Je travaille le Jour de la famille?

Pour bon nombre d’entre nous, aujourd’hui, c’est le Jour de la famille. Je suis prêt à parier un délicieux petit gâteau que partout au Canada, dans les coins‑repas des ministères et agences fédéraux, on se pose la même question :

Comment se fait-il que je travaille le Jour de la famille?

Bonne question! La semaine dernière, c’était le Jour de la famille en Colombie‑Britannique. Comme l’a souligné la vice-présidente régionale, Jennifer Chieh Ho, au réseau CBC, bon nombre de fonctionnaires ont dû se présenter au travail même si certaines entreprises et garderies étaient fermées, ce qui a causé des maux de tête aux parents de jeunes enfants.

« Dans mon bureau, il y a plusieurs jeunes travailleurs qui ont des tout‑petits. Certains d’entre eux ont dû prendre congé pour passer du temps avec leur famille et avec leur conjoint », a-t-elle déclaré au réseau CBC.

Pourquoi les fonctionnaires doivent-ils travailler le Jour de la famille?

Pour ceux qui ne le savent pas, le Jour de la famille n’est pas un jour férié national. C’est un jour férié provincial en Colombie‑Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et en Ontario. Les habitants de l’Île‑du‑Prince‑Édouard ont également un jour férié provincial aujourd’hui : on l’appelle la Journée des insulaires. De même, les Manitobains ont la Journée de Louis Riel.

Un fonctionnaire fédéral a droit aux jours fériés établis par proclamation du gouverneur en conseil (autrement dit, c’est une décision du Cabinet). Ce sont les lieutenants-gouverneurs qui décrètent les congés provinciaux.

Si vous travaillez pour la fonction publique, deux possibilités s’offrent à vous si vous voulez obtenir un congé supplémentaire en février :

Il faudrait que le Jour de la famille soit un jour férié.

Essentiellement, le gouvernement fédéral devrait adopter une loi qui ferait du Jour de la famille un jour férié. En 2007, des efforts ont été faits dans ce sens lorsque la députée fédérale du NPD, Peggy Nash, a présenté un projet de loi pour faire du Jour du drapeau (15 février) un jour férié.

« Le Jour du drapeau est l’occasion idéale pour prendre une pause, d’autant plus qu’il tombe au milieu de l’hiver », a expliqué Mme Nash au réseau CBC. « C’est là une bonne façon de surmonter le blues de février. » (Nous sommes bien d’accord!)

Sinon, le Jour de la famille pourrait faire partie des congés reconnus dans votre convention collective.

Le grand avantage d’être syndiqué, c’est que chaque membre a la possibilité d’améliorer ses conditions de travail. Chaque fois que votre équipe de négociation se rend à la table des négociations, elle présente les demandes des membres.

C’est grâce à la négociation collective que nous avons des congés de maladie et des congés pour obligations familiales payés – et, soyons honnêtes, un nombre plus élevé de jours de congé que les travailleurs non syndiqués. Rien ne nous empêche de retourner à la table des négociations pour demander un autre congé payé. Surtout si c’est ce que les membres veulent vraiment!