Journée mondiale de la justice sociale

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Nous disons souvent que le travail effectué par les syndicats va au-delà de l’amélioration de la vie de leurs membres et qu’il entraîne de plus grandes répercussions sur la société dans son ensemble. Si vous en doutez, il suffit de vous pencher sur l’exemple du Fonds de justice sociale de l’AFPC.

Le congrès national de 2003 de l’AFPC a offert aux délégués une occasion extraordinaire d’établir des liens avec des dirigeants syndicaux de l’Amérique de Sud. Deux ans plus tard, dans un discours adressé aux délégués du congrès du SEI, la présidente de l’AFPC, Nycole Turmel, a dit que ce rendez-vous « a marqué le début d’une nouvelle ère de solidarité internationale au sein de l’AFPC ».

« Notre Fonds de justice sociale s’est engagé dans cette voie, a dit Mme Turmel. Je pense qu’il peut devenir un élément important du crédo et de l’action de notre syndicat. Notre Fonds de justice sociale œuvre aussi au Canada et soutient nos membres qui font partie d’organismes de promotion de la justice sociale à l’échelle internationale. »

Cela est toujours vrai aujourd’hui. Environ la moitié du Fonds sert à financer des programmes au Canada. Le Fonds a comme mandat de soutenir des initiatives dans cinq domaines prioritaires :

  • Aide humanitaire au Canada et dans le monde
  • Initiatives de lutte contre la pauvreté au Canada
  • Mise en valeur des ressources humaines à l’étranger
  • Sensibilisation des travailleurs au Canada et dans le monde
  • Échanges de travailleurs

Dans son discours, Mme Turmel s’est dite particulièrement fière du travail que le Fonds permet d’effectuer afin d’éliminer la pauvreté au Canada.

« C’est une honte que la pauvreté soit toujours, en 2005, tant répandue ici, au Canada, un des pays les plus riches du monde. »

Il est cependant regrettable de constater que la situation ne s’est pas beaucoup améliorée au cours des 10 dernières années. L’écart entre les riches et les pauvres s’accroît. Le système d’avantages fiscaux du Canada servait à compenser les inégalités entre les revenus dans une proportion de plus de 70 %; désormais, cela s’élève à moins de 40 %. Les 20 % les plus riches du Canada possèdent près de 70 % de toute la richesse au pays, alors que près de cinq millions de Canadiens sont aux prises avec la pauvreté.

C’est pourquoi le Fonds de justice sociale vise à établir une stratégie de réduction de la pauvreté.

Le Fonds de justice sociale permet aux syndicalistes, aux dirigeants communautaires, aux groupes de défense de la justice sociale et aux personnes affligées par la pauvreté d’élaborer en concertation des stratégies visant à éliminer la pauvreté. Nous appuyons les organismes Canada sans pauvreté et Dignité pour touTEs et contribuons ainsi à créer une stratégie nationale de réduction de la pauvreté qui confère une plus grande dignité et une plus grande autonomie aux personnes à faible revenu. Le Fonds de justice sociale soutient le Front commun pour la justice sociale du Nouveau-Brunswick, Alternatives North (T.N.-O.) et le Mackillop Centre (Î.-P.-É) afin de créer des solutions dans les provinces et les territoires.

Dans la plupart des conventions collectives, les employeurs sont appelés à contribuer au Fonds à un taux d’un cent par heure travaillée par les employés. Actuellement, 91 conventions collectives prévoient une contribution au Fonds de justice sociale.