Journée internationale de la Francophonie

17 mars 2022

En Amérique du Nord, la francophonie est un fait historique et géographique. Plus de quatorze millions de locutrices et locuteurs participent à la vitalité et au rayonnement de la langue française.

Au Canada, plus du quart de la population se considère comme francophone, une réalité qui a été reconnue par l’adoption par le Parlement de la Loi sur les langues officielles à la fin des années 60.

Il est donc naturel que les institutions, gouvernementales ou autres, reflètent cette réalité en reconnaissant le droit des individu·e·s et des communautés à recevoir des services et des communications dans la langue de leur choix, et en faisant des institutions fédérales un milieu de travail propice à l’usage des deux langues officielles dans les régions désignées bilingues. Cependant, au-delà des lois, la réalité sur le terrain est tout autre. Même si la Loi sur les langues officielles a fait du français l’une des deux langues officielles, par son statut minoritaire, il demeure constamment menacé.

Rappelons à cet effet que le Commissariat aux langues officielles prévoit conclure l’année actuelle avec cinq fois plus de plaintes que la moyenne annuelle. De plus, selon un récent sondage réalisé par le Commissariat, près de la moitié des fonctionnaires fédérales et fédéraux se sentent mal à l’aise d’utiliser le français au travail, et ce dans les régions administratives où le bilinguisme est requis. Beaucoup d’employé·e·s francophones ne se sentent pas libres d’utiliser la langue officielle de leur choix dans le cadre de leur travail et un bon nombre d’entre elles/eux éprouvent des difficultés organisationnelles à travailler en français, surtout dans un contexte où la langue anglaise est prédominante.

Les exemples sont nombreux pour illustrer comment l’usage du français est menacé dans les institutions fédérales. Le Comité des francophones croit donc que le mouvement syndical, surtout celui représentant la fonction publique fédérale, doit se montrer exemplaire quant au respect des droits linguistiques des militant·e·s. Il est donc naturel que des structures à l’intérieur des syndicats s’assurent du respect du droit des membres à militer en français.

Il serait adéquat et primordial que l’AFPC puisse créer un Comité francophone national, qui aurait le même mandat que celui du SEN, tel que promis lors du dernier Congrès de l’AFPC en 2018. L’existence du Comité des francophones du SEN est toujours aussi pertinente et les membres du Comité veillent encore, dix ans après sa création, au respect et à la promotion du français au sein du SEN.

Le comité des francophones du SEN vous souhaite une Bonne Journée internationale de la Francophonie!