Mettons fin à la violence

Chaque année, le 6 décembre, les Canadiens prennent un moment pour se rappeler les 14 femmes qui sont mortes à cette date en 1989. C’est aussi une occasion de réfléchir à la violence sexiste et aux mesures que nous pouvons prendre pour l’éradiquer.

En 2012, un sondage réalisé par la Fondation canadienne des femmes révélait que 67 % des Canadiens connaissent au moins une femme qui a été victime d’une agression physique ou sexuelle. Même de nos jours, tous les soirs, des centaines de femmes se heurtent à une porte close parce que de nombreuses maisons d’hébergement ont atteint leur capacité maximale.

Le problème de la violence à l’égard des femmes a poussé Jennifer Chieh Ho, vice-présidente régionale, à agir au sein de sa collectivité. Pour la troisième année consécutive, une vigile à la chandelle aura lieu à Surrey, en Colombie-Britannique.

« Nous avons demandé aux invités d’apporter des vêtements chauds à donner au centre local d’hébergement pour les femmes », a expliqué Mme Chieh Ho. « Nous espérons également que les gens feront des dons en argent ».

Le soutien des centres d’hébergement pour les femmes est une cause qui tient à cœur le Syndicat des employées et employés nationaux depuis très longtemps. En Colombie-Britannique, ces centres d’hébergement sont plus que jamais essentiels pour les femmes défavorisées sur le plan économique.

« Le taux du programme d’aide au revenu de la province est absurde », a déclaré Hilla Kerner, porte‑parole pour le Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter dans un récent communiqué de presse. « Les femmes ne peuvent pas quitter leur mari violent parce que les prestations d’aide sociale qu’elles recevront ne sont pas suffisantes pour leur permettre de se loger et de nourrir leurs enfants. Les femmes se tournent vers la prostitution parce que l’aide sociale reçue ne couvre même pas les besoins les plus essentiels. Le gouvernement en place est directement responsable de la pauvreté des femmes et, par conséquent, de leur vulnérabilité à l’égard des hommes violents. »

La British Columbia Federation of Labour tiendra également une vigile à la chandelle à Vancouver; le Victoria Regional Women’s Committee de l’AFPC parraine quant à lui une vigile à Victoria.

Les personnes qui participeront à la vigile à Surrey pourront rencontrer plusieurs politiciens, dirigeants syndicaux et d’autres conférenciers – parmi eux, le vice-président exécutif régional de l’AFPC, Bob Jackson, et la vice-présidente nationale aux droits de la personne du SEN, Karoline Klüg.

Même si les événements qui se dérouleront à Vancouver et Victoria voleront probablement la vedette dans les médias locaux, pour Mme Chieh Ho il était important de tenir un événement dans sa propre ville.

« J’habite Surrey depuis 22 ans, a déclaré la militante du SEN. Je voulais organiser un événement ici. »

Elle se croise également les doigts pour que le taux de participation à la vigile à la chandelle de cette année soit très élevé.

« Dans le passé, seulement de 70 à 80 personnes se sont présentées – principalement des militants syndicaux, a mentionné la résidente de Surrey. Cette année, le message a circulé dans plusieurs autres réseaux. »

« Nous avons acquis de l’expérience et nous espérons que les participants seront plus nombreux. »