Fête nationale des Acadiens et des Acadiennes

 

Bon 15 août! C’est une grande journée pour tous les Acadiens et Acadiennes du monde entier. L’Acadie est le seul pays considéré sans frontières. Les premiers Français se sont établis en Acadie dans le but d’avoir une vie meilleure que celle vécue en France. L’Acadie a appartenu tantôt à la France, tantôt à l’Angleterre entre 1604 et 1713; la période 1713-1755 marque une période difficile pour le peuple acadien. Les Britanniques souhaitaient que les Acadiens et Acadiennes fassent allégeance au roi d’Angleterre. Les Acadiens et Acadiennes refusèrent de le faire, voulant seulement vivre en paix, aussi bien sur territoire français qu’anglais.

En juin 1755, les Britanniques ayant alors pris possession des colonies françaises en Amérique du Nord, le gouverneur britannique de la Nouvelle-Écosse décréta la Déportation des Acadiens, faisant partie du Grand Dérangement. Cette période s’étend entre 1755 et 17663. Le but était de disperser les Acadiens et Acadiennes dans les divers territoires sous domination britannique. Les Acadiens et Acadiennes furent dépouillés de toutes leurs possessions et déplacés à travers le monde. Ils furent chassés et emprisonnés jusqu’en 1763. Après cette date, le peuple acadien fut autorisé à revenir dans ce qui deviendra plus tard les provinces de l’Atlantique. Pendant plus de cent ans, parler français en public était prohibé par la loi et il n’y avait aucune éducation en français. Le drapeau acadien apparut en 1881, le drapeau français avec l’étoile jaune; la Fête nationale des Acadiens et des Acadiennes fut désignée peu de temps après, ainsi que notre hymne national, l’Ave Maris Stella.

Notre identité acadienne, c’est notre fierté. Parfois, les gens me demandent si je ressens encore une certaine animosité à l’égard de la Couronne britannique dans sa tentative de se débarrasser du peuple acadien, et je leur réponds non. Même aujourd’hui, l’intolérance envers d’autres personnes et cultures existe, et certaines personnes essayent encore de rejeter les plus démunis. Je refuse de vivre dans la haine. La Déportation des Acadiens a fait en sorte que nous ayons une culture forte et résiliente, une culture fière de notre identité, qui appartient à un pays sans frontières. Ce pays parle un vieux français d’autrefois, du Poitou et de la Normandie, un français qui n’est plus retrouvé dans les dictionnaires Larousse ou le Petit Robert, un français qui est resté vivant, ici, en Acadie, d’une génération à l’autre.

Mike LeBlanc, vice-président régional de l’Atlantique