La fête du Travail!

Qu’est-ce qui est plus prévisible qu’un lever du soleil à l’Est?

Les médias grand public qui se demandent, le jour de la fête du Travail, si les syndicats ont encore leur utilité. C’est vrai! C’est la même chose chaque année!

Et cette année n’a pas fait exception.

Cependant, parmi la multitude d’articles qui remettent en question la pertinence des syndicats  – et les articles tout aussi nombreux, rédigés par des militants syndicaux qui font valoir que les syndicats sont effectivement importants — il y a eu quelques articles agréablement différents qui soulignaient de vrais problèmes et proposaient des solutions concrètes.

Le Detroit News a publié un excellent éditorial sur les milieux de travail en pleine évolution et ce que cela signifie pour les syndicats.

Dans le passé, les syndicats mettaient l’accent sur l’ancienneté, encourageant les travailleurs à demeurer très longtemps au même endroit. Les travailleurs d’aujourd’hui sont plus mobiles et savent qu’ils vont passer d’un emploi à un autre durant leur carrière.

Les syndicats qui aident à vivre ces transitions auront quelque chose de précieux à offrir, à la fois aux travailleurs qui recherchent de nouveaux débouchés, et aux employeurs qui recherchent un  bassin stable de main-d’œuvre talentueuse.

L’éditorial poursuit en proposant que les syndicats offrent de la formation professionnelle pour séduire ces travailleurs modernes.

« Il faut évoluer si on ne veut pas disparaître. C’est là un véritable mantra du 21e siècle, qui s’applique très certainement aux syndicats », souligne le Detroit News.

Cette question de longévité en renferme une autre : le nombre de syndiqués du secteur privé diminue.

« La disparition de l’Union soviétique a fini par entraîner un déclin dans le secteur manufacturier, plus particulièrement en Amérique du Nord, mais en Europe aussi. Par conséquent, le nombre de bons emplois syndiqués et bien rémunérés a chuté dans ce secteur », fait observer John Fryer, spécialiste des relations de travail à l’Université de Victoria dans une entrevue accordée à la station News1130.

M. Fryer a également souligné que les jeunes travailleurs d’aujourd’hui ont grandi dans un climat où les gouvernements et les médias donnent souvent mauvaise presse aux syndicats — c’est pourquoi il devient très important de sensibiliser les jeunes.

Chez nos voisins du sud (eh oui, encore eux!), CBS St-Louis a interviewé Philip Dine, auteur de State of the Unions: How Labor Can Strengthen the Middle Class, Improve Our Economy and Regain Political Influence. Dans l’article, M. Dine soulève un autre problème auquel font face les syndicats : les entreprises deviennent de plus en plus habiles pour éviter la syndicalisation.

« Les firmes-conseils et les cabinets d’avocats sont grassement payés pour dire aux employeurs comment éviter la syndicalisation de leur milieu de travail », affirme-t-il.

Toujours selon M. Dine, les syndicats devraient se concentrer davantage sur les communications et expliquer pourquoi les syndicats sont si essentiels à une classe moyenne solide.

Que pensez-vous de ces idées? Avez-vous des idées novatrices à suggérer? Partagez votre point de vue en laissant un commentaire ci-dessous!