La santé mentale, un sujet tabou…

3 mai 2021

En cette semaine de la santé mentale, la première question qui me vient à l’esprit, est-ce que cette pandémie malgré cette négativité quelle provoque, sensibilisera-t-elle la population aux problèmes de santé mentale ?  Quand j’entends les préjugés les plus fréquents comme « les personnes schizophrènes sont violentes » ; « les personnes dépressives manquent de volonté » ; « les personnes anxieuses ont une faible personnalité » ; « les personnes bipolaires sont difficiles à gérer », tous ces préjugés mènent à la stigmatisation et à la discrimination et démontrent une certaine désinformation sur le sujet.

Je crois qu’en tant que société évoluée et progressiste, nous devons commencer à la base, soit l’éducation.  On dit que pour avoir une bonne santé mentale, la clé du succès est d’avoir une vie équilibrée, oui mais la plus grande difficulté est que personne n’est pareil, nous sommes toutes et tous des entités différentes, nous avons toutes et tous nos histoires et en temps de pandémie mondiale, qu’est-ce qu’une vie équilibrée ? Il serait temps de porter une attention particulière au besoin de ces personnes vulnérables. Apprenons à détecter les changements de comportement de nos proches, de nos collègues, de nos ami·e·s.  Essayons de comprendre ce qu’est la maladie mentale, de faire la différence entre les troubles anxieux, les troubles de panique et d’agoraphobie, les troubles obsessionnels-compulsifs, la dépression, les troubles bipolaires, les troubles liés au stress post-traumatique, les troubles de l’humeur, etc.

Tout le monde peut avoir des perceptions faussées, mais les personnes atteintes de maladie mentale éprouvent davantage de problèmes au niveau des pensées et des perceptions. Bien souvent, les membres de leur entourage sont confronté·e·s à cette réalité et leurs pensées et comportements sont grandement affectés.

La discrimination à l’égard des personnes ayant des problèmes de santé mentale ou des dépendances est souvent liée à des attitudes préjudiciables, à des stéréotypes négatifs, ainsi qu’à la stigmatisation générale des troubles mentaux et des dépendances.

Le plus beau cadeau que l’on peut faire à une personne ayant un problème de santé mentale est de l’écouter, de lui conseiller de consulter, de la soutenir et d’avoir beaucoup d’empathie.  Comme on peut le constater, cela démon­­tre la nécessité d’accroître l’éducation et la communication afin de lutter contre les tabous, la désinformation et la crainte entourant la santé mentale. La maladie mentale suscite encore aujourd’hui des craintes et de la honte chez certaines personnes. Ces comportements reflètent de fausses croyances, de l’incompréhension et de l’ignorance à l’égard des maladies mentales.

Nous devons ouvrir la route en tant que leaders syndicales/syndicaux à aider notre communauté à un discours sain et de montrer qu’il est possible de rendre cela moins tabou, afin que l’on puisse être capable d’en parler sans crainte.

En terminant, prenez soin de vous, de celles et ceux qui vous entourent, et gardons en tête qu’un mental positif produit des sentiments positifs et attire des événements positifs…

Daniel Toutant
Vice-président national aux droits de la personne