Qui dit du bien des syndicats?

Pour les syndicats, les éloges sont plutôt rares. Croyez‑nous … nous en savons quelque chose!

Cependant, la semaine dernière, nous sommes tombés sur quelques bons articles qui faisaient l’éloge des syndicats. Comme nous faisons habituellement plutôt l’objet de critiques, nous avons décidé de vous parler de ces articles … (vous savez, donner de bonnes nouvelles pour faire changement!).

Tout d’abord, dans le cadre de sa série sur le paradoxe des richesses qui porte sur l’écart entre les revenus au Canada, Greg Keenan, du Globe and Mail, souligne que les syndicats représentaient une des forces permettant de lutter contre l’inégalité des revenus — le fait que, malheureusement, la diminution des adhésions à un syndicat est un facteur qui contribue à l’écart actuel de revenu. (Décidément, il y a toujours une mauvaise nouvelle qui se cache quelque part — nous sommes désolés!).

« La diminution des emplois syndiqués a des répercussions dans tous les secteurs de l’économie — notamment parce que lorsqu’un nombre suffisant de travailleuses et travailleurs sont membres d’un syndicat, leur niveau de salaire et d’avantages établit des normes que doivent habituellement respecter les entreprises non syndiquées. »

La stagnation des salaires est un problème, et la difficulté de monter dans l’échelle sociale en est un autre. Les études postsecondaires représentent une façon de gravir les échelons; cependant, selon cet article, les emplois syndiqués sont comme « un véritable billet à destination de la classe moyenne » pour les travailleuses/travailleurs qui n’ont pas de diplôme.

Au sud de la frontière, où l’écart de revenu est le plus grand parmi toutes les sociétés industrialisées, les syndicats ont également été décrits de manière positive par une personne qui aura bientôt une forte influence sur l’économie mondiale.

La semaine dernière, durant son audience d’approbation devant le Sénat pour devenir présidente de la Réserve fédérale, l’actuelle vice‑présidente, Janet Yellen, a souligné que le déclin des syndicats était l’un des facteurs qui contribuaient à l’inégalité des revenus, ce qu’elle considère comme un « problème très grave » aux États‑Unis.

« Le dirigeant de la Réserve fédérale figurent parmi les personnes les plus influentes sur la planète », a souligné Cenk Uygur, animateur et cofondateur de The Young Turks, une émission d’actualité progressiste diffusée sur Internet.

« Personne ne peut nier que lorsque la personne responsable de la Réserve fédérale dit qu’il faut renforcer les syndicats et mettre frein à la déréglementation de Wall Street cela n’augmente pas les probabilités d’au moins atténuer le fossé qui sépare les riches et les pauvres », a déclaré l’influent Ben Mankiewicz.

Par ailleurs, Les Simpsons ont eux aussi présenté les syndicats d’une manière positive dimanche dernier. Dans cet épisode en particulier sur le monde du travail, Lisa Simpson convainc un groupe de meneuses de claque sous‑payées et exploitées de se syndiquer.

« Ne vous inquiétez pas, la négociation collective nous permettra d’obtenir des concessions », déclare Lisa … avant d’adopter un discours mieux adapté à son public.

« On va les faire reculer, les faire reculer, les faire reculer. Vous croirez pas ça. Ils vont signer un nouveau contrat. Parce que le pouvoir des syndicats, on niaise pas avec ça! »

Mike LeBlanc, amateur des Simpsons et vice‑président régional adjoint de la région de l’Atlantique a dit que le dernier épisode était particulièrement d’actualité.

« Les Simpsons sont en fait le reflet de ce qui se passe dans la société, a déclaré M. Leblanc. Peut‑être que les gens se rendent enfin compte que les syndicats sont une bonne chose. »

M. LeBlanc a dit qu’il était heureux de voir Lisa, le personnage le plus progressiste de l’émission, lutter contre les pratiques déloyales de travail.

« De plus, une partie de l’émission m’a rappelé ma propre expérience au sein de l’équipe de négociation », a‑t‑il ajouté.

Dans cette scène en particulier, le richissime patron texan déclare « D’accord. Je vais y penser pour ensuite dire non de la manière la plus gentille possible. »

Attention! (On va vous dire comment ça finit…)

Heureusement pour les meneuses de claque, elles finissent par gagner la bataille contre leur employeur et obtenir une augmentation de salaire (malheureusement aux détriments des vendeurs de cacahuètes non syndiqués!).

Avez‑vous entendu des histoires favorables sur les syndicats? N’hésitez pas à les écrire dans les commentaires! Encore mieux, vous pouvez les raconter sur notre page Facebook ou nous envoyer un gazouillis à l’adresse @mon_SEN.