Journée mondiale de l’eau – le 22 mars

WaterDay-F

Récemment, les droits relatifs à l’eau figuraient en tête de l’ordre du jour de la réunion du Comité des droits de la personne. Dans un élan de créativité, les membres ont échangé des idées concernant une campagne de promotion de l’accès à l’eau en tant que droit de la personne.

Lors du congrès de 2014, les délégués avaient voté pour une résolution visant à « financer la suite de la campagne sur les droits relatifs à l’eau adoptée à la conférence sur les droits de la personne de 2013. »

L’accès à l’eau fait l’objet d’une foule de questions préoccupantes; dans notre pays, un nombre incalculable de collectivités n’ont pas accès à une source d’eau potable, l’accès à l’eau est de plus en plus privatisé, les grandes villes doivent émettre des avis d’ébullition… et cela n’englobe même pas les problèmes des pays en développement.

« Les participants ont manifesté beaucoup d’intérêt et ont tenu de nombreuses discussions, souligne Geoff Ryan, vice-président national aux droits de la personne. Ils étaient très passionnés par cette question, qui nous tient à cœur. »

Certains membres percevaient cette question sous un angle plus personnel que les autres. Jacqueline Nanali, une représentante des droits de la personne de la région du Manitoba, a partagé une expérience personnelle liée à l’avis d’ébullition qui avait visé toute la ville de Winnipeg,vers la fin du mois de janvier.

« Chacun se précipitait au magasin afin de se procurer des bouteilles d’eau, mentionne Mme Nanali. Certains chefs de collectivités des Premières Nations avoisinantes ont déclaré que cette situation était fréquente dans leur collectivité, et qu’ils vivaient ainsi.

Je crois qu’il est important de souligner l’importance de l’eau. Pour ma part, la perte de l’accès à l’eau et la nécessité de faire bouillir l’eau toute la journée afin d’obtenir un simple verre d’eau ou une tasse de thé… ou simplement pour me brosser les dents, m’ont permis de constater toute l’importance de l’accès à l’eau. »

La Ville de Winnipeg a émis un avis d’ébullition, le 27 janvier, lorsque la présence d’E. coli a été détectée dans le système d’approvisionnement en eau; cet avis a été levé 48 heures plus tard. Durant deux jours, les citoyens de Winnipeg ont dû faire bouillir de l’eau pour boire, préparer leurs repas ou créer la préparation pour nourrissons.

Bien que cet incident ait attiré l’attention des médias à l’échelle nationale, il y a plus de 1 000 avis d’ébullition, à l’heure actuelle, dans l’ensemble du Canada. Au sein de nombreuses collectivités, l’incident de Winnipeg fait partie de la réalité quotidienne.

À la suite d’entretiens fructueux, les membres du Comité des droits de la personne se sont entendus sur la nécessité de faire la lumière sur les répercussions des décisions politiques sur l’accès à l’eau potable au sein de collectivités du Canada. Les membres ont consacré une grande partie de la journée à l’élaboration d’une campagne.

« Nous n’en sommes qu’aux premières étapes, mais je suis impatient de voir le résultat, mentionne M. Ryan. Nous espérons toucher une grande partie du public canadien; je crois que bon nombre des idées que j’ai entendues à cette table nous aideront à atteindre cet objectif. »