N’oublions pas – Jour du Souvenir

Chaque année, des millions de Canadiennes et Canadiens portent un coquelicot pour honorer nos anciens combattants et se souvenir de ceux qui sont morts au champ d’honneur pour défendre notre pays.

Le jour du Souvenir de cette année suit de près la décision du gouvernement Harper de fermer neuf bureaux de district d’anciens combattants. Il s’agit des bureaux de Sydney, de Charlottetown, de Corner Brook, de Thunder Bay, de Windsor, de Brandon, de Saskatoon, de Prince George et de Kelowna.

La fermeture de ces bureaux signifie que les anciens combattants de ces villes devront supporter de longues heures de route – ou utiliser un site Web – pour obtenir des services adéquats.

Un ancien combattant de 73 ans à Sydney a déclaré à CTV news qu’il devra faire cinq heures de route pour obtenir des services à Halifax.

Yvan Thauvette, président national du Syndicat des employé(e)s des Anciens combattants, a expliqué à CTV que les longs voyages sont très difficiles pour les anciens combattants qui souffrent du trouble de stress post-traumatique.

« Leur concentration est affectée. Ils ne sont pas en mesure de voyager pendant de longues périodes. Et ils ont besoin, particulièrement si c’est pour des renseignements médicaux, de rencontrer en personne un gestionnaire de cas ou un agent de services aux clients. »

Parmi les soldats qui ont servi dans des opérations de combat, le risque de souffrir du trouble de stress post-traumatique ou d’un épisode dépressif majeur est d’au moins 30 %. Une récente étude menée par ACC et le MDN a révélé que les anciens combattants sont bien plus à risque de développer un trouble de stress post-traumatique que le personnel en service actif.

L’étude de 2011 a montré que 24,5 % des anciens combattants recevant des prestations d’invalidité en vertu de la Loi sur les pensions et 42,5 % de ceux touchant des prestations d’invalidité en vertu de la Nouvelle Charte des anciens combattants souffrent actuellement de symptômes chroniques du trouble de stress post-traumatique.

« Le gouvernement du Canada choisit d’engager de fortes sommes dans une campagne publicitaire pour réparer son image, et il le fait aux frais des anciens combattants du Canada », écrit Robyn Benson, présidente de l’AFPC, dans une lettre d’opinion récemment publiée dans le Brandon Sun. Selon elle, « le gouvernement fait la sourde oreille face aux anciens combattants et essaie de minimiser cette trahison au moyen de publicités ».

Les anciens combattants canadiens sont en colère – et ils ont raison de l’être.

Dans une lettre ouverte adressée à Stephen Harper, David MacLeod, qui a servi dans les Forces canadiennes de 1982 à 2010, écrit : « À mots couverts et par des actions détournées, vous indiquez que l’économie est plus importante que les gens qui la protègent. »

Dans sa lettre, M. MacLeod retire l’invitation faite au premier ministre et à son caucus à assister aux cérémonies du jour du Souvenir.

« Votre hostilité continue à l’égard des anciens combattants du Canada fait de vous un invité importun, ajoute-t-il. Veuillez adopter un comportement approprié en observant une minute de silence à 11 h, le 11 novembre, dans votre bureau. »

Le Syndicat des employées et employées nationaux participera à la cérémonie du jour du Souvenir au pied de la Tombe du Soldat inconnu, près de la colline parlementaire à Ottawa. Evelyn Beckert, vice-présidente adjointe (RCN-Employeurs distincts) sera présente pour déposer une couronne au nom de notre syndicat.

Mise à jour: Merci à Evelyn d’avoir représenté le SEN.