Jour de la Francophonie

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale de la Francophonie. Plus de 220 millions d’hommes et de femmes parlent français dans le monde; on parle d’une personne sur 321!

Au Canada, on pense souvent que c’est principalement dans la « belle province » que l’on parle le français. Cependant, c’est près de 10 millions de Canadiens qui parlent français2. En fait, à l’extérieur du Québec, de plus en plus de personnes déclarent que le français est leur langue maternelle. En 2011, 4,3 % des Canadiens qui vivaient à l’extérieur du Québec ont déclaré parler français à la maison, et plus de 10 % ont dit pouvoir converser en français3.

Plus tôt ce mois-ci, les francophones de l’Alberta ont érigé le drapeau franco-albertain. L’Association canadienne-française de l’Alberta a organisé de nombreuses activités pour célébrer la langue française, notamment des sorties à la cabane à sucre, des pièces de théâtre et des spectacles.

« C’est tellement dynamique ici et on est l’une des rares provinces où la population francophone ne cesse d’augmenter », a déclaré Isabelle Laurin, directrice des affaires publiques de l’Association canadienne-française de l’Alberta.

« La population francophone qui est ancrée ici depuis plusieurs générations est très engagée. Parmi les défis auxquels nous devons faire face, il faut notamment faire savoir aux nouveaux Franco‑Albertains qu’il y a une communauté francophone ici. »

Chaque année, le 20 mars, l’Association tient un kiosque à la Place du Canada à Edmonton, pour encourager les fonctionnaires à s’informer davantage au sujet de la communauté francophone de la province.

Pendant ce temps, même au Québec, on ne cesse de se battre pour les droits en matière d’égalité linguistique. Yvon Beaudoin, vice-président adjoint régional du SEN pour la région du Québec, a récemment assisté à l’assemblée générale annuelle des membres des comités de francisation à Montréal. Selon la loi, ces comités sont nécessaires; ils visent à promouvoir la langue française au sein des entreprises qui emploient plus de 50 personnes.

M. Beaudoin a déclaré que les francophones doivent souvent se battre pour pouvoir travailler dans la langue de leur choix. Parfois, il peut même être difficile d’avoir accès à un ordinateur en français.

« On sait que c’est beaucoup moins cher d’acheter des logiciels en anglais, a déclaré M. Beaudoin. Lorsqu’on veut les logiciels en français, il y a toujours un peu de retard, et ils ne sont pas toujours disponibles. De plus, c’est beaucoup plus dispendieux. »

Selon M. Beaudoin, les entreprises au Québec peuvent obtenir du soutien financier du gouvernement provincial pour l’achat de logiciels en français.

Une autre préoccupation grandissante au Québec concerne les répercussions de la mondialisation. Comme les entreprises au Québec sont souvent achetées par de grandes entreprises américaines, les francophones croient que, de plus en plus, l’anglais est en train de prendre plus de place.

M. Beaudoin est également membre du Comité des francophones du SEN. Il affirme avoir constaté une importante amélioration de la qualité du français durant les événements et sur le site Web du syndicat.


[1] Communiqué de presse, Organisation internationale de la francophonie, 2013.

[2] Le français et la francophonie au Canada, Statistique Canada, 2011.

[3]Effectif et proportion de la population ayant déclaré le français selon la caractéristique linguistique, Canada hors Québec, 2006 et 2011, Statistique Canada, 2011