Quoi faire lorsqu’on est déclaré excédentaire

19 mai 2005 — Déclarée employée excédentaire (garantie d’offre d’emploi raisonnable)
14 novembre 2005 — Poste pour une durée indéterminée trouvé au sein du même ministère
16 avril 2007 — Déclarée employée excédentaire (aucune garantie d’offre d’emploi)
27 juillet 2007 — Poste pour une durée indéterminée trouvé au sein du même ministère
21 février 2011 — Déclarée employée excédentaire (garantie d’offre d’emploi raisonnable)

8 mars 2012 — Toujours aucun poste pour une durée indéterminée (affectation à un poste sous‑affecté au sein du ministère)

Si vous croyez que la description ci‑dessus concerne plus d’une personne, vous êtes complètement à côté de la plaque. Laissez-moi me présenter : je m’appelle Connie Gress et j’ai commencé à travailler pour le gouvernement fédéral — plus précisément aux Affaires indiennes et du Nord Canada — en 1987.

En 1991, je suis devenu membre active de ma section locale et du Comité régional des femmes. Au début des années 90, j’ai également fait partie d’un comité sur le réaménagement des effectifs pour mon ministère… (voyez‑vous, il y a toujours eu des compressions au gouvernement fédéral!). Et j’ai appris beaucoup beaucoup de choses! Qui aurait pensé que cette information me serait si utile par la suite?

En 2000, je suis passée du poste CR4 à un poste PM2 et j’ai ensuite occupé le poste d’agente de recherche en politiques à Relations intergouvernementales. Je me suis dit : « Super! Ça y est, j’ai enfin un emploi stable. »

J’ai appris beaucoup et j’aimais mon emploi. Cinq ans plus tard, on m’annonçait que j’étais une employée excédentaire bénéficiant d’une garantie d’offre d’emploi. Notre service a été décimé : de 15 postes, il est passé à trois. Je n’étais vraiment pas la seule.

Pendant un certain temps, je n’étais affecté à aucune poste. Mon syndicat m’a dit de consulter l’appendice sur le réaménagement des effectifs de ma convention collective; mon employeur m’a dit la même chose. Je me suis senti abandonnée. Au bout du compte, j’ai décidé que je devais me prendre en main. J’ai beaucoup lu, posé une tonne de questions et j’ai vraiment embêté le service des ressources humaines. J’ai fini par être affectée à un poste aux ressources humaines (ça, c’était rigolo, vu que j’étais aussi la présidente de ma section locale à ce moment‑là!).

Après quelques mois, il y avait un poste de formateur en logiciel vacant dans un nouveau service. Ce poste a été pour moi une bonne expérience d’apprentissage; il m’a amené à obtenir un certificat à l’éducation des adultes et à suivre des cours d’animation. Tout allait vraiment bien, mais comme le dit le vieil adage : « C’était trop beau pour être vrai. »

Le gouvernement voulait encore du changement! À peine deux ans plus tard, on m’a déclarée, pour la deuxième fois, employée excédentaire. Cependant, cette fois, je n’ai reçu aucune garantie d’offre d’emploi. Une fois de plus, je me suis dit que je devais prendre la situation en main. Après tout, j’avais de l’expérience dans ce domaine! Mes collègues m’ont aidé à trouver une personne de notre bureau qui acceptait de partir à ma place – cette personne était prête à prendre sa retraite et a bénéficié de la petite prime versée aux employés excédentaires.

J’avais, une fois de plus, un emploi. Le même ministère, un programme différent : cette fois, j’occupais le poste d’agente de fiducie travaillant auprès de personnes à charge adultes. J’ai vraiment aimé ce travail! Les fonctionnaires n’ont pas tous les jours la chance de constater les résultats de leur travail acharné. J’ai été très chanceuse. Mais, vous savez ce qu’on dit : « C’était trop beau pour être vrai. »

Moins de quatre ans plus tard, j’ai reçu un avis m’indiquant que j’étais déclaré employée excédentaire, encore une fois en raison d’une restructuration. Heureusement, j’ai reçu une garantie d’offre d’emploi. Une fois de plus, j’étais affectée à un nouveau poste, et une fois de plus je plongeais dans l’inconnu! J’occupe ce poste depuis un peu plus d’un an maintenant. Il y a des possibilités à l’horizon, et je reste persuadée que quelque chose se présentera à moi — un poste qui va m’amener à me dépasser et que je pourrai occuper jusqu’à ma retraite.

Je n’ai pas écrit cet article pour que l’on me prenne en pitié. En fait, je voulais vous dire que si on vous déclare employé excédentaire, vous devrez peut‑être prendre la situation en main.

Voici les conseils que je peux donner à ceux dont le poste est déclaré excédentaire :

  1. Ne vous attendez pas à ce que votre ministère soit votre seule source d’aide, peu importe ce qu’on vous dit. Lisez tout et posez des questions. N’oubliez pas, aucune question n’est stupide.
  2. Ne vous attendez pas à ce que votre syndicat soit votre seule source d’aide. Il est là pour vous aider, mais vous devez être proactif. Si vous avez des questions, posez‑les.
  3. Parlez avec vos collègues. Que savent-ils? Qui connaissent-ils?
  4. Prenez le temps de chercher un emploi — oui, vous devriez pouvoir le faire durant vos heures de travail. Si votre charge de travail ne vous permet pas de le faire, négociez pour avoir du temps pour faire votre curriculum vitæ, faire des recherches d’emploi, etc.
  5. Ne vous sentez pas personnellement attaqué, il est peu probable que vous soyez personnellement visé.
  6. Enfin, ne perdez pas confiance en vous, ne cessez pas de croire en vos compétences et, surtout, ne perdez pas votre sens de l’humour. Vous allez en avoir besoin.
Connie Gress est membre de la section locale 40064 du SEN en Saskatchewan. Elle est également présidente du Comité régional des femmes de Régina.