Le 17 mai – Journée internationale contre l’homophobie

Le 17 mai, c’est la Journée internationale contre l’homophobie

Selon le plus récent rapport de l’Association internationale des lesbiennes, des gais, des personnes bisexuelles, trans et intersexuelles, les actes d’homosexualité sont encore illégaux dans 78 pays. En Mauritanie, au Soudan, en Iran, au Yémen, en Arabie Saoudite ainsi que dans certaines parties du Nigeria et de la Somalie, les homosexuels sont passibles de la peine de mort.

Toutefois, le rapport nous apprend quelques bonnes nouvelles : 2012 et 2013 ont été de bonnes années pour les personnes en faveur de l’égalité dans le mariage. Il est maintenant possible pour des conjoints de même sexe de se marier légalement dans 14 pays. Les derniers pays qui ont légalisé le mariage entre conjoints du même sexe sont notamment l’Argentine, l’Uruguay, la France et la Nouvelle‑Zélande. Le Royaume‑Uni devrait très bientôt adopter son projet de loi sur le mariage entre conjoints de même sexe (ce qui mettrait enfin un terme au régime de « partenariat civil » ‒ pour citoyens de deuxième zone –  qui est complètement absurde).

Même chez nos voisins du sud, les choses évoluent rapidement. Pas plus tard qu’hier, le Minnesota est devenu le douzième État à autoriser le mariage entre conjoints de même sexe.

Pourtant, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Cette année, la Fondation Émergence, une fondation pour les GLBT située à Montréal, essaie de sensibiliser la population à l’homophobie sur les médias sociaux.

Si vous voulez constater à quel point l’homophobie est malheureusement chose courante sur Twitter, vous pouvez consulter nohomophobes.com; un site Web créé par l’Institute for Sexual Minority Studies and Services de l’Université de l’Alberta. [Note de l’éditeur : le site n’est disponible qu’en anglais.]

Le site Web fait un suivi de l’utilisation des termes homophobes sur Twitter. La semaine dernière, le site Web a relevé 361 405 occurrences du mot « faggot » (l’équivalent de « tapette »), 80 131 occurrences des mots « so gay » (« tellement gai »), et 31 478 occurrences de « dyke » (« gouines »).

Le site Web ne fait pas le suivi des termes homophobes en français. Cependant, nos propres recherches, peu scientifiques disons‑le, révèlent que le mot « tapette » est utilisé grosso modo une fois toutes les minutes.

« Nous essayons de tourner les projecteurs vers cette réalité et de déterminer à quel point cette expérience est courante au sein de notre société », déclare le Dr Kristopher Wells, chercheur à l’Institute for Sexual Minority Studies and Services, dans une vidéo expliquant le projet.

Dr Wells affirme que l’objectif est de demander au gens de briser la loi du silence – de les aider à cesser d’utiliser des expressions qui véhiculent des préjugés.

Avez-vous déjà entendu des collègues ou des amis utiliser, à l’occasion, des termes homophobes nonchalamment? Qu’avez-vous fait? Racontez‑nous votre histoire dans la case réservée aux commentaires ci-dessous!