Parlons de la santé mentale

Le 3 décembre est la Journée internationale des personnes handicapées. Depuis sa première année d’existence, en 1992, la Journée a pour but de « promouvoir et de faire mieux comprendre les enjeux qui touchent les personnes handicapées, et à susciter de nouveaux appuis en ce qui concerne la dignité, les droits et le bien-être des personnes handicapées ».

Les Nations Unies ajoutent que cette journée est également l’occasion de « faire connaître les avantages qui découlent de la participation des personnes handicapées à tous les aspects de la vie politique, sociale, économique et culturelle ».

Ces dernières années, l’Alliance de la fonction publique du Canada et le Syndicat des employées et employés nationaux se sont attaqués à la stigmatisation associée à la santé mentale et ont tenté de fournir à leurs militantes/militants des outils leur permettant d’aider les membres qui ont des problèmes de santé mentale. En fait, la santé mentale était le principal sujet de la Conférence nationale sur la santé et la sécurité de l’AFPC de 2013 qui avait comme slogan « la santé mentale au travail ».

Le syndicat essaie de régler ce problème. Cependant, je n’ai pas l’impression que le Conseil du trésor fasse des efforts pour fournir à ses gestionnaires et spécialistes des ressources humaines des outils de ce genre. Lorsqu’il fait face à un employé qui a des problèmes de santé mentale, l’employeur réagit trop souvent de façon prévisible en évaluant sa capacité à travailler – en espérant bien sûr que l’employé sera jugé inapte au travail. L’employeur se dit tout simplement que si l’employé n’est plus dans le milieu de travail, qu’il s’est débarrassé du problème.

Cette attitude doit changer.

Les personnes handicapées devraient avoir le droit de travailler dans un environnement où on les accepte et les considère comme égales aux autres personnes. Selon les Nations Unies :

« L’article 27 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées reconnaît aux personnes handicapées, sur la base de l’égalité avec les autres, le droit au travail, notamment à la possibilité de gagner leur vie en accomplissant un travail librement choisi ou accepté sur un marché du travail et dans un milieu de travail ouverts. »

Il est grand temps que le Conseil du Trésor fournisse les bons outils aux gestionnaires et aux spécialistes des ressources humaines. C’est ce qu’il faut pour bâtir des environnements de travail accessibles et ouverts.

Cet article a été rédigé par Geoff Ryan, le représentant national de l’équité pour les personnes handicapées du Syndicat des employées et employés nationaux, dans le cadre du programme de journalisme syndical du SEN. Si vous désirez en apprendre davantage, cliquez ici – si vous désirez proposer un article ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courriel à communications@une-sen.org.