillons des statistiques sur de nombreux sujets, dont la météo, mais nous ne consignons pas avec précision les statistiques sur le nombre de personnes qui sont décédées en raison de leur travail. Par conséquent, nous ne tirons pas les leçons qui nous permettraient de prévenir de telles tragédies.

Aucun ministère ou organisme au Canada ne recense les cas de décès et d’accidents en milieu de travail; seule la Commission des accidents du travail compile ces données. Les 951 décès largement cités dans les statistiques de 2017 (la plus récente année disponible) de l’Association des commissions des accidents du travail du Canada (ACATC) ne devraient pas être le seul indice de référence pour déterminer le nombre de décès ou de blessures liés au travail. Les statistiques de l’ACATC tiennent uniquement compte des demandes d’indemnisation approuvées, et non du total réel des blessures et des décès survenus au cours d’une année donnée. Des recherches récemment effectuées au pays démontrent que le nombre de décès liés au travail pourrait être jusqu’à 10 à 13 fois plus élevé que celui indiqué dans les données officielles.

On peut conclure en l’absence de rapports que des milliers de cas de blessures et de décès ne figurent pas dans les statistiques sur la santé et la sécurité au travail. Il s’agit notamment de ceux des travailleuses et travailleurs sans couverture (les travailleurs autonomes, le personnel des banques, les travailleuses et travailleurs domestiques, de nombreux fermiers et travailleurs agricoles), des personnes décédées sur la route alors qu’elles se rendaient au travail ou en revenaient, des personnes qui se suicident à cause du stress, des cas de maladies professionnelles non approuvées, du personnel des clubs privés et des travailleurs temporaires ou sans papiers.

De plus, dans le secteur fédéral, lorsqu’une personne décède après avoir été exposée à un danger particulier, la commission d’indemnisation ne fournit pas l’analyse des causes fondamentales aux employeurs. Le coroner ne donne pas d’avis de décès à l’employeur, et la cause fondamentale de la blessure ou du décès n’est pas nécessairement prise en compte dans le programme de prévention des risques, ce qui est contraire à l’exigence. C’est comme si tout décès était un « accident ».

Mettons tout en œuvre pour que cette année 2019, le gouvernement du Canada commence à documenter et à utiliser avec précision les données probantes pour prévenir les blessures au travail et sauver des vies. Un seul, c’est un de trop : personne ne devrait mourir au travail!

Source: AFPC

Défis liés à la santé et la sécurité dans les bâtiments malsains pour SAC et RCAANC

Le 31 octobre 2018, le président national du SEN, Kevin King, a participé à une réunion syndicale-patronale avec Services aux Autochtones Canada (SAC) et Relations Couronne Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) en compagnie d’autres syndicats dont les membres travaillent aux Terrasses de la Chaudière à Gatineau (Québec).

Les participants ont discuté de certains problèmes pressants en matière de santé et de sécurité :

1. Infractions liées aux étages (codes de prévention des incendies et abreuvoirs) telles que définies dans le Programme du travail D’EDSC;
2. Conformité avec le Code canadien du travail – qualification de la personne devant rendre compte de la qualité de l’air;
3. Défaut de l’employeur de fournir des renseignements rapidement au comité local responsable de la santé et de la sécurité au travail (SST).

Au 19e étage, il y a actuellement 178 postes de travail tandis que la capacité des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) est seulement établie pour 105 postes. L’employeur transfère certains employés au 6e étage, où il y a un nouveau système CVC. La priorité sera donnée aux femmes enceintes et aux personnes qui ont des problèmes respiratoires.

Au 6e étage du bâtiment sis au 15-25, rue Eddy, il y a des problèmes liés aux fenêtres, à la qualité de l’air et à la moisissure qui exigent le déplacement d’environ 230 employés. Il faut aussi effectuer des travaux pour cerner les causes profondes des maux de tête, des nausées et d’autres symptômes qu’affichent beaucoup d’employés sur le même étage. Des enquêtes sont en cours pour cerner la cause.

Le ministère travaille en collaboration avec Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) et Brookfield Global Integrated Solutions (BGIS) pour produire un important plan d’action et assurer une enquête en matière de SST.

Durant la réunion, Kevin King s’est dit extrêmement déçu du manque de communication en langage simple entre l’employeur et ses employés. Il est très préoccupé par la conformité des locaux transitoires accessibles et a proposé une meilleure consultation des syndicats et des employés en vue de trouver des solutions ensemble.

« Nous demandons une meilleure consultation des comités de SST du bâtiment qui proviennent de plusieurs ministères. Le problème des bâtiments malsains ne se limite pas à ces ministères, a déclaré M. King. Ces lieux de travail devraient être assez sécuritaires non seulement pour que nos membres y travaillent, mais aussi pour héberger des programmes de garde d’enfants du gouvernement. Nous espérons organiser des réunions communautaires pour tous les occupants du bâtiment et leurs agents négociateurs. »

Récapitulatif de la Conférence sur la santé et la sécurité en milieu de travail du SEN de 2018

La Conférence sur la santé et la sécurité en milieu de travail du SEN de 2018 a connu un énorme succès!

Les déléguées et délégués d’un océan à l’autre se sont réunis dans la région de la capitale nationale (RCN) du 25 au 28 octobre pour apprendre et discuter sur les enjeux actuels en matière de santé et de sécurité. Ils ont eu l’occasion d’écouter des exposés intéressants d’experts en santé et sécurité, d’échanger et de partager leurs expériences en assistant à des ateliers et en posant des questions au cours des séances plénières.

La santé mentale était au cœur de la Conférence. Qu’il s’agisse de sensibilisation, de risques psychosociaux, d’obstacles ou de programmes en milieu de travail, les membres de notre famille syndicale ont découvert des outils et des stratégies pour s’attaquer à ce problème, individuellement et en équipe. L’épuisement émotionnel et l’épuisement professionnel sont encore des sujets tabous dans certains milieux de travail, mais les travailleuses et travailleurs en parlent de plus en plus. La santé mentale est aussi importante que la santé physique, et les employeurs, en partenariat avec les représentantes syndicales et représentants syndicaux, devraient avoir des politiques et des programmes de soutien en matière de santé mentale. La nouvelle loi modifiant le Code canadien du travail (CTC) destinée à lutter contre le harcèlement et la violence envers les travailleurs assujettis à la réglementation fédérale, également connue sous le nom de projet de loi C 65, a aussi fait l’objet de discussions approfondies au cours des séances plénières.

Santé mentale et bien-être, stratégies de gestion du stress et d’intégration de nouveaux membres, connaître ses droits et ses responsabilités : le Code canadien du travail figuraient parmi les thèmes abordés lors des ateliers qui ont eu lieu le deuxième jour de la Conférence. Les déléguées et délégués ont également eu l’occasion d’assister à des séances de méditation pleine conscience présentées par le vice-président régional du SEN pour le Manitoba, Christopher Little-Gagné.

Le président national du SEN, Kevin King, qui a reçu le prix pour longs états de service décerné aux dirigeantes et dirigeants de l’AFPC pour 25 années de militantisme, s’est adressé aux déléguées et délégués. Par ailleurs, le président national de l’AFPC, Chris Aylward, a prononcé un discours inspirant rappelant aux participantes et participantes l’importance de la prise en compte de la santé mentale en milieu de travail.

Conférence sur la santé et la sécurité en milieu de travail – 2018

Joignez-vous à nous pour la Conférence sur la santé et la sécurité en milieu de travail du SEN qui aura lieu du 25 au 28 octobre 2018 à l’Hôtel Hilton du Lac Leamy, à Gatineau. Participez aux discussions sur cette thématique pour apprendre comment rendre votre milieu de travail plus sécuritaire et plus sain pour vous et vos pairs!

Pour plus d’information:

La date limite d’inscription est le vendredi 10 août 2018.