Budget 2019 : Plus de fonds, mais pas assez pour mettre fin au cauchemar Phénix et dédommager les fonctionnaires

Le budget 2019 prévoit des sommes supplémentaires pour corriger le fiasco Phénix, mais l’AFPC estime que c’est loin d’être suffisant pour mettre fin au cauchemar que vivent les fonctionnaires canadiens.

Que voulaient les quelque 200 000 fonctionnaires lésés par Phénix? Un financement à long terme afin d’éliminer l’arriéré, de dédommager les travailleuses et travailleurs, de stabiliser le système Phénix, et de concevoir, tester et lancer un nouveau système de paye. Or, les montants prévus pour les quatre prochaines années sont loin d’être suffisants pour atteindre ces objectifs. Et comme plus de 70 % seront dépensés au cours de la présente année financière, il n’en restera guère pour les trois autres années.

Il y a plusieurs lacunes dans le budget 2019. D’abord, il n’y a pas d’échéancier pour la résolution des problèmes de paye. Ensuite, le gouvernement n’a pris aucun engagement visant à augmenter de façon permanente le nombre de fonctionnaires affectés à la stabilisation du système. Il n’y a rien non plus pour la conception et le déploiement d’un nouveau système de paye.

« Après des années de constantes pressions, M. Trudeau a finalement compris le message et agi, déclare Chris Aylward, président de l’AFPC. Mais ce n’est pas en avançant à tâtons d’année en année qu’on accomplira de grands progrès. Nos membres ont besoin d’un plan à long terme. »

« Stabiliser Phénix prendra des années et il y a encore des centaines de milliers de dossiers à régler. Malheureusement, aucun financement n’est prévu pour dédommager les fonctionnaires lésés et mettre en œuvre un nouveau système. Ce n’est clairement pas assez »

« Jour après jour, nos membres rentrent au travail pour fournir à la population les services essentiels dont elle a besoin. Ils méritent que leur employeur – le gouvernement – les paye correctement et à temps. Ils méritent aussi d’être indemnisés pour les torts qui leur ont été causés. »

Source: AFPC

Phénix : L’AFPC serre la vis au gouvernement en fermant des immeubles

Ce matin, plus de 500 membres de l’AFPC ont bloqué l’entrée de deux importants immeubles fédéraux à Ottawa. Ils étaient rassemblés pour exprimer leur frustration croissante au sujet de Phénix et exiger du gouvernement Trudeau qu’il cesse de tergiverser.

« Nous avons averti le gouvernement qu’il n’a pas fini d’entendre parler de nous s’il ne se dépêche pas à payer nos membres correctement et à les dédommager pour les conséquences désastreuses du fiasco Phénix, affirme Chris Aylward, président de l’AFPC. C’est ce qui nous amène ici aujourd’hui. »

« Malgré le chaos qu’a semé Phénix dans leur vie, les fonctionnaires fédéraux ont continué à aller travailler tous les jours pour fournir des services essentiels à la population. Nos membres payent pour les erreurs du gouvernement depuis des années. Il est grand temps que le gouvernement commence à les rembourser. »

Le syndicat exige du gouvernement :

  • qu’il dédommage tous les fonctionnaires fédéraux pour le calvaire financier et émotionnel qu’ils ont enduré;
  • qu’il affecte suffisamment de personnel compétent pour :
  • aider nos membres du Centre de contact avec la clientèle et du Centre des services de paye de la fonction publique;
  • réduire le nombre de requêtes liées à Phénix en veillant à ce que les données RH soient saisies à temps;
  • éliminer l’arriéré dans le traitement des mouvements, y compris la mise en œuvre des conventions collectives et le versement de la paye avec effet rétroactif;
  • qu’il établisse un échéancier strict, assorti d’une obligation de rendre des comptes, pour stabiliser le système Phénix, éliminer l’arriéré et passer à un nouveau système de paye.

Les résultats accablants du récent Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux donnent tout leur poids à ces revendications.

« Non content de faire attendre les membres de l’AFPC qui sont toujours payés incorrectement, le gouvernement libéral retarde les progrès à la table de négociation, privant ainsi plus de 100 000 d’entre eux d’un contrat de travail équitable. Nous ne permettrons pas aux libéraux de continuer à tenir nos membres pour acquis. »

Source: AFPC