Manifestation à Sherbrooke pour les membres à StatCan et aux OES

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Le 19 de chaque mois, nos membres manifestent dans le but d’accroître la mobilisation à l’approche des élections fédérales. Hier, à Sherbrooke (Québec), nos membres ont tenu une manifestation pour attirer l’attention sur l’impact important qu’ont les coupes sur Statistique Canada et pour mettre en lumière ce que doivent endurer nos membres d’Opérations d’enquêtes statistiques.

La dernière fois que nous avons fait le point sur l’état des négociations pour nos membres d’OES, notre cas venait d’être entendu devant la Cour fédérale. Nous attendons toujours qu’une décision soit rendue.

Voici un discours prononcé par notre président national, Doug Marshall, à la manifestation d’hier :

Je ne pense pas que j’ai à décrire comment ce gouvernement traite la science et les statistiques; il s’en moque. Statistique Canada aura perdu un tiers de son personnel par l’an 2016.

Que peut-on s’attendre en tant que citoyens et citoyennes?

Moins de données.

Moins d’informations.

Plus de décisions fondées sur l’idéologie au lieu des faits.

Le dédain que ce gouvernement semble avoir face aux statistiques semble s’écouler vers les employés qui sont responsables de la collecte de données.

Nos membres aux Opérations des enquêtes statistiques travaillent sans contrat depuis novembre 2011. Ce sont des hommes et femmes qui collectent des données en faisant du porte-à-porte ou à partir d’un centre d’appel.

Leurs heures de travail dépendent entièrement de la charge de travail.

Pour les membres qui font du porte à porte, un groupe qui est composé essentiellement de femmes, il n’y a aucune garantie de travail, aucun nombre minimal d’heures garanti. Leur salaire est complètement imprévisible.

En d’autres termes, ils n’ont pas de salaire minimum.

Plusieurs de nos membres ont subit une baisse de salaire de plus de 50% en seulement un an.

Les heures varient d’une semaine à l’autre. C’est la manne ou la famine. Plusieurs de nos membres aux Opérations des enquêtes statistiques vivent en dessous du seuil de pauvreté.

L’attribution des heures de travail dépend entièrement des gestionnaires. Ils ne prennent pas compte de l’ancienneté.

Comme nous a dit l’une de nos membres : « si on ne vous aime pas, on ne vous donne pas de travail. »

Notre syndicat se bat depuis 2011 pour assurer le traitement équitable de ces membres – pour éliminer le favoritisme en appliquant un système basé sur l’ancienneté et non les caprices des gestionnaires.

Mais ce gouvernement nous a constamment mis les bâtons dans les roues. Ils se sont opposés à l’ancienneté dès le début. Nous attendons actuellement une décision de la cour fédérale afin de pouvoir poursuivre nos négociations.

Nous espérons que l’employeur retournera à la table de négociation avec le but d’améliorer les conditions de travail pour nos membres.

Nous avons hâte que nos négociations avec cet employeur s’achèvent… tout comme l’ère du gouvernement Harper, d’ailleurs.