M. Harper met la hache dans l’assurrance emploi

On dirait bien que le gouvernement Harper n’a pas fini de s’en prendre à nos membres. Dimanche dernier, les modifications vivement contestées apportées à notre régime d’assurance-emploi sont entrées en vigueur.

Selon la Presse canadienne , les chômeurs devront composer avec des règles plus strictes et plus complexes s’ils veulent continuer de toucher des prestations. Ces changements seront particulièrement préjudiciables pour nos nombreux membres qui occupent un emploi saisonnier.

Service Canada indique que les prestataires fréquents (ceux qui ont présenté trois demandes ou plus ou qui ont reçu des prestations pendant plus de 60 semaines au cours des cinq dernières années) pourraient être obligés d’accepter une diminution de salaire pouvant atteindre 30 %.

« Je suis extrêmement préoccupé par le sort de nos membres de Parcs Canada. L’année dernière, le gouvernement Harper a réduit les heures et la durée des saisons de travail de beaucoup d’entre eux. Et maintenant, ils apportent ces modifications à l’AE; bref, ils s’acharnent sur eux », a déclaré le président national, Doug Marshall.

M. Marshall n’est pas le seul à être inquiet. Dans le Globe and Mail, on pouvait lire que les premiers ministres des provinces de l’Atlantique croyaient aussi que ces modifications ressemblaient à une attaque contre les travailleurs saisonniers :

« Le gouvernement semble principalement cibler les travailleurs saisonniers. Ces gens n’abusent pas du système; cela fait partie de la culture dans les régions rurales du Canada », a déclaré Darrell Dexter, le premier ministre néo-démocrate de la Nouvelle-Écosse. « Si le gouvernement juge que c’est un problème, alors, essentiellement, c’est qu’il considère que la culture des régions rurales du Canada est elle-même problématique ».

Vendredi dernier, le vice-président adjoint régional, Mike LeBlanc, a manifesté contre les modifications apportées au régime d’AE en compagnie du président de la section locale 60284, Rhéal Vautour. M. LeBlanc a déclaré que, malgré le froid intense, plus de 400 personnes ont manifesté devant le bureau du député conservateur Robert Goguen.

« L’AE a toujours été là pour m’aider, mais ce ne sera plus le cas, parce que je serai considéré comme un réitérant », a expliqué M. LeBlanc, qui occupe un emploi saisonnier au Nouveau-Brunswick.

« Je veux travailler. Je ne veux pas recevoir des prestations d’AE, mais il n’y a pas de travail », a ajouté M. LeBlanc. « Et maintenant, nous recevons une véritable claque qui vient du filet de sécurité social, celui-là même qui est censé être là pour nous aider pendant les périodes difficiles. »

M. LeBlanc a indiqué qu’il est préoccupé par l’impact des modifications dans les provinces de l’Atlantique du Canada. Récemment, en octobre 2012, le taux de chômage au Nouveau-Brunswick a grimpé à 11,6 %. À Miramichi, il s’élevait à près de 20 % en avril dernier.

M. LeBlanc craint que les modifications apportées au régime d’AE forcent beaucoup de Néo-Brunswickois à chercher un emploi ailleurs.

« Nous voulons vivre au Nouveau-Brunswick. Nous aimons notre province ».

Rhéal Vautour et Mike LeBlanc au rassemblement contre les changements de l’AE au bureau du Député Conservateur Robert Goguen à Moncton