Dimanche dernier prenait fin la Conférence sur les droits de la personne à Winnipeg. Pour l’Albertaine Genevieve Babineau, pour qui c’était le premier événement du SEN, la conférence a surpassé ses attentes.
« J’ai ri, j’ai pleuré et j’ai ri encore », dit-elle. J’ai rencontré beaucoup de gens. C’était une bonne occasion de réseautage. »
Mme Babineau ajoute qu’elle a appris beaucoup de chose à propos du syndicat au cours de cette conférence.
« Le syndicat ne fait pas qu’écouter les plaintes passivement. Il déploie beaucoup d’énergie en vue d’améliorer les choses. »
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Pour la région de la Colombie-Britannique et du Yukon, la conférence était une occasion d’amasser des fonds pour une bonne cause. On a utilisé le travail primé de la peintre Nadine Kirychuk pour créer des macarons, et on les a vendus dans le but d’amasser des fonds pour les Sœurs par l’esprit, groupe de l’Association des femmes autochtones du Canada qui a pour mission d’attirer l’attention sur le nombre croissant de femmes autochtones disparues et assassinées.
« Nous avons commencé par les vendre 3 $ », dit Steve Houston, représentant régional aux droits de la personne (C.-B. et Yukon). « Ensuite, nous nous sommes dit que si nous demandions simplement un don, alors les gens pourraient donner 20 $ pour leur macaron. »
« Et c’est justement ce que certaines personnes ont fait. »
M. Houston a indiqué qu’à un certain moment, des macarons signés se vendaient 10 $.
« Je crois que les gens ont eu beaucoup de plaisir avec les macarons », a-t-il ajouté.
Parlant de plaisir, la suite de réception est un autre endroit où on a récolté des fonds pour cette importante cause. Daniel Toutant, vice-président national adjoint aux droits de la personne, dit qu’il ne s’attendait pas à trouver un piano à queue dans la suite de réception – mais quel heureux hasard!
Tandis que M. Toutant interprétait quelques airs sur le piano le premier soir, un membre a placé sur le piano un bocal à pourboires.
« J’ai dit : ‘’Non, cet argent ne sera pas pour moi. Tout l’argent donné sera remis aux Sœurs par l’esprit’’ », précise-t-il.
Le samedi matin au réveil, M. Toutant a eu un éclair de génie : il allait commencer à demander 2 $ par chanson.
« À un moment donné, j’avais une chorale de 20 personnes autour de moi », a-t-il dit.
« Quel succès incroyable. Les gens chantaient… Juste à y penser, j’en ai encore des frissons. »
Bien que les pianistes prennent habituellement des pauses de 20 minutes pour reposer leurs doigts rapides, M. Toutant a joué de 20 h 15 à minuit durant la soirée de samedi. Même s’il s’est réveillé le lendemain avec les doigts encore engourdis, il n’hésiterait pas à le refaire.
« De toute ma carrière de pianiste, ce fut la meilleure expérience de ma vie. »
D’ailleurs, M. Toutant a dit que s’il y a un piano à Victoria, il compte bien récidiver, cette fois-ci pour le compte d’un refuge pour femmes battues local.
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À la fin, les participants à la conférence avaient amassé plus de 4 000 $ pour mettre fin à la violence faite à nos sœurs autochtones.
Outre la levée de fonds, la conférence offrait aussi aux participants une excellente occasion d’approfondir leurs connaissances des droits de la personne.
« J’étais très satisfaite de la fin de semaine. Tout le monde a mis la main à la pâte », dit Karoline Klüg, vice-présidente nationale aux droits de la personne. « C’était fantastique. »
Après l’un des ateliers qu’elle a animés, Mme Klüg a été surprise de voir que les discussions se poursuivaient pendant la pause. Et même si les séances ont fini tard quelques fois, les participants sont tout de même restés; ils étaient tout autant motivés et extrêmement enthousiastes.
« L’engagement de nos participant était très inspirant », Mme Klüg.
Pour Genevieve Babineau, qui en était à son premier événement du genre, la conférence a renforcé son désir de jouer un rôle au sein du syndicat. Elle a été élue à titre de déléguée au prochain congrès et de représentante suppléante aux droits de la personne pour les Autochtones.
« Je crois que les personnes présentes l’étaient non pas pour bien paraître, mais bien parce que tout le monde a déjà vécu – à un moment ou à un autre – une situation déplaisante en milieu de travail », dit-elle.
« Toutes les personnes à qui j’ai parlé ont raconté des histoires de courage merveilleuses. Je me suis dit : Wow, je ne suis pas la seule. »
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