Encore des mises à pieds

Au cours des deux dernières semaines, sept de nos membres de la Commission de la capitale nationale, et 19 membres du Musée des beaux-arts du Canada se sont fait dire qu’ils perdraient leur emploi.

On a dit aux employées/employés de la Commission de la Capitale nationale que leur emploi prendrait fin à la fin de mars. Malheureusement, ces membres ne bénéficient pas des dispositions relatives au réaménagement des effectifs qui figurent dans la convention collective des membres du Conseil du Trésor ou de Parcs Canada. La section locale n’a été informée que 15 minutes avant les mises à pied.

Cette année, la Commission de la Capitale nationale a supprimé 29 postes, principalement par attrition. L’année dernière, elle en avait supprimé 22. L’organisation tente toujours de composer avec les compressions budgétaires imposées par le budget fédéral de 2010.

Le Bal des neiges et la fête du Canada font partie des nombreux événements dont la Commission fait la promotion pour célébrer le patrimoine canadien.

« On a mis ces membres à la porte quelques jours à peine après la fin du Bal des neiges », a déclaré le vice-président de l’exécutif national, Eddie Kennedy. « C’est une façon odieuse de traiter des employés qui viennent tout juste de donner leur 110 % pour faire la promotion d’un de vos plus grands événements. »

M. Kennedy déclare que les petites entreprises à Ottawa devraient commencer à s’inquiéter.

« La majorité des membres qui ont été mis à pied travaillaient dans le secteur des affaires publiques, du marketing et des communications. Comment sera‑t‑il possible de faire la promotion des événements sans ces personnes clés? Ce sont les petites entreprises qui dépendent du tourisme qui vont souffrir de ces décisions lamentables. »

Pendant ce temps, le Musée des beaux-arts du Canada a choisi de supprimer 24 postes — et ce, après avoir attiré des milliers de personnes à l’exposition Van Gogh de l’année dernière. Cette exposition, qui a enregistré 230 100 entrées payantes, est arrivée au quatrième rang des expositions les plus populaires depuis que le Musée a déménagé à son emplacement actuel en 1988.

« Ce n’est qu’un autre exemple de répercussions directes qu’ont les compressions sur les familles canadiennes », a déclaré le président national, Doug Marshall. « Le Musée des beaux-arts n’est plus que l’ombre de ce qu’il a déjà été. Avec la récente suppression des postes de guides, ces compressions empêchent les jeunes de profiter d’occasions inestimables d’apprendre ailleurs que dans les salles de classe. »

Jeff Stellick, directeur général de l’École d’art d’Ottawa située tout près, déclare que les gens qui utilisent le Musée  à un niveau plus profond vont certainement constater l’effet des mises à pied.

« Les conséquences seront de plus longues périodes d’attente et moins d’accès aux ressources. Ça va rendre la vie difficile pour toute personne qui utilise le Musée pour faire de la recherche », affirme M. Stellick. « Sans parler à quel point ils viennent de rendre la vie difficile pour les 29 personnes qui n’ont plus d’emploi. » [Note de l’éditeur : le Musée a supprimé 29 postes, dont 24 sont des postes syndiqués avec l’AFPC.]

Cinq des postes qui ont été coupés la semaine dernière appartenaient à la bibliothèque et aux archives du Musée. Les étudiantes et étudiants de l’École d’art d’Ottawa utilisent souvent ce service afin de faire de la recherche et étudier des dessins et gravures.

« Les mises à pied vont rendre ce genre d’expérience plus difficile à obtenir », dit M. Stellick. « Le Musée ne va pas tout de même laisser les gens entrer et commencer à retirer des gravures des tiroirs. Ça va créer plus de travail pour le personnel qui reste et ça va réduire la disponibilité de l’art pour les gens qui vont là et qui veulent voir des choses. »

« Tout ça va avoir le même impact : moins d’accès à long terme. »