Les négos avec Parcs Canada s’enlisent : L’AFPC déclare l’impasse

Les membres qui travaillent à Parcs Canada négocient depuis janvier. À chaque rencontre, l’équipe de négo patronale était toujours mal préparée et affirmait qu’elle n’avait pas le mandat d’aborder les enjeux prioritaires. L’AFPC n’a donc pas eu le choix que de déclarer l’impasse.

La frustration monte

Cette semaine, l’équipe de négo pour Parcs Canada-AFPC a déposé ses revendications finales, dont les suivantes :

  • Obtenir la parité avec les fonctionnaires de l’administration publique centrale et réduire les écarts salariaux grâce à une augmentation économique compétitive et des rajustements selon le marché.
  • Prendre des mesures pour obtenir la parité salariale avec l’ensemble du personnel chargé de l’exécution de la loi pour les gardes de parcs. Ces derniers sont des agents d’exécution de la loi qui effectuent les mêmes tâches que leurs homologues du secteur public fédéral. Pourtant, dans certains cas, les gardes de parcs touchent 27 % de moins que les agents fédéraux.
  • Adopter des mesures équitables et transparentes en matière de réaménagement des effectifs, dont un processus simple et clair de réduction des effectifs en fonction de l’ancienneté. L’approche du « dernier entré, premier sorti » atténue les effets psychologiques et physiques de la peur et de la confusion dans les lieux de travail.
  • Mettre en place une prime aux langues autochtones. Ce qui est à la fois un symbole de respect et de réconciliation à l’égard de la communauté autochtone, et une façon de rémunérer équitablement les membres qui fournissent ce service au public.
  • Mettre en œuvre une politique sur l’emploi de durée déterminée prévoyant la conversion automatique au statut permanent après trois ans de service, ce qui réduirait considérablement la précarité vécue par ces membres.

Lisez les propositions de l’AFPC sur les gardes de parcles services de gardel’administration de la payela santé mentalele réaménagement des effectifs et les revendications salariales.

Refus de négocier

L’équipe patronale a refusé d’aborder ces enjeux et de négocier les revendications que nous avions présentées antérieurement. Il n’y a eu aucune discussion sur la parité avec l’administration publique centrale, sur la santé mentale en milieu de travail et sur les services de garde. L’employeur n’a pas voulu non plus parler des protections salariales et des remboursements relativement aux problèmes de paye liés à Phénix – un sujet qui préoccupe pourtant bien des membres travaillant à Parcs Canada.

À ce manque flagrant de volonté, s’ajoutent les concessions qu’a présentées l’Agence au cours des derniers mois :

  • calculer au prorata les congés pour obligations familiales accordés aux travailleuses et travailleurs saisonniers;
  • n’accorder qu’une seule fois par période de 8 heures les indemnités de rappel au travail et de rentrée au travail;
  • réduire l’accès aux heures supplémentaires des employés qui effectuent des patrouilles dans l’arrière-pays en les assujettissant à un régime de travail basé sur un nombre moyen d’heures;
  • ne pas fournir aux fonctionnaires une description de travail complète et à jour;
  • ne plus fournir une copie papier de la convention collective.

Déclarer l’impasse

Phénix hante les membres de Parcs Canada depuis bientôt quatre ans. Il est temps que l’employeur les traite avec respect et de manière équitable en négociant de bonne foi plutôt qu’en faisant traîner les choses en longueur. En déclarant l’impasse, ce qui ouvre la voie à la grève, les membres de Parcs Canada ont emboîté le pas aux 90 000 fonctionnaires relevant du Conseil du Trésor.

Passez à l’action!

La journée des parcs, aujourd’hui est une célébration des magnifiques parcs et lieux historiques du Canada et des gens qui les entretiennent. Le gouvernement se fait le champion de ces lieux uniques et de l’environnement, en laissant pour compte ceux qu’il charge de les protéger.

Rappelez à la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, et à l’Agence Parcs Canada que s’ils veulent vraiment protéger et préserver les montagnes, forêts, lacs et autres splendides habitats pour les générations futures, ils doivent commencer par apprécier à leur juste valeur les 4 000+ fonctionnaires qui en prennent soin.

Montrez votre appui aux employés de Parcs Canada!